Alors que ladite opération « Bordure Protectrice » continue
de se dérouler, que les crimes de guerre et contre l’humanité sont dans
le collimateur de l’ONU, plus de 700 jeunes français dont de nombreux
mineurs de 16 à 18 ans ont participé au programme de volontariat civil
NATI-SAREL dans les bases d'Israël :
http://www.sarelvolontariat.org/index.php/Programmes/programme-special-nati-16-18-ans.htmlCe programme s'adresse aux jeunes de 16 a 18 ans.
" Cet été, comme plus de 500 jeunes venus de toute la France viens
aider Israël et passer tes vacances en tant que volontaire dans des
bases de Tsahal.
Tu connaitras la réalité Israélienne en partageant le quotidien avec
des soldats à l'intérieur du pays et dans des bases sécurisées.
C'est une occasion unique de créer des liens avec des israéliens et d'autres volontaires.
C'est aussi une expérience hors du commun et inoubliable et pourquoi
pas tes plus belles vacances." Le Député Yoni Chetboun, Président du
Lobby Francophone de la Knesset, les a accueillis au Parlement israélien
pour la cérémonie de clôture du programme avec la participation du
Ministre du Logement Ouri Ariel et des représentants de Tsahal. Chetboun
a déclaré aux jeunes participants : « Je suis fier de vous. Au lieu de
partir en vacances aux Etats-Unis ou ailleurs, vous avez choisi de venir
en Israël pour renforcer Tsahal ». Tel est donc le programme de
vacances pour une partie de la jeunesse française possédant la double
nationalité.
« Le volontariat que vous avez réalisé dans les bases de l’armée a
contribué grandement à la bonne préparation des forces combattantes sur
le terrain. Lorsque nos soldats sont entrés à Gaza et qu’il a fallu
rouvrir les réserves d’urgence, le matériel était à sa place, prêt et
rangé avec précision. C’est en grande partie grâce aux volontaires de
Sarel », comme l’a déclaré Yael Lantset, responsable de la logistique de
Tsahal.
Le Député Yoni Chetboun organisateur de la cérémonie, s’est adressé
en ces termes aux jeunes volontaires : « Je suis fier de vous. Vous avez
fait le choix d’être volontaires et de venir soutenir Tsahal en ces
jours difficiles. J’attends de vous, lorsque le moment sera le bon de
faire le choix de nous rejoindre en tant que citoyens de l’Etat
d’Israël. »
Qu’un État étranger en guerre incite de jeunes français mineurs à
changer de nationalité et à participer à une guerre de colonisation
devrait émouvoir un gouvernement souverain si prompt à dénoncer le
départ d’autres jeunes pour la Syrie : Les mesures pour empêcher le départ des jeunes pour la Syrie.
Pourquoi ne pas envisager une interdiction administrative de sortie
du territoire pour ces candidats à une politique de colonisation
condamnée par les instances internationales, pour éviter qu’ils ne se
radicalisent à l’extérieur, (au moyen d’une invalidation et d’une
confiscation de leur passeport), et une information donnée aux
compagnies aériennes qui auraient interdiction de les prendre à leur
bord ? Pourquoi, en cas de manquements, des mandats d’arrêts
internationaux ne seraient pas décernés en leur endroit ?
Mais pour le moment, aucune déclaration, aucune émotion,
indignation et autre appel solennel à la vigilance. L’amitié
indéfectible d’une classe politique pour l’État en question n’est sans
doute pas étrangère à cette vigilance à géométrie variable si l’on en
croit le nombre d’élus impliqués dans cette « amitié indéfectible ».
Alain Gresh : « Pourquoi n’arme-t-on pas les Palestiniens contre Israël ? »
(publié le vendredi 22 novembre 2013; mais toujours d'actualité)
Alain Gresh dénonce vivement la politique de « deux poids deux
mesures » de la France dans le traitement du conflit
israélo-palestinien. Spécialiste du Proche-Orient, le directeur adjoint
du Monde diplomatique, qui s’exprimait sur la chaîne de télévision Oumma
TV, dit ne pas comprendre pourquoi « on soutient les rebelles syriens
en guerre contre leur gouvernement et on refuse d’appuyer les
Palestiniens dans leur guerre contre le colonialisme israélien ».
Auteur de plusieurs livres dont De quoi la Palestine est-elle le nom
?, Alain Gresh critique ainsi l’attitude du gouvernement français qui se
cache derrière l’argumentaire du droit d’Israël à se défendre pour se
taire sur les massacres commis par l’Etat sioniste à Gaza.
« Pour prendre l’exemple syrien, tout le monde met en lumière
l’utilisation par l’armée régulière de l’aviation et beaucoup de gens
appellent à armer l’opposition syrienne pour inverser le rapport de
forces. Pourquoi personne n’appelle aujourd’hui à armer les Palestiniens
face à l’agression israélienne ? Des gens vont se dire : mais comment
peut-il dire une chose pareille ? Et pourtant la réalité est que les
Palestiniens sont dans un mouvement de résistance contre une agression
israélienne et qu’ils ont besoin d’être aidés pour y faire face »,
clame-t-il, rappelant que la Palestine est « sous occupation ».
« Et quand un peuple est sous occupation, il a le droit de résister. »
Selon lui, il y a une « alliance de plus en plus stratégique entre la
France et Israël » qui est également reflétée par le traitement des
médias français de ce conflit.