Mars 2011, un tsunami frappe les côtes japonaise, tue plus de 19.000 personnes et va, par le truchement d’une centrale nucléaire mal
sécurisée, alimenter l’hystérie écologique.
Il faut admettre que le côté spectaculaire est au rendez-vous : dans
l’un des pays les plus avancé technologiquement, alors que toutes les
caméras de télévision du monde sont rapidement pointées vers Fukushima,
deux des bâtiments hébergeant les réacteurs nucléaires explosent. Les
systèmes de refroidissements sont tombés en panne quelques jours
auparavant suite au tsunami qui a noyé les générateurs diesel destinés à
garantir la continuité de leur service…
Sur le moment, tout le monde, journalistes en premier, imagine le
pire : on va revivre un scénario à la Tchernobyl, avec gros nuage
radioactif bien épais qui va se répandre partout sur nos campagnes (ou
au moins sur les campagnes japonaises puis alentours, ne boudons pas
notre effroi).
Assez rapidement, les experts qui, pourtant, pointent les différences essentielles de sécurité entre Fukushima et Tchernobyl et se montrent mesurés devant la panique et les yeux spasmodiques des présentateurs télés, disparaissent des plateaux télé au profit des écologistes qui, eux, ne ménagent pas leurs effets de manche et leurs petits couinements véhéments sur le mode « On vous l’avait bien dit qu’on allait tous mourir irradiés avec un bras et deux jambes en plus ! ». On n’évoquera Cécile Duflot, conviée à pérorer sur le sujet, que pour se rappeler qu’armée de son diplôme de géographe, elle placera hardiment Fukushima dans l’hémisphère sud.
Pendant ce temps, le gouvernement nippon décide d’évacuer les civils se trouvant dans un rayon de 20 km de la centrale. Rapidement, des interdits préfectoraux sont lancés pour éviter le ramassage des fruits et légumes de la zone potentiellement contaminée, ainsi que les poissons et fruits de mers du Pacifique exposés au surcroît de radiations provoqué par l’accident.
Les semaines et les mois s’écoulent, puis les années.
Petit-à-petit, les données radiologiques, médicales, sociologiques s’accumulent et permettent de mieux déterminer l’impact réel de l’accident sur la population. Et tout aussi progressivement, une vérité se fait jour : non seulement, les radiations ont été fort limitées, mais tout indique que la population n’a en rien souffert d’une exposition à celles-ci. Dix ans après, le constat est même sans appel : l’accident nucléaire de Fukushima n’a provoqué aucun décès par radiation, et n’a même causé aucun effet néfaste sur la santé.
Le rapport de l’IAEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique) est sans ambiguïté (p 143). Celui de l’UNSCEAR (le Comité Scientifique de l’ONU sur les effets des radiations) est tout aussi limpide et indique même dans son Annexe B qu’avec le recul, les doses reçues par les civils, estimées dans les premiers rapports, ont été surestimés, notamment celles concernant les ingestions. Celui du NCBI n’est pas moins clair.
Les écolos sont consternés : les mêmes qui en appellent à la science pour justifier le clouage au sol des avions, la décroissance de toutes les activités humaines et pourquoi pas des confinements sévères et réguliers pour sauver Gaïa, refusent maintenant âprement de valider cette même science qui arrive pourtant à la conclusion que, non, décidément, Fukushima n’a pas déclenché de vagues de cancers partout sur l’île nippone.
Beaucoup de journalistes, la lippe parcourue de petits tremblements nerveux, relisent plusieurs fois les dépêches résumant ces épais rapports d’experts qui s’accumulent et pointent tous dans la même direction : non et non, il n’y a pas eu de centaines de morts par radiations à cause de l’accident de Fukushima.
Forcés de devoir écrire l’exact opposé de ce qu’ils prédisaient en tremblotant quelques années plus tôt, les voilà faisant assaut d’inventivité dans leurs articles pour bien faire comprendre que ces affirmations sont non seulement hardies mais à prendre avec moult pincettes, donnant alors lieu à quelques croquignolettes pignouferies de presse.
Par exemple, dans celle fournie en lien, depuis le titre jusqu’au contenu en passant par l’exergue, tout est savamment disposé pour bien faire comprendre au lecteur qu’il y a grossière manipulation : l’ONU dirait qu’il n’y a eu aucun effet, « mais on ne nous la fait pas, à nous, journalistes ».
Une lecture attentive des épais conditionnels dont sont barbouillés ces dépêches permet de comprendre le mécanisme à l’oeuvre : rien n’est certain, tout n’est que compromis politique… Et puis, peut-on vraiment avoir confiance dans les chiffres nippons (réputés fourbes) ? Ainsi, puisqu’après Tchernobyl, on avait observé une augmentation des cancers de la thyroïde, il est évident que toute observation équivalente au Japon devra être reliée à Fukushima. Forcément. Peu importe qu’il existe un surcroît de test, une amélioration des dépistages et une attention particulière (logique) à ce cancer.
La tournure des phrases est mise à contribution : outre le conditionnel et des « selon » que ces mêmes journalistes n’emploieraient jamais lorsqu’il s’agit de certains faits divers ou politiques (qui n’auront plus que de l’indicatif et aucune source identifiée), on notera dans l’article précédent la dernière salve, véritablement magique sur le plan grammatical :
Consécutif à un séisme, l’accident de Fukushima avait provoqué le rejet d’importantes émissions radioactives dans l’air, les eaux et les sols. Une centaine de milliers de personnes avaient dû quitter leur domicile et environ 19.000 personnes ont été tuées par cette catastrophe naturelle.
Il aurait été plus exact et honnête d’écrire « Consécutif à un séisme qui provoqua la mort de 19.000 personnes, (etc) ». Cela aurait été dommage de se priver d’une confusion facile laissant encore planer l’idée (fausse mais ancrée) que l’accident de Fukushima serait responsable de 19 000 morts.
Idée dont beaucoup (trop) de Français sont encore persuadés et que certains journalistes honnêtes – mais de plus en plus rares et de plus en plus pourchassés par la meute des bienpensants – (ici, Géraldine Woessner) tentent de combattre en rappelant quelques évidences, quelques faits et le résultats de cette décennie d’études sanitaires sur ces populations.
En réalité, qu’on compare les doses reçues grâce au petit graphique éclairant visible ici ou qu’on en revienne à la Dose Équivalent Banane, le constat est le même : les populations n’ont pas été blessées par Fukushima.
En revanche, ce qui n’est guère (ou pas) mentionné par toute l’armée de scribouillards Fuku-sceptiques, ce sont bien les dégâts sociaux et psychologiques de la gestion bien étatique de cet accident : si Fukushima n’a pas tué, l’avalanche de paperasse administrative, de bureaucratie pesante, les retombées de règlementations en volumes énormes, l’impréparation et la gestion sanitaire typiques du Léviathan hobbesien ont provoqué vagues de suicides et dépressions.
Alors qu’il a été clair assez rapidement qu’il n’y avait plus de danger, le temps mis pour autoriser les populations à retourner vers leurs lieux normaux de vie a largement contribué à un affaissement notable (et noté) de l’espérance de vie des individus concernés.
Toute ressemblance avec la gestion étatique de l’actuelle pandémie n’a ici rien de fortuit et devrait servir de leçon (rassurez-vous, il n’en sera rien).
En outre, les barils de moraline écolo, les tonnes de littérature anti-nucléaire déversés dans ce qui sert de débat public ont largement provoqué les réflexes débiles maintenant habituels à la sauce politicienne.
Les conséquences très palpables et très directes de Fukushima, des peurs irrationnelles voire hystériques de l’époque provoquées par les éternels vendeurs d’antiprogrès et d’antiscience, ce sont justement les programmes idiots d’énergique transition vers les pénuries et le néant.
Ce sont ces déclarations politiciennes et démagogiques visant à faire de la France un nouveau tiers-monde énergétique fier de sa pauvreté confite de peur, pendant que Russie, Inde, Chine et États-Unis, eux, augmentent sans sourciller leurs constructions nucléaires : d’ici 2030, le nombre de réacteurs nucléaires devrait augmenter de 60% dans le monde, mais rassurez-vous, pas en France qui a sciemment choisi de se cailler les miches en hiver en attendant le vent ou une trouée de nuages laissant passer un peu de soleil.
Et même si on peut avoir une petite consolation en découvrant qu’une majorité de Français comprend l’attrait du nucléaire malgré le lavage de cerveau permanent des écolos médiatiques, on ne peut s’empêcher de penser à tout ce temps de perdu, tout le savoir-faire disparu, toutes les occasions (notamment commerciales) manquées pour avoir orienté tout un pays vers des moulins à vent moches et inefficaces.
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Hannibal GENSÉRIC
Stupidité de Fulford ici prouvée :
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