Depuis
le 5 janvier date à laquelle le Parlement irakien a voté l'expulsion des
troupes US, aucun jour ne passe sans que le Pentagone ne tremble pour la
vie de ses 5.000 soldats qu'il déplace régulièrement
entre la Syrie et l'Irak pour éviter qu'ils ne fassent la cible
immobile de la Résistance, les forces US étant désormais comme des
"rats piégés".
Et pourtant les USA ont tout fait pour que le
contingent US retrouve son statut d'avant l'assassinat du commandant Soleïmani:
ils ont tenté surtout à semer le doute sur la légitimité du vote du
Parlement irakien [sur le retrait US], en incitant les kurdes et sunnites
à ramer à contre courant, et en lançant des efforts de propagande sur les
réseaux sociaux en ce sens qu’un retrait US du territoire irakien renforcerait
le danger d’un démembrement de l’Irak, ou d’une résurgence de Daech. Ils sont
allés même jusqu'à déformer les propos de la [plus importante] source religieuse chiite d’Irak, l'Ayatollah
Sistani.
Mais rien n'est
fait. La nation irakienne ne veut plus de l'Amérique. Les 12 et 13 février le
Pentagone a donc tenté de se faire une santé en imposant l’OTAN à l'Irak à
l'Irak, mais là aussi les choses sont toutes relatives, Bagdad ayant fait
savoir qu'il ne peut en rien garantir ni la sécurité des soldats US ni ceux de
l'OTAN.
Ce dimanche
l'ambassadeur US à Bagdad s'en est allé donc frapper à nouveau à la porte du
ministre irakien de la Défense accompagné du chef de la coalition dite « anti-Daech »
comme pour tenter une dernier fois à
inverser la donne, sans succès.
Samedi les
forces des Hachd al-Chaabi ont continué à opérer dans le
sud-ouest de l’Irak en repoussant une vaste offensive des terroristes de
Daech à Diyala tandis que ce dimanche le commandant de
l’opération de Ninive a annoncé le succès d'une nouvelle opération
à Mossoul avec en toile de fond l’arrestation du "coordinateur
de Daech pour l'étranger" ou en d'autres termes, le relais des Américains
chargés du trafic de terroristes depuis la Syrie. Tout ceci prouve la parfaite
emprise militaire des Hachd sur les enclaves américaines qui sont
encerclées.
Alors le dernier
recours US? S'en remettre aux Kurdes.
Une vaste manif
"anti corruption" a éclaté ce samedi a Soleimaniyeh qui
devrait, suivant le plan US/Erbil, déboucher sur une reprise de Kirkuk voire un
nouveau référendum sur l'indépendance. Mais c'est un pari perdu d'avance : Avec
ou sans leurs Patriot, les GI ne sont plus à l'abri ni à al-Anbar ni à Erbil.
Le nouveau commandant en chef des Hachd, Abou Fadak
al-Mohammadawi est un vétéran de la guerre anti-US, un disciple de
première heure de Soleïmani.
Syrie. La
vérité, “sans crier gare... ”
Je cite ZeroHedge.com, qui
illustre cette nouvelle d’une vidéo de 31 secondes montrant le colonel Myles
Caggins nous communiquant avec une conviction et une clarté dévastatrice,
en un instant remarquable de sincérité, une vérité-de-situation ridiculisant
impitoyablement la narrative qui pèse d’une façon si écrasante
sur la communication-Système unanime de la presse-Système du bloc-BAO. Car
vous l’avez certes remarqué, depuis une semaine, et sur un mode crescendo arrosé
d’un torrent tumultueux de larmes humanitaristes, l’on dénonce et voue aux
gémonies les impitoyables avions russes et les barbares mercenaires du boucher
de Damas qui sont en train de terrifier, de martyriser, d’écraser la population
civile et innocente d’Idlib, la forçant au mieux à fuir en laissant tout
derrière elle, dans le froid glacial de l’hiver syrien.
Mais voici le
colonel Caggins, de l’U.S. Army... :
« La chaîne britannique Sky News interviewait
le porte-parole de la coalition américaine, le colonel Myles Caggins, de l’U.S.
Army, dans le cadre de sa couverture des attaques
“aveugles” des forces syriennes et russes contre les civils et les
“bombardements d'hôpitaux”. Le colonel a brusquement donné une version
complètement différente, citant sans aucune ambiguïté les groupes djihadistes
dirigeant Idlib comme cause fondamentale de la souffrance des civils dans cette
région.
» [Myles] a qualifié Idlib d'“aimant pour les groupes terroristes” qui sont “une nuisance, une menace et un danger” pour des centaines de milliers de civils qui “essaient simplement de survivre à l’hiver”.
» Il a essentiellement identifié “tous les groupes” opérant sur le terrain comme des “terroristes” et une “menace” pour la population locale dans ce commentaire d'une rare franchise :
» “Il y a une grande variété de groupes là-bas, – ils sont tous une nuisance, un piège et une menace pour ... des centaines de milliers de civils qui essaient simplement de survivre à l’hiver.”
» Ses propos sont d’autant plus intéressants qu'ils surviennent à un moment où CNN et d'autres réseaux traditionnels ont “redécouvert” Idlib où, selon eux, “le boucher Assad et la Russie tentent de “massacrer” des enfants et des civils innocents.
» Le même jour, le réseau qui a interviewé le porte-parole de l'Opération Inherent Resolve s’interrogeait à diverses occasions pour savoir “si la communauté internationale en fait assez pour contenir le régime d'Assad”. »
» [Myles] a qualifié Idlib d'“aimant pour les groupes terroristes” qui sont “une nuisance, une menace et un danger” pour des centaines de milliers de civils qui “essaient simplement de survivre à l’hiver”.
» Il a essentiellement identifié “tous les groupes” opérant sur le terrain comme des “terroristes” et une “menace” pour la population locale dans ce commentaire d'une rare franchise :
» “Il y a une grande variété de groupes là-bas, – ils sont tous une nuisance, un piège et une menace pour ... des centaines de milliers de civils qui essaient simplement de survivre à l’hiver.”
» Ses propos sont d’autant plus intéressants qu'ils surviennent à un moment où CNN et d'autres réseaux traditionnels ont “redécouvert” Idlib où, selon eux, “le boucher Assad et la Russie tentent de “massacrer” des enfants et des civils innocents.
» Le même jour, le réseau qui a interviewé le porte-parole de l'Opération Inherent Resolve s’interrogeait à diverses occasions pour savoir “si la communauté internationale en fait assez pour contenir le régime d'Assad”. »
Je n’en resterai
pas là, car l’incident est vraiment très caractéristique. Ce n’est pas un mot,
une expression échappés par accident, un “dérapage”, un lapsus, – deux, trois
ou quatre secondes, – mais bien un discours élaboré et détaillé qui dure 31
secondes... 31 secondes de vérité, par les temps qui courent et du fait du
scintillement lumineux de la vérité-de-situation dans ce sombre océan de
simulacre, c’est long et cela suppose à la fois quelques phrases élaborées et
la pleine conscience de la signification de ce qui est dit. Celui qui parle
n’est pas victime d’une simple et inconsciente maladresse de langage ; c’est
au moins un lapsus du type révélateur, et même sacrément révélateur pour durer
tant de temps.
Inconsciemment, Caggins, qui a l’air d’un brave homme, en plus Africain-Américain,
s’est inconsciemment autorisé à prendre en toute liberté un peu de cet air
frais et harmonieux qui ne soit pas imposé, et donc perverti, par les
méandres du Système. C’est un instant de libération, et je crois qu’ils sont
nombreux à penser tout au fond de leur subconscient qu’ils pourraient, qu’ils
devraient un jour échapper à la malédiction, sous peine d’y succomber.
Encore un
effort, colonel Caggins.
Hannibal GENSÉRIC
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