"Nous sommes déterminés à combattre Israël jusqu’à ce qu’il disparaisse de la carte. Un Israël fort est dangereux pour le Liban ; mais un Israël dissuadé, vaincu et épuisé, est moins dangereux pour le Liban. L’intérêt national du Liban, des Palestiniens et du monde arabe est qu’Israël quitte cette bataille vaincu : c’est pourquoi nous sommes déterminés à vaincre Israël."
Seyed Nasrallah, chef du Hezbollah
mercredi 18 avril 2018
S-300: Israël ne pourra plus pénétrer dans le ciel syrien
Pour le journal panarabe Raï al-Youm,
désormais, il sera quasi impossible aux chasseurs et missiles
israéliens de franchir l’espace aérien syrien, car Moscou vient
d’annoncer qu’il allait équiper la défense syrienne de systèmes S-300.
Le journal Raï al-Youm
a écrit : « Les relations entre la Russie et Israël ne sont pas bonnes
ces derniers temps, surtout depuis qu’Israël a attaqué l’aéroport
militaire syrien T4, le 9 avril. On peut même dire que leurs relations
sont à leur niveau le plus bas, d’autant plus que le ministère russe des
Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien en Russie et que
Vladimir Poutine a mis en garde Benyamin Netanyahu contre le fait de
prendre de nouvelles mesures pouvant l’accroître l’instabilité dans la
région du Moyen-Orient. »
Le ministre israélien des Affaires
militaires, Avigdor Lieberman, a déclaré hier, lundi 16 avril 2018, que
le régime israélien n’accepterait jamais les limitations posées par
Damas ou par un autre gouvernement de la région et qu’il continuerait
comme bon lui semble ses actions en Syrie et ailleurs. Liebermann a même
ajouté : « Le corps militaire israélien conservera sa pleine liberté,
c’est-à-dire qu’il continuera ses attaques en Syrie. Parce qu’il ne
laissera pas l’Iran établir sa présence militaire en Syrie et faire de
ce pays une tête de pont pour lancer des attaques contre Israël. »
Pour le journaliste de Raï al-Youm, « il
est plus que honteux que les autorités israéliennes protestent contre
toute restriction à la violation de l’espace aérien et terrestre de la
Syrie, même lorsque celle-ci vient d’une superpuissance comme la Russie,
et qu’elles insistent pour continuer leurs attaques contre ce pays. Ce
que les responsables israéliens n’ont pas compris, c’est que l’espace
aérien syrien n’est plus un vaste champ libre pour leurs chasseurs et
leurs missiles ». Raï al-Youm
ajoute qu’Israël a bien participé à l’invasion tripartite contre la
Syrie qui a eu lieu samedi, que cette participation a consisté à fournir
des renseignements et qu’Israël a même ouvert la voie aux agresseurs
avec son attaque contre la base T4 du 9 avril qui a coûté la vie à 14
militaires syriens et iraniens et que cette agression israélienne
entraînera de manière certaine des représailles de la part de Damas et
de ses alliés. À cet égard, Raï al-Youm rapporte que Moscou
vient d’annoncer qu’il ne lésinerait sur aucun moyen pour assurer la
défense de la Syrie et que des S-300 pourraient être livrés
prochainement à Damas.
« Lieberman et ses généraux ne savent
peut-être pas que l’époque où les avions de chasse israéliens
violaient librement l’espace aérien syrien et qu’ils bombardaient ce
qu’ils voulaient est révolue. Depuis le début de cette année, l’armée de
l’air syrienne a réalisé d’immenses progrès en résistant à toute
attaque aérienne israélienne. On peut citer à cet égard trois
événements, dont les plus importants sont la destruction du
chasseur F-16 et l’interception de 71 missiles Tomahawk sur les 103
tirés samedi par la coalition tripartite », rappelle ce journal
panarabe.
Enfin, Raï al-Youm conclut ainsi : « Israël est
l’un de ceux qui ont le plus perdu dans l’attaque de samedi sur la
Syrie. Parce qu’il ne pourra plus voler librement dans le ciel syrien
sans être intercepté et que des missiles S-300 seront très bientôt à
l’affût des bombardiers et missiles syriens. Et cela dans l’hypothèse où
l’on met de côté une riposte [de l’autre camp]. »
"La Russie veut faire capituler Israël"( ex-chef du Mossad)
Lundi 16 avril, le ministre
israélien des Affaires militaires a menacé la Russie. L'intéressé
affirmait à qui voulait entendre que la Russie n'a pas le droit de
réduire le champ d'action israélien ni en Syrie ni nulle part ailleurs. À
comprendre que la Russie devrait laisser à Israël la liberté d'agresser
comme bon lui semble non seulement en Syrie, mais aussi dans toute la
région.
Dans la nuit de lundi à mardi, les Israéliens ont tiré neuf missiles
contre deux aéroports militaires, celui d'al-Chayrat et d'al-Dumeir. La
frappe n'a toujours pas été revendiquée par Israël, mais elle pourrait
l'être dans les heures à venir. Après la défaite colossale que fut
l'agression tripartie USA/France/Grande-Bretagne contre les "bâtiments
vides" en Syrie, une confrontation Israël/Russie n'est plus à
écarter, surtout que le président russe a déjà mis en garde Tel-Aviv
contre toute tentative de déstabilisation en Syrie.
L'ancien chef du Mossad, Ephraïm Halvey estime que les "risques d'une
confrontation directe entre Israël et la Russie s'amplifient de minute
en minute".
Interrogé par la télévision israélienne sur la guerre à venir, Halvey
est ainsi allé de son analyse : " Il se trouve que notre guerre aura
lieu avec un grand pays qui s'est installé sur nos frontières nord, un
pays qui s'est même renforcé et imposé à titre d'acteur décisif. Israël
devra faire en sorte que son interaction avec ce pays ( la Russie, NDLR)
ne débouche pas sur une confrontation militaire, mais quand bien même
cette confrontation aurait lieu, Israël devra en sortir vainqueur".
Le journaliste l'a ensuite interrogé sur la probabilité d'une guerre
Israël/Russie et la réponse est loin d'être claire : " Je parle des
conditions qui pourraient nous conduire à cette confrontation, laquelle
pourrait placer face à face Israël et la Russie".
Le journaliste a ensuite repris une idée largement véhiculée ces
derniers jours par les autorités politiques en Israël et qui accuse la
Russie " de chercher à faire capituler Israël". Cet ancien chef du
Mossad a alors répondu sur un ton accusateur : " C'est la Russie qui est
entrée en Syrie et y a déployé ses forces pour y rester longtemps.
C'est encore elle qui s'est offert des bases permanentes en Syrie et je
crois que la Russie n'a ni intérêt ni la volonté de voir son partenaire
stratégique dans la région, à savoir, l'Iran, échouer".
Dans la foulée des agences d'information ont fait état de la mise en
ordre de bataille des troupes israéliennes au Golan occupé.
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