Le chef du Hezbollah chiite
libanais, Hassen Nasrallah, a appelé dimanche à l’union sacrée au Moyen-Orient pour
combattre le « danger existentiel » que représente le groupe jihadiste
sunnite État islamique, en reconnaissant pour la première fois que son
mouvement combat « partout en Syrie » aux côtés de l’armée. Il a déclaré : "les raids occidentaux menés contre Daesh en un an sont bien
moins nombreux que les raids israéliens sur Gaza durant les 22 jours de
guerre en 2009 ou durant les 33 jours de guerre en 2006 contre le Liban".
« J’invite tout le monde au Liban et dans
la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente
le projet ‘takfiri’ (des groupes extrémistes sunnites, NDLR), à sortir
de l’hésitation et de la neutralité », a-t-il dit alors que les
jihadistes de l’EI engrangent des victoires en Syrie comme en Irak.
« Un danger inédit »
Pour Hassan Nasrallah, qui intervenait
sur un écran géant à Nabatiyé (sud), lors d’un rassemblement pour le 15e
anniversaire du retrait israélien du Liban, « la bataille contre le
projet takfiri est une bataille existentielle à laquelle sont confrontés
notre pays et notre région; et lorsqu’il s’agit d’une bataille
existentielle, toutes les autres passent au second plan ».
Il a martelé: « Aujourd’hui nous faisons face à un danger inédit dans
l’histoire qui menace l’Humanité (…) Cette menace ne vise pas
(spécifiquement) la résistance (le Hezbollah) au Liban, une confession
particulière, le régime en Syrie, le gouvernement en Irak ou un groupe
au Yémen. Le danger vise tout le monde. Personne ne doit faire la
politique de l’autruche ».
M. Nasrallah a justifié tout au long de
son discours la participation du Hezbollah aux côtés des forces du
régime en Syrie contre la rébellion et les jihadistes dans un guerre qui
a fait en quatre ans 220.000 morts. « Notre combat en Syrie est passé
par plusieurs phases. (Aujourd’hui) nous combattons aux côtés de nos
frères syriens, de l’armée et du peuple et de la résistance populaire à
Damas, à Alep, à Deir Ezzor, Qousseir, Hassaké et Idleb ».
« Nous sommes présents aujourd’hui dans beaucoup d’endroits et nous
serons présents partout en Syrie où notre présence est requise pour la
bataille », a-t-il souligné, alors que jusqu’à présent il avait expliqué
que ses forces agissaient seulement pour défendre la frontière
libanaise et les lieux saint chiites.
« Ayez peur dune défaite inéluctable»
Présentant son mouvement comme
l’avant-garde de la lutte contre les jihadistes, il a lancé: « Ne soyez
pas effrayés d’une victoire du Hezbollah, ayez peur d’une défaite que nous allons vous infliger ». Il s’adressait à ses adversaires politiques au Liban, le
« mouvement du 14-Mars », hostiles au régime en Syrie et favorables aux
rebelles.
Mais l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, leader du camp
anti-Hezbollah, a aussitôt critiqué ce discours. « Défendre le pays, la
souveraineté et la dignité (du Liban) n’est pas de la responsabilité du
Hezbollah, ni à Aarsal ni dans les montagnes (de la frontière) ni
ailleurs », a-t-il dit, affirmant ne pas avoir besoin de prouver que son
mouvement est hostile à l’EI.
M. Hariri a ajouté que pour son mouvement « l’Etat libanais et ses
institutions légitimes sont notre seul choix, garantie et salut ».
« Tout discours évoquant d’autres garanties (…) est inacceptable,
absurde et suicidaire ».
L’implication du mouvement chiite libanais auprès de Damas a accru
les tensions confessionnelles au Liban, qui accueille 1,1 million de
réfugiés syriens. Les chiites du Liban sont largement en faveur du
régime syrien alors que les sunnites appuient les assassins et les terroristes : l'argent arabo-qatari achète bien des consciences.
L'Iran ne se laissera pas infiltrer par Daech
Le
commandant des forces terrestres de l'armée iranienne, le général
Bourdestan a mis en garde "contre la présence des takfiristes et des
groupes terroristes près de la frontière du pays", soulignant que "les
hélicoptères iraniens ont pénétré le territoire irakien à une profondeur
de 40 kilomètres l'an dernier pour repousser les terroristes de
Daesh" a rapporté le site d'information iranien farsnews. S'exprimant ce dimanche lors d'une réunion du Conseil islamique de la Shoura, il a affirmé que "nous sommes confrontés aujourd'hui à une nouvelle forme de menaces , différentes de toutes les précédentes en termes de type, de forme et de taille". " Ces groupes takfiristes s'étaient préparés et avaient même établi des usines de dépôts de matériel militaire pour que leur infiltration dans le territoire iranien soit accompagnée d'assassinats et d'attentats afin de créer le chaos, mais nos forces de sécurité ont déjoué ce complot avant même sa mise en exécution" a-t-il expliqué. Il a ajouté qu'"aujourd'hui, nous voyons Daesh en Afghanistan et au Pakistan et ils se préparent maintenant". Et de conclure : " il est primordial de renforcer la capacité des forces terrestres de l'armée et celles des Gardiens de la révolution par les chars , les systèmes de défense et les hélicoptères parce que la bataille est aujourd'hui la bataille des forces terrestres." |
«Daech» exécute 400 personnes à Palmyre
Selon la télévision nationale syrienne, les victimes avaient été exécutées sous prétexte d'avoir de
«liens avec le gouvernement de Damas». L'armée syrienne et les Comités
populaires combattant les extrémistes se sont repliées dans les
banlieues de Palmyre après avoir évacué beaucoup des habitants de la ville et les
biens culturels les plus précieux.
«La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont été tuées par balles, d'autres ont été décapitées ou tuées avec des couteaux», a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman, des familles entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents.
«L'Observatoire a confirmé que l’État islamique avait exécuté 67 civils, dont 14 enfants et 12 femmes à Soukhna, Amiriya, aux environs de casernes d'officiers et à Palmyre», a indiqué l'ONG, en évoquant plusieurs zones situées dans l'est de la province de Homs.
Inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, Palmyre est
tombée aux mains de «Daech» le 21 mai, à l'issue d'âpres combats avec
les forces du régime. Les vestiges historiques de Palmyre sont également sous le contrôle des
terroristes et risquent d'être détruits à l'instar de la cité antique de
Nimrud en Irak. Tout ceci se fait au nom de l'Islam sunnite wahhabite, la pire des sectes religieuses, la plus riche financièrement, mais la plus pauvre intellectuellement et spirituellement. «La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont été tuées par balles, d'autres ont été décapitées ou tuées avec des couteaux», a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman, des familles entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents.
«L'Observatoire a confirmé que l’État islamique avait exécuté 67 civils, dont 14 enfants et 12 femmes à Soukhna, Amiriya, aux environs de casernes d'officiers et à Palmyre», a indiqué l'ONG, en évoquant plusieurs zones situées dans l'est de la province de Homs.
Hannibal GENSERIC