mercredi 1 novembre 2017

Pourquoi l'armée de l'air américaine s'intéresse-t-elle au génome russe?



Lors de la dernière réunion du Conseil des droits de l'homme auprès du Président, V. Poutine a annoncé que les codes génétiques des russes ethniques provoquent un intérêt d'une importance peu ordinaire et très professionnelle de la part d'organisations étrangères. Mais dans quel but? ... L'on pourrait le prendre à la légère, s'il ne s'agissait pas d'une déclaration on ne peut plus sérieuse du chef de l'État.

A l'occasion de la discussion entre les ONG et le Président Poutine, Igor Borissov (président de l'ONG de droit électoral) s'est inquiété de la quantité phénoménale d'informations accessible du fait de la présence de caméras de surveillance dans tous les bureaux de vote et d'institutions qui veulent centraliser et traiter ces informations. Ce qui est le paradoxe de ce monde défaillant: le manque de confiance généralisé, doublé par une régression culturelle et morale, sous couvert d'une transparence totale devant garantir une liberté tout aussi totale met l'individu sous un contrôle permanent. Et comme tout système de surveillance, il draine une manne d'informations quasi-inépuisable pour ceux qui veulent s'y intéresser et prendre le temps de la traiter.
Pour autant, face à cette inquiétude particulièrement bien fondée, la réaction de V. Poutine laisse pantois:
Les images, ce n'est encore rien. Vous savez que des échantillons biologiques sont récupérés sur tout le pays. Et sur des ethnies et des gens différents habitant différents territoires de la Fédération de Russie. Question: pourquoi le font-ils? Et cela est fait très consciencieusement et très professionnellement. Nous sommes l'objet d'un très grand intérêt.
Le porte-parole du Kremlin, D. Peskov, a confirmé que les services secrets ont transmis des informations très complètes et très précises à ce sujet au Président sur l'activité de certains émissaires et de certaines ONG qui développent cette activité sur le territoire de la Fédération de Russie.
Pendant ce temps, le journal libéral Kommersant publie un article précisant que, en effet, cet été 2017, l'armée de l'air des États Unis a ouvert un appel d'offre pour obtenir de l'ADN, précisant bien que les donneurs doivent impérativement être ethniquement russe, de type européen, résider en Russie (la précision va jusqu'à exclure les donneurs potentiels résidant en Ukraine) et être en bonne santé.
Difficile en effet de ne pas se demander pourquoi ? 
Les réactions montrent l'inquiétude. L'on appréciera le raisonnement tautologique de Konstantin Severinov, professeur (très indépendant) à l'Université américaine de Rutgers et à l'Institut des sciences et des technologies de Skolkovo (la soi-disant Silicon Valley russe principalement connue pour ses scandales financiers). Selon lui, ces informations ne présentent aucun intérêt, elles ne peuvent pas être utilisées militairement, et l'inquiétude marquée par le Gouvernement russe est sans fondement, la recherche est uniquement fondamentale:
Tout d'abord, parce qu'il n'existe pratiquement pas de technologies permettant d'en faire une arme biologique. Et ensuite parce que de toute manière, cette arme ne pourrait jamais être utilisée contre les russes. A priori.
Ce raisonnement magique laisse songeur. Une technologie, justement ça se créé, notamment sur la base d'une recherche fondamentale, elle ne tombe jamais du ciel. Ici le but est peut être strictement scientifique, mais depuis quand l'armée de l'air américaine est-elle à ce point intéressée par le développement de la recherche fondamentale, gratuitement, sans implication militaire? Ensuite, l'histoire a déjà montré l'empathie du Gouvernement américain pour les populations civiles. Rappelons qu'ils furent les seuls à utiliser la bombe atomique, alors qu'elle n'était pas décisive pour l'issue du conflit. Mais il était intéressant de voir ses effets.
D'autres s'inquiètent ouvertement de travaux en Occident en vue de créer une nouvelle arme biologique de destruction massive. Tel est le cas du sénateur F. Klintsevitch. En ce sens, les paroles du Président ont permis de prévenir les services qui mènent ces études que la Russie est au courant. Vue l'hystérie anti-russe ambiante, et bien entretenue, aux États Unis et en Europe, ces Docteur Folamour risquent de voir leur heure de gloire revenir.
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