Nous
tombions dans l’abîme.
Ils avaient
découpé la Russie et lui avaient enlevé ses territoires historiques, ceux qui
avaient formé la nation. Ils avaient divisé et séparé ses peuples et ils se
préparaient à mettre en pièces jusqu’à son cœur même.
Ce
texte du Saker US éclaire magistralement ce que l'avenir aurait pu être et pas
seulement pour les Russes. Non content de nous avoir sauvés des Nazis durant la
Seconde Guerre mondiale avec les sacrifices humains que l'on sait, l'existence
même du bloc communiste aura obligé les capitalistes occidentaux à cajoler les
classes moyennes en Occident. Merci les Russes donc, deux fois merci.
Tout était
prêt. Ils avaient préfabriqué des territoires ethniques, avec leurs drapeaux,
leurs hymnes nationaux et les gouvernements qu’ils leur avaient sélectionnés.
Ils avaient imprimé et livré les monnaies de ces pays inventés, comme par
exemple « la République de l’Oural ».
Les Khasavyurt, menés par les fantoches liquidateurs
de la Russie, avaient donné le signal du commencement de la fin de la Russie
elle-même.
Les
républiques ethniques attendaient sur la ligne de départ. Le Tatarstan devait
être le premier à partir. L’Occident satanique était prêt à s’emparer de Kazan
et d’autres territoires.
Sans tank,
sans invasion d’armée étrangère, sans bombardement ni attaque chimique, la
Russie rétrécissait à vue d’œil. D’après leurs plans, elle devait rétrécir
jusqu’à devenir le Grand Duché de Moscou (en rouge ci-dessous) et ils auraient préparé une monarchie
pour nous gouverner.
Abjecte
pauvreté, désolation, ruines, meurtres dans les rues des villes, guerres
mafieuses, rackets, « politiciens » et « hommes d’affaires » portant
ouvertement assistance aux terroristes islamistes et aux mercenaires
internationaux venus déchaîner la guerre dans le Caucase. Clubs du centre de
Moscou où venaient se goberger ceux qui faisaient tuer des soldats russes.
Les postes
de gouvernement, au Kremlin et au Parlement, occupés par ceux qui envoyaient
les soldats russes se faire tuer dans le Caucase, tout en informant de leurs
positions les djihadistes, les forces spéciales étrangères et les autres
assassins qui fondaient sur le Caucase de tous les coins du monde, pour
participer à la chasse aux Russes.
Les seules
choses qui croissaient et augmentaient en nombre sur le territoire de la Russie
étaient les cimetières et les fosses communes. Proportionnellement, les comptes
bancaires des équipes de liquidation n’en finissaient pas de gonfler.
Dans les
clubs de luxe du centre de Moscou et à l’étranger, ils célébraient leur
interminable carnaval de vainqueurs. Ils célébraient nos funérailles.
Ils nous
déshumanisaient. Ils nous dépeignaient comme des porcs squelettiques promis à
l’équarrissage. Ils nous représentaient comme des ivrognes nus à colliers de
chiens, couchés en rond aux pieds de leurs maîtres. C’étaient nous les sales
bâtards qu’ils dépouillaient, violaient et enchaînaient. Ils étaient sûrs que
nous resterions là, enchainés, à les servir, eux les vainqueurs, pour un os.
Leur classe
créative n’en finissait pas de célébrer notre défaite. Elle se chargeait avec
enthousiasme de nous insulter et de nous cracher au visage. Quand ils étaient
fatigués, ils mangeaient et ils buvaient du vin à nos frais, et une fois
rassasiés, ils continuaient à cracher sur nous, sur notre histoire, sur notre
caractère, sur notre foi. Des États-Unis, ils nous envoyaient des os de
poulets. En échange desquels ils s’emparaient sans payer de notre pétrole, de notre
gaz, de notre or, de nos diamants, de nos fourrures, de notre uranium, de notre
bois, de nos œuvres d’art, de nos découvertes scientifiques, de nos inventions,
de notre savoir-faire, de nos technologies secrètes et de nos hommes de
science, dont ils faisaient leurs esclaves, de nos organes humains, de nos
filles et de nos garçons impubères, pour les faire travailler dans leurs
réseaux de prostitution d’Europe et de Turquie, du Moyen-Orient, des USA et
même d’Afrique.
Les
territoires des anciennes républiques furent confisqués, avec les peuples qui y
vivaient. Ils commencèrent à les dévorer lentement, en attendant la complète
liquidation de la Russie pour continuer à les détruire complètement. Ils
digérèrent des parties de notre nation brisée et en firent de l’engrais humain,
et ils se mirent à élever de nouveaux « managers » pour diriger cette nouvelle
société multinationale avec ses industries et ses infrastructures prêtes à
servir entièrement volées.
Ils avaient
pré-imprimé des cartes géographiques selon le nouvel ordre du monde et de
nouvelles frontières, la Chine recevant sa part du butin avec les territoires
du Tadjikistan, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan et la Turquie recevant
l’Azerbaïdjan et l’Arménie. La Pologne, l’Allemagne, la Grande Bretagne,
l’Espagne, le Danemark et les autres auraient aussi reçu leurs parts
d’esclaves, de territoires et de prostituées russes pas chères. Les citoyens
d’Israël se voyaient dans le rôle d’administrateurs de ces territoires. Les USA
ne voulaient qu’une seule chose : la propriété pleine et entière de tout ce
qu’il y avait sous nos pieds, de toutes nos ressources minérales.
Quand
Poutine vint, personne ne crut qu’il serait capable d’arrêter ce qui paraissait
inéluctable.
Il fit des
guerres. Personne n’y prêta attention et personne ne vit rien. Son activité fut
phénoménale, comme le vent, invisible, mais assez fort pour que chacun ressente
les effets de son passage, surtout ceux qui recevaient des branches directement
sur la tête. Ses guerres furent, comme les radiations, indétectables par les
sens, mais, avec une concentration toujours croissante, elles tuaient les
ennemis lentement et sûrement.
Les années
passèrent, et tout changea comme de soi-même.
Avant la
dernière guerre – juste au cas où – il se prépara à mourir.
Il se
distancia des gens auxquels il tenait le plus, pour qu’ils ne meurent pas avec
lui. Et il partit en guerre.
Il a voué sa
vie à nous sauver tous.
Il s’est
sacrifié et il a arraché des nations entières aux mâchoires de l’abîme.
Il a changé
le monde pour toujours.
Note du Saker Francophone
Ce
texte du Saker US éclaire magistralement ce que l'avenir aurait pu être et pas
seulement pour les Russes. Non content de nous avoir sauvés des Nazis durant la
Seconde Guerre mondiale avec les sacrifices humains que l'on sait, l'existence
même du bloc communiste aura obligé les capitalistes occidentaux à cajoler les
classes moyennes en Occident. Merci les Russes donc, deux fois merci.
Alors
que la machine économico-financière est déjà en train de nous ravager, on sent
bien que la seule limite qui empêche la liquidation de la classe moyenne
occidentale est encore cette résistance qui s'est levée à l'Est. Merci qui?
Plus
on creuse l'histoire plus la profondeur de la dette que nous avons envers ce
peuple parait abyssale. Il va bien falloir à un moment donné que nous arrêtions
de tout attendre d'eux et que nous fassions le ménage chez nous. Et il faudra
en payer le prix. Les
Syriens nous ont montré le chemin.
D'un
point de vue plus géostratégique, et pour reprendre la citation de Raymond
Barre, « On ne déjeune pas avec le diable, même avec une très longue
cuillère », il est a espérer que les élites russes et chinoises
(avec les guerres de l'Opium à l'esprit) ont bien en tête ce que pourrait leur
coûter de se laisser subvertir par toute faiblesse et qu'elles n'ont de cesse
que de s'assurer de la bonne longueur de cette cuillère.