Le 4 mai, interrogé par NBC News sur l'obligation qu'il avait
d'appliquer – et non de violer – la Constitution américaine, le président
américain Trump a répondu : « Je ne sais pas. Je ne suis pas avocat.
Je ne sais pas. »
Le serment qu'il a prêté à deux reprises est le
suivant : « Je jure solennellement (ou affirme) que j'exercerai
fidèlement la fonction de président des États-Unis et que je préserverai,
protégerai et défendrai au mieux de mes capacités la Constitution des
États-Unis.»
Trump ne pense pas qu'en tant que président, ce serment l'oblige à
ne jamais violer la Constitution américaine. Il l'a déclaré le 4 mai.
Voici l'extrait de l'interview où il a dit cela, depuis le moment où l'intervieweuse a posé la question jusqu'au moment où elle a abandonné le sujet :
KRISTEN WELKER :
Votre secrétaire d'État affirme que tous ceux qui sont ici, citoyens et non-citoyens, méritent une procédure régulière. Êtes-vous d'accord, Monsieur le Président ?
PRÉSIDENT DONALD TRUMP :
Je ne sais pas. Je ne suis pas avocat. Je ne sais pas.
KRISTEN WELKER :
Eh bien, le Cinquième Amendement le dit.
PRÉSIDENT DONALD TRUMP :
Je ne sais pas. Il semblerait que ce soit le cas, mais si vous parlez de cela, il faudrait alors un million, deux millions ou trois millions de procès. Nous avons des milliers de personnes, dont des meurtriers, des trafiquants de drogue et certaines des pires personnes sur Terre.
KRISTEN WELKER :
Mais est-ce que…
PRÉSIDENT DONALD TRUMP :
Certaines des personnes les plus dangereuses de la planète. J’ai été élu pour les faire sortir d’ici, et les tribunaux m’en empêchent.
KRISTEN WELKER :
Mais même avec les chiffres dont vous parlez, ne devez-vous pas, en tant que président, respecter la Constitution des États-Unis ?
PRÉSIDENT DONALD TRUMP :
Je ne sais pas. Je dois répondre en répétant que j’ai d’excellents avocats qui travaillent pour moi, et ils vont évidemment suivre la décision de la Cour suprême. Ce que vous avez dit ne correspond pas à ce que j’ai entendu dire par la Cour suprême. Leur interprétation est différente.
KRISTEN WELKER :
Quelqu’un au sein de votre administration est-il actuellement en contact avec le Salvador au sujet du retour d’Abrego Garcia aux États-Unis ?
Elle
a abandonné la question, alors que c’est la question la plus importante que
tout citoyen américain devrait considérer concernant le président ; et,
donc, poursuivre sa liste de questions préétablies faisait preuve
d'incompétence.
Par exemple, elle aurait pu lui demander : « Qu'avez-vous
juré à deux reprises lors de votre prestation de serment présidentiel ? »,
mais elle a choisi de ne pas le faire.
Elle aurait pu lui demander :
« Pourquoi avez-vous besoin que vos avocats vous le disent, alors que
c'est écrit dans le serment que vous avez prêté à deux reprises ?»
Mais elle a choisi de ne pas le faire.
Le 11 mai (exactement une semaine plus tard), Politico titrait : « Les responsables du Congrès remettent en question la tentative de prise de contrôle de la Bibliothèque du Congrès par Trump.» Il s'agit bien de la Bibliothèque du Congrès ; elle fait partie du pouvoir législatif, et non du pouvoir exécutif ; et, par conséquent, elle est contrôlée par le Congrès si l'Amérique a encore un gouvernement constitutionnel. Mais, selon le rapport de Politico, il ne s'agit que d'une querelle politique entre tous les Démocrates, d'un côté, et presque tous les Républicains, de l'autre. Les démocrates du Congrès ont fustigé les agissements de Trump à la bibliothèque et ont appelé le Congrès à mettre fin au pouvoir du président de nommer le bibliothécaire en chef. Cependant, la véritable question n'est pas « le pouvoir du président de nommer le bibliothécaire en chef ». Il s'agit plutôt de savoir si le Congrès respectera la Constitution en réprimant, au moins à la quasi-unanimité, la capacité du président à embaucher ou à licencier quiconque pour exercer cette fonction SANS un vote préalable du Congrès sur une telle décision.
Il n’y a pas que le président qui crache sur la Constitution américaine, mais il y a aussi les membres du Congrès.
Le serment d'entrée au Congrès est le suivant :
« Moi, (nom), jure solennellement (ou affirme) que je soutiendrai et défendrai la Constitution des États-Unis contre tous les ennemis, étrangers et nationaux ; que j'y porterai une foi et une allégeance sincères ; que j'assume cette obligation librement, sans aucune réserve mentale ni intention de m'y soustraire… »
Est-ce que c'est pour « une réserve mentale ou un but d'évasion » que les gens qui ont voté pour de tels traîtres ont voté ? C'est pourquoi il a été prouvé, à maintes reprises (du moins depuis 1980), que l'Amérique est une dictature, dirigée par ses méga-donateurs politiques, qui obtiennent toujours gain de cause, contrairement au public.
La corruption à Washington est-elle si profonde qu'elle est devenue le véritable gouvernement ? Apparemment oui.
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Par Eric Zuesse
12 mai
ZUESSE.....n'est il pas un chouia juif ? Ne souhait il pas en creux.....voir ENFIN l'arrivée à la maison blanche d'un JUIF AMÉRICAIN ULTRA SIONISTE....??? Malgré ses outrances verbales.....avec Trump ,on peut au moins dormir tranquilles s'agissant de guerres....
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