Fondateur et président
d’Égalité et Réconciliation depuis 2007, Alain Soral est une
personnalité talentueuse, volubile et atypique qui ne mâche pas ses
mots et qui dit ce qu’il pense. Que l’on partage ou non la totalité de
ses prises de position et de ses analyses, il est toujours intéressant
et stimulant intellectuellement de lui donner la parole. C’est pourquoi
nous lui ouvrons nos colonnes pour notre numéro de l’été à un moment
où l’actualité nationale et internationale est particulièrement
« chaude » tout en précisant, comme on le fait pour toute interview,
que ses propos n’engagent bien sûr que lui.
Rivarol : Quels commentaires vous inspire l’attentat de Nice le 14 juillet sur la Promenade des Anglais ?
Alain Soral : J’avais annoncé qu’il y aurait sans
doute un nouvel attentat comparable à celui du Bataclan. J’avais même
dit qu’il n’aurait pas lieu pendant l’Euro mais après et qu’il se passerait sur les plages. Or il a bien eu lieu quelques jours après l’Euro
et sur la Promenade des Anglais. Certains m’ont rétorqué que ce
n’était pas des plages, preuve qu’ils ne connaissent pas bien la France
et sa géographie !
Il y a plusieurs lectures de cet événement : une lecture fataliste
et une lecture plus complotiste… Ce qui est évident, c’est qu’il y a
des gens qui ont envie que le « choc des civilisations » ait lieu. Et
force est de constater que tout est fait pour qu’il fonctionne et qu’il
va être de plus en plus difficile de l’empêcher. Il est évident que
l’oligarchie à la tête du pays joue la carte de l’affrontement entre
communautés. Dès lors, on a du mal à penser que les services, que le
gouvernement travaillent efficacement pour empêcher les attentats. Je
crois même que ce climat de tensions et d’insécurité, qui permet leur
passage en force malgré une totale impopularité, est leur intérêt.
Le Premier ministre ne s’en cache d’ailleurs pas quand il dit qu’il y
aura d’autres attentats, qu’on ne peut pas les empêcher et qu’il faut
apprendre à vivre avec.
La question qu’il faut toujours se poser en pareil cas, outre d’où
vient l’argent ? (en l’occurrence les 100 mille euros envoyés par le
kamikaze en Tunisie à sa famille quelques jours avant les faits)
c’est :
à qui profite le crime ? Je pense qu’Israël,
auquel Valls est
éternellement attaché, est l’acteur qui a le plus intérêt à ce
conflit de civilisations entre musulmans et chrétiens et qu’il le
promeut par tous les moyens.
Et la France, malheureusement, est
aujourd’hui entièrement passée sous domination israélienne, soumise
à sa volonté et à son calendrier.
Quand Netanyahou nous dit en
substance : vous allez avoir des attentats vous aussi si vous ne
soutenez pas notre politique envers les Palestiniens, nos situations
sont identiques et nous avons vocation à vous guider dans la lutte, ce
sont autant des prophéties que des menaces. Et tant que nos dirigeants
seront entièrement inféodés à Israël : Hollande, Valls… on ne pourra lutter efficacement ni contre l’immigration ni contre le terrorisme
islamique, sachant que les deux questions sont intimement liées,
notamment avec le phénomène récent des migrants… En fait, on s’active
un peu aujourd’hui contre Daech uniquement parce que Poutine
a mis son nez dans l’affaire syrienne, oubliant que l’État français a
organisé et armé toutes ces milices islamistes radicales et favorisé
les migrations qui permettent aux terroristes d’entrer aujourd’hui sur
le territoire national. Or je ne crois pas que nos dirigeants soient
juste stupides et incompétents. Ils sont surtout soumis à une volonté
et un calendrier qui les dépassent, qui font d’eux des traîtres à la
nation et des criminels. Et ce calendrier c’est celui d’Israël.
Israël dont les deux projets et les deux nécessités sont l’Alyah et
le Grand Israël. Pousser les juifs ici à migrer en Israël et
justifier là-bas leur expansion territoriale.
Alors évidemment s’il n’y avait pas de musulmans en France, il n’y
aurait pas de musulmans radicaux à recruter et à manipuler, mais là
aussi posons-nous les questions : pourquoi l’immigration incontrôlée
depuis le regroupement familial alors qu’elle n’était plus nécessaire
économiquement ? Pourquoi la volonté, au lieu d’en faire des citoyens
français, d’en faire des asociaux par tout le travail de dénigrement
de la France effectué par les éducateurs trotskistes : France
assimilée à un pays de colons, de collabos, d’esclavagistes, de
lâches, de salauds… Pourquoi, depuis 40 ans, tout a été fait pour que
nous nous retrouvions dans la situation où nous sommes aujourd’hui, et
qui n’était pas non plus une fatalité ?
Autre remarque : qu’on prenne Charlie, le Bataclan ou Nice, ce sont
aussi trois lieux entièrement sous contrôle israélien. Vérifiez ce
qu’est Estrosi, ce qu’était le Bataclan, ce qu’est Charlie depuis que
Philippe Val en avait pris le contrôle… Ce crescendo correspond pour
moi à un plan.
On a appris que le Tunisien qui a commis le sanglant attentat
à Nice buvait de l’alcool, se droguait, ne priait pas, ne fréquentait
pas la mosquée, ne faisait pas le Ramadan, n’était pas fiché S.
Peut-on alors dans son cas sérieusement parler d’islam radical comme on
l’entend partout ?
Quand je parle d’islam radical, je reprends l’intitulé officiel.
Mais un des cadres du renseignement français nous révélait récemment
que sur les cinquante plus hauts gradés de Daech aucun n’appartenait
au monde de l’islam radical. Que c’était pour l’essentiel d’anciens
officiers irakiens recrutés par les Américains. Et, faisant un peu
l’idiot, il ajoutait que c’était incompréhensible, sans doute pour
éviter d’aller au bout de son raisonnement ! En fait, à l’échelon
inférieur, les soi-disant djihadistes qui se font plus ou moins sauter
volontairement sont des voyous issus de l’idéologie SOS-Racisme. Des
petits délinquants passés par la prison, les mains d’officiers
traitants des Renseignements généraux et des services. De Merah aux
frères Kouachi, c’est systématiquement le même profil : des
post-adolescents instables psychologiquement et manipulables, très loin
de pieux musulmans adultes. Nous sommes clairement là face à des
opérations qui ressemblent à ce qu’on a vu se mettre en place aux
États-Unis dès les années soixante avec Oswald. Le grand référent
pour moi c’est le 11-Septembre et les Twin Towers : une opération
conjointe d’Israël et de l’État profond américain en vue d’instaurer
le Nouvel Ordre Mondial. Ce à quoi nous assistons en France aujourd’hui
n’est que le volet français de ce calendrier. Et à mesure qu’il
s’accélère, tout devient plus transparent et plus violent.
Pourquoi selon vous s’accélère-t-il ?
On voit qu’Erdogan en ce moment se rapproche de Poutine, se rendant
compte sans doute que sa soumission à l’empire otanesque risque de lui
valoir les mêmes désillusions et la même fin que Saddam Hussein. On
voit aussi que Trump émerge aux États-Unis, alors qu’il n’était pas le
candidat républicain souhaité, car c’est un isolationniste dans la
tradition de Lindbergh. Gageons d’ailleurs qu’il sera bientôt traité
d’antisémite comme le fut le célèbre aviateur américain. On vit
également le rebond de la crise financière et bancaire de 2008 dont on
n’est jamais sorti, un effondrement du système monétaire et financier
piloté et causé par Wall Street.
Face à cela, mon analyse a toujours été la même : l’oligarchie
mondialiste a tout intérêt à ethniciser une crise économique et
sociale, à s’appuyer sur des phénomènes qui existent certes : des
civilisations qui ont été longtemps en concurrence voire en conflit
par le passé, mais dont l’affrontement actuel n’est en rien une
fatalité quand on regarde l’histoire. L’histoire de la décolonisation
notamment procédait plutôt d’un processus laïc, voire marxisant :
panarabisme, nationalisme arabe… Il n’était pas fatal que l’islam
radical émerge, pas plus que le Hamas ne prenne le dessus sur l’OLP.
C’était même contre le sens de l’histoire si la volonté impériale
américano-sioniste ne s’en était pas mêlé après l’effondrement de
l’URSS et la disparition de l’utile ennemi communiste. Tout ça est
artificiel, instrumentalisé, voulu. Mais face à cette volonté
oligarchique impériale et ses moyens, il va être très difficile
d’éviter le piège. Le piège de la guerre totale : civile et mondiale.
Par les media, tout est fait en effet pour attiser les haines et les
antagonismes entre communautés : quand on montre les poupées des
petits enfants morts sur la Promenade des Anglais avec tout un pathos
compassionnel, sans aucune analyse de fond, le Français de base, qui
subit déjà 30 ans de régression économique, auquel on a imposé une
immigration dont il ne voulait pas et qui ne lui a rien apporté, hormis
une perte de repères culturels, le dumping social et de la
délinquance (il suffit de voir de quoi sont remplies les prisons), le
Français, dis-je, arrive au bout de son acceptation de l’antiracisme et
du politiquement correct. Et quand on lui parle aujourd’hui d’islam
radical, il ne pense pas aux manipulations impériales de Daech, maintes
fois démontrées depuis Al Qaida, mais aux jeunes des banlieues issus
du Maghreb – dont l’islam n’est pas plus une pratique que le
catholicisme chez nous – et sa colère légitime lui fait oublier le
travailleur immigré prolétaire, le bon père de famille pieux élevé
dans la droite des valeurs avec qui nous pourrions être en convergence,
pour ne plus souhaiter que casser du bougnoule comme à Gaza.
Or, le Système et ceux qui le contrôlent en France ont totalement
fabriqué ces voyous de banlieue par l’idéologie libérale-libertaire
et l’antiracisme institutionnel. Leur modèle identitaire, c’est le
ghetto américain. On a incité ces jeunes paumés à partir se battre
en Syrie, on les a formés à la violence guerrière, on les a armés.
Tout cela est vérifiable. On a même fait en sorte de les faire revenir
alors qu’on aurait pu laisser l’armée d’Assad se charger de nous en
débarrasser. Ce qui nous arrive était donc plus que prévisible, je
dirais même que c’était prévu. Et il est temps d’avoir le courage de
le dire : il y a des gens qui ont intérêt à ce chaos en France, et
ces gens ne sont ni le peuple de souche ni les musulmans du quotidien.
Un chaos qui n’est non plus ni dans l’intérêt des minorités
chrétiennes d’Orient, ni dans celui des pays arabo-musulmans
aujourd’hui à feu et à sang. Qui a intérêt à cela ? L’oligarchie
financière qui cache une crise économique derrière la violence
ethnique, afin de détourner la colère populaire et Israël dont le
projet est le Grand Israël, ces deux acteurs étant d’ailleurs très
imbriqués.
Ne pensez-vous pas que si les attentats se multiplient d’ici
la présidentielle d’avril 2017, Marine Le Pen pourrait être élue à
l’Élysée ?
Bizarrement mon intuition me dit que non. Dans un climat de peur et
d’insécurité, les Français, qui ne sont plus très courageux,
opteront plutôt pour une soumission accrue au pouvoir policier en
place, plutôt que pour une aventure politique présentée par les media
comme ajoutant encore le danger au danger, l’insécurité à
l’insécurité.
Je crois davantage à la montée en douce d’un régime dictatorial
suspendant les libertés individuelles au nom de la sécurité des
populations – soit le rêve de Valls et du CRIF. Je ne pense pas que le
Système ait spécialement envie d’aider Marine Le Pen à accéder au
pouvoir national, même si elle se soumet de plus en plus à lui. À mon
avis, le pouvoir oligarchique est d’accord pour déléguer au FN des
pouvoirs locaux, disons municipaux, en lui confiant la tâche ingrate de
raser les mosquées, à Béziers, à Fréjus … et d’affronter
physiquement les jeunes musulmans en colère. Mais lui donner les clés
de la nation France, jamais. La jouissance du Système, infiniment
pervers et méprisant, c’est de confier au Front national le rôle
dévolu à l’extrême droite : celui du sang sur les mains, pour que,
face à l’histoire, ce soit lui le responsable désigné de la
ratonnade. Une ratonnade voulue en réalité par les loges laïcardes et
le sionisme
international, deux entités suffisamment habiles et puissantes pour ne
pas faire le travail elles-mêmes afin d’éviter de se retrouver un
jour au Tribunal Pénal International. Rappelons-nous Milosevic.
Même au niveau régional, le Système n’a pas voulu du pouvoir du
FN, et Marine a viré son père – obéissant ainsi à une demande
expresse du CRIF – pour rien. Elle a juste découvert à ses dépens que
la Communauté organisée n’avait pas pour culture de respecter les
promesses faites à une étrangère.
Mais alors pourquoi selon vous Marine Le Pen a-t-elle opté
pour cette stratégie à la fois immorale (tuer son père) et vouée à
l’échec ?
Il faut comprendre que Marine Le Pen n’a jamais réellement combattu
pour le pouvoir. Le pouvoir au FN c’est son père qui le lui a donné.
Il a même repoussé le Congrès de deux ans, avec Louis Aliot au
fichier qui faisait le ménage, pour être sûr qu’elle en hérite,
tellement personne n’en voulait. Dans le schéma mental de Marine, le
pouvoir c’est ce qu’un vieux monsieur qui vous aime bien vous donne. Et
pour s’élever du pouvoir du FN au pouvoir national, elle s’est
simplement dit, fidèle à ce schéma hérité, qu’après avoir complu
à papa, il fallait complaire à ce super-papa qu’était monsieur
Cukierman. De daddy à super daddy, voir Sugar Daddy. N’avait-il pas dit
qu’elle était irréprochable ?
Mais si le président du CRIF a effectivement le pouvoir de désigner
le Président de la France, Roger Cukierman n’est pas son papa, et
comme dans les romans populaires du XIXe siècle, après les promesses
d’adoption, d’épousailles, elle s’est retrouvée au tapin !
Après ce cuisant échec et la leçon des régionales – où le Grand
Orient et le CRIF l’ont empêchée de gagner trois régions et d’être
en position ascendante pour les présidentielles – Marine a sans doute
compris que le combat pour le pouvoir en milieu hostile c’est autre
chose que de plaire à papa, mais il est un peu tard.
Voilà pourquoi je ne vois pas Marine Le Pen arriver dans un fauteuil à l’Élysée en mai prochain.
Qui voyez-vous alors élu en 2017 ?
Je pense que le Système veut à tout prix maintenir l’alternance.
Après Hollande, Juppé, maire très bien élu de Bordeaux, dernier
gaulliste historique via Chirac, condamné certes, mais qui s’est
sacrifié pour lui. Bon bourgeois, énarque, « catholique »… il est le
candidat de l’oligarchie mondialiste et déjà adoubé par les
Américains.
Le seul bémol c’est que Sarkozy refuse de se retirer du jeu…
Source : http://www.onsaitcequonveutquonsache.com/