Le Parlement tunisien a été plongé dans l'embarras mardi après avoir
prié en séance plénière à la mémoire du "décès" supposé de la grande militante algérienne Djamila
Bouhired, qui est pourtant et heureusement encore bien vivante. Incroyable mais vrai. Rien ne peut nous étonner de ces charlots : ne sont-ils pas en train d'amnistier les grands prédateurs, ceux qui ont ruiné le pays ?
La "députée" Zoghlami Quand on voit sa tronche, on comprend mieux sa bêtise, |
Sur une vidéo de la séance, relayée par des médias locaux, Yamina Zoghlami, du parti islamiste Ennahdaech, annonce la mort de Mme Bouhired, l’air attristé.
Président de séance, Abdelfattah Mourou, issu de la même formation, donc encore plus stupide (puisqu'il est le chefs des stupides) prend à son tour la parole, et, pince sans rire :
« S’il y a quelqu’un d’autre qui est mort, vous me le dites pour
réciter la fatiha pour tout le monde », déclare-t-il, tandis que les
députés commencent à se lever pour rendre un hommage.
La fatiha est
alors récitée dans l’hémicycle pour rendre hommage à l’âme du défunt. En somme, en Tunisie, l'Assemblée Nationale, dénommée ARP est devenue subitement le "mûr des lamentations" à la sauce islamiste.
Je suis surpris que les député(e)s non islamistes n'aient pas relevé ce qui suit :
- depuis quand les islamistes reconnaissent-ils le combat pour l'indépendance nationale ? ne sont-ils pas pour l'effacement de la Nation au profit de la Oumma du Califat de type Daech ?
- Les Islamistes algériens, élèves et fils de Ghannouchi, avaient massacré des dizaines de milliers de nationalistes algériens comme Mme Bouhired. C'est quoi ces larmes des crocodiles islamistes tunisiens ?
- Mme Bouhired avait épousé un non musulman, comment se fait-il que la Zoghlami ne la condamne pas aux pires gémonies ?
Le rêve des députés islamistes : devenir calife à la place du calife Le rêve des députées islamistes : devenir ses concubines |
Je suis surpris que les député(e)s non islamistes n'aient pas relevé ce qui suit :
- depuis quand les islamistes reconnaissent-ils le combat pour l'indépendance nationale ? ne sont-ils pas pour l'effacement de la Nation au profit de la Oumma du Califat de type Daech ?
- Les Islamistes algériens, élèves et fils de Ghannouchi, avaient massacré des dizaines de milliers de nationalistes algériens comme Mme Bouhired. C'est quoi ces larmes des crocodiles islamistes tunisiens ?
- Mme Bouhired avait épousé un non musulman, comment se fait-il que la Zoghlami ne la condamne pas aux pires gémonies ?
« Qu’est-ce qu’on fait de la fatiha maintenant ? »
Quelque temps après, Abdelfattah Mourou, également vice-président du
Parlement, intervient à nouveau, manifestement mécontent de sa bourde et de celle de tous les députés aussi naïfs et crédules que lui, pour faire
état d’un message de l’ambassade d’Algérie. « On vient d’être informé
par l’ambassade algérienne qu’elle est en vie. (…) Madame Zoghlami, tu
as tué cette femme et nous avons lu la fatiha alors qu’elle est encore
en vie ! », s’exclame-t-il.
Question à tous les députés : "avez-vous entendu parler de Google dur Internet ? ". De votre tablette, vous auriez pu consulter Google et obtenir en temps réel l'info : elle n'est pas morte. Mais ceci demande un effort qu'un député normal est incapable de faire, a fortiori s'il est islamiste.
« Qu’est-ce qu’on fait de la fatiha maintenant ? », s’interroge le Mérou, pardon le Mourou, avant de sermonner la députée.
N'importe quoi avec n'importe qui
On était habitué aux anciens députés de l'ex assemblée dite Constituante, qui passaient un mois en moyenne pour pondre une ligne des textes d'une Constitution "piège à cons", et qui représente un formidable bon en arrière par rapport à la Constitution de 1956 !!
Les actuels députés ne sont guère plus productifs, ni imaginatifs que ceux qui les précédaient, et qui n'étaient pas des lumières.
On a l’impression que les chefs de parti, dont Ghannouchi et BCE, disent à leurs adjoints: «Vite, il faut que tu me trouves 26 candidats pour les prochaines élections! Écume les concours d’imitateurs, les stades de foot, les Salons ésotériques, et les conventums de geeks, tu me les prends pour après-demain!».
Les actuels députés ne sont guère plus productifs, ni imaginatifs que ceux qui les précédaient, et qui n'étaient pas des lumières.
On a l’impression que les chefs de parti, dont Ghannouchi et BCE, disent à leurs adjoints: «Vite, il faut que tu me trouves 26 candidats pour les prochaines élections! Écume les concours d’imitateurs, les stades de foot, les Salons ésotériques, et les conventums de geeks, tu me les prends pour après-demain!».
Une remarquable ressemblance
Entre les coupeurs de têtes nahdhouis et les pirates de Nidaa Tounès qui se chamaillent comme comme des gosses dans une récréation, la Tunisie est en bonnes mains.
Hannibal GENSERIC
VOIR AUSSI :
Ghannouchi ou BCE, c'est kif-kif bourricot !
"élections, piège à cons". BCE et Nidaa Tounès le démontrent par l'absurde.
Lettre de Djamila Bouhired à l’ARP Imaginée par Slaheddine Dchicha
- Je prends la liberté de m’adresser à vous en ces termes, puisqu’après tout, je suis comme vous le savez peut-être, à moitié tunisienne par ma mère.
- Donc, très cher(e)s compatriotes,
- Grande a été mon émotion de voir votre vénérable assemblée se lever et prier en ma mémoire…alors que, certes un peu fatiguée, je suis toujours de ce monde. Je croyais qu’il y avait parmi les élus des laïcs, des libres penseurs, mais j’ai vu tout le monde prier en une belle unanimité.
- Grande a été ma surprise de voir cette députée voilée, dont on ne remarque que les lunettes et le foulard, demander courageusement mais d’une voix chevrotante d’émotion, au vice-président de votre assemblée de réciter une prière funèbre en mon nom… j’ignorais que les islamistes reconnaissent les luttes nationalistes et notamment celle du FLN… (mais alors à quoi rime la guerre civile qu’ils ont menée pendant une décennie en Algérie)… j’ignorais aussi que les femmes islamistes me respectent, moi qui ai osé me marier à un non-musulman.
- Grand a été mon étonnement de voir le ledit vice-président portant beau son fringant habit traditionnel de cheikh, synonyme de science, de piété et de sagesse… exaucer la demande de l’élue et sans perdre son sens de l’humour s’enquérir s’il y avait d’autres défunts pour qui prier… en d’autre occasion il m’aurait arraché au moins un sourire.
- Votre initiative a suscité en moi des sentiments ambivalents. L’horreur d’avoir l’impression d’assister à ma propre mort était atténuée par un mélange de contentement et de fierté, sentiment que suscitent l’estime et la reconnaissance d’autrui.
- Votre attention m’a donné l’impression que la boucle est bouclée car, par contraste, cette fin anticipée a fait écho à mes débuts. La députée m’a fait penser à Fayrouz et à la chanson qu’elle m’avait dédiée et le vice-président m’a renvoyée à Youssef Chahine et au film qu’il m’avait consacré.
- Votre geste a brouillé ma notion du temps. Mon présent de vivante a été propulsé vers mon futur de morte et celui-ci m’a projetée vers mon passé de militante jugée et condamnée à mort. J’ai été renvoyée au temps de l’attente: du jugement et de l’exécution. Un temps où plus d’une fois j’ai halluciné ma mort, ma disparition…
- Votre geste m’a fait penser aux kamikazes qui, avant d’aller donner la mort en mourant, enregistrent leur dernière déclaration.
- Votre attention bien intentionnée m’a touchée mais elle m’a en même temps attristée. Vous m’avez donné un avant-goût de ce qui pourrait arriver après ma mort mais vous avez aussi fait preuve de manque de précision, de désinvolture, de laxisme, d’à peu près, d’amateurisme… tout ce que l’on rencontre dans tous les pays arabes et dans tous les domaines, ce qui peut expliquer en partie les problèmes et difficultés actuels de ce monde.
- La rigueur, la précision et le travail bien fait, ce sont là des exigences minimales de la part des représentants du peuple. Vous êtes des modèles et vous devez avoir une fonction éducative et un rôle pédagogique. Vous êtes tenu à un devoir d’exemplarité.
- Imaginez les dégâts voire les catastrophes si chacun se satisfait de «l’à peu près» dans son comportement et dans son travail: le dirigeant dans ses décisions, l’ouvrier dans ses gestes, l’enseignant dans ses leçons, le journalistes dans ses articles, le médecin dans ses diagnostics, l’infirmier dans ses soins, le chirurgien dans son intervention, le pilote dans ses manœuvres…cela donnerait le monde… arabe tel qu’il est, tel que nous le voyons… sans même sa fameuse exception, la Tunisie puisque son parlement, après cette bourde, est la risée des internautes et des médias du monde entier.
- Sans rancune, très cher(e)s compatriotes, mais avec colère. Et j’espère que cela ne vous empêchera pas de prier pour moi le jour où je mourrai vraiment.
Slaheddine Dchicha
Source Leaders
Source Leaders