La restructuration géopolitique de la région, par la médiation sur la nouvelle scission du Yémen, la reconnaissance du Somaliland et la négociation d'un accord pour rétablir l'accès de l'Éthiopie à la mer, servirait les intérêts nationaux des États-Unis, tels qu'ils sont détaillés dans leur nouvelle stratégie de sécurité nationale.
La région du golfe d'Aden et de la mer Rouge (GARS) est parmi les plus stratégiques au monde, car elle facilite la grande majorité des échanges commerciaux entre l'Europe et l'Asie. Son rôle restera inchangé, même avec la construction du corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe ou une utilisation accrue de la route maritime du Nord. Le problème est que les Houthis pourraient à tout moment reprendre leur blocus de la GARS, que la piraterie somalienne est de nouveau en recrudescence et que le risque bien réel d'une nouvelle guerre éthiopie-érythrée pourrait également mettre en péril la navigation.
La nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis vise à prévenir « l'effacement civilisationnel » de l'Europe. À cette fin, elle encourage le développement des échanges commerciaux entre l'Europe et ses alliés asiatiques afin de relancer son économie moribonde. Cependant, les trois problèmes susmentionnés pourraient à tout moment compliquer cette stratégie s'ils ne sont pas résolus durablement. C'est là la raison stratégique majeure pour laquelle le second mandat de Trump pourrait bientôt s'impliquer directement dans ce processus, ce qui pourrait faire écho à ses efforts pour résoudre le conflit ukrainien, ces deux enjeux n'étant pas incompatibles.
La question houthie peut être résolue en reconnaissant le Yémen du Nord comme un État indépendant sous leur contrôle, moyennant toutefois des conditions économiques et sécuritaires, comme proposé ici , notamment un contrôle strict de son commerce international afin d'empêcher l'Iran de les réarmer. Des garanties de sécurité peuvent également leur être accordées pour apaiser leurs craintes d'attaques saoudiennes, sud-yéménites et/ou israéliennes. Sans réarmement soutenu par l'Iran, les capacités militaires des Houthis se dégraderont, réduisant ainsi leur potentiel de menace.
Concernant la question de la piraterie somalienne, elle pourrait être résolue en reconnaissant le Somaliland comme un État indépendant , statut qu'il remplit de facto depuis 1991. Dès lors, les États-Unis pourraient coopérer militairement avec le Somaliland afin de renforcer ses capacités navales, permettant ainsi à leur nouvel allié de lutter plus efficacement contre la piraterie en provenance du Puntland voisin et du reste de la Somalie. Trump s'en prenant récemment à la Somalie, il est clair que la question du Somaliland ne le préoccupe plus autant qu'auparavant.
Enfin, le risque bien réel d'une nouvelle guerre éthio-érythréenne pourrait être écarté par la conclusion d'un accord concernant Assab. L'Éthiopie reprendrait le contrôle de la ville en échange du maintien par l'Érythrée du droit d'utiliser son port gratuitement, d'importants investissements miniers américains et de garanties de sécurité américaines. Ces dernières pourraient également se traduire par l'implantation d'une base navale américaine dans l'archipel de Dahlak (où les Soviétiques en possédaient une autrefois ) et/ou à Massawa. Une base aérienne pourrait également être établie dans la capitale, Asmara.
Les propositions formulées pour résoudre les problèmes des Gardiens de la révolution s'inscrivent dans la vision de la Stratégie de sécurité nationale pour le Moyen-Orient et l'Afrique. La première vise à « transférer les responsabilités et à construire la paix », avec une médiation américaine au Yémen, tandis que la lutte contre les pirates somaliens pourrait être transférée au Somaliland, au Yémen du Sud (qui pourraient tous deux adhérer aux accords d'Abraham) et à l'Éthiopie. Quant à la seconde, elle permettrait aux États-Unis d'accéder aux ressources minières de l'Érythrée et du Somaliland, favorisant ainsi des relations commerciales plutôt qu'une aide humanitaire.
La restructuration géopolitique de la GARS, par la nouvelle partition du Yémen, la reconnaissance du Somaliland et la négociation d'un accord rétablissant l'accès de l'Éthiopie à la mer, servirait donc les intérêts nationaux des États-Unis, tels que détaillés dans la Stratégie de sécurité nationale. L'administration Trump 2.0 devrait par conséquent en faire une priorité, dans le cadre d'un plan global de stabilisation de la région. Ce travail diplomatique peut débuter à tout moment et devenir la prochaine initiative phare de l'administration pour la paix, une fois le conflit ukrainien résolu.
15 DÉCEMBRE 2025
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VOIR AUSSI :
La restauration de facto du Yémen du Sud modifie radicalement la dynamique du conflit.
Peut-être...peut-être........Dans DIX ANS, en attendant rien ne presse car les USA ont déjà plusieurs laits sur le feu......qui leurs sont des urgences immédiates ( Et puis d'ici là, Israel veille...)
RépondreSupprimerIl n'y a rien à redéfinir concernant la géopolitique de la région du golfe d'Aden et de la mer Rouge ; cette terre ne leur appartient pas, et ils n'y sont jamais nés.
RépondreSupprimerQu'ils demeurent dans le trou noir de l'espace vital qu'ils ont volé aux peuples autochtones Amérindiens d'Amérique et qu'ils réparent les injustices et l'oppression qu'ils leur infligent et continuent de leur infliger aujourd'hui !
Ces collectivistes occidentaux, khazars, blancs et néocolonialistes n'ont ni foi ni loi, si ce n'est la loi du vol et le pillage du monde entier au profit de ceux qui se disent juifs ou judaïques, bien qu'ils ne soient pas abrahamiques au sens véritable du terme, car la lettre (j) n'existe pas dans l'alphabet sémitique abrahamique.
Par conséquent, ceux qui se disent juifs ou judaïques sont inconnus ; ils ne font pas partie du récit automatiquement validé par le Divin lui-même. Dans l'alphabet sémitique abrahamique, la lettre (j) n'est jamais prononcée.
Qu'ils gardent leur alphabet gréco-romain du Reich byzantin, à partir duquel ils ont réécrit l'histoire de leur prétendue élection de l'antisémitisme comme règle inscrite sur leur marbre autoproclamé du droit international, en commençant par la lettre (J) de leur alphabet gréco-romain du Reich byzantin avec laquelle ils ont falsifié l'histoire du monde entier, et en particulier celle du monde véritablement sémitique et autochtones sur ces terres qui les ont vus naître au Moyen-Orient et en général sur le continent africain !