Washington,
qui avait menacé l’Iran de sévères représailles en cas d'attaque
après l’assassinat du général Qassem Soleimani, a nettement fait
machine arrière suite à l’offensive iranienne visant la base militaire
américaine à Aïn al-Asad.
« L’assassinat
par les États-Unis du général Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes
a donné naissance à une scène de conflit opposant Washington à Téhéran, un
conflit lors duquel l’Iran a pilonné la base américaine d’Aïn al-Asad en Irak
et a ainsi déséquilibré les rapports de force dans la région au détriment de la
Maison Blanche », peut-on lire dans un article sur le site web
d’al-Ahed.
Avec
la montée des sentiments anti-US suite aux frappes américaines
contre les positions des Hachd al-Chaabi dans la région frontalière
d’al-Qaïm et à l’assaut des Irakiens contre l’ambassade des États-Unis à
Bagdad, le président américain n’a pas hésité à critiquer et menacer la
République islamique d’Iran. Or, à peine quelques heures après l’assassinat de
Qassem Soleimani, Trump a écrit sur son compte Twitter: « L’Iran n’a
jamais gagné une guerre mais il n’a jamais perdu une négociation. » Paniqué, il
a déclaré que l’assassinat de Qassem Soleimani n’avait pas pour objectif de
déclencher une guerre et qu’il ne cherchait pas un changement de régime en
Iran.
Al-Ahed
ajoute: « De l’autre côté, les dirigeants militaire et religieux de
la République islamique d’Iran étaient unanimes pour une vengeance
décisive. Le Leader de la Révolution islamique a même promis une vengeance
implacable et la fin de la présence militaire américaine dans la région. En
premier lieu, l’Iran a tiré des missiles en direction de la base militaire
américaine d’Aïn al-Asad, en Irak. Dans cette conjoncture, les Émirats arabes
unis et d’autres pays arabes littoraux du golfe Persique ont commencé à avoir
peur. En effet, l’attaque iranienne ressemblait à une gifle pour les militaires
américains qui se sont cachés dans des abris en attendant que les attaques
prennent fin. »
«
Les frappes de missiles iranienne ont également fait peur à Israël
dont les commandants militaires ont commencé à craindre le déclenchement
d’une confrontation avec le Hezbollah... Cette opération militaire a
démontré les grandes capacités de dissuasion de la République islamique d’Iran.
Tout le monde sait maintenant que les bases militaires américaines et
israéliennes sont à la portée des missiles iraniens », ajoute le
site.
Al-Ahed
s’est ensuite attardé sur les propos de l’Ayatollah Khamenei qui a qualifié
cette première riposte de « gifle ».
Le recul
des États-Unis face à cette gifle prouve que Téhéran a
défié l’arrogance et l’insolence de Washington et a brisé ses
lignes rouges. Selon les analystes, les prises de position tapageuses de Donald
Trump et ses menaces d’attaque contre l’Iran suite à l’assassinat du général
de corps d’armée Soleimani ressemblaient plutôt à une mesure visant à faire
peur aux dirigeants iraniens d’une part, et à semer la panique au sein des
monarchies arabes de l’autre, pour que ces dernières mettent l’Iran sous
pression dans l’espoir de convaincre Téhéran de renoncer à son droit de
riposte.
L’Iran a
brouillé les cartes et semé la panique parmi les milieux politiques
américains. Trump et ses commandants militaires ont finalement fait machine
arrière en alléguant qu’aucun soldat américain n’avait été tué ou blessé à Aïn
al-Asad.
Le
Leader de la Révolution islamique a souligné que les forces américaines devront
se retirer de l’Irak, voire de toute la région: le principal objectif des
combattants de la Résistance pour lequel ils vont conjuguer tous
leurs efforts. Tout comme le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan
Nasrallah, l'a dit, « il ne s’agit pas d’une seule opération mais d’un
processus à long terme ». En outre, l’une des conséquences de la riposte
iranienne est que l’autorité et l’arrogance des États-Unis ont été brisées et
les responsables de la Maison Blanche ont été obligés de revoir
leurs équations. Désormais, aucune limite mentale n'est infranchissable
pour quiconque souhaite nuire aux intérêts des États-Unis. Les militaires
américains se considèrent donc comme des otages qui sont exposés à tout
moment à des menaces.
Al-Ahed
évoque ensuite le front du Hezbollah en soulignant que la Résistance avait
ainsi appris aux Israéliens que toute présence sur les frontières du Liban
rencontrerait une riposte balistique.
Aïn al-Asad sera-t-elle encore visée?
Source : IRIB
L’Iran a
atteint 100% de ses objectifs dans son attaque aux missiles contre la base
américaine d’Aïn al-Asad.
Devant
un parterre de journalistes, le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami,
a déclaré, jeudi 16 janvier, que l’Iran avait atteint 100% de ses objectifs
lors de ses frappe de missiles contre la base militaire américaine
d’Aïn al-Asad, en Irak.
Le général
de brigade Hatami a souligné que l’ennemi aurait continué à agir avec plus
d’insolence s'il n'avait pas reçu une telle riposte de la part de la
République islamique d’Iran. « L’ennemi a finalement cédé face à la
ferme volonté et à la grande capacité de la République islamique d’Iran. La
réponse balistique des Forces armées iraniennes aux États-Unis cristallise le
pouvoir balistique de la République islamique d’Iran et met en évidence la
ferme volonté de l’Iran », a-t-il ajouté.
« Les
commandants américains, qui avaient l’habitude de faire l’étalage de leur
pouvoir creux en ouvrant le feu sur les pays et nations sans défense, ont vécu,
pour une fois, le pouvoir balistique du Corps des gardiens de la Révolution
islamique. J’espère que les ennemis ne voudront jamais défier la nation
iranienne car ce qui s’est passé n’était qu’un avertissement et une gifle »,
a dit Hatami avant de rappeler que les progrès du ministère de la Défense
en matière de combats terrestre, aérien, maritime, balistique, électronique et
défensif en faisaient fuir plus d'un.
Par
ailleurs, le ministre turc de la Défense a appelé tous les pays à renforcer la
stabilité et la sécurité de la région. Lors d’un entretien téléphonique ce
jeudi avec le général de brigade Mohammad Baqeri, chef d’état-major des
Forces armées iraniennes, le général Hulusi Akar a présenté ses
condoléances au gouvernement, à la nation et aux Forces armées de la République
islamique d’Iran pour l’assassinat de Qassem Soleimani.
« Suite
à l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani, une série d’événements
délicats se sont produits dans la région qui pourraient être profondément
préoccupants », a déclaré Hulusi Akar.
Le
ministre turc de la Défense a ajouté que la stabilité et la sécurité allaient
dans l’intérêt de tous les pays de la région. « Il faut conjuguer
nos efforts pour renforcer la stabilité et empêcher les terroristes de
profiter de l'escalade des tensions », a-t-il réitéré.
De son
côté, le général de brigade Mohammad Baqeri a indiqué que l’assassinat du
général de corps d’armée Soleimani par les États-Unis était un acte inhumain
qui échappait à tous les principes éthiques et à toutes les règles juridiques
et internationales.
« L’assassinat
de Qassem Soleimani ainsi que l’attaque américaine contre les bases des Hachd
al-Chaabi en Irak et en Syrie ont allumé la mèche d’un nouveau conflit
dans la région », a déclaré le général de brigade Baqeri.
« En
menant des attaques de représailles contre la base militaire d’Aïn al-Asad, la
République islamique d’Iran a fait preuve de sa ferme volonté de défendre ses
droits et de répondre à tout acte malveillant des États-Unis », a
déclaré le chef d’état-major des Forces armées iraniennes.
Et
d’ajouter: « La République islamique d’Iran ne s’intéresse pas à une
escalade des tensions mais elle ripostera à tout acte irrationnel et
agressif ».
Le
général de brigade Baqeri a souhaité que le conflit aboutisse
au retrait des forces américaines de la région.
Hannibal GENSERIC
USA -GO HOME
RépondreSupprimer