C'est officiel : nouvelle doctrine nucléaire russe - Réponse nucléaire à une attaque aérienne « massive » !

Le président russe Vladimir Poutine a présenté mercredi des propositions de modifications à la doctrine nucléaire de la Russie qui lui permettraient de lancer une réponse nucléaire à une « attaque aérienne massive ».

« Nous envisagerons une telle possibilité une fois que nous aurons reçu des informations fiables sur un lancement massif d'armes d'attaque aériennes et spatiales et leur franchissement de la frontière de notre État », a déclaré le président lors d'une réunion télévisée avec des responsables de la sécurité sur la mise à jour de la doctrine de dissuasion nucléaire du pays.

Alors que l'Ukraine exige le droit d'utiliser des armes fournies par l'Occident pour frapper au plus profond de la Russie d'avant-guerre, et que la Russie a souligné que de telles armes dépendent des satellites américains pour les guider vers leur cible (mettant ainsi les États-Unis et l'OTAN « en guerre » avec la Russie), contre QUI une telle réponse nucléaire serait-elle tirée ?

Hal Turner Monde 25 septembre 2024 

L’attente est terminée : Poutine dévoile sa nouvelle doctrine nucléaire dans un dernier avertissement à l’Occident

Ce long article détaille les changements de doctrine nucléaire récemment proposés par Poutine, et les approfondit dans une perspective d’avenir, en examinant nos prévisions à moyen terme à la lumière des récentes escalades, avec une évaluation des risques d’un éventuel affrontement entre la Russie et l’OTAN. En voici un court résumé.

Poutine a finalement annoncé la modification prochaine de la doctrine nucléaire, un sujet longuement discuté ici. Mais pour dissiper le battage médiatique et la manie sensationnaliste qui tourbillonnent actuellement autour de ces développements, clarifions d’abord certains faits.

Poutine déclare dès la première phrase de son discours que la réunion sur la dissuasion nucléaire était en fait une réunion superficielle qui a lieu à des moments préprogrammés chaque année. Il ne s’agit pas d’une « escalade instinctive » soudaine pour signaler l’imminence d’une troisième guerre mondiale, comme certains voudraient vous le faire croire. La seule différence est peut-être que cette réunion a été télévisée.

Deuxièmement, les changements ne sont pas encore officiellement effectués, mais plutôt « proposés » dans un projet de document, après une année d’étude et de réflexion minutieuse par les spécialistes du ministère de la Défense. Ainsi, pour le moment, il n’y a aucun changement dans la doctrine nucléaire, et on ne sait pas exactement quand ces changements pourraient être mis en œuvre. Il semble que Poutine utilise délibérément le calendrier décalé comme un « avertissement » à l’Occident, la signature finale des idées proposées dans la doctrine officielle devant être retardée jusqu’à ce que la Russie ait besoin de faire connaître sa ligne rouge finale.

Voici la transcription officielle complète de la réunion sur le site du Kremlin :

http://www.kremlin.ru/events/president/transcripts/75182

Voici la partie la plus pertinente :

Sur quoi d’autre voudrais-je attirer votre attention ? Dans la version actualisée du document, il est proposé de considérer comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie toute agression contre la Russie par un État non doté d’armes nucléaires, mais avec la participation ou le soutien d’un État doté d’armes nucléaires.

Les conditions de la transition de la Russie vers l’utilisation des armes nucléaires sont également clairement définies. Nous examinerons cette possibilité dès que nous recevrons des informations fiables sur le lancement massif de véhicules d’attaque aérospatiale et spatiale et leur franchissement de notre frontière nationale. Je parle d’avions stratégiques et tactiques, de missiles de croisière, de drones, d’avions hypersoniques et autres.

Nous nous réservons le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre la Russie et la Biélorussie en tant que membre de l’État fédéré. Toutes ces questions ont été convenues avec la partie biélorusse et le président de la Biélorussie. Y compris si l’ennemi, en utilisant des armes conventionnelles, crée une menace critique pour notre souveraineté.

En conclusion, je voudrais souligner que toutes les précisions ont été soigneusement vérifiées et proportionnées aux menaces et aux risques militaires actuels pour la Fédération de Russie.

Mettons-nous au travail.

Simplicius

27 septembre 2024