Leurs F-35 vont-ils tirer en arrière ?

Habiles guerriers comme l’on sait, les Allemands avaient récemment compris, – disons il y a quelques toutes petites années, – que le meilleur moyen de renforcer l’industrie de défense européenne était d’acheter plus que jamais américain, – surtout, surtout, lorsqu’il s’agit du F-35. Ainsi choisirent-ils le F-35 de préférence à un de ces morceaux de ferraille “européen”, type ‘Rafale’. Macron laissa faire sans démarche ni pression, ayant lui aussi confiance dans une Allemagne équipée de F-35 pour aller sur le sentier de la guerre, et plus encore dès lors que le F-35 est fortement sinon complètement américain et non pas “un de ces morceaux de ferraille type ‘Rafale’”. [1]

C’était sans compter sur l’immonde Trump, malgré tous les sondages qui le donnaient vainqueurs depuis 2021. Les dirigeants européens sont insensibles à la manie vulgaire du sondage, ils sont dans le “cercle de la raison” qui n’accepte dans ses rangs que d’authentiques membres des élitesZombie ; par conséquent, Trump n’avait aucune chance et dans ce cas, vive le F-35 !

Quoi qu’il en soit et pour faire une longue histoire très-courte, l’Allemagne acheta donc des F-35. Elle serait très vite servie car on ne fait pas attendre une puissante de cette sorte. Ainsi fut-il. Trump fut donc élu. Ainsi soit-il.

C’est alors que parut cette nouvelle, après les carambolages sévères de ces dernières semaines :

« L'Allemagne commence à craindre l'accord sur les F-35 avec les États-Unis suite aux décisions de Trump. Selon Bild, l'Allemagne craint que les chasseurs américains F-35 soient équipés d'un système de contrôle à distance et que les États-Unis puissent simplement désactiver ces systèmes de combat si nécessaire.

» “Si nous craignons que les États-Unis fassent avec les futurs F-35 allemands la même chose qu'ils font actuellement en Ukraine, nous envisageons alors de résilier le contrat”, — a déclaré l'ancien président de la Conférence de Munich sur la sécurité, Wolfgang Ischinger.

» Les inquiétudes des Allemands sont alimentées par les récentes décisions de l'administration Trump, notamment l'arrêt du transfert des données de ciblage à Kiev pour les systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS. »

La nouvelle, transmise sur ‘Telegram’ est ponctuée par cette grave question, propre à remuer les consciences et à serrer les cœurs européens de très nombreux dirigeants qui ont choisi astucieusement le F-35, – d’autant qu’il serait assuré que les systèmes de combat serait certes inutilisables, mais vers l’avant, et qu’ils pourraient être tournés vers l’arrière et redevenir opérationnels, contre d’autres F-35 de la Luftwaffe et les bonnes terres germaines :

« L’Europe va-t-elle enfin comprendre qu’en accord avec toute sa confiance dans la technologie américaine, elle devient l’otage des décisions politiques de Washington ? »

Non, l'Europe ne va pas “enfin comprendre” parce qu’elle ne fonctionne pas comme ça. Je dirais même qu’elle éprouve un certain plaisir à se faire sodomiser une fois et depuis longtemps par le même, et ensuite une deuxième fois après qu’elle ait maudit son sodomisateur et juré qu’on ne l’y reprendrait plus tandis qu’il revenait pour remettre ça, et ensuite encore prête à une nouvelle chance de plus et, pourrait-on dire, ainsi de suite jusqu’à ce que le F-35 soit déclassé et qu’on lui offre un nouvel avion et une autre sorte de sodomie.

Cela dit, je vous avoue, entre nous, que je ne suis pas trop mécontent de l’incident et je trouve particulièrement élégant, de la part des Allemands, d’avoir acheté le F-35 pour le bien de l’industrie européenne. J’espère qu’ils recommenceront, et la van der Lahyène pourra peut-être obtenir un bon prix pour un ‘package’ F-35/vaccins Pfizer.

Et tel chroniqueur de ricaner sans aucun respect : “Le réarmement massif de l’Allemagne commence par l’annulation d’une commande d’avions de combat”.

9 mars 2025 (13H30) –
https://www.dedefensa.org/article/leurs-f-35-vont-ils-tirer-en-arriere 

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[1] La France est en passe de devenir le dernier État doté de l'arme nucléaire sans chasseur furtif

Depuis le milieu des années 2000, les neuf États dotés de l'arme nucléaire ont chacun progressé dans leur stratégie d'équipement en chasseurs de cinquième génération. Après la mise en service par l'US Air Force du premier chasseur de cinquième génération au monde, le F-22 Raptor, en décembre 2005, l'armée a rendu opérationnel le F-35A, plus léger, en 2016, premier de sa génération capable de lancer des attaques nucléaires. Le F-35 a ensuite été exporté vers Israël et le Royaume-Uni, tandis que des commandes ont été passées par tous les partenaires nucléaires de Washington, notamment l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie et la Turquie. Bien que ces pays ne produisent pas d'armes nucléaires, les accords de partage nucléaire leur donnent accès aux bombes nucléaires américaines B61-12 déployées sur leur territoire en cas de guerre, ce qui signifie que tous peuvent utiliser le F-35 pour des frappes nucléaires. Face aux arsenaux de ces membres de l'OTAN, l'armée de l'air russe a opérationnel son premier régiment de chasseurs Su-57 de cinquième génération en 2024, après avoir investi dans cet appareil moins coûteux comme alternative au programme soviétique plus ambitieux du MiG 1.42.

La Chine est devenue le deuxième pays à rendre opérationnel un chasseur de cinquième génération local en février 2017, avec la mise en service du J-20. Un homologue plus léger du J-20, le FC-31, aurait depuis été commandé par le Pakistan, avec une entrée en service prévue avant la fin de la décennie. Face à la flotte pakistanaise, l'armée de l'air indienne a confirmé en février 2024 son intention d'envisager un accord de production sous licence pour le Su-57, ce qui pourrait en faire le plus grand opérateur de chasseurs de cinquième génération hors de Chine et des États-Unis. L'Inde manifeste depuis longtemps un vif intérêt pour ce chasseur, son attrait auprès des clients exportateurs ayant été renforcé par ses essais intensifs en combat sur le théâtre ukrainien. Après l'Inde, la Corée du Nord, plus jeune puissance nucléaire au monde, devrait bientôt recevoir de nouveaux chasseurs russes. Les responsables nord-coréens manifestent depuis plusieurs années leur intérêt pour l'acquisition de chasseurs russes de pointe et ont inspecté en septembre 2023 les installations de production du Su-57 à l'usine aéronautique de Komsomolsk-sur-l'Amour. Les déclarations des dirigeants du pays indiquent également qu'ils considèrent le déploiement de chasseurs américains F-35 de cinquième génération dans la région comme une menace majeure, ce qui alimente les spéculations selon lesquelles l'acquisition du Su-57 est sérieusement envisagée. Les dirigeants nord-coréens inspectent le cockpit du Su-57 en Russie

La France demeure le seul État doté de l'arme nucléaire à ne pas disposer d'un plan clair pour déployer un chasseur de cinquième génération.

Le programme franco-germano-espagnol de chasseurs de nouvelle génération « Système de Combat Aérien Futur » (SCAF) ne devrait pas produire d'avion avant plus de deux décennies. Le PDG de Dassault, Éric Trappier, a expliqué à propos de l'état d'avancement du programme SCAF : « [L'objectif de] 2040 est déjà dépassé, car nous sommes déjà en retard, et les discussions sur la prochaine phase seront certainement longues… nous visons donc plutôt les années 2050. » Cela signifie que le chasseur entrerait en service environ 20 ans après les chasseurs américains et chinois de sixième génération. L'absence de capacité de combat moderne a des conséquences importantes sur la viabilité des forces nucléaires françaises. Non seulement la France ne disposera pas de la capacité de mener des frappes nucléaires tactiques avec la même efficacité que les autres puissances nucléaires, mais son infrastructure nucléaire stratégique, notamment sa flotte de sous-marins nucléaires, sera également plus vulnérable en raison du manque d'avions de combat compétitifs capables d'assurer une protection. Parmi les neuf puissances nucléaires mondiales, l'avenir de la flotte de combat française et de sa capacité de lancement nucléaire aérien apparaît donc comme le plus incertain, le pays ne souhaitant pas dépendre de la Chine, de la Russie ou des États-Unis pour des raisons politiques, et étant incapable de produire un avion aussi sophistiqué sur son territoire ou avec ses voisins européens.

Military Watch Magazine

16 mars 2025