Nous
assistons impuissants au massacre de la population de Gaza. Déjà 8.000
morts ! Les puissances occidentales ont abandonné les civils à leur
sort. Elles ne se préoccupent plus que de maintenir leur domination sur
le monde. Ce qui se joue désormais à Gaza n’est plus la question
palestinienne, mais l’ordre international. Après la défaite de l’Otan en
Ukraine, celle d’Israël à Gaza marquerait le fin d’un monde.
Jamais, depuis trois-quart de siècle, nous n’avons été aussi prêt de la confrontation générale.
Le 25 octobre, le président russe, Vladimir Poutine, a présidé un vaste exercice de guerre nucléaire depuis son bunker. |
Le massacre
L’armée de l’Air israélienne continue de bombarder la ville de Gaza en rétorsion de l’attaque de la Résistance palestinienne unie (sauf le Fatah) du 7 octobre. Les bombes s’abattent sur toute l’agglomération tuant les habitants par milliers. Selon un sondage [1] réalisé en juin 2022 par le Palestinian Center for Policy and Survey Research, seuls 34 % des Palestiniens voteraient pour le Hamas contre 31 % pour le Fatah si des élections législatives avaient lieu. Les victimes des bombardements israéliens sont donc pour les deux tiers hostiles au Hamas. Simultanément, ils sont 71 % à soutenir la lutte armée contre l’occupation israélienne. De ce point de vue, ils sont 56 % à préférer Ismail Haniyeh (Hamas) à Mahmoud Abbas (Fatah).
Israël ne peut donc pas prétendre éradiquer le Hamas de cette manière, mais uniquement éliminer la population de Gaza qui lui résiste.
L’expulsion des Gazaouis
Les trois quart de l’armée de Terre israélienne stationnent toujours devant le Mur de séparation, attendant l’ordre de le franchir pour achever les survivants des bombardements. Officiellement, les États-Unis espèrent éviter un massacre en incitant Israël à la modération. En réalité, Washington sait que cette opération n’était pas initialement dirigée contre le Hamas, mais visait à résoudre la question palestinienne en expulsant toute sa population. Aussi le département d’État, soucieux d’éviter un génocide, a-t-il proposé à l’Égypte d’annuler toute sa dette extérieure (135 milliards de dollars) si elle hébergeait et naturalisait les 2,2 millions de Gazaouis.
Pour le moment le maréchal Al-Sissi refuse. Le Caire s’en tient à la résolution de la Ligue arabe qui, après la Guerre des Six jours, avait affirmé que déplacer les Palestiniens et les naturaliser n’était rien d’autre qu’une manœuvre faussement compassionnelle pour liquider la cause palestinienne.
À lire : « La note du ministère israélien du Renseignement recommandant l’expulsion des Gazaouis en Égypte »
La faiblesse de l’armée israélienne
Depuis le début de cette guerre, ou plutôt de cet épisode d’une
longue guerre, les Israéliens réalisent la faiblesse actuelle de leurs
armées. Depuis 2015, la presse spécialisée évoque la décadence de
Tsahal, mais ce n’est qu’en 2018 que la classe politique en a pris
conscience. À l’époque, la Knesset (Parlement) a auditionné le général
Yitzhak Brik. Il avait expliqué aux députés abasourdis que les soldats
avaient perdu l’idée de défendre le pays, que les officiers n’hésitaient
pas à mentir pour se couvrir en cas de problème et que les généraux
faisaient des carrières politiques et non pas militaires. Cinq ans plus
tard, non seulement rien n’a changé, mais tout a empiré.
La presse israélienne revient ces jours-ci sur les déclarations du
général Yitzhak Brik selon qui les Israéliens seraient contraints de se
défendre eux-mêmes, sans pouvoir espérer le secours de leurs armées,
lors d’une prochaine guerre.
C’est précisément ce qui est arrivé le 7 octobre.
Le Premier ministre est allé consulter le général, le 22 octobre, mais
aucun communiqué, ni déclaration, ne permettent de savoir ce que les
deux hommes se sont dits. Tout au plus sait-on que le général Brik a
réclamé le limogeage du directeur du Renseignement militaire (Aman) et
du chef du Commandement Sud.
Et ce n’est pas tout. Pour la première fois, les adversaires de la colonisation disposent d’armes performantes. L’étude des vidéos du Hamas est sans appel. L’organisation dispose de lance-missiles antichars FGM-148 Javelin (de fabrication US) et de NLAW (de fabrication suédoise) et de lance-roquettes AT4 (de fabrication suédoise ou US). Quant au Hezbollah libanais, il dispose d’un stock impressionnant de missiles à moyenne portée qui, avec l’entraînement de ses hommes, en fait une puissance militaire performante bien supérieure à celle des États arabes.
Les armes du Hamas sont états-uniennes ou suédoises. Elles ont été achetées en Ukraine auprès d’officiers corrompus. Celles du Hezbollah proviennent d’Iran, via l’Irak et la Syrie. Nul ne sait combien le Hamas en a.
Pour le moment, le conflit est circonscrit à la Bande de Gaza. Les Palestiniens de Cisjordanie et d’Israël ne se sont pas soulevés. Les réfugiés de Jordanie et du Liban non plus. le Hezbollah est stoppé par la résolution 1701 que ses ministres ont signé à la fin de la guerre israélo-libanaise de 2006 [2]. Il ne peut pas franchir le fleuve Litani et entrer sur le territoire israélien sans violer sa parole, ce qui, à la différence des Occidentaux, compte pour lui. Cet engagement ne tiendra plus, si Israël attaque le Liban. Aussi pour le moment, le Hezbollah se tient-il prêt, et détruit-il une à une les caméras de surveillance et les radars israéliens le long de la frontière. De la sorte, il pourra prendre l’armée israélienne par surprise s’il décide d’entrer dans la guerre.
Les Occidentaux ont choisi de sacrifier les Gazaouis
Comment ne pas être stupéfait que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni aient, tous trois, opposé leur veto à une proposition de cessez-le-feu humanitaire immédiat ? Comment ne pas interpréter cela comme une volonté de faire encore durer ce conflit, débuté il y a 76 ans déjà ? De ce point de vue, l’analyse du président Recep Tayyip Erdoğan fonctionne. Devant son groupe parlementaire, il a déclaré : « Ceux qui causent le problème, bien sûr, ne veulent pas de solution », faisant allusion à la manière dont l’Empire français et l’Empire britannique ont créé la question palestinienne sans solution. « Plus la crise s’aggrave, plus elle s’enracine, mieux c’est pour leurs intérêts (…) Ils veulent que la question israélo-palestinienne s’aggrave... Ils veulent que la paix et la stabilité n’arrivent jamais dans cette région... Ils veulent que l’ombre de la guerre ne quitte jamais la Méditerranée orientale... Ils veulent que les peuples qui y vivent depuis des milliers d’années ne bénéficient pas des ressources de ces terres... Ils veulent que leur système d’exploitation fondé sur le sang, la persécution et les larmes se poursuive... C’est à cela que nous nous opposons. Nous refusons ce système d’exploitation dont tous les peuples de la région, musulmans, chrétiens et juifs, paient le prix ».
C’est tellement honteux que la Première ministre française, Élisabeth
Borne, s’exprimant à la tribune de l’Assemblée nationale, a accusé la
propagande russe d’avoir imputé à tort à la France d’avoir opposé son
veto à une proposition [russe] de cessez-le-feu humanitaire immédiat…
citant la proposition brésilienne, qu’elle a [par contre] votée. Il y a
en effet eu deux propositions différentes : la russe se bornant à la
stricte neutralité qu’impose une action humanitaire, présentée lors
d’une session à huis-clos le 17 octobre, et la brésilienne condamnant le
Hamas pour ses actes de barbarie, présentée lors d’une session publique
le 25 octobre.
La France n’avait pas eu recours au veto depuis 1976 (pour poursuivre sa
colonisation de Mayotte), mais cette fois elle l’a utilisé ainsi que
l’a reconnu son représentant permanent au Conseil de sécurité, Nicolas
de Rivière. La résolution brésilienne était inapplicable car condamnant
une des parties. La France le savait en la votant.
La fin de l’Occident
Il y a cependant une autre explication. Les États-Unis ont d’abord appelé Israël à la modération. Puis, ils ont acheminé deux groupes navals sur place et établi un pont aérien avec 97 avions de transport pour acheminer quantité de munitions sur place (en Israël, mais aussi en Jordanie et à Chypre). Enfin, ils ont bombardé des milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie. Washington a réfléchi aux conséquences possibles d’une défaite israélienne à Gaza après la défaite de l’Otan en Ukraine. L’Occident ne serait plus craint. Toutes les règles imposées en dehors du Droit international seraient subitement remises en question. Tous les peuples que l’Occident maintient en enfance depuis des siècles, voire exploite sans vergogne, se révolteraient. Ce serait un changement complet d’époque.
La rancœur accumulée depuis des décennies laisse prévoir une sauvagerie incontrôlable dans cette révolte comme celle dont le Hamas a déjà fait preuve. Aussi les grandes puissances occidentales ont-elles décidé de fermer les yeux sur le massacre en cours. Elles ont conscience de permettre et de faciliter un génocide, mais redoutent plus encore de devoir rendre des comptes pour leurs crimes passés et actuels.
Ce qui se joue à Gaza n’est donc plus la question palestinienne, mais la suprématie occidentale, le règne de ses règles, et les bénéfices indus que les Occidentaux en tirent.
La tension n’a jamais été aussi forte depuis la Seconde Guerre mondiale. La Russie en a conscience et se prépare à une possible guerre nucléaire. Depuis le début de la guerre à Gaza, elle a conduit deux exercices militaires de grande ampleur avec tirs de missiles balistiques intercontinentaux. Il ne s’agit plus d’un jeu. Elle a simulé la mort d’un tiers de sa propre population et la transformation d’une partie de son territoire en zone interdite du fait des retombées atomiques.
[2] L’Effroyable imposture 2. Manipulations et Fake News, Thierry Meyssan, Demi-Lune (2007). L’ouvrage est entièrement consacré à la guerre de 2006.
https://www.youtube.com/watch?v=UOUz93DPaYM&ab_channel=AlJazeeraArabic%D9%82%D9%86%D8%A7%D8%A9%D8%A7%D9%84%D8%AC%D8%B2%D9%8A%D8%B1%D8%A9
RépondreSupprimerMR DIMITRY ORLOV A BIEN RAISON SON POINT DE VUE SUR LES PRÉSIDENTS AMÉRICAINS EST JUSTE ET DIRECT TOUS LES PRÉSIDENTS EUROPÉENS ET BIEN D AUTRES QUI SUIVENT BIDEN SONT CHOISIS COMME LUI DES POUPÉES INUTILES ET TOUJOURS CAPPRICIEUX ET DÉPENSIERS AVEC L ARGENT DU PAYS QU ILS SQUATTENT SOUVENT MARTIRISENT LEURS PEUPLES
RépondreSupprimerGenre Macron et y qu a voir la période du covid 19 tous en ont profiter pour imposer et même dépasser l absurdité allant jusqu a la folie comme en Australie et en Chine eux non plus n ont pas fait dans la dentelle les citoyens se pendaient où ils trouvaient de quoi accrocher leurs cordes dans des bâtiments aux portes soudées pour les empêcher de sortir et Israhell a copier cette méthode sur le peuple Palestiniens mettant même le feu à leurs maisons ainsi grillants vivants toute un pâté de maisons . AUJOURD HUI ILS TERRASSENT À COUPS DE BOMBES ANTI BUNKER GAZA
SupprimerOUI DU TERRASSEMENT EN VUE DE VENDRE LES KM2 de GAZA POUR PRETENDRE L ACCÈS AU GAZ OF SHORE A 33 km au large de la bande si bien terrassee par les bombes livrées par usa otan voyez vous même tous les vols en direction des aéroports de leurs ISRAHELL
SupprimerUN JOUR SI PROCES IL Y A ONT RETROUVERA LEURS COMPLICES DU GÉNOCIDE ORGANISÉ POUR DU GAZ L EGIPTE PAYS ARABE EST DANS LES PLANS DE L APRÈS GENOCIDE
RépondreSupprimerJe me demande comment le Département d’Etat pourrait annuler la dette de l’Egypte. Les USA ne sont-ils pas eux-mêmes endettés d’au moins trente millions de millions de fausse monnaie ?
RépondreSupprimerIl ne s'agit que d'un jeu d'ecritures bidons destiné à faire suer par les populations pour enrichir encore plus les vampires youpines
SupprimerYoupins de mède assassinons les tous . On est 8 milliards
RépondreSupprimerElle a simulé la mort d’un tiers de sa propre population et la transformation d’une partie de son territoire en zone interdite du fait des retombées atomiques.= dépopulation sioniste
RépondreSupprimer