«Diviser pour régner» (en latin : « Divide ut imperes ») disait le vieil adage romain. Et Rome agit de la sorte, subjuguant les peuples pour installer et maintenir son pouvoir. La technique de la domination des Anglo-saxons se base sur ces mêmes règles. l'Empire Anglo-saxon emprunta à Rome non seulement son droit et ses valeurs culturelles, mais également les principes sur base desquels elle menait son combat géopolitique.
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Moyen Orient : Le plan américano-israélien

Et ils utilisent encore les mêmes principes de nos jours. En analysant la situation actuelle, nous pouvons apprendre beaucoup et comprendre leurs méthodes d’action. Les Romains aimaient s’exprimer de façon concise. «Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu», voilà l’aphorisme  condensant la pensée du grand César. Rien à ajouter, rien à retirer. Toutefois, en ce qui concerne la règle «Diviser pour Régner», de toute évidence, nous devons rajouter un stade supplémentaire. Diviser et dresser les uns contre les autres pour régner. Ainsi ce concept acquiert sa forme définitive.
L’histoire offre de nombreux exemples dans lesquels cette tactique fut mise en œuvre. C’est le cas du tableau de l’assujettissement de l’Inde par les Anglais, alors qu’ils dressèrent sans cesse les rajas les uns contre les autres, pour finalement les écraser tous. Les scènes de la capture et de l’extermination des Indiens d’Amérique nous sont mieux connues. Les Anglo-saxons concluaient des alliances avec certaines tribus, contre d’autres. Et après une victoire, ils inoculaient la variole à leurs alliés de la veille.
Voilà leur méthode. Ils commencent par diviser un pays en morceaux. Ensuite ils suscitent un conflit, apportant leur soutien à une des parties (la plus petite et la plus faible) dans sa lutte contre l’autre. Dresser l’une contre l’autre dans un conflit militaire les parties d’un pays unifié, les affaiblir toutes les deux et ensuite soumettre tout le pays à sa mainmise ; voilà la méthode.
Ayant compris cela, nous pouvons examiner son application dans le cadre de la situation actuelle  en  Irak, en Libye, en Syrie, en Ukraine, et ailleurs.

Monde arabe

En Syrie, il y aura un pays alaouite, auquel appartient le clan du Président Bachar El Assad, qui sera établi sur la côte méditerranéenne. Les Kurdes, pour leur part, auront leur État au Nord, qui fera fusion avec celui des kurdes irakiens. En somme, il y aura un pays kurde, qui s’étendra sur les deux pays, composés de citoyens kurdes syriens et irakiens. Dans la région Centre, les sunnites fonderont leur État : c'est l’État Islamique ou Daech.

Les Américains l'appellent parfois Sunnistan. Pour ma part, je l'appellerais plutôt État Israélite [1].  Celui-ci sera composé aussi de sunnites irakiens et syriens et prendra forme suite à une fusion de territoires des deux pays. Le troisième État irakien est, quant à lui, chiite, et sera au Sud.
Résultat de recherche d'images pour "projets divisions Irak"Résultat de recherche d'images pour "divisions Libye"L’autre pays à diviser est la Libye. Celle-ci, en raison des problèmes tribaux, sera également fractionné en trois petits États. Le premier, au Nord Ouest, aura pour capitale Tripoli, le second à l’Est avec Benghazi comme capitale et le troisième sera l’État de « Fezzan ».


Le Yémen, pour sa part, rependra ses deux entités d’antan.  

Le Yémen Nord et Sud. Pire encore, une partie de ce territoire sera intégrée aux potentiels États saoudiens. Cette étude évoque la possibilité que l’Arabie Saoudite soit divisée aussi en cinq États, et ce, pour les mêmes raisons, d’ordre tribal et confessionnel. Il y aurait, au centre un État wahhabite, le Wahhabistan, un autre à l’Ouest avec la Mecque, Médine et Djeddah, ainsi que trois autres états, au Nord, à l’Est et au Sud.
Les Américano-israéliens, en mettant sur pied ces scénarios, ont généré  et attisé des conflits, plus meurtriers que tous ce qu’ont connu ces pays depuis un siècle.


Cas de l'Ukraine

En 1991, et auparavant, l’Occident soutenait tous ceux qui contribuaient à déchirer l’Union des Ukrainiens. Ayant recours à la propagande, à la falsification de l’histoire, à la prise du pouvoir par des marionnettes à sa solde, il voulait provoquer un conflit entre la Russie et l’Ukraine. Un tel conflit n’avait jamais eu lieu au cours de l’histoire puisqu’il s’agissait de deux parties d’un seul peuple, d’un seul pays. Dans l’histoire de tous les pays européens, des confrontations les opposèrent les uns aux autres au cours du Moyen-Age, mais cela n’interféra ni d’une manière ni d’une autre dans la création de l’Union européenne. Mais pour l’Ukraine, on est allé rechercher d’antiques griefs mutuels et on les a enflés par tous les moyens afin de créer l’illusion d’une hostilité «séculaire» avec la Russie. Au moment jugé opportun par l’Occident, on entama le conflit armé au Donbass, en vue d’exciter l’une contre l’autre Russie et Ukraine, et de les attirer dans une guerre.
La méthode consistant à diviser et ensuite dresser les parties les unes contre les autres, est universelle et elle fait l’objet d’un usage continuel. Le but est de morceler  sans cesse. 
Mais la Russie est plus coriace que l'Irak ou la Libye. Napoléon et Hitler en savent quelque chose : ils y ont creusé leur tombeau. 
Hannibal Genséric