Dix
jours et déjà un siècle... Le Donald avance au pas de charge, donnant
au passage de grands coups de pieds dans la fourmilière impériale. Il
marque son territoire et chacun en prend pour son grade, y compris, ce
qui n'a rien de géopolitique, les grands groupes pharmaceutiques
(si j'en parle, c'est que vous risquez fort de ne jamais en lire une
seule ligne dans la presse trop occupée à son habituelle campagne de
diabolisation).
McCainistan et son ombre Lindsay Graham se sont fait rabrouer vertement :
"Les deux sénateurs feraient mieux de concentrer leur attention sur
l'EI et la sécurité des frontières au lieu de toujours chercher à
commencer une Troisième Guerre Mondiale." Comme le train, les
oreilles du couple Follamour ont sifflé trois fois. Aux dernières
nouvelles, McCain en a perdu son dentier de stupeur...
En Syrie, la nouvelle administration américaine vient de fournir des véhicules blindés aux Kurdes,
ce que n'avait jamais osé faire l'indécis Barack à frites afin de ne
pas indisposer Erdogan. Cela n'empêchait d'ailleurs pas Ankara de
critiquer vertement Washington et d'humilier ses représentants. Dans le cas présent par contre, le sultan n'a pas moufté (pour l'instant...)
Le
Donald respecte à la lettre ses promesses de campagne, ce qui met en
émoi plumitifs et euronouilles, peu habitués à la chose. Un autre
Donald, polonais celui-là, mâtiné de bruxelloise, en a les larmes aux yeux :
"Les Etats-Unis sous Donald Trump sont sur le même plan que la Chine, la Russie ou l'islam radical [quel boute-en-train, ce Tusk...]
Pour la première fois dans notre histoire, dans un monde de plus en
plus multipolaire, nombreux sont les anti-européens. La remise en cause
des 70 dernières années de politique étrangère américaine met l'Europe
en difficulté".
Vassal cherche suzerain désespérément...
De
son côté, la junte ukrainienne, paniquée devant la possible levée des
sanctions contre la Russie, tente de réchauffer le conflit dans le
Donbass. Chose intéressante, ce n'est pas Moscou qui le dit mais Berlin.
D'après la Suddeutsche Zeitung, journal pourtant peu suspect de russophilie, le gouvernement allemand
est persuadé que les provocations sont le fait de Kiev dans le but de
pourrir la situation et empêcher Trump d'abroger les sanctions.
Bien mal en a pris à Chocochenko puisque l'armée ukie s'est pris une volée de bois vert : 7 morts et 20 blessés en vingt-quatre heures.
31 Janvier 2017