"Plus le singe monte haut, plus il montre son cul" Proverbe africain
Le conditionnement mental est le processus menant
le cerveau à adopter certains modèles de
pensée, tendances ou état mental. Le conditionnement mental peut
être d'origines diverses : les mass-média, la société, les pairs, la
famille, la religion ou le système éducatif. Le conditionnement mental peut être illustré par le fameux
«Théorème du singe » qui se rapporte à une expérience faite à l’Université
de San Diego (USA).- Une vingtaine de chimpanzés sont isolés dans une pièce où est posée, en haut d'une échelle, une banane, et seule l'échelle permet d’y accéder. La pièce est également dotée d’un système qui permet de faire couler de l’eau très glacée sur les singes dès que l'un d'eux tente d’escalader l’échelle. Rapidement, les chimpanzés apprennent qu’ils ne doivent pas escalader l’échelle.
- Le système d’aspersion d’eau glacée est ensuite rendu inactif, mais les chimpanzés conservent l’expérience acquise et ne tentent plus de s’approcher de l’échelle.
- Un des singes est remplacé par un nouveau. Lorsque ce dernier tente d’attraper la banane en gravissant l’échelle, les autres singes l’agressent violemment et le repoussent. Lorsqu’un second chimpanzé est remplacé, lui aussi se fait agresser en tentant d’escalader l’échelle, y compris par le premier singe remplaçant.
- L’expérience est poursuivie jusqu’à ce que la totalité des premiers chimpanzés qui avaient effectivement eu à subir les douches froides soient tous remplacés. Pourtant, les singes ne tentent plus d’escalader l’échelle pour atteindre la banane. Et si l’un d’entre eux s’y essaye néanmoins, il est puni par les autres, sans savoir pourquoi cela est interdit ni jamais eu avoir à subir l’une des douches glacées.
Ce
Théorème du singe tente d’expliquer par la parabole comment des situations
ubuesques peuvent rester bloquées indéfiniment jusqu’à ce qu’un esprit
révolutionnaire ne remette en question l’ordre établi. C’est le cas des
sociétés islamiques depuis 1000 ans. Quelques révolutionnaires ont essayé de
s’attaquer à ce blocage, à cette inertie, avec quelque succès, comme Kemal
Ataturk ou Habib Bourguiba, mais leur œuvre est en train d’être démantelée par
les islamistes au pouvoir en Turquie et en Tunisie. « Chassez le naturel,
il revient au galop », dit l’adage. Est-ce à dire que les musulmans sont,
par atavisme religieux ou bédouin, rétifs au changement, à l’évolution, à la
modernité ? L’état actuel du monde musulman, arabe et non arabe, tend à le
prouver : Tous les pays musulmans sont dans le
tiers-monde.
Carte du monde musulman
Carte du Tiers-Monde
Mais le summum du conditionnement a été atteint dans les
sociétés arabo-musulmanes d'aujourd'hui : on n’y craint plus la hiérarchie, mais on y
craint le groupe. L’autorité s’efface alors subrepticement derrière le
« sens commun » du plus grand nombre, ce « sens commun »
est, bien entendu, la résultante des us et coutumes de la société arabe
bédouine, misogyne, esclavagiste, bref, archaïque. L’islam des origines a bien
tenté d’en « lisser » les aspérités les plus choquantes, mais
l’islamisme wahhabite essaie de la ramener aux antipodes de la civilisation et
du progrès.
Le « formatage » devient la « norme », puis
la norme devient la « normalité », puis la censure devient de
l’autocensure.
Prenons des exemples :
1) la pollution sonore est devenue « la norme » partout et en tout lieu. Elle consiste à diffuser, non pas une musique douce et agréable, mais soit des discours, (qui, sous couvert de prêche religieux, sont souvent agressifs, totalitaires, insanes), soit des litanies religieuses infiniment tristes et démoralisantes. Cette pollution sonore envahit tous les lieux publics, du super marché (comme Carrefour ou Monoprix, supposés pourtant apporter une touche de modernité), à la moindre échoppe de souk, du coiffeur au restaurant, sans parler des hauts parleurs des mosquées, qui braillent à toute heure de la journée et de la nuit. Personne n’ose protester, sous peine de se faire insulter et agresser par la société, c'est-à-dire par tout le monde : le gouvernement, ses miliciens, et même les voisins.
1) la pollution sonore est devenue « la norme » partout et en tout lieu. Elle consiste à diffuser, non pas une musique douce et agréable, mais soit des discours, (qui, sous couvert de prêche religieux, sont souvent agressifs, totalitaires, insanes), soit des litanies religieuses infiniment tristes et démoralisantes. Cette pollution sonore envahit tous les lieux publics, du super marché (comme Carrefour ou Monoprix, supposés pourtant apporter une touche de modernité), à la moindre échoppe de souk, du coiffeur au restaurant, sans parler des hauts parleurs des mosquées, qui braillent à toute heure de la journée et de la nuit. Personne n’ose protester, sous peine de se faire insulter et agresser par la société, c'est-à-dire par tout le monde : le gouvernement, ses miliciens, et même les voisins.
Le
théorème ci-dessus s'applique parfaitement. Ainsi, en Décembre 2010, se croyant dans un pays où la
liberté de penser avait cours après la révolution, la parlementaire tunisienne
Radhia Zghal a déclenché l’indignation des singes de l'Assemblée
Constituante (parlement provisoire) en déclarant que l’appel à la prière était
devenu trop bruyant et discordant. Des hommes et des femmes du parlement
provisoire (majorité islamiste et opposants « modernistes ») et d’ailleurs
lui ont tout de suite adressé des remontrances, voire des menaces, comme si
elle avait prononcé une grosse insanité ou proféré des injures, alors que tout
le monde sait que :
- ces hauts parleurs intempestifs et braillards réveillent tout le monde dès 4H du matin. Comment voulez-vous être efficace à votre travail à 8 H si on vous réveille à 4H ? et
- moins de 0,05% de la population masculine adulte se lève à cette heure-là pour aller prier à la mosquée.
Exemples
des commentaires indignés par cette déclaration
de la députée : “Elle n’a pas entendu la voix de ceux
qui réclament une grâce législative générale, la voix des pauvres et des
déshérités, l’appel de ceux qui voudraient davantage de libertés, et l’appel à
la prière la dérange ?” s’interroge, sous le choc, C. Chorfi,
chercheur en Affaires Islamiques. Nizar Brahmi, critique lui aussi, demande :”Comment
cette Parlementaire peut-elle émettre un jugement ou faire une demande qui est
complètement hors de sa sphère de compétences ? “Ce sont les Imams qui
devraient traiter les affaires religieuses”, ajoute Brahmi.
Adel Ltifi,
brillant historien, explique, lapidaire: " A la dictature de l'Etat, sous
Ben Ali, s'est substituée une dictature de la société. A l'Assemblée
Constituante, j'ai entendu des députés d'Ennahda parler de façon archaïque: ils
évoquaient, non pas les droits de l'homme, mais les droits que Dieu avait sur
l'homme! Au contraire, et pour en sortir, nous devons absolument aujourd'hui
passer de la liberté comme mot à la liberté comme concept.
2)
Le jeûne durant Ramadan. (rajouté en août 2013)
En
Tunisie, le "gouvernement de la honte", inconscient de la ruine
touristique du pays, a décidé de fermer les cafés et les restaurants durant le
mois de ramadan. "Les cafés doivent fermer, ceux qui ne jeûnent pas
peuvent très bien manger chez eux", ordonnait Noureddine Khadmi, imam
et homme politique tunisien. Adel Almi, un prédicateur du genre ourang-outan, a
même appelé à installer des caméras pour filmer ceux qui ne jeûnent pas. En
fait, il n'est pas besoin d'installer ces caméras : la
société tunisienne est devenue, à quelques exceptions près, un vaste zoo de
singes qui se surveillent les uns les autres. Alors qu'auparavant,
sous le "dictateur Ben Ali", on pouvait librement fumer, boire ou
manger, aujourd'hui, cela devient inconcevable. D'ailleurs de Rabat à
Islamabad, en ce qui concerne Ramadan, le théorème du singe s'applique : le non jeûneur peut se faire étriper par des singes jeûneurs.
Deux exceptions qui confirment cette règle nous sont venues d'habitants kabyles
en Algérie (qui se sont réunis pour manger en pleine journée sur une place
publique), et d'internautes tunisiens. Ils se sont révoltés contre ce
nivellement psychologique par le bas. Les internautes ont recensé et
affiché sur le NET les restaurants ouverts et en se sont pris en photo pour
montrer qu'ils ne jeûnent pas.
Ces
exemples montrent l'étendue des dégâts que peut induire le conditionnement
mental de toute une population, y compris "des intellectuels" et des
"élus du peuple", supposés être plus intelligents que des
chimpanzés.
Les islamistes,
profitant de la prolifération anarchique des mosquées, au détriment d'équipements
collectifs (hôpitaux, écoles, crèches, etc.), ont investi ces lieux de culte
pour y distiller leur venin, formater les esprits, tuer l’esprit critique,
fabriquer des zombies, des sortes de morts-vivants, qui se préfèrent plus morts
que vivants.
*
En premier lieu, les islamistes établissent et définissent, le Bien (halal) et le Mal (haram),
distinguent le possible de l’impossible, le fou du sage, la «femme soumise» de
la putain (toute femme qui prétend vivre et exister par elle-même). A force de
matraquage audiovisuel et télévisuel, la plupart des musulmans se
soumettent (islam signifie soumission) et respectent ces normes sans sourciller
en raison de l’esprit grégaire et tribal qui prévaut chez eux depuis la nuit
des temps.
*
En deuxième lieu, il faut rendre la vie impossible à ceux qui
transgressent les normes imposées. Le truc le plus efficace pour ce faire est
d’abord de décréter haram (interdit par l’islam) leur façon de faire ou
de se conduire (habit, nourriture, vote, écriture, etc.), grâce à des fatwas dont la débilité est consternante. Ensuite ils rendent hors la loi celui ou celle qui
veut être différent, en le décrétant apostat , kafir. Ainsi, celui qui
danse au son d’un autre violon, qui exprime un point de vue divergent, qui vit
autrement que ses voisins, devient vite le mouton noir du troupeau, le singe à
"corriger". Déjà que le troupeau est conditionné à considérer les
normes comme la réalité, son arrogance et son ignorance feront le reste et
ridiculiseront ou condamneront celui qui dérange. L’opinion d’autrui exerce sur
ce dernier une pression pour l’inciter à rentrer dans le rang et sert une mise
en garde aux brebis qui songeraient à s’égarer.
Un proverbe
japonais s’énonce à peu près comme suit : Ne
sois pas le clou qui dépasse car il est le premier à recevoir un coup de
marteau. C’est ainsi que le
concept d’Oumma arabo-musulmane a été créée : l’individu n'appartient
plus à lui-même, mais il appartient à la tribu, à la communauté, à l’Oumma.
Comment alors concilier pleinement ses responsabilités de citoyen, individu
rationnel dans une démocratie moderne, et de croyant, membre de l’oumma ?
La
crainte du glaive de la Oumma forge une situation idéale pour que les masses se
disciplinent d’elles-mêmes et marchent droit.
Chacun des moutons devient à son
tour le chien berger du troupeau, comme si les compagnons de cellule d’un
prisonnier qui tente de s’évader cherchaient à le retenir. Devant une telle
situation nous serions tous d’accord pour dire que les prisonniers sont
insensés. Sous régime islamiste, les gens agissent de la sorte les uns envers
les autres en exigeant de tous qu’ils se conforment aux normes auxquelles
chacun obéit aveuglément. C’est un bel exemple de fascisme psychologique !
Chacun
contribue à ériger une prison psychologique, émotive et physique autour de ses
semblables.
Les vrais manipulateurs (OTAN,
Israël, Qatar, Arabie, Etc) n’ont qu’à tirer les ficelles indiquées en temps
opportun pour que leurs fantoches agissent comme bon leur semble. Ainsi, ils
peuvent dicter au troupeau naïf et irréfléchi ce qu’il doit penser à propos de
soi, d’autrui, de la vie, de l’histoire, des événements en cours.
Lorsque des normes
sont en place dans une société, il n’est pas nécessaire de contrôler chaque
journaliste, chaque flic ou chaque fonctionnaire d’un gouvernement. Les médias et les institutions
nationales acceptent la vérité qui correspond aux normes et couvrent de
ridicule ou condamnent quiconque propose une autre vision de la réalité. En
pays musulman, dès lors que vous contrôlez ce que l’on considère « halal »,
donc « normal » et « possible », le système
fonctionne pratiquement sans bavure tout simplement parce que la
« règle » s’applique alors implicitement sans besoin de preuve. Le
subjectif prend le pas sur l’objectif, la croyance du groupe sur l’expérience
personnelle. Seul le contexte social, la pression du groupe suffisent pour
induire le comportement voulu par le Commandeur Suprême (qu'il s'appelle Roi,
Calife, Émir, Cheikh, Ayatollah, Imam ou autre).
Le conditionnement ne nécessite
alors plus aucune force autoritaire pour être appliqué. Le système se maintient
de lui-même, employant l’énergie de chaque individu pour pérenniser le
processus. C'est ce que le monde musulman a vécu depuis des siècles, c'est ce
que lui promettent l'islamisme et ses alliés-protecteurs (le sionisme et
l'impérialisme), pour les prochains siècles. Des sociétés stériles, qui
tournent à vide, qui ne produisent rien de bon, n'inventent rien, ne créent
rien (même en religion).
Tant que le théorème du singe gère
la Oumma islamique, il n'y a jamais eu et il n'y aura probablement jamais de
prix Nobel musulman (dans les domaines nobles du savoir). Tout savant musulman
qui désire vivre librement, travailler librement et réussir, doit,
obligatoirement, émigrer vers des cieux plus sereins : chez les
"infidèles", les non musulmans.
« Nul n’est plus esclave que celui qui croit à tort être
libre. »
Goethe.
Hannibal Genséric