Nous vivons un épisode historique. Il engage le destin de la Syrie, l’avenir des Arabes et de l’Islam. Qu’on le veuille ou non, que l’on s’en réjouisse ou que l’on s’en afflige, il remet en question l’ordre établi. C’est pourquoi tous les peuples du monde, de l’Est et de l’Ouest, de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Sud, sont concernés par le grand ébranlement, même si les dirigeants, par déficit de conscience ou excès d’insouciance, semblent parfois hésiter entre les chemins de la paix et le sentier de la guerre.
L’injustice de l’ordre du monde ne date certes pas d’hier. Depuis cinq siècles, l’Occident, européen d’abord, euro-américain ensuite, a soumis la planète à une razzia en règle qui lui a permis d’asseoir sa domination.