lundi 17 août 2015

Nucléaire iranien. Guerre ou Paix ?



Le Congrès américain doit se prononcer avant le 17 Septembre sur l'Accord sur le nucléaire civil iranien ratifié par le groupe P5+1 et le Conseil de Sécurité de l'ONU (CSONU). Ce vote du Congrès US permettra de confirmer ou d'infirmer la main mise du puissant lobby judéo sioniste AIPAC et C° sur le Congrès. On saura ainsi si l'Empire USSioniste du Chaos est dirigé par les US ou par « Israël » seule entité à s'être prononcée contre l'Accord P5+1.

Le Congrès américain actuellement en vacances jusqu'au 8 Septembre a jusqu'au 17 pour approuver ou désapprouver l'Accord signé le 14 Juillet par l'Iran et le groupe P5+1 ( dont les US font partie) sur le nucléaire civil iranien imposant d'importantes restrictions et une surveillance accrue sur ces activités en contrepartie d'une levée des sanctions contre l'Iran.
Cet Accord a été salué partout dans le monde comme un pas important réalisé en faveur de la Paix au Moyen Orient. Le CSONU a approuvé à l'unanimité cet Accord. Seul des 193 membres de l'ONU à s'être positionnée contre cet Accord l'entité coloniale d'apartheid judéo sioniste «  Israël » qui se retrouve ainsi mondialement isolé.
C'est pourtant pas faute d'avoir employé tous les moyens qu' »Israël » tente de saboter cet Accord :
- fourniture à l'AIEA de faux documents « prouvant » le volet militaire du programme nucléaire iranien ;
- actions terroristes par l'assassinat de scientifiques iraniens  et attaques terroristes informatiques (virus Stunex) ;
- chantage à la menace d'une guerre nucléaire contre l''Iran .
Depuis sa signature, le puissant lobby judéo sioniste à Washington AIPAC a lancé une ultime campagne de lobbying envoyant des centaines de ses agents d'influence faire pression sur les membres du Congrès les sommant de voter contre cet accord.
L'ambassadeur israélien aux US, Ron Dermer, lors d'une interview sur CNN a déclaré :
« la survie d'Israël est aussi très important et nous croyons que cet Accord menace la survie d'Israël ».  Dermer a dit qu'Israël avait depuis longtemps expliqué son opposition à cet Accord au Président Obama et que maintenant ils voulaient se faire entendre du Congrès car selon Dermer : « ce sont eux au final qui décideront du sort de cet Accord »
Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou, violent opposant à cet Accord, a donné ses instructions au Congrès américain pour rejeter cet Accord. 
 Deauville Plage Préférée Des Juifs D'IdF Pas Tel Aviv - Stop A L'Amalgame Juifs de France « Israël »
Un acte de subjugation du Congrès et en même temps d'humiliation à l'égard du Président des USA.
Lors d'une interview sur CNN, la semaine dernière, on a demandé à Obama s'il pensait que :« c'était approprié pour un chef de gouvernement étranger de s'immiscer dans une affaire américaine ». Obama a répondu que l'interférence d' »Israël » "dans les affaires intérieures US avant le vote du Congrès était sans précédent."
L'administration Obama a sévèrement critiqué les opposants à l'Accord affirmant que ce dernier était bon pour les US, pour « Israël » et pour le monde.
Obama s'est engagé à mettre son veto à tout rejet de l'Accord par le Congrès. Le Président aurait alors besoin d'au moins 34 votes sur les 40 Démocrates siégeant au Sénat.
La majeure partie des membres du Congrès votent toujours en faveur d' »Israël », achetés par le puissant lobby judéo sioniste AIPAC faisant ainsi passer les intérêts de l'entité coloniale judéo sioniste avant les intérêts des USA.
Dans ce vote sur l'Accord sur le nucléaire iranien le choix des membres du Congrès est clair :
- soit ils font ouvertement allégeance à un état étranger « Israël » 
- soit ils se montrent patriotes et votent pour défendre les intérêts des USA.
Quelque soit le résultat de ce vote, cet Accord international P5+1 avalisé à l'unanimité par le CSONU est en bonne voie de concrétisation notamment en ce qui concerne la levée des sanctions et la reprise des activités commerciales et financières avec l'Iran. Si les USA, sous la pression des Sionistes, se risquaient à ralentir voire entraver sérieusement la levée des sanctions, ils ne seront pas suivis par les autres pays, pour qui la décision du CSONU prévaut sur celle du Congrès US.
Mais les Judéo sionistes sont des teigneux, et surtout, ils disposent du soutien de milliardaires et mafieux juifs américains prêts à acheter le Diable pour faire capoter cet Accord : actes de provocation, sabotage des contrôles de l'AIEA par infiltration d'agents soudoyés à leur service, fausses données satellitaires pour « prouver la tricherie de l'Iran » etc…
Le gouvernement judéo sioniste de Tel-Aviv a averti qu'il n'avait pas renoncé aux actes terroristes pour assassiner des scientifiques iraniens, et maintient sa menace d'attaques contre les installations nucléaires iraniennes qui peuvent être facilitées par l'utilisation de l'espace aérien saoudien, l'Arabie Saoudite étant devenu le principal allié d' »Israël » dans la région contre l'Iran.
Netanyahou compte bien également tirer un maximum de profit de son opposition à cet Accord en terme d'aide américaine $$$$$$$.
Nul doute qu'Obama va vouloir se « faire pardonner » son acte de désobéissance à l'entité coloniale judéo sioniste par de plus grandes largesses en matière d'aide militaire qui se chiffre déjà en milliards de $ offerts à « Israël ».
« Israël » a bénéficié de cinquante et un milliards de dollars de subventions militaires depuis 1949, principalement depuis 1974, selon une étude du spécialiste des affaires militaires Gabriel Kolko, parue dans la revue «Counterpunch» en date du 30 mars 2007.
A cette somme, il convient d’ajouter 11,2 milliards de dollars de prêts pour des équipements militaires ainsi que 31 milliards de dollars de subventions économiques, sans compter la promesse de George Bush Jr, au terme de son mandat, de fournitures de l’ordre de trente milliards de dollars, dont des missiles à guidage laser, des bombes à fragmentation, des bombes à implosion, un dôme d’acier de protection anti balistique, en vue de préserver la suprématie militaire israélienne au Moyen Orient.
Sans parler de la protection diplomatique US offerte dans différentes instances internationales comme l'ONU et le CSONU, l'AIEA à laquelle l'entité coloniale judeo sioniste participe sans même avoir ratifié le TNP alors même qu'elle possède plus de 200 têtes nucléaires et les moyens par terre mer air de les larguer.
Les USA protègent le nucléaire militaire israélien de même que les activités de conception et développement d'armes chimiques et bactériologiques de tout contrôle par les organisations internationales habilitées à le faire.
Alors que la Syrie a dû, sous peine d'être attaquée en 2014, renoncer à ses armes chimiques de dissuasion contre « Israël », et que l'Iran voit son programme civil nucléaire sous haute surveillance intrusive, « Israël » peut en toute impunité développer ses armes chimiques, bactériologiques, et nucléaires, menaçant non seulement le Moyen Orient mais aussi le reste de la planète de destruction si on voulait contraindre les judéo sionistes à s'en défaire.(complexe de Simson).
Le Moyen Orient est une véritable poudrière qui aurait dû, depuis longtemps, être débarrassé de ces ADM aux mains des fous messianiques paranoïaques colonisateurs judéo sionistes barricadés derrière des murs dans leur entité coloniale d'apartheid.
Dimanche 16 Août 2015

Mireille Delamarre

L’Empire US et la possibilité d’un épilogue


C’est tout à fait extraordinaire. Au moment où chacun se félicite de la signature de l’Accord sur le nucléaire iranien, Obama himself nous avertit qu’en fait tout cela pourrait bien se terminer par une guerre. En cause? La crise d’hystérie qui saisit le grand hôpital psychiatrique washingtonien et son appendice israélien (ou est-ce l’inverse?) depuis sa signature. Sous la poussée de néocons et de sionistes majoritaires au Congrès US, celui-ci pourrait en effet rejeter l’Accord d’ici au 20 septembre prochain (1), ce qui «laisserait l’administration américaine face à une seule option, nous dit BHO, une autre guerre au Moyen-Orient». Oui mais voilà, dans la configuration actuelle avec une UE exsangue et encagée dans la Guerre Froide 2.0 déjà imposée par Washington, les Etats-Unis risquent de se retrouver forts dépourvus lorsque le moment de partir au front sera venu. Possibilité d’un épilogue.

Panique à tous les étages

«Un rejet de l’accord par le Congrès laisserait toute une administration américaine absolument déterminée à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire face à une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis pas cela pour être provocateur. C’est un fait.»

Dans son discours prononcé le 5 août à l’American University de Washington (2), Barak Hussein Obama a renoncé pour une fois aux effets de manches pour aller right to the point, comme on aime dire là-bas, ajoutant que si le Congrès «tue cet accord, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique, la crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international seraient perdues».

Il a aussi évoqué la position intenable dans laquelle se trouveraient les USA face à des alliés européens qui sont désormais obsédés à l’idée de faire enfin du fric sur ce nouveau marché prometteur qu’est l’Iran et ses 80 millions d’habitants. Et que donc il n’y aurait aucune chance pour qu’ils y renoncent et acceptent de revenir au régime des sanctions pour satisfaire les caprices washingtoniens. Les USA seraient donc seuls, terriblement seuls.

Russie et Chine en embuscade

Enfin, il a également souligné «les dangers d’une confrontation  avec la Russie et la Chine» à laquelle un tel revirement pourrait conduire à l’heure de la Guerre Froide 2.0 en cours, soulignant par ailleurs que l’Empire du Milieu figurait «parmi les principaux acheteurs de la dette US»  et, qu’en substance, se brouiller avec elle pourrait à terme «remettre en question le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale».

Obama nous dit donc clairement que c’est la survie de l’Empire US qui est cette fois en jeu, étant entendu que l’Empire US, c’est d’abord l’emprise du dollar sur le monde.

La guerre impossible

Le rejet par le Congrès US de l’Accord avec l’Iran signifierait ainsi l’obligation quasi automatique pour les USA de partir en guerre contre Téhéran quasi seuls, c’est-à-dire avec pour seuls alliés des Britanniques fatigués, les paranos de l’entité sioniste et une poignée de bédouins, représentants illégitimes de régimes agonisants. Sur le papier déjà, ça promet.

Mais techniquement, cela veut dire quoi une guerre contre l’Iran exactement?

L’hypothèse est bien évidemment étudiée de longue date dans les états-majors US, mais se heurte toujours aux mêmes réalités.

L’option haute, infaisable

Dans l’option haute, l’objectif serait évidemment un changement de régime avec installation d’un proconsul US, façon Afghanistan, pour avoir un contrôle au moins relatif des choses dans ce pays durant quelques années.

Sauf que là, il faudra nécessairement y aller à pied, avec une coalition d’au minimum 1,2 million de soldats, toute la logistique qui va avec, avec une phase préalable de conscription obligatoire impossible à réaliser du fait des contraintes de temps d’une part, mais aussi du fait du climat anti-guerre au sein d’une population étasunienne très remontée contre le pouvoir central.

Puis il faudrait soutenir, toujours seuls ou presque, une occupation dans la durée, avec les coûts et les incertitudes qui vont avec face à des combattants aguerris, hautement motivés, et disposant de l’arsenal d’une armée moderne parfaitement équipée.

Dans un pays quatre fois plus vaste que l’Irak, l’opération à monter serait ainsi d’une envergure telle qu’elle ferait passer la Tempête du Désert lancée de 1991 pour un camp scout.

Et encore une fois, avec une poignée de bédouins du Golfe et les extrémistes de Tel-Aviv comme alliés, la chose paraît tout simplement impossible.

L’option basse, éventuellement nucléaire

Reste l’option basse, le fameux concept de retardement d’un programme militaire iranien qui n’existe plus depuis 2006, comme l’ont confirmé d’ailleurs toutes les agences US elles-mêmes. Mais comme nous le savons, la réalité a désormais une importance toute relative en ces domaines.

Pour éviter l’engagement massif de troupes, la seule possibilité est donc de s’en tenir à des campagnes de bombardements aériens. Mais encore une fois, l’Iran n’est pas l’Irak et il est clair que la réplique de Téhéran ne se limiterait pas, elle, à trois Scuds sur Tel-Aviv.

L’Iran a les moyens d’anéantir tous les contingents militaires US de la région y compris dans le Golfe et en Afghanistan, de bloquer le détroit d’Ormuz ou, encore, de frapper très durement Israël. Elle peut aussi compter sur le soutien certes discret,  mais n’en doutons pas très efficace, de la Russie et de la Chine.

Les Américains le savent et la seule façon d’éviter ce scénario catastrophe serait une attaque nucléaire ciblée sur les sites principaux (l’usage du nucléaire prouvant la détermination jusqu’au-boutiste de l’engagement), attaque bien sûr assortie de la menace (rendue crédible par des manœuvres ostentatoires) d’une frappe nucléaire massive en cas de riposte de Téhéran. En clair la tactique du «tu me laisses te frapper sans broncher ou je te tue».

Guerre mondiale garantie

Sauf que compte-tenu du nombre de foyers militaires actifs dans la région; de la somme des intérêts divergents qui s’y entrechoquent; de la Guerre Froide 2.0 en cours; du déclin du Bloc atlantiste et de la montée en puissance parallèle des BRICs, on voit mal comment une guerre US contre l’Iran, même limitée au départ, ne déboucherait pas mécaniquement sur une guerre mondiale.

Conclusions

Au vu de la folie qui règne à Washington et Tel-Aviv actuellement, aucun des scénarios évoqués ici ne peut hélas être exclu si le Congrès rejette l’Accord sur le nucléaire iranien [*].

Mais l’on sait toutefois qu’une partie au moins de l’establishment militaire US est farouchement opposée à une aventure militaire supplémentaire contre l’Iran, dont elle pressent l’issue nécessairement catastrophique.

Les déclarations récentes de l’ex-chef du Renseignement US, le général Flynn, révélant que la création de Daesh résultait d’une «décision délibérée du Gouvernement US», témoignent de cette fracture (3).

Le rejet de l’Accord par le Congrès US entraînerait donc au minimum une paralysie totale de la situation washingtonienne, contraignant les Etats-Unis à poursuivre seuls une politique de sanctions vis-à-vis de Téhéran.

Or leur isolement complet sur ce dossier crucial serait un facteur d’accélération phénoménal de l’effondrement de leur leadership mondial.

Par effet de domino, il conduirait ensuite rapidement à la mort du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, donc à celle de l’Empire US en tant que tel, cette dernière entraînant à son tour mécaniquement la chute finale de tout le Système atlantiste.

La possibilité d’un épilogue donc à la grande crise d’effondrement du Système libéral mondialisé qui réduit le monde en esclavage et prépare l’abolition de l’Homme.

Reste que si le scénario d’un isolement et d’un effondrement de l’Empire US sur son empreinte est très séduisant, le risque est important aussi que l’Empire refuse de «mourir dans son lit» et cherche, comme le font souvent les régimes déviants aux abois, à entraîner le monde avec lui dans sa chute.

Mis en ligne par entrefilets.com le 13 août 2015


L’Empire US et la possibilité d’un épilogue
13/08/2015 C’est tout à fait extraordinaire. Au moment où chacun se félicite de la signature de l’Accord sur le nucléaire iranien, Obama himself nous avertit qu’en fait tout cela pourrait bien se terminer par une guerre. En cause? La crise d’hystérie qui saisit le grand hôpital psychiatrique washingtonien et son appendice israélien (ou est-ce l’inverse?) depuis sa signature. Sous la poussée de néocons et de sionistes majoritaires au Congrès US, celui-ci pourrait en effet rejeter l’Accord d’ici au 20 septembre prochain (1), ce qui «laisserait l’administration américaine face à une seule option, nous dit BHO, une autre guerre au Moyen-Orient». Oui mais voilà, dans la configuration actuelle avec une UE exsangue et encagée dans la Guerre Froide 2.0 déjà imposée par Washington, les Etats-Unis risquent de se retrouver forts dépourvus lorsque le moment de partir au front sera venu. Possibilité d’un épilogue.

Panique à tous les étages
«Un rejet de l’accord par le Congrès laisserait toute une administration américaine absolument déterminée à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire face à une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis pas cela pour être provocateur. C’est un fait.»
Dans son discours prononcé le 5 août à l’American University de Washington (2), Barak Hussein Obama a renoncé pour une fois aux effets de manches pour aller right to the point, comme on aime dire là-bas, ajoutant que si le Congrès «tue cet accord, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique, la crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international seraient perdues».
Il a aussi évoqué la position intenable dans laquelle se trouveraient les USA face à des alliés européens qui sont désormais obsédés à l’idée de faire enfin du fric sur ce nouveau marché prometteur qu’est l’Iran et ses 80 millions d’habitants. Et que donc il n’y aurait aucune chance pour qu’ils y renoncent et acceptent de revenir au régime des sanctions pour satisfaire les caprices washingtoniens. Les USA seraient donc seuls, terriblement seuls.

Russie et Chine en embuscade
Enfin, il a également souligné «les dangers d’une confrontation  avec la Russie et la Chine» à laquelle un tel revirement pourrait conduire à l’heure de la Guerre Froide 2.0 en cours, soulignant par ailleurs que l’Empire du Milieu figurait «parmi les principaux acheteurs de la dette US»  et, qu’en substance, se brouiller avec elle pourrait à terme «remettre en question le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale».
Obama nous dit donc clairement que c’est la survie de l’Empire US qui est cette fois en jeu, étant entendu que l’Empire US, c’est d’abord l’emprise du dollar sur le monde.
La guerre impossible
Le rejet par le Congrès US de l’Accord avec l’Iran signifierait ainsi l’obligation quasi automatique pour les USA de partir en guerre contre Téhéran quasi seuls, c’est-à-dire avec pour seuls alliés des Britanniques fatigués, les paranos de l’entité sioniste et une poignée de bédouins, représentants illégitimes de régimes agonisants. Sur le papier déjà, ça promet.
Mais techniquement, cela veut dire quoi une guerre contre l’Iran exactement?
L’hypothèse est bien évidemment étudiée de longue date dans les états-majors US, mais se heurte toujours aux mêmes réalités.

L’option haute, infaisable
Dans l’option haute, l’objectif serait évidemment un changement de régime avec installation d’un proconsul US, façon Afghanistan, pour avoir un contrôle au moins relatif des choses dans ce pays durant quelques années.
Sauf que là, il faudra nécessairement y aller à pied, avec une coalition d’au minimum 1,2 million de soldats, toute la logistique qui va avec, avec une phase préalable de conscription obligatoire impossible à réaliser du fait des contraintes de temps d’une part, mais aussi du fait du climat anti-guerre au sein d’une population étasunienne très remontée contre le pouvoir central.
Puis il faudrait soutenir, toujours seuls ou presque, une occupation dans la durée, avec les coûts et les incertitudes qui vont avec face à des combattants aguerris, hautement motivés, et disposant de l’arsenal d’une armée moderne parfaitement équipée.
Dans un pays quatre fois plus vaste que l’Irak, l’opération à monter serait ainsi d’une envergure telle qu’elle ferait passer la Tempête du Désert lancée de 1991 pour un camp scout.
Et encore une fois, avec une poignée de bédouins du Golfe et les extrémistes de Tel-Aviv comme alliés, la chose paraît tout simplement impossible.

L’option basse, éventuellement nucléaire
Reste l’option basse, le fameux concept de retardement d’un programme militaire iranien qui n’existe plus depuis 2006, comme l’ont confirmé d’ailleurs toutes les agences US elles-mêmes. Mais comme nous le savons, la réalité a désormais une importance toute relative en ces domaines.
Pour éviter l’engagement massif de troupes, la seule possibilité est donc de s’en tenir à des campagnes de bombardements aériens. Mais encore une fois, l’Iran n’est pas l’Irak et il est clair que la réplique de Téhéran ne se limiterait pas, elle, à trois Scuds sur Tel-Aviv.
L’Iran a les moyens d’anéantir tous les contingents militaires US de la région y compris dans le Golfe et en Afghanistan, de bloquer le détroit d’Ormuz ou, encore, de frapper très durement Israël. Elle peut aussi compter sur le soutien certes discret,  mais n’en doutons pas très efficace, de la Russie et de la Chine.
Les Américains le savent et la seule façon d’éviter ce scénario catastrophe serait une attaque nucléaire ciblée sur les sites principaux (l’usage du nucléaire prouvant la détermination jusqu’au-boutiste de l’engagement), attaque bien sûr assortie de la menace (rendue crédible par des manœuvres ostentatoires) d’une frappe nucléaire massive en cas de riposte de Téhéran. En clair la tactique du «tu me laisses te frapper sans broncher ou je te tue».

Guerre mondiale garantie
Sauf que compte-tenu du nombre de foyers militaires actifs dans la région; de la somme des intérêts divergents qui s’y entrechoquent; de la Guerre Froide 2.0 en cours; du déclin du Bloc atlantiste et de la montée en puissance parallèle des BRICs, on voit mal comment une guerre US contre l’Iran, même limitée au départ, ne déboucherait pas mécaniquement sur une guerre mondiale.
Conclusions
Au vu de la folie qui règne à Washington et Tel-Aviv actuellement, aucun des scénarios évoqués ici ne peut hélas être exclu si le Congrès rejette l’Accord sur le nucléaire iranien.
Mais l’on sait toutefois qu’une partie au moins de l’establishment militaire US est farouchement opposée à une aventure militaire supplémentaire contre l’Iran, dont elle pressent l’issue nécessairement catastrophique.
Les déclarations récentes de l’ex-chef du Renseignement US, le général Flynn, révélant que la création de Daesh résultait d’une «décision délibérée du Gouvernement US», témoignent de cette fracture (3).
Le rejet de l’Accord par le Congrès US entraînerait donc au minimum une paralysie totale de la situation washingtonienne, contraignant les Etats-Unis à poursuivre seuls une politique de sanctions vis-à-vis de Téhéran.
Or leur isolement complet sur ce dossier crucial serait un facteur d’accélération phénoménal de l’effondrement de leur leadership mondial.
Par effet de domino, il conduirait ensuite rapidement à la mort du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, donc à celle de l’Empire US en tant que tel, cette dernière entraînant à son tour mécaniquement la chute finale de tout le Système atlantiste.
La possibilité d’un épilogue donc à la grande crise d’effondrement du Système libéral mondialisé qui réduit le monde en esclavage et prépare l’abolition de l’Homme.
Reste que si le scénario d’un isolement et d’un effondrement de l’Empire US sur son empreinte est très séduisant, le risque est important aussi que l’Empire refuse de «mourir dans son lit» et cherche, comme le font souvent les régimes déviants aux abois, à entraîner le monde avec lui dans sa chute.
Mis en ligne par entrefilets.com le 13 août 2015
- See more at: http://www.entrefilets.com/Empire_US_la_possibilite_d_un_epilogue.html#sthash.zQRRLXPs.dpuf