dimanche 9 novembre 2014

Galerie des traîtres : Mohamed Sifaoui collabore avec un ex-militaire israélien du renseignement

*Après Ghannouchi le Soudanais, agent du MI6 britannique et du Qatar, alias IZNOGOUD, après Marzouki, le fils de Goumier Marocain, voici un autre sicaire du sionisme. Intervenant médiatique récurrent sur l'islamisme, Mohamed Sifaoui est également un partenaire de MEMRI, association américaine fondée par un ex-espion israélien partisan de l'usage de la torture. Révélations.*

Ce mardi 4 novembre, le Huffington Post a publié une longue tribune élogieuse envers Bernard-Henri Lévy.
L'auteur de ce texte à contre-courant: Mohamed Sifaoui, collaborateur de l'agence Tac Presse, spécialiste de l'islamisme pour les uns et "intellectuel faussaire" pour les autres.
Dans la lignée du Tunisien Souhail Ftouh, le Franco-Algérien de 47 ans a tenu à apporter son soutien à l'essayiste sous le feu des critiques depuis son récent voyage-débâcle en Tunisie.
Emporté par sa logorrhée textuelle, Sifaoui n'omet pas de s'en prendre à "l'islamiste" Tariq Ramadan et à "l'antisioniste" Pascal Boniface, coupables, à ses yeux, de crime de lèse-majesté envers BHL. Le premier est même accusé entre les lignes d'en appeler au meurtre de Lévy. Raisonnement par l'absurde de Sifaoui : puisque Ramadan présente BHL comme "un agent du gouvernement israélien et du Mossad", Ramadan inciterait, en conséquence, à son assassinat.
Espérons dès lors que Mohamed Sifaoui ne verra pas dans l'information étayée et publiée aujourd'hui par Panamza un nouvel appel au meurtre, cette fois-ci à son encontre.
Depuis le 15 septembre, l'homme collabore avec une officine singulière du paysage géopolitique: MEMRI (acronyme pour "Institut de recherche des medias du Moyen-Orient"), une association fondée par Yigal Carmon, ex-militaire israélien du renseignement.  Particularité de ce dernier: avoir défendu l'usage de la torture à l'encontre de Palestiniens suspectés d'éventuels agissements terroristes.
La cohérence idéologique du parcours de Sifaoui, à la fois soutien et soutenu par des personnalités atlanto-sionistes de l'Hexagone depuis la mystification israélo-américaine du 11-Septembre, est ici manifeste.
Proche de la droite ultra-sioniste française, il en partage les mêmes idées comme l’illustre son intervention (à 31’) dans un colloque organisé en 2009 par l’UPJF et intitulé "Les ruses du nouvel antisémitisme contemporain : l’antisionisme".
L'homme a vu sa carrière médiatique relancée en 2007 à travers la diffusion, sur Arte (chaîne co-dirigée par BHL), d’un documentaire hagiographique produit par Daniel Leconte et réalisé par l’essayiste néo-conservateur Antoine Vitkine.
Sur son blog, le polémiste, qui se présente dorénavant comme un "journaliste, écrivain, réalisateur et accessoirement scénariste de BD", affirme également avoir eu du "plaisir à travailler" sur La désintégration, film sorti le 15 février 2012 (un mois avant le déclenchement de la sombre affaire Merah dont il assura la promotion de la version officielle) et qui traite, selon lui, du "processus d’endoctrinement de l’islamisme djihadiste" à partir de "faits réels".
Le 11 octobre, Sifaoui partageait la table de Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l'antisémitisme, ancien vice-président du Congrès juif européen, ami de l'ultra-sioniste Sammy Ghozlan et admirateur du raciste israélien Avigdor Lieberman.

Le lendemain, dimanche 12 octobre, les deux hommes participèrent, au sein du Centre communautaire laïc juif de Bruxelles, à un colloque sur l'antisémitisme "brun-vert-rouge" en compagnie d'Alain Finkielkraut.
Paradoxe savoureux: Sifaoui, qui se présente comme un militant anti-raciste (à l'instar de son amie Caroline Fourest) et qui fustige (outre Ramadan et Boniface) Éric Zemmour dans sa dernière tribune, n'a pourtant pas rechigné à sympathiser avec Rubinfeld, supporter de Lieberman, et à faire cause commune -au cours du colloque- avec Finkielkraut, islamophobe notoire.
Nul doute que sa dernière prestation en faveur de BHL -relayée par un média dirigé par Anne Sinclair, intime de longue date de l'écrivain- lui permettra de continuer à béneficier des réseaux médiatiques et culturels tissés depuis une quarantaine d'années par le va-t-en-guerre du Café de Flore.