Les
relations se développent rapidement entre la Russie et l'Égypte, après que ces
relations aient été éclipsées par les relations plus fortes entre la Russie et
la Syrie, ainsi qu’entre la Russie et l'Iran. Néanmoins, la relation Russie-Égypte
mérite un examen plus approfondi parce que, contrairement aux relations de la
Russie avec les deux autres puissances du Moyen-Orient, elle concerne un pays
qui, jusqu'à récemment, semblait être fermement ancré dans l’orbite
occidentale.
Le brusque
changement du vecteur géopolitique égyptien vers l'Eurasie (comme d’ailleurs la
Turquie) représente donc un bien plus grand changement pour la région que le succès
du soutien de la Russie au gouvernement syrien légitime, ou que la relation
étroite avec la République islamique d'Iran. Syrie et Iran ont tous deux été sur la « liste des
ennemis de l'Ouest » depuis des
décennies, mais non l’Égypte.
Les raisons
de ce changement sont doubles, et ont à voir avec la façon dont les puissances
occidentales interagissent avec les puissances du Moyen-Orient dans le contexte
d'une crise économique systémique, au contraire de l'attractivité que la Russie
a démontrée comme un allié fiable et robuste.
La crise
systémique de l'Occident a clairement transformé la façon dont les puissances
occidentales voient les non-occidentaux. La rhétorique globaliste de la «fin de
l'histoire » a suggéré une utopie post-souveraineté dans laquelle les
pouvoirs faibles et forts interagissent sur un pied d'égalité dans un monde
sans frontières. Mais, dans la pratique, cette rhétorique était une ruse pour
convaincre des puissances non occidentales à baisser leur garde afin de
permettre la pénétration sans limites des sociétés et des institutions
financières occidentales, faisant perdre aux pays « économiquement colonisés »
toute possibilité de tracer leur propre voie indépendante.
Du point de
vue occidental, l'assimilation des «marchés émergents» est toujours la pierre
angulaire de la politique économique, le seul programme de croissance
économique. Considérant que, pendant les années 1990, cette assimilation a pris
une forme relativement bénigne, le 11/9 a eu pour effet de permettre d'abord
aux États-Unis d'adopter une attitude beaucoup plus agressive, au point de
provoquer une multitude d’invasions militaires manifestement contraires à
toutes les lois humaines et internationales. Alors que l'UE n’a pas initialement
emboîté le pas, la gravité des problèmes propres à l'UE l’a incitée à sauter
dans le train des «changements de régime» comme dans les cas de la Tunisie, de
la Libye, de l’Égypte, de la Syrie et de l'Ukraine.
L’Égypte a
été un allié occidental de longue date depuis la fin des années 1970, après la
mort du président Nasser, foncièrement anti impérialiste et anti sioniste, et
la prise du pouvoir par le traître Anouar Es-Sadate, un fasciste
crypto-islamiste, laquais de l’impérialisme et du sionisme. Dénonçant tous les
accords égypto-russes, ce traître a fait faire à l’Égypte un virage à 180
degrés, en établissant des relations de vassalité de l’Égypte devant ses
suzerains américains et israéliens. Ce traître sera récompensé, en même temps
que le super terroriste Menahem Begin, par le « prix Nobel de la paix »,
devenu, depuis cette date, le « prix Nobel de l’Infamie ». Avec le Printemps
Arabe, les actions déstabilisatrices des puissances occidentales prédatrices, en
Égypte, ont pris la forme de manifestations massives de la place Tahrir, qui ont
conduit, comme ne Tunisie, à la victoire électorale des Frères musulmans, qui
ont pour tout programme l’exécution pure et simple des plans de leurs maîtres
anglo-sionistes. Devant la menace d’une guerre civile du peuple égyptien en
révolte contre la maffia islamiste, l’armée
nationale a écarté les traîtres. Remarquons ici que les seuls pays qui
disposent d’une armée nationale forte et ayant le sens des responsabilités sont,
dans le monde arabe, les seuls à pouvoir résister au chaos impérialiste :
Algérie, Égypte et Syrie. Tous les autres ont soit succombé (Tunisie, Libye,
Soudan, Irak), soit restés intouchables car ils sont déjà aux mains de l’Empire :
toutes les monarchies et émirats.
Le fait que
des Frères musulmans égyptiens soient financés par les États-Unis et leurs
valets du Golfe Persique, a fait de l’Égypte
actuelle une cible de choix du djihadisme parrainé par les États-Unis, les États
du Golfe et Israël. Alors que la Syrie est une préoccupation périphérique pour
l'Égypte, la guerre civile en Libye représente une menace immédiate pour l'Égypte
pour plusieurs raisons.
La Libye est
utilisée comme un terrain de rassemblement des terroristes islamistes de l’Occident
pour lancer des attaques contre l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie. C’est aussi un
sanctuaire pour les terroristes contre les représailles égyptiennes
éventuelles, car les Occidentaux interdisent à quiconque d’attaquer les
sanctuaires terroristes en Libye. À plus ou moins long terme, la Libye sera
démantelée et aura un gouvernement de marionnettes
islamistes contrôlées par des dictatures du Golfe. Agissant pour le compte de l’Empire
anglo-sioniste, les pays du Golfe veulent contrôler l'Égypte et le canal de Suez.
Ceci fait partie de l’objectif général américain de contrôler toutes les voies
d’acheminement du gaz et du pétrole : à travers la Syrie et l’Irak,
détroit d’Ormuz (Golfe), détroit de Bâb al-Mandeb (d’où l’atroce guerre
saoudienne contre la Yémen).
Selon une source militaire, le ministre saoudien de la Défense a émis, en complicité avec Israël, l’ordre d'assassiner de hauts commandants de l’armée égyptienne.
Une
source saoudienne, citée par le site d'information Panorama al-Sharq
al-Awsat, a affirmé que Mohammed ben Salmane, le vice-prince héritier et
ministre de la Défense de l'Arabie saoudite, cherchait à se venger de
l’armée égyptienne et avait formé une équipe spéciale pour assassiner
les commandants de haut rang de l’armée égyptienne.
L’Égypte dispose de l’armée la plus puissante de tout le monde arabe. Cependant, Abdelfattah al-Sissi, le président de ce pays, avait à maintes reprises affirmé que la mission de l’armée était de maintenir la sécurité nationale et que les forces armées égyptiennes ne franchiraient pas les frontières égyptiennes.
Cette déclaration était en fait une réponse négative aux demandes de l’Arabie saoudite, qui voulait que les militaires égyptiens participent à la guerre au Yémen.
D’autre part, l’Égypte avait à plusieurs reprises annoncé que ses prises de position étaient différentes de celles de l’Arabie saoudite. Récemment, l’Égypte avait voté au Conseil de sécurité en faveur du plan russe sur la Syrie, ce qui a suscité la colère de Riyad.
Après la révélation par l’Égypte de ses prises de position envers la Syrie et le Yémen, les Saoud ont suspendu leurs aides, dont la fourniture mensuelle d’énergie à ce pays.
Cette source saoudienne, qui appartiendrait à l'équipe chargée des assassinats, a précisé que le camp de Ben Salmane avait mis au point ce plan avec la complicité d’Israël dans le but de mettre l’armée égyptienne au défi.
Selon ce rapport, avec l’aggravation de l’insécurité et de l’instabilité et l’assassinat de commandants des forces armées égyptiennes, al-Sissi durcirait la répression contre le peuple, d’où une vague de protestations de plus en plus grave dans le pays.
Cette source, utilisant le pseudonyme d'al-Chamri, dit que les opérations d’identification des commandants de l’armée égyptienne ont commencé depuis peu avec la collaboration de l’ambassade israélienne au Caire et que Tel-Aviv avait communiqué les renseignements nécessaires à l’Arabie saoudite.
Tenant compte du silence significatif des autorités égyptiennes sur cet incident, al-Chamri a affirmé que l’assassinat de Rajaei avait été perpétré sous le patronage d’une haute autorité du renseignement saoudien.
L’Égypte dispose de l’armée la plus puissante de tout le monde arabe. Cependant, Abdelfattah al-Sissi, le président de ce pays, avait à maintes reprises affirmé que la mission de l’armée était de maintenir la sécurité nationale et que les forces armées égyptiennes ne franchiraient pas les frontières égyptiennes.
Cette déclaration était en fait une réponse négative aux demandes de l’Arabie saoudite, qui voulait que les militaires égyptiens participent à la guerre au Yémen.
D’autre part, l’Égypte avait à plusieurs reprises annoncé que ses prises de position étaient différentes de celles de l’Arabie saoudite. Récemment, l’Égypte avait voté au Conseil de sécurité en faveur du plan russe sur la Syrie, ce qui a suscité la colère de Riyad.
Après la révélation par l’Égypte de ses prises de position envers la Syrie et le Yémen, les Saoud ont suspendu leurs aides, dont la fourniture mensuelle d’énergie à ce pays.
Saoudiens et Israéliens veulent décapiter l'armée égyptienne
La semaine dernière, le général Adel al-Rajaei, le commandant de la 9e division de l’armée égyptienne, a été assassiné au Caire. Un groupe terroriste a revendiqué cet attentat, mais la psite israélo-saoudienne est privilégiée.Cette source saoudienne, qui appartiendrait à l'équipe chargée des assassinats, a précisé que le camp de Ben Salmane avait mis au point ce plan avec la complicité d’Israël dans le but de mettre l’armée égyptienne au défi.
Selon ce rapport, avec l’aggravation de l’insécurité et de l’instabilité et l’assassinat de commandants des forces armées égyptiennes, al-Sissi durcirait la répression contre le peuple, d’où une vague de protestations de plus en plus grave dans le pays.
Cette source, utilisant le pseudonyme d'al-Chamri, dit que les opérations d’identification des commandants de l’armée égyptienne ont commencé depuis peu avec la collaboration de l’ambassade israélienne au Caire et que Tel-Aviv avait communiqué les renseignements nécessaires à l’Arabie saoudite.
Tenant compte du silence significatif des autorités égyptiennes sur cet incident, al-Chamri a affirmé que l’assassinat de Rajaei avait été perpétré sous le patronage d’une haute autorité du renseignement saoudien.
Le partenaire indispensable : la Russie
La Russie
est donc devenue, pour l’Égypte, LE partenaire indispensable en raison de son
histoire de non-implication dans la politique intérieure de ses alliés (c’est presque
à une faute, parce que cette retenue unilatérale russe a conduit à la prise du
pouvoir par les nazis en Ukraine). La Russie peut combler le vide sécuritaire
laissé par la faiblesse de l'Ouest, et la Russie peut physiquement défendre
l'intégrité politique et territoriale de l'Égypte contre toutes les menaces
imaginables, une capacité qu'elle démontre actuellement en Syrie. L’Égypte
semble vouloir tirer profit de ces capacités.
La
coopération inclut désormais la possibilité d'établir une base aérienne russe
en Égypte, les visites de parachutistes russes en Égypte, les troupes
d'opérations spéciales offrant une formation à leurs homologues égyptiennes. L'Égypte
est également en train de changer ses plans d'approvisionnement militaire vers
la Russie. Les deux navires de classe Mistral qui ont été acquis par l'Égypte
recevront de l'électronique russe initialement prévue, et porteront des
hélicoptères russes. Il y a des discussions de la vente de chasseurs MiG à l'Égypte,
et le pays a reçu un bateau lanceur de missiles de classe Molniya.
La Russie a fait ce geste pour aider l’Égypte à lutter contre les terroristes en mer. Le missile P-270 Moskit ("moustique" en russe), code Otan SS-N-22 Sunburn, est un missile de croisière supersonique propulsé par statoréacteur. La portée du missile est de 120 km, mais le missile peut franchir une distance de 250 km sous certaines conditions de vol.
Du point de
vue russe, l'Égypte représente un autre rempart de sécurité contre
l'empiètement de l'Ouest, une réponse symétrique à l'expansion de l'OTAN, du
Printemps arabe, du "Partenariat oriental", et des révolutions de
couleur.
Combiné avec
la présence militaire en Syrie, l'orientation générale pro-russe de Chypre, et
la neutralisation de la Turquie (qui a été facilitée par la tentative avortée
du coup d'État occidental contre un allié de l’OTAN), les bases égyptiennes vont
transformer la Méditerranée orientale en un «lac russe ».
Ces bases et
alliances pourraient servir de rampe de lancement pour la projection de
puissance dans d'autres régions instables du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Et, si le contrôle de l'Égypte sur le Canal de Suez est garanti par les armes
russes, cette garantie confère à ces deux pays un moyen très efficace de faire
pression sur les puissances occidentales et sur les valets arabes du Golfe.
Hannibal GENSERIC