Suite aux événements tragiques du vendredi 13/11/2015, il a été décidé que la France réexaminera sa stratégie et sa politique étrangère.
1) Considérant les soutiens de certains pays avec les mouvements
terroristes, soit par leur création à des fins géostratégiques
douteuses, soit par leur financement, soit par une complaisance à leur
égard, la France révisera ses relations avec les Etats-Unis, le Qatar,
l’Arabie-Saoudite, Israël et la Turquie.
2) Considérant le rôle actif joué par la France elle-même dans le
point 1), les membres des gouvernements successifs annoncent leur
démission en bloc et leur mise à disposition de la Justice française et
internationale, non sans avoir au préalable engagé des actions contre
les figures politiques, culturelles et médiatiques qui ont défendu et
encouragé ces politiques criminelles.
3) Considérant que les 5 années d’interventions occidentales en Syrie
et les 15 années de campagnes « d’éradication du terrorisme » ont
produit moins de résultats qu’un mois d’intervention russe, la France
révisera ses alliances stratégiques en matière de lutte contre le
terrorisme et reconsidérera les propositions russes et autres pour une
paix au Moyen-orient.
4) Constatant le rôle extrêmement belliqueux et destructeur de l’OTAN
ces 30 dernières années, la France se retire de toutes les instances de
cette organisation et soumet à l’examen de la Justice la responsabilité
des dirigeants de cette organisation pour des actes de guerre illégaux
et actes de crimes contre l’humanité.
5) Reconnaissant le rôle indispensable joué par les marchands d’armes
dans les guerres, l’Etat français procédera à la nationalisation sans
indemnisation et la liquidation de toutes les entreprises privées
engagées dans cette filière. Un référendum sera soumis au peuple
français sur le devenir d’un éventuel secteur public dédié exclusivement
à la Défense.
6) Constatant (pendant qu’on y est) qu’il circule librement et à ciel
ouvert des « armes interdites » par les Conventions internationales, la
France lancera des mandats d’arrêt internationaux contre les
responsables d’entreprises et leurs subordonnés employés dans les
services de Recherche et Développement (l’argument « je ne faisais
qu’obéir aux instructions » ou « si ce n’est pas nous, c’est quelqu’un
d’autre qui le fabriquera » ne saurait être opposé).
7) Considérant que « lorsque nos réactions sont prévisibles, nous
devenons manipulables », le Gouvernement de la France se refuse à tomber
dans le piège tendu et retire toutes les mesures de surveillance
massive et d’atteintes aux libertés publiques et engagera une véritable
lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, d’où qu’il vienne, et
contre tous ses promoteurs, alliés ou non (qu’on se le dise).
Vive la France (pour ce qu’il en reste), vive la République (pour ce qu’elle en vaut).
Fait à l’Élysée, le 14 novembre 2015
Le Président
Source : Viktor Dedaj, Le Grand Soir, 14-11-2015