Nouvelle d’Alep: l’armée syrienne
a accompli l’encerclement de la ville, en prenant au nord-est de la
cité, les derniers bastions terroristes et en déverrouillant
préalablement l’étau des villes chiites encerclées auparavant par les
terroristes, Nebbol et Zahra…
A
partir de 2012, il y avait à Alep, plus de 2500 terroristes, surtout des
groupes islamistes parmi lesquels, dont le plus combatif était « Jabhat
Al-Nosra ». Il y a un an, « Al-Nosra » s’est scindé, grosso modo, en
trois parties égales. Une partie est devenue l’État islamique, la
seconde est restée fidèle à son chef, Al-Djulani. Le reste de « Al-Nosra »
est resté neutre par rapport aux affrontements entre les deux factions précédentes,
et continue la guerre comme si de rien n’était. La plupart de ses combattants sont à Alep.
L’encerclement d’Alep par l'armée n’a rien changé
dans la situation opérationnelle. La libération de cette métropole est
encore lointaine. Les régions de l’Est, où les islamistes se sont
retranchés, sont densément peuplées, bien fournies, et les voies
d’approvisionnement ne peuvent être coupées sinon, des dizaines de
milliers de personnes innocentes seraient condamnées à mourir de faim.
L’intensité des combats dans la ville a été faible pendant longtemps.
Les stocks d’armes et de munitions des combattants islamistes sont
suffisants pour supporter un long siège.
L’armée a une tâche extrêmement
difficile, celle d’éliminer un très grand nombre de terroristes qui ne
veulent pas se rendre et qui ne donnent pas aux civils la possibilité de
quitter les zones occupées de la ville, car ces civils leur servent de bouclier humain. Un problème similaire se rencontre dans les
zones périphériques de Damas, désertée par la population, mais où
l’armée syrienne commence plus ou moins à résoudre le problème depuis
près de deux ans. A Alep, la tâche s’annonce encore plus difficile.
L’armée a une autre limite. Elle ne peut
aller de l’avant sans prendre en compte le risque de nombreuses pertes.
Le nombre de militaires de l’armée syrienne est assez grand mais le
potentiel de mobilisation dans les zones syriennes sous contrôle
gouvernemental est proche de l’épuisement. Il y a eu une très grande
érosion de la population et ceci a sapé l’économie. Il y a assez de
volontaires pour s’engager dans l’armée mais, il n’est pas possible de
continuer d’augmenter le nombre des militaires. Sinon, la situation
économique peut s’effondrer définitivement.
À la suite de quoi, depuis 2013, l’armée a
procédé par la tactique du dépeçage, point par point, et des actions en
petits groupes avec l’extrême respect de la vie de ses soldats. Ce qui,
en général, est très inhabituel dans la tradition militaire arabe.
L’armée syrienne a réussi au cours des deux dernières années à obtenir
une très grande expérience d’interaction entre les différentes branches
militaires dans les batailles urbaines. Aujourd’hui, cette armée est
probablement la meilleure dans le monde dans ce genre de combat.
L’efficacité de l’armée est couplée de plus avec une réduction
considérable du nombre de ses pertes. Un soldat syrien qui périt, c’est
une dizaine des combattants adverses éliminés.
Cependant, on peut noter une autre
facette dans cette tactique: les opérations militaires nécessitent du
temps. Le nettoyage dans des zones urbaines denses, quelques kilomètres
carrés peuvent prendre des mois d’opérations quotidiennes. Par
conséquent, il est trop tôt de parler de la fin imminente des combats à
Alep.
Alatoli Nesmiane, alias El-Murid,
analyste militaire et blogueur.
analyste militaire et blogueur.
Son blog: el-murid.livejournal.com
L'Irak abat deux avions anglais transportant des armes pour Daesh
« Deux avions britanniques ayant à leur bord des armes destinées au groupe terroriste de Daesh se sont écrasés dans la province d’Al-Anbar », a annoncé le président de la Commission de la sécurité et de la défense du Parlement irakien.
Hakem Al-Zameli, le
Président de la Commission de la sécurité et de la défense du Parlement
irakien, a déclaré que les forces de sécurité irakiennes avaient abattu
ces deux avions britanniques transportant des armes, à destination de
Daesh, dans la province d’Al-Anbar. Il a aussi affirmé: « La Commission de la sécurité et de
la défense du Parlement dispose de photos de ces deux avions
britanniques ayant à leur bord des armes et des munitions, destinées au groupe terroriste de Daesh ».
« Cette province s’étale sur de vastes étendues et le peuple nous rapporte que les avions américains et britanniques acheminent, quotidiennement, des armes à Daesh », a-t-il souligné.
En effet, les États-Unis préfèrent que la province d’Al-Anbar soit une arrière-cour chaotique, à proximité de Karbala et de Bagdad, afin de contrôler la situation en Irak et en Syrie, c'est à dire à veiller à ce que DAESH se renforce de plus en plus.