L’OTAN, semble
pris à son propre piège en SYRAK. Elle ne peut ni reconnaitre officiellement son
armée de mercenaires (DAECH, Al-Nosra, Jeïch-queque-chose,...), ni la laisser laminer par les bombes russes. Ses
diverses tentatives de faire distinguer les « bons terroristes » des «
mauvais terroristes » n’ont pas fonctionné. Fidèle à sa tactique des
transformations multiples sur Youtube, elle a imaginé de reprendre la
saga Daesh dès le début. Puisque les images peuvent tout sur les
cerveaux fragilisés, on reprend les mêmes acteurs, les mêmes décors, le
même habillement et l’on essaie de renverser la vapeur, en s’assurant
que l’ampleur du brouhaha médiatique couvrira toutes les voix qui
soulèveront les incohérences pourtant évidentes.
Souvenez-vous de la manière dont l’image de l’Etat Islamique a été
introduite dans nos têtes, nos foyers et dans nos lois. Vous vous
rappellerez sans doute qu’il y avait deux personnages principaux,
inaugurés par Jihadi John représentant le côté obscur, et James Foley
figurant l’innocence. Avec ces deux personnages, le décor était planté,
et les costumes définitivement adoptés pour toutes les scènes
ultérieures. D’un côté, il y avait les terribles Jihadi John, vêtus de
leurs uniformes de Djihadistes malfaisants, toujours masqués de noir, et
de l’autre, les innocents James Foley habillés à la « Guantanamo
Fashion », symbole pouvant frapper les esprits de manière planétaire.
Vidéo après vidéo, tournées avec les meilleurs spécialistes en la
matière, avec un matériel à faire pâlir les meilleurs studios de télé,
agrémentées parfois de musiques spécialement composées selon la
situation, l’Etat Islamique s’est institué comme une réalité mortelle
avec laquelle il fallait désormais compter, et contre laquelle,
aujourd’hui, tout le monde « fait la guerre ».
Les vidéos qui se
suivent à un rythme effréné, les attaques terroristes tous azimuts
suivies de revendications vengeresses, les déclarations officielles en
réaction à chacune de ces attaques, le tout sur un fond continu et
soutenu de tintamarre médiatique, ont fini par inhiber nos capacités
neuronales et à transformer nos cerveaux en bouillies informes,
incapables d’aligner deux idées cohérentes concernant l’Etat Islamique.
Aujourd’hui des centaines de preuves se sont accumulées pour montrer ce
qu’est Daesh, divers protagonistes ont été pris la main dans le sac, et
les évidences dans les relations entre les uns et les autres sont
apparues. Malgré tout, il est toujours difficile, voire impossible, pour
la masse d’appeler un chat un chat. La vérité est pourtant simple :
Daesh, l’Etat Islamique, Al-Qaïda, ou tout autre nom que l’on voudra lui
donner, est une armée de l’OTAN. Elle n’est rien d’autre que cela.
Les preuves, pour ceux qui en ont encore besoin, se trouvent partout
depuis le début de l’histoire d’Al-Qaïda jusqu’à nos jours. Les
différentes nominations pour différencier chaque groupe, c’est de la
poudre aux yeux. C’est comme si l’on disait que la 5ème division de
l’armée des Etats-Unis était différente du corps des Navy Seels, ou de
la 3ème brigade blindée. Oubliez les expressions telles que : « soutenus
par… », « sponsorisés par… », « avec la complicité de… », toutes
destinées à rediriger les regards vers d’autres responsables plus
acceptables pour une opinion publique dont la culture est nourrie de
l’idée qu’un antagonisme séculaire entre Islam et Chrétienté a toujours
existé et existera toujours.
Les différentes nominations des
groupes, aux frontières plus que poreuses, empêchent tout rattachement
avec l’OTAN, et les attentats meurtriers contre les civils empêchent
même d’y penser. Nous savons pourtant ce qu’est l’OTAN et ce dont elle
est capable. Elle ne regroupe officiellement que 28 pays, mais nous
savons qu’elle est beaucoup plus large par ses alliances qui englobent
tous les pays alliés des Etats-Unis, particulièrement au Moyen-Orient,
avec les pays du Golfe et leurs pétrodollars (qui appartiennent aux USA,
ne l’oublions pas) et Israël qui, bien que non membre, est l’un des
principaux coordonnateurs, peut-être même donneur d’ordres, dans toutes
les actions de l’OTAN dans cette partie du monde.
Al-Qaïda-Daesh
est en quelque sorte la 29ème armée de l’OTAN, celle qui est sans pays,
disposant donc d’une plus grande liberté d’action contre les pays
cibles. Après avoir réglé son compte à la Libye, avec l’aide au sol de
cette armée de mercenaires, l’OTAN a pu la redéployer au Moyen-Orient
pour un autre changement de régime, celui de la Syrie. Pas un de ces
mercenaires ne s’est retrouvé au Bahreïn, pourtant en pleine révolution à
l’époque. A leur place, ils ont préféré envoyer l’armée saoudienne,
cette fois pour mater la rébellion. En Libye, tout comme en Tunisie,
l’Arabie Saoudite, et surtout le Qatar, étaient également présents. Il
n’y avait pourtant aucun pipeline à y faire passer. Qu’allaient-ils y
faire ? Rien, sinon être là en tant qu’alliés, et servir de cautions
dans une guerre impliquant d’autres Arabes, cautions sans lesquelles
aucune guerre dans un pays arabe n’eût été possible.
Oui les pays
du Golfe financent le terrorisme. Mais qui fiancent-ils en réalité ?
Ils sortent le chéquier chaque fois que l’OTAN a besoin de recruter,
financer, armer et entrainer les soldats de sa 29ème armée.
Ça
fait partie de leur contrat pour exister. Pour l’avoir ignoré, le Cheikh
Hamad ben Khalifa Al Thani s’est fait destituer de l’extérieur comme un
vulgaire fonctionnaire de seconde zone. Répétons-le encore une fois,
l’argent de ces messieurs du Golfe, les pétrodollars, appartient
intégralement à la Banque Fédérale Américaine (FED), et les rois de la
péninsule n’en ont que l’usufruit. En clair, cela veut dire que si le
Qatar ou l’Arabie Saoudite financent une opération au profit de l’OTAN, à
la demande de l’OTAN, cela veut dire simplement, à moins d’avoir peur
des mots, qu’ils financent l’OTAN. Si, en plus, les fonds à partir
desquels s’effectue le financement appartiennent aux patrons de l’OTAN,
cela signifie que ces derniers utilisent ce moyen pour contourner les
obstacles légaux pour mettre en œuvre leurs projets.
Un de ces
projets, le grand projet moyen-oriental, est aujourd’hui en train de
prendre l’eau. La Russie a repris à son compte toutes les présentations
qui ont été faites de cette 29ème armée de l’OTAN. Ce faisant, Moscou ne
court aucun risque car, tant que cette armée n’est pas reconnue, elle
restera hors-la-loi, ce qui lui permet de larguer ses missiles sans état
d’âme, avec pour objectif affiché, l’élimination complète de cette
prolifération de l’OTAN dans cette zone. De son côté, l’OTAN, semble
pris à son propre piège. Elle ne peut ni reconnaitre officiellement son
armée de mercenaires, ni la laisser laminer par les bombes russes. Ses
diverses tentatives de faire distinguer les « bons terroristes » des «
mauvais terroristes » n’ont pas fonctionné. Fidèle à sa tactique des
transformations multiples sur Youtube, elle a imaginé de reprendre la
saga Daesh dès le début. Puisque les images peuvent tout sur les
cerveaux fragilisés, on reprend les mêmes acteurs, les mêmes décors, le
même habillement et l’on essaie de renverser la vapeur, en s’assurant
que l’ampleur du brouhaha médiatique couvrira toutes les voix qui
soulèveront les incohérences pourtant évidentes.
Voici grosso modo, le nouveau scénario.
Un groupe islamiste combattant jusque-là
comme les autres, c’est-à-dire avec quelques égorgements par-ci par-là,
quelques exécutions sommaires de soldats de l’armée nationale syrienne,
quelques massacres de civils, des viols à gogo, et de "menus" trafics (esclaves du sexe, drogue, pétrole, organes humains, etc…), décide tout à coup, après mûres
réflexions, de devenir un groupe de combattants propres, moraux, presque
des saints. La veille, le paradis d’Allah ne leur était accessible que
s’ils commettaient toutes les exactions citées plus haut. Aujourd’hui,
Dieu a changé son programme. Pour aller au paradis des houris, il faut renier tout
ce qui a été fait, et rentrer dans le droit chemin. Ça ne tient pas
debout, bien sûr, mais, avec une bonne caméra et une bonne mise en
scène, relayée par les plus grands médias, cela passera comme une lettre
à la poste, car seules les images resteront.
Le problème c’est
que tous ces nouveaux saints vont se métamorphoser en combattants "contre
l’Etat Islamique" pour pouvoir se retrouver à la table des négociations
pour revendiquer ce qu’ils n’avaient pu obtenir par les armes. Plus
grave, les 3/4 des combattants de la 29ème armée de l’OTAN au levant
(Daesh) vont se retrouver parmi ces nouveaux saints, et le quart restant
sera fait prisonnier, avec tous les égards nouvellement promis, par
leurs anciens camarades.
Quoi qu’il en soit, l’opération de
blanchiment est lancée comme on lance une marque de lessive. Prendra,
prendra pas, nous le verrons bien, mais si ça prend, attendons-nous à
voir dépérir Daesh au profit de cette nouvelle entité « Al-Jabhat
al-chamia ». L’OTAN a décidé d’avoir, d’une manière ou d’une autre, ses terroristes islamistes «
modérés » dans les futures négociations de Vienne. Dans tout ce qui
sera écrit sur ce nouveau groupe, espérons que les analystes, à défaut
de relever la supercherie, poseront au moins deux questions :
D’abord, à qui est adressé le couteux film de Jabhat al-chamia?
Si ce
film est adressé à la population occidentale, ce qui est vraisemblable,
alors il n’a pas le sens que lui donnent déjà certains médias. Son sens
exact serait « regardez comme nous sommes gentils, nous ne sommes pas
comme les autres méchants».
C’est l’exact message qu’essaient de
passer Barack Obama, John Kerry et les autres, depuis le début des
frappes russes, avec leurs bons et mauvais terroristes. Quant aux
terroristes de Daesh, il est peu probable que, du fond des ruines dans
lesquelles ils se cachent pour éviter les frappes russes, ils
s’intéressent à internet qu’ils ne peuvent d’ailleurs pas capter.
La deuxième question concerne les ressources de la nouvelle entité.
D’où viennent-elles, sinon des mêmes sponsors qui alimentent les comptes
de Daesh-Al-Qaïda, c’est-à-dire de l’OTAN, via les ressources
financières du Golfe, et accessoirement de l’opium d’Afghanistan [1],
actuellement sous la garde de l’Organisation atlantiste ?