Les fans de
Trump, cette espèce menacée et en voie de disparition, traversent des temps
bien difficiles. L’admirateur le plus fervent de l’homme à la tignasse fauve
n’a pas pu digérer sa bataille de mots doux avec Kim, ses menaces contre
l’Iran, sa farce à l’Unesco, en gardant son sérieux. Notre seule consolation
est de nous dire qu’Hillary aurait été encore pire. Est-ce que c’est un comique
à contre-emploi, un bouffon ? En tout cas, Trump est en train de faire le
travail ingrat de faire atterrir en douceur l’empire US.
Le vaisseau
spatial géant America peut encore s’écraser sous le poids
insoutenable de ses obligations et de ses ambitions, et entraîner sous les
décombres une grande partie du monde : Troisième guerre mondiale est
l’autre nom de cette menace de catastrophe. Trump est un expert en
banqueroutes, et il était censé arraisonner en douceur le vaisseau, avec le
moins de dégâts possible, pour les Américains du moins.
Or c’est bien ce
qu’il en train d’accomplir, avec l’aide du Congrès et des media dominants. Oui,
vous avez bien lu : en limitant la marge de manœuvre du président
des US, avec leur franche animosité envers ses propositions, ils sont en train
d’accélérer l’atterrissage. Peut-être que ce ne sera pas aussi suave que dans
nos rêves, mais n’était la résistance de l’establishment, Trump aurait pu être
tenté de maintenir la nef en vol.
Le Moyen Orient
est le lieu d’un énorme investissement américain depuis des années, et ici
(j’écris ceci en arrivant à Tel Aviv et à Jérusalem en provenance de Moscou),
le sentiment qu’un retrait US est imminent est particulièrement vif. Bien des
années auparavant, l’empire britannique s’était contracté et retiré de nombre
de ses colonies et possessions : c’est au tour des US maintenant.
On dit que c’est
la Russie qui avance, au détriment des US qui quittent le Moyen-Orient. Ce
n’est pas tout à fait exact : les Russes ne peuvent et ne veulent pas
assumer de fonctions impériales dans la région, ni ailleurs. Les Russes
considèrent que l’idée d’un seul Etat régissant tous les autres n’a pas survécu
à la mise en pratique, et qu’elle est morte, pour notre plus grand
bien. Nous voici à nouveau dans le monde multipolaire du XIX° siècle et du
début du XX°, avec des acteurs différents, mais avec le même paradigme. Les
Russes s’efforcent de toutes leurs forces de stabiliser la région, sans en
devenir pour autant le shériff à la manœuvre.
Ils ont réalisé
leur rêve vieux de plusieurs siècles : prendre pied en Méditerranée, de l’autre
côté du Bosphore. Ce rêve avait attiré la Russie dans la Première Guerre
Mondiale ; et voilà qu’ils ont triomphé, sans sacrifice exagérément lourd.
Maintenant ils recherchent la stabilité, et veulent que les voisins de la Syrie
s’habituent à l’arrivée des nouveaux venus russes.
Les
dirigeants du Moyen Orient, qui ressentent que les US sont hors-jeu, se
précipitent à Moscou, tandis que les émissaires du Kremlin s’envolent pour le
Moyen Orient. Ils ont à gérer et à rétablir un ordre régional après la guerre
de Syrie. Il y a encore quelques confrontations séparées quoique reliées entre
elles : Syrie, Palestine, Irak, Yémen, tandis que les principaux joueurs
sont la Russie, les US, l’Israël, la Turquie, l’Iran et les Saoud.
L’Israël
joue un jeu dangereux : il bombarde l’armée syrienne presque tous
les jours. Malgré leur bouclier antimissiles renommé, leurs S-400, les
Russes ne protègent pas les cibles syriennes, mais seulement leurs propres
bases. Les avions israéliens ont décidé qu’ils pouvaient survoler impunément le
Liban. Parfois ce sont des vols de reconnaissance, d’autres fois des raids
assortis de bombardements. Lors de leur dernier vol de reconnaissance, les jets
israéliens ont rencontré des missiles anti-aériens de génération plus ancienne,
et apparemment en ont réchappé sans dommage (les Syriens ont revendiqué une
frappe, mais cela n’a pas été vérifié par des sources indépendantes). Deux
heures plus tard, les jets israéliens sont arrivés et ont détruit la batterie
de missiles syriens. Les Russes sont restés cois et n’ont rien fait. Ce
silence russe a une histoire intéressante, et des conséquences importantes.
Lors de sa dernière visite en Russie, le premier ministre Netanyahou a prévenu
Poutine qu’Israël ne se bornerait pas à observer tranquillement l’Iran et le
Hezbollah améliorer leurs positions par rapport à l’Israël et à la Syrie, et il
a demandé aux Russes de chasser les Iraniens. Poutine a refusé, mais a exprimé
sa compréhension. Il a promis d’essayer de retenir les Iraniens à huit km de
la frontière israélienne. Il ne pouvait guère en faire plus, même s’il l’avait
voulu.
L’Iran est un
allié de la Russie en Syrie et au-delà. L’Iran participe, avec la Turquie et la
Russie, au processus de paix d’Astana. L’Azerbaidjan et la Russie constituent
une route Nord-sud importante pour le pétrole et les marchandises ;
l’Iran, la Turquie et la Russie projettent de s’associer pour fournir du
gaz à l’Europe. Les Iraniens ont soutenu Moscou dans sa bataille contre les
extrémistes tchétchènes soutenus par Washington, comme l’a exposé en long et en
large Poutine dans son entretien avec Oliver Stone. Les rapports entre Iran et
Russie ne relèvent pas du grand amour passionnel, mais d’une bonne
coordination, dans la coopération.
Les Iraniens se
battent durement en Syrie; sans eux, la Russie aurait eu à envoyer des troupes
au sol, et Poutine renâcle à le faire sans raisons très sérieuses ; le
déplaisir d’Israël n’entre pour rien là-dedans.
En marge,
rappelons qu’il y a quelques troupes russes en Syrie, et qu’il y a un
contractant privé russe, habituellement connu sous le nom de Wagner (en
tant que compositeur de la Chevauchée des Walkyries). Il y a eu des
publications dans les media russes possédés par Soros, soulignant de
lourdes pertes parmi eux. Cependant, j’ai rencontré une personne qui a des
informations de première main sur le Groupe Wagner, et il m’a dit que leur
activité était fort limitée. Ils ne sont plus armés, ni approvisionnés, ni
payés par le ministère de la Défense russe, comme c’était le cas pendant un
temps. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, un homme à poigne de
souche mongole, n’appréciait pas d’avoir des troupes indépendantes sur le
terrain.
Les voilà
maintenant employés par une compagnie syrienne comme gardiens de sécurité pour
les champs pétroliers. Ils disent qu’ils ne sont pas aussi bien armés et
rémunérés que jadis, mais ils restent quand même. Leurs pertes sont
supportables, et les forces armées russes ont très peu de pertes, malgré les
sinistres prédictions de 2015.
Mon ami arabe
s’est rendu à Damas, sa ville natale, et il a observé que les Syriens préfèrent
grandement les Russes aux Perses, parce que les Perses interfèrent pour les
endoctriner, ce que ne font pas les Russes. Les Gardiens de la Révolution
perses essaient de convertir les Alaouites et d’autres communautés religieuses
comparables, pour en faire de bons chiites dans le style iranien. Mais ces
nombreuses sectes d’origine chiite se sont constituées il y a des siècles, et
ne souhaitent pas rejoindre l’orthodoxie perse. Imaginez les catholiques
essayant de ramener les protestants sous la houlette romaine. En outre, les
Alaouites syriens pressentent que les Iraniens sont tentés par des
affrontements avec la majorité sunnite.
Pourtant, malgré
tous ces inconvénients, les Iraniens sont de bons combattants, et le
gouvernement syrien a besoin d’eux pour gagner cette bataille. Ils ont donné
des preuves de leurs capacités la semaine dernière lorsque les forces chiites
irakiennes (entraînées par les Gardiens de la Révolution) ont pris Kirkouk, de
concert avec l’armée gouvernementale irakienne, en finissant avec le
projet insensé d’une indépendance du Kurdistan irakien. On avait annoncé que le
Kurdistan serait un « second Israël », un Etat non arabe laïque
amical avec Tel Aviv. Mais ce qualificatif de « second Israël » n’est
pas très recommandable dans une région subissant encore les menées du premier.
Le Kurdistan a emprunté un
chapitre au modèle israélien, et a réalisé le nettoyage ethnique des
Arabes et Turkmènes, les chassant de leur fief et des zones
adjacentes de Kirkouk et des alentours de Mossoul. La zone de Kirkouk avec ses
champs pétroliers est d’une importance et d’une valeur particulière. Elle avait
été prise par les Kurdes lorsque Daech (l’Etat islamique) avait chassé l’armée
irakienne. Daech n’a
pas combattu les Kurdes, réputés avoir aidé les islamistes à s’emparer de
Mossoul. Tout en étant considérés comme le « second
Israël », les Kurdes
ont été localement considérés comme un « second Daech », un autre
projet israélo-américain pour briser la fragile unité arabe.
Mais, à
l’inverse d’Israël, le Kurdistan n’a pas su manœuvrer. Le seigneur d’Erbil,
Moussoud Barzani, s’est fait appeler « président du Kurdistan »
malgré le fait qu’il n’était pas reconnu comme tel, même par les Kurdes de la
seconde ville plus importante, Souleymaniye ; il s’est attribué un énorme
salaire. Officiellement, il recevait plus par mois que le président Obama en un
an, mais cela ne lui suffisait pas, et il a privatisé les bénéfices pétroliers,
devenant de la sorte multimilliardaire.
Le pire, c’est
qu’il était un mauvais gestionnaire. Quand le pétrole était cher, le Kurdistan
a cessé de produire quoi que ce soit d’autre que du pétrole. Le reste de
la population vivait de ses largesses, comme prix de leur loyauté. Quand le
prix du pétrole a baissé, l’économie du Kurdistan s’est effondrée, et avec une
dette nationale de 20 milliards, Barzani a décidé de doubler la mise, en
déclarant l’indépendance de sa région autonome, incluant Kirkouk. Il espérait qu’Israël
et les US ne laisseraient pas les Irakiens exposer son coup de bluff à tous les
vents, parce qu’il avait
des instructeurs militaires américains et des conseillers israéliens. En
outre, il croyait au mythe de la propagande officielle sur les prouesses
militaires kurdes, de ses amazones de combat.
Or voilà que les
soldats kurdes n’ont pas voulu mourir pour Barzani, parce qu’ils savaient que
Kirkouk n’avait jamais appartenu aux Kurdes. Ils se sont retirés après fort peu
de batailles, et les milices chiites irakiennes, entraînées par l’Iran, se sont
emparées de Kirkouk au profit de l’Etat irakien. Les Israéliens étaient outrés. Trump avait trahi
un allié, écrivait Haaretz, et l’Iran avait été autorisé à prendre le
dessus. C’était un grand soulagement pour tous les autres : les Arabes et
Turkmènes chassés peuvent maintenant rentrer chez eux, et l’Irak, la Turquie,
l’Iran et la Syrie sont bien soulagés aussi, parce qu’un Kurdistan indépendant
encouragerait la sédition dans leurs Etats. Et les Iraniens ont bel et bien
sauvé Damas du réel danger d’une sécession kurde.
Venons-en à la
partie israélienne. La destruction d’une batterie syrienne que je viens de
mentionner a entraîné des complications.[1]
Cela s’est fait le jour où Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense, était à
Tel Aviv. Les Israéliens ont eu beau prétendre qu’ils avaient prévenu les
Russes à l’avance, c’est après-coup qu’ils l’ont fait, et Choïgou a reçu la
nouvelle de son état-major, alors que son avion était déjà sur le tarmac, prêt
à décoller pour quitter l’Israël. Et le pire, c’est qu’il l’a reçue sur son
téléphone, nullement par une connexion sécurisée.
Choïgou était
très contrarié par ce cadeau de bienvenue, et a exprimé son dépit devant ses
hôtes israéliens. Ils ont répliqué fort tranquillement que tandis qu’ils
prennent note des intérêts de la Russie en Syrie, ils n’ont besoin des avis de
personne quand il s’agit de leur propre sécurité.
C’était
probablement une erreur, tout à fait courante chez les Israéliens. Ils poussent
toujours le bouchon trop loin, ils cherchent l’escalade, profondément
convaincus que cela leur donnera une grande victoire. Et les résultats sont
souvent malheureux.
Au fait, je me
souviens quand je servais comme jeune soldat dans la guerre d’usure sur le
Canal de Suez: les Israéliens en voulaient toujours plus, bombardant les villes
égyptiennes et refusant les négociations, jusqu’au jour où les Russes ont
déplacé leurs systèmes anti-aériens sur le Canal. Et là, les Israéliens ont
perdu leur supériorité dans les airs, et ont doucement imploré un
cessez-le-feu. Autre exemple : les Israéliens ont abattu le chef du
Hezbollah, et le résultat, c’est que Sayed Nasrallah est devenu le nouveau
chef, bien plus efficace.
Cette fois-ci
aussi, leur attitude agressive a été contreproductive. Le ministre de la Défense iranien a sauté dans la
brèche et a promis d’aider la Syrie à sécuriser son espace aérien. Cette
offre peut avoir deux conséquences ; d’abord, que les Russes se sentent
jaloux et ferment l’espace aérien de la Syrie et du Liban, contre les forces
aériennes israéliennes ; ou encore que les Russes restent en marge et
permettent aux Iraniens (en les assistant éventuellement) de faire le travail.
Dans les deux cas, les positions iraniennes en Syrie vont progresser, et les
Israéliens perdront leur liberté pour opérer au-dessus du Liban et de la Syrie.
L’intransigeance
israélienne ne va probablement pas payer non plus, concernant la réconciliation
palestinienne. Deux partis principaux, l’OLP (où le Fatah est majoritaire) qui
gouvernait en Cisjordanie, et le Hamas régnant sur la Bande de Gaza ont réussi
à réduire leurs divergences. Gaza va passer sous contrôle de l’Autorité
palestinienne, et les Israéliens en ont été furieux. Ils ont toujours beaucoup
apprécié la guerre froide inter-palestinienne ; cela leur permettait de
dire qu’ils ne pouvaient pas négocier avec Mahmoud Abbas parce qu’il ne
représentait que la Cisjordanie. Maintenant, ils ne peuvent pas plus négocier,
disent-ils, parce que le Hamas est terroriste.
Ils ont posé
trois conditions au Hamas : la reconnaissance de l’Etat juif, le désarmement,
et la fin de la propagande anti-israélienne. Le Hamas a répondu : on verra
quand les poules auront des dents. Les US ont soutenu le refus israélien, et
ont dit qu’ils mettraient fin à leur soutien financier à l’Autorité
palestinienne, si le Fatah et le Hamas fusionnent en un seul gouvernement.
La Russie a pris
en main les efforts de réconciliation. Les dirigeants du Hamas sont allés à
Moscou, et ont été bien reçus. J’étais présent lors de leur conférence de
presse, et j’ai entendu leurs pronostics optimistes. Juste après eux, les gens
du Fatah sont arrivés à Moscou, et ont été bien reçus aussi. Moscou veut
aller plus loin et les voir s’embrasser, ce qui va probablement devenir possible.
Et qu’est-ce qui reste des menaces israéliennes ?
Maintenant les
dirigeants du Hamas sont allés à Téhéran demander du soutien. Les Iraniens ont
promis de les aider. L’intransigeance israélienne inutile a donc permis à
l’Iran de s’introduire à Gaza sur un pied bien plus assuré. Vous me direz que
la Russie et l’Iran ont joué au bon et au méchant flic. La Russie propose des
initiatives de paix, et quand elles sont rejetées, alors l’Iran entre en scène
avec l’alternative militaire. Au Kurdistan, c’est ce qui s’est passé
aussi : les Russes ont supplié Barzani de remettre à plus tard sa requête
d’indépendance, pour quelques années ; celui-ci n’a pas écouté, l’Iran est
entré en scène et s’est emparé de Kirkouk.
Le ministre de
la Défense israélien Lieberman a dit cette semaine que dans un avenir proche,
Israël se trouvera en guerre sur trois fronts à la fois : au Liban, en
Syrie et à Gaza. Sur ces trois emplacements, les Israéliens trouveront les
Iraniens pour les recevoir. A moins que les Israéliens acceptent les idées
russes. Et pour les US ? Trump garde encore l’option de la guerre avec
l’Iran, et cela peut se produire. A partir de là, le Moyen Orient deviendrait
inhabitable. Mais si les US restent en dehors du jeu, une espèce
d’arrangement pacifique sera de l’ordre du possible.
La Turquie a
offert un nouvel angle de vue pour la nouvelle configuration, dans la mesure où
le président Erdogan a
pratiquement rompu avec les US, d’une façon tout à fait spectaculaire.
La police turque a arrêté un employé turc du consulat américain en Turquie. Les
US ont eu la main lourde pour répondre, en cessant d’octroyer des visas aux
Turcs. Les Turcs ont répondu en mettant fin aux visas pour les Américains.
Ces échanges
arrivent juste après la décision turque d’acheter des S-400, le système de
missiles de défense russes, ce qui navre profondément les US. Le retrait des
forces allemandes de l’Otan de la base aérienne la plus importante de Turquie a
pratiquement permis à la Turquie de sortir de l’Otan. Les Turcs ont également aidé la Russie et l’Iran à
saboter l’indépendance mort-née du Kurdistan : ils ont fermé la
frontière pour le pétrole du Kurdistan, et l’économie du petit Etat confiné est
en chute libre.
Les Saoudiens,
les amis préférés, de confiance, des US, ont commencé à avoir chaud. Le vieux
roi Salman est arrivé récemment à Moscou pour une visite solennelle. Il a
promis d’acheter de ces S-400 tellement à la mode, et s’est plaint que l’Iran
soit trop actif et puissant dans la région.
Engagement plus
important pour les Russes, les
Saoudiens ont accepté de réduire leur production de pétrole pour maintenir les
prix. Les Russes se souviennent encore du cauchemar de la fin des
années 1980, quand les Saoudiens, sur demande des US, avaient baissé le prix du
pétrole jusqu’à 5 dollars le baril, et ce faisant, avaient porté un coup
terrible à l’Union soviétique. Il semble que les Saoudiens et les Russes
fassent donc des affaires ensemble, bien tranquillement.
On n’attendait
pas grand-chose de la visite royale : les Saoud n’ont plus beaucoup d’argent, et leurs
promesses ne vont souvent pas plus loin. Une promesse de mariage ce
n’est pas la même chose qu’un mariage, dit-on. Cependant, cette visite confirme
que les pays du Moyen-Orient ont accepté la Russie comme l’un des pays clé dans
la région, et c’est cela qui compte.
Voilà les
principaux facteurs du remodelage au Moyen Orient en cours. Cela se fait
sous nos yeux, et il semble que les US vont pouvoir quitter cette région si
instable dans un cadre de paix relative.
Traduction : Maria
Poumier
Première
publication de l’original sur The
Unz Review.