Une ligne rouge de plus ?

Vladimir Poutine s’est exprimé ce soir à la télévision. Les grandes lignes de son intervention sont en fin d’article.
Une intervention vigoureuse, mais il y en a eu plusieurs du même style depuis le début de l’intervention russe en Ukraine avec la définition de « lignes rouges » successives qui, toutes, ont été franchies par l’ennemi sans qu’aucune réponse véritablement « marquante » n’ait été fournie.
Toutes les lignes rouges ont été franchies. Les escalades se sont succédées malgré les avertissements des responsables russes. Au début l’occident envoie « du matériel défensif », puis offensif, puis de longue portée, puis des canons, puis des chars, puis des chasseurs F-16.

Et je suis certain, comme je le disais en février 2023, que des armes nucléaires seront prochainement livrées à l’Ukraine.

Tout ceci est parfaitement logique car aucune des lignes rouges franchies n’a été suivie de réponse ferme, aucun des avertissements n’a été suivi d’effet. À tel point que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrault déclare tranquilement que Poutine ne fait que parler et que les occidentaux peuvent et doivent frapper plus fort !

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Cela fait longtemps que des frappes auraient du être effectuées contre les sponsors de l’Ukraine, en particulier anglais, français et américains. Des frappes par exemple contre leurs forces en Afrique ou au Proche-Orient, ad minima, voire des frappes directes sur des bases de l’OTAN en Europe.

Ce manque de réaction pousse l’ennemi à aller toujours plus loin et il ne s’arrêtera pas. Le « mirage Trump » va s’estomper rapidement et une fois de plus Vladimir Poutine pourra dire « ils ont menti ».

Oui ils ont menti, oui ils mentent, et oui ils mentiront jusqu’à atteindre leur but: le démembrement de la Russie et l’envoi de Vladimir Poutine à La Haye.

On peut comprendre que Vladimir Poutine hésite à aller « trop loin » pour sauvegarder les vies russes. Mais face à un ennemi qui pousse à une guerre totale, peut-on rester à de vaines menaces que l’ennemi ne prend plus au sérieux ?

Des drones ont déjà frappé Moscou, des missiles vont frapper Moscou, mais pour moi, avant tout patriote Russe, il n’y a pas de différence entre Belgorod et Moscou : nous sommes tous Russes !

Depuis 3 mois nos terres « incontestables » (par les pays occidentaux) sont occupées. Près de 150.000 habitants de la région de Koursk ont été forcés de s’exiler et chaque jour nos officiers, soldats et civils y meurent.

Cette invasion aurait dû déclencher des opérations décisives contre l’Ukraine et ses sponsors. Il n’en a rien été, et l’ennemi y envoie encore des renforts.

Ceci n’est qu’une première étape et il est évident que l’invasion de l’OTAN va se poursuivre en profondeur en Russie. Aujourd’hui Lukashenko annonce avoir connaissance de plans d’invasion de la Biélorussie par l’OTAN, ceci est en effet une des parties du plan des pays occidentaux.

D’autres mesures fortes et significatives pourraient et devraient être prises autres que militaires, comme l’expulsion de tous les diplomates français anglais et américains de Russie ou/et encore l’arrêt total des livraisons de gaz à l’Europe. Pensez que la Russie fournit du gaz qui alimente les usines d’Europe qui fabriquent missiles et munitions. On marche sur la tête!

Alors l’intervention de Vladimir Poutine ce soir aurait été accueillie plus sérieusement par l’ennemi si le Président avait par exemple annoncé la rupture des relations diplomatiques avec les plus excités, avait donné 24 heures pour évacuer Kiev avant de la raser et si, pendant même son intervention télévisée, quelques bases en Roumanie voire en Allemagne et en Pologne avaient reçu quelques missiles. Car lancer un missile certes balistique intercontinental contre une usine de Dniepro ne prouve strictement rien…

Nous connaissons tous la citation de Churchill sur la guerre et le déshonneur. Inutile d’en dire plus.

Par Boris Guennadevitch Karpov
Avec Ekaterina, Sonia, Anton, Ruslan, Vladimir et Oleg

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Intervention de Vladimir Poutine, 21 novembre 2024

Les points principaux:

👁 Des armes occidentales à longue portée ont été utilisées sur le territoire russe ;
👁 Les forces armées ukrainiennes ont attaqué le territoire russe le 21 novembre avec des missiles Storm Shadow et HIMARS ;
👁 Les objectifs de l’ennemi n’ont pas été atteints après les frappes ;
👁 Il est impossible d’utiliser des armes à longue portée sur le territoire russe sans les spécialistes des pays où elles ont été fabriquées ;
👁 Les forces armées russes ont attaqué l’une des installations industrielles de moyenne portée avec du matériel hypersonique non nucléaire. Le complexe Oreshnik a été utilisé
👁 La Fédération de Russie a frappé Yuzhmash avec un missile balistique hypersonique non nucléaire, la cible a été touchée
👁 L’utilisation d’Oreshnik est une réponse aux projets américains de produire et de déployer des missiles à moyenne et courte portée ;
👁 Les troupes russes avancent avec succès sur toute la ligne de combat, toutes les tâches de la Région militaire Nord seront résolues
👁 La Russie considère qu’elle a le droit d’utiliser des armes contre les cibles des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre des cibles russes.
👁 Les systèmes de défense antimissile existants, y compris les éléments américains en Europe, ne seront pas en mesure d’intercepter des missiles comme celui d’Oreshnik.
👁 La Russie préfère les moyens pacifiques, mais est également prête à toute évolution des événements, « il y aura toujours une réponse » ;
👁 La Fédération de Russie avertira à l’avance les civils en cas d’utilisation de systèmes tels qu’Oreshnik ;
👁 Les systèmes de défense aérienne de l’OTAN sont impuissants face au nouveau missile russe

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Commentaire

La guerre entre les Etats-Unis et la Russie dépendra de la poursuite des provocations de Washington contre la Russie. La dernière provocation en date est l’envoi de missiles dans une zone limitée de la Russie. C’est risqué et irresponsable, car le gouvernement russe a déclaré que les missiles ne peuvent être utilisés que par des personnels américains et de l’OTAN. Par conséquent, les frappes de missiles à l’intérieur de la Russie mettent l’Occident en guerre contre la Russie. C’est particulièrement grave, car les récents changements dans la doctrine militaire russe permettent à la Russie de répondre avec des armes nucléaires à toute attaque. La réponse nucléaire peut être dirigée contre l’ensemble de l’Occident, même s’il s’agit d’une attaque conventionnelle contre la Russie par un allié des Etats-Unis ou de l’OTAN.

Le danger d’une telle réponse russe est atténué par le fait que le président russe Poutine est un humanitaire qui ne veut pas que son sauvetage des Russes du Donbass, massacrés par les Ukrainiens hostiles, aboutisse à une guerre plus vaste. Il est peu probable que Poutine considère l’attaque de missiles contre la Russie, qui a été repoussée par les défenses aériennes russes, comme une excuse pour donner une leçon à Washington et à l’Europe. Il est certain que Poutine ne cherche pas une excuse pour élargir la guerre.
L’élargissement de la guerre est l’objectif des néoconservateurs sionistes américains.
Pour ne pas élargir la guerre, Poutine va probablement traiter la provocation comme une simple opération sur le champ de bataille et non comme une attaque contre la Russie elle-même. La question est la suivante : combien de temps encore Poutine peut-il ignorer l’escalade des attaques de Washington contre la Russie ? Une autre question pertinente est la suivante : l’ignorance de Poutine de la dernière provocation en entraînera-t-elle une autre, puis une autre, jusqu’à ce que la provocation soit telle qu’elle ne puisse plus être ignorée ?

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