vendredi 17 janvier 2020

Pourquoi les USA n'ont-ils pas osé riposter aux frappes iraniennes ?


Washington, qui avait menacé l’Iran de sévères représailles en cas d'attaque après l’assassinat du général Qassem Soleimani, a nettement fait machine arrière suite à l’offensive iranienne visant la base militaire américaine à Aïn al-Asad.

« L’assassinat par les États-Unis du général Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes a donné naissance à une scène de conflit opposant Washington à Téhéran, un conflit lors duquel l’Iran a pilonné la base américaine d’Aïn al-Asad en Irak et a ainsi déséquilibré les rapports de force dans la région au détriment de la Maison Blanche », peut-on lire dans un article sur le site web d’al-Ahed.
Avec la montée des sentiments anti-US suite aux frappes américaines contre les positions des Hachd al-Chaabi dans la région frontalière d’al-Qaïm et à l’assaut des Irakiens contre l’ambassade des États-Unis à Bagdad, le président américain n’a pas hésité à critiquer et menacer la République islamique d’Iran. Or, à peine quelques heures après l’assassinat de Qassem Soleimani, Trump a écrit sur son compte Twitter: « L’Iran n’a jamais gagné une guerre mais il n’a jamais perdu une négociation. » Paniqué, il a déclaré que l’assassinat de Qassem Soleimani n’avait pas pour objectif de déclencher une guerre et qu’il ne cherchait pas un changement de régime en Iran. 
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Al-Ahed ajoute: « De l’autre côté, les dirigeants militaire et religieux de la République islamique d’Iran étaient unanimes pour une vengeance décisive. Le Leader de la Révolution islamique a même promis une vengeance implacable et la fin de la présence militaire américaine dans la région. En premier lieu, l’Iran a tiré des missiles en direction de la base militaire américaine d’Aïn al-Asad, en Irak. Dans cette conjoncture, les Émirats arabes unis et d’autres pays arabes littoraux du golfe Persique ont commencé à avoir peur. En effet, l’attaque iranienne ressemblait à une gifle pour les militaires américains qui se sont cachés dans des abris en attendant que les attaques prennent fin. »
« Les frappes de missiles iranienne ont également fait peur à Israël dont les commandants militaires ont commencé à craindre le déclenchement d’une confrontation avec le Hezbollah... Cette opération militaire a démontré les grandes capacités de dissuasion de la République islamique d’Iran. Tout le monde sait maintenant que les bases militaires américaines et israéliennes sont à la portée des missiles iraniens », ajoute le site. 
Al-Ahed s’est ensuite attardé sur les propos de l’Ayatollah Khamenei qui a qualifié cette première riposte de « gifle ».
Le recul des États-Unis face à cette gifle prouve que Téhéran a défié l’arrogance et l’insolence de Washington et a brisé ses lignes rouges. Selon les analystes, les prises de position tapageuses de Donald Trump et ses menaces d’attaque contre l’Iran suite à l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani ressemblaient plutôt à une mesure visant à faire peur aux dirigeants iraniens d’une part, et à semer la panique au sein des monarchies arabes de l’autre, pour que ces dernières mettent l’Iran sous pression dans l’espoir de convaincre Téhéran de renoncer à son droit de riposte.
L’Iran a brouillé les cartes et semé la panique parmi les milieux politiques américains. Trump et ses commandants militaires ont finalement fait machine arrière en alléguant qu’aucun soldat américain n’avait été tué ou blessé à Aïn al-Asad.  
Le Leader de la Révolution islamique a souligné que les forces américaines devront se retirer de l’Irak, voire de toute la région: le principal objectif des combattants de la Résistance pour lequel ils vont conjuguer tous leurs efforts. Tout comme le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, l'a dit, « il ne s’agit pas d’une seule opération mais d’un processus à long terme ». En outre, l’une des conséquences de la riposte iranienne est que l’autorité et l’arrogance des États-Unis ont été brisées et les responsables de la Maison Blanche ont été obligés de revoir leurs équations. Désormais, aucune limite mentale n'est infranchissable pour quiconque souhaite nuire aux intérêts des États-Unis. Les militaires américains se considèrent donc comme des otages qui sont exposés à tout moment à des menaces.
Al-Ahed évoque ensuite le front du Hezbollah en soulignant que la Résistance avait ainsi appris aux Israéliens que toute présence sur les frontières du Liban rencontrerait une riposte balistique.
Aïn al-Asad sera-t-elle encore visée?

Source : IRIB

L’Iran a atteint 100% de ses objectifs dans son attaque aux missiles contre la base américaine d’Aïn al-Asad. 
Aïn al-Asad sera encore visée?Résultats de recherche d'images pour « ain al asad base »
Devant un parterre de journalistes, le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, a déclaré, jeudi 16 janvier, que l’Iran avait atteint 100% de ses objectifs lors de ses frappe de missiles contre la base militaire américaine d’Aïn al-Asad, en Irak.
Le général de brigade Hatami a souligné que l’ennemi aurait continué à agir avec plus d’insolence s'il n'avait pas reçu une telle riposte de la part de la République islamique d’Iran. « L’ennemi a finalement cédé face à la ferme volonté et à la grande capacité de la République islamique d’Iran. La réponse balistique des Forces armées iraniennes aux États-Unis cristallise le pouvoir balistique de la République islamique d’Iran et met en évidence la ferme volonté de l’Iran », a-t-il ajouté.
« Les commandants américains, qui avaient l’habitude de faire l’étalage de leur pouvoir creux en ouvrant le feu sur les pays et nations sans défense, ont vécu, pour une fois, le pouvoir balistique du Corps des gardiens de la Révolution islamique. J’espère que les ennemis ne voudront jamais défier la nation iranienne car ce qui s’est passé n’était qu’un avertissement et une gifle », a dit Hatami avant de rappeler que les progrès du ministère de la Défense en matière de combats terrestre, aérien, maritime, balistique, électronique et défensif en faisaient fuir plus d'un.
Par ailleurs, le ministre turc de la Défense a appelé tous les pays à renforcer la stabilité et la sécurité de la région. Lors d’un entretien téléphonique ce jeudi avec le général de brigade Mohammad Baqeri, chef d’état-major des Forces armées iraniennes, le général Hulusi Akar a présenté ses condoléances au gouvernement, à la nation et aux Forces armées de la République islamique d’Iran pour l’assassinat de Qassem Soleimani.   
« Suite à l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani, une série d’événements délicats se sont produits dans la région qui pourraient être profondément préoccupants », a déclaré Hulusi Akar.
Le ministre turc de la Défense a ajouté que la stabilité et la sécurité allaient dans l’intérêt de tous les pays de la région. « Il faut conjuguer nos efforts pour renforcer la stabilité et empêcher les terroristes de profiter de l'escalade des tensions », a-t-il réitéré.
De son côté, le général de brigade Mohammad Baqeri a indiqué que l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani par les États-Unis était un acte inhumain qui échappait à tous les principes éthiques et à toutes les règles juridiques et internationales.
« L’assassinat de Qassem Soleimani ainsi que l’attaque américaine contre les bases des Hachd al-Chaabi en Irak et en Syrie ont allumé la mèche d’un nouveau conflit dans la région », a déclaré le général de brigade Baqeri.
« En menant des attaques de représailles contre la base militaire d’Aïn al-Asad, la République islamique d’Iran a fait preuve de sa ferme volonté de défendre ses droits et de répondre à tout acte malveillant des États-Unis », a déclaré le chef d’état-major des Forces armées iraniennes.
Et d’ajouter: « La République islamique d’Iran ne s’intéresse pas à une escalade des tensions mais elle ripostera à tout acte irrationnel et agressif ».
Le général de brigade Baqeri a souhaité que le conflit aboutisse au retrait des forces américaines de la région.
Hannibal GENSERIC

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