jeudi 3 novembre 2016

La chute des Saoudiens, prochaine bataille après Daech



A plus ou moins longue échéance, l''Irak doit envahir et détruire l'Arabie saoudite. Les Irakiens l'auraient fait en 1990, s’ils n’avaient pas été "baratinés" par George H.W. Bush, qui avait initialement autorisé l’opération et est ensuite revenu sur son approbation, selon les déclarations faites par l'ancien membre du Congrès, Ron Paul, basé sur des hacks par WikiLeaks des emails du Département d'État.
Saddam a été bloqué en 1990, et cela peut bien avoir été une énorme erreur de la part de toutes les personnes impliquées. Lorsque les États-Unis sont revenus en 2003, c'est l'argent saoudien qui a financé la guerre wahhabite sunnite contre le gouvernement de coalition à Bagdad, une guerre qui continue à ce jour, avec la même configuration wahhabite sunnite appelée aujourd’hui Daech/ISIS, et avec la même trésorerie saoudienne. 5000 Américains sont morts dans des combats contre ces djihadistes payés par l'Arabie Saoudite.
L'Arabie saoudite a toujours su que l'Irak lui a permis que de continuer ses méfaits tant que ces méfaits servaient une cause qui lui convenait. Lorsque la guerre de l’Irak contre  l'Iran a pris fin en 1988, ce but commun avait pris fin.
La méchanceté saoudienne en Irak, en jouant tribu contre tribu, en poussant pour le séparatisme kurde en association avec Israël, s'est accélérée lorsque l'Amérique a réduit sa présence militaire sous le président Obama.
Autour de 2014, une structure logistique et de commandement pour détruire la Syrie et l'Irak a été établie, basée dans les ambassades saoudiennes à Beyrouth et à Amman et exploitant des centres d'opérations militaires conçus et construits par les Israéliens dans des endroits clés en Turquie et rapidement renforcés par des bases satellites israélo-saoudiennes en Irak et en Syrie.
Les Saoudiens ont eu le sentiment de se pouvoir facilement débarrasser des Irakiens et des Syriens, se reposant sur leurs décennies d'accumulation de matériel militaire, financés par un pétrole sans fin. Ils voulaient assommer une fois pour toutes la Syrie et l'Irak, en payant pour cela, le prix fort à Israël, à la Turquie et à l'OTAN, en poussant , en même temps, les États-Unis à détruire l'Iran et à « nettoyer » le Yémen des « menaces » nationalistes tout en le gardant comme un État sous-développé, sous protection israélo-saoudienne .
Ils ont soudoyé tout le monde.
Les Saoudiens étaient, aux côtés des États-Unis, derrière le printemps arabe.   
Nous voyons les mains de l'Arabie saoudite lorsque Israël canalise les combattants du Hamas vers  le camp de Yarmouk, près de Damas, pour renforcer les forces de Daech/ISIS.  
Ce sont les événements révélateurs que peu de gens voient, mais ils prouvent l'hypothèse et fournissent ce qui est nécessaire pour prédire un avenir plus que sombre pour ce Royaume des Ténèbres qu’est l’Arabie de la famille sioniste criminelle des Saoud.
Avec un monde obsédé par l'extrémisme islamiste et les menaces terroristes, pourquoi personne ne regarde d'où vient ce terrorisme, qui le finance, qui diffuse ses idées, qui sont derrière et qui sert-il ?  
Avec les doigts pointant vers le Mossad, la CIA et tant d'autres, le vrai problème c’est le wahhabisme, cette secte talmudique qui n’a d’islam que le nom, et dont la véritable racine est l'Arabie saoudite.
Il n'y a aucune version des évènements du 11/9 qui disculpe l’Arabie Saoudite ou Israël, quelle que soit la théorie que vous suivez. Les Saoudiens y ont  participé et les tribunaux civils américains sont occupés à évaluer les dommages. L’Arabie va raquer, et fortement.
Bien sûr, aujourd’hui, l'argent du pétrole et l'immunité souveraine et, oui, le contrôle du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, (dont la Russie a été expulsée !!), les protègent également, malgré leurs abus et leur amour des coupeurs des têtes en spectacle public.
Pro-Iran militias in Iraq
Les milices pro-Iran en Irak
Ce qui se joue maintenant ne mènera dans une seule direction, vers un Irak plus fort, sous contrôle chiite, car les familles sunnites économiquement puissantes, qui se sont gavées de richesses sous les précédents régimes minoritaires sunnites, migrent  tranquillement vers leurs deuxièmes maisons à Dubaï et au Qatar.
L'armée formée et imposée par les États-Unis à l'Irak, sera remplacée par de puissantes milices entraînées par les Iraniens et armées par les Russes.
Une partie de cette armée pro-américaine a déjà rejoint ISIS. Si le Premier ministre Maliki, de retour en 2014, avait été plus conscient de la menace, il aurait dissous cette armée. Cela aurait cependant relancé la guerre civile, une guerre qui n'aurait pu se terminer que par une intervention militaire iranienne et l'Iran aurait continué à subir des sanctions, en plus de la menace d'une invasion américaine.
Cette menace a disparu maintenant. Ce monde-là est parti, ou partira bientôt après la libération de Mossoul et d’Alep. Personne n'aurait imaginé la détermination de Bagdad (malgré tous les freins du colonialisme américain) ni le partenariat entre la Russie et l'Iran. Toujours en question est le rôle de la Turquie. Il est clair que quelqu'un leur a promis Alep et Mossoul, comme en témoignent leurs incursions militaires en Syrie et en Irak.
Si l'Arabie saoudite pense que la Turquie va lever la main pour bloquer la colère de l'Irak, alors, elle « prend des vessies pour des lanternes », elle délire. La Turquie sait qu'elle peut avoir la paix avec l'Iran et que les deux partagent des idées similaires sur les Kurdes. Cela dépasse de loin les ambitions turques au Sud. La Turquie pourrait bien planifier un nouvel Empire ottoman, mais l'Arabie saoudite n'est pas dans ses cartes pour en faire partie.
Members of the Abbas combat squad, a Shia militia, train with Iraqi soldiers in Basra
Des membres de l'équipe de combat d'Abbas,
une milice chiite, s'entraînent avec des soldats irakiens à Basra
Cela laisse de côté « la protection » des États-Unis et les prochaines élections. Y a-t-il un chef politique américain qui s'opposerait à l'Irak s'il frappait l'Arabie saoudite, d'ici 2020 ou 2021?
La prévision est que l'Irak sortira de la guerre actuelle encore plus fort et plus déterminé, avec une armée requinquée   par une victoire à Mossoul, pour la première fois depuis longtemps, mais après un possible bain de sang de 20 000 civils morts ou plus. La haine nationale pour l'Arabie saoudite ne connaîtra pas de limites.
Les gangsters sunnites d'Anbar qui s'alignaient avec les Saoudiens sont pour la plupart morts, dont beaucoup d’ailleurs décapités par ISIS. L'État kurde promis à Erbil, le soi-disant «sultanat de Barzani», ne sera pas contrôlé par l'ISIS sur les immenses champs de pétrole de Kirkouk et le pipeline de Ceyhan, comme cela était prévu par les coalisés.
Sans ces atouts, Erbil continuera à jouir d'une forte présence commerciale mais ne pourra jamais atteindre la diaspora kurde et ramener les millions à la maison. Finalement Erbil deviendra une ville fantôme, les fils qui reviennent migreront de nouveau et les ambitions turques seront accomplies.
La plus ancienne civilisation humaine est apparue en Irak. Les religions monothéistes ont leurs racines en Irak. Les plus anciens prophètes bibliques et coraniques sont irakiens. Ayant survécu aux déluges, l'Irak va survivre. L'Irak sait aussi que ce que l'Arabie saoudite a tenté à deux reprises de faire pour le détruire. Il sait qu’elle tentera de nouveau. La seule solution pour que l'Irak puisse être libre est que le royaume d’Arabie saoudite tombe.
Et puis il y a l'Iran.

New Eastern Outlook
Traduction / adaptation : Hannibal GENSERIC