L'annonce de l'arrivée de milliers de miliciens chiites des Hashed al-Chaabi pour prendre le contrôle de la région de Tal Afar,
sous prétexte de bloquer la fuite des jihadistes de Mossoul vers la
Syrie, a ravivé les tensions inter-ethniques et interconfessionnelles
dans la région.
C'est ainsi que le député Ahmed al-Jarba de la province de Ninive a expliqué à Al-Sharq Al-Awsat que Tal Afar était une véritable bombe à retardement, prête à exploser dès la fin de la bataille de Mossoul, car la région souffre grandement de divisions sectaires.
C'est ainsi que le député Ahmed al-Jarba de la province de Ninive a expliqué à Al-Sharq Al-Awsat que Tal Afar était une véritable bombe à retardement, prête à exploser dès la fin de la bataille de Mossoul, car la région souffre grandement de divisions sectaires.
La Turquie a prévenu : Elle se portera au secours des Turkmènes de Tal Afar
La Turquie prendra toutes les mesures nécessaires dans le cas où une milice chiite envisagerait de prendre la ville de Tal Afar après le départ de Daech,
a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, mercredi 26
octobre. Il a ajouté que la Turquie n'abandonnera pas les Turkmènes qui y
vivent.
«La lutte contre Daech est nécessaire, mais le processus après Daech doit être soigneusement planifié", a déclaré Mevlüt Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour.
«Les équilibres ethniques et sectaires doivent être pris en compte à Mossoul et Tal Afar," a-t-il ajouté
Tal Afar, qui est actuellement aux mains des jihadistes se situe à 63 kilomètres à l'ouest de Mossoul.
Soulignant la menace de la coalition des milices chiites, les Hashed al-Chaabi, une coalition rangée sous la bannière gouvernementale, Cavusoglu a expliqué que, selon lui, les Hashed al-Chaabi ne visaient pas seulement Mossoul, mais également les zones à majorité sunnite.
Cavusoglu a fait savoir que la Turquie "prendrait toutes les mesures de précaution prévues par la loi internationale" si quelque chose à Tal Afar menace la sécurité de la Turquie.
Cavusoglu a également averti que la Turquie "ne resterait pas insensible" si les Turkmènes de Tal Afar étaient attaqués.
Au cours d'une rencontre avec les responsables américains à Ankara le 4 octobre, la Turquie avait clairement fait savoir qu'elle soutenait le retour de tous les Turkmènes sunnites et chiites à Tal Afar après la libération de Mossoul, mais qu'elle ne voulait pas que les miliciens chiites des Hashed al-Chaabi prennent le contrôle de la ville.
L'arrivée des miliciens chiites des Hashed al-Chaabi dans la ville de Tal Afar provoquerait, selon les Turcs, un conflit sectaire dans la ville
Depuis la prise de Tal Afar par les jihadistes de Daech; la population de la ville, en majorité turkmène, a chuté de plus d'un demi-million à moins de 50.000.
«La lutte contre Daech est nécessaire, mais le processus après Daech doit être soigneusement planifié", a déclaré Mevlüt Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour.
«Les équilibres ethniques et sectaires doivent être pris en compte à Mossoul et Tal Afar," a-t-il ajouté
Tal Afar, qui est actuellement aux mains des jihadistes se situe à 63 kilomètres à l'ouest de Mossoul.
Soulignant la menace de la coalition des milices chiites, les Hashed al-Chaabi, une coalition rangée sous la bannière gouvernementale, Cavusoglu a expliqué que, selon lui, les Hashed al-Chaabi ne visaient pas seulement Mossoul, mais également les zones à majorité sunnite.
Cavusoglu a fait savoir que la Turquie "prendrait toutes les mesures de précaution prévues par la loi internationale" si quelque chose à Tal Afar menace la sécurité de la Turquie.
Cavusoglu a également averti que la Turquie "ne resterait pas insensible" si les Turkmènes de Tal Afar étaient attaqués.
Au cours d'une rencontre avec les responsables américains à Ankara le 4 octobre, la Turquie avait clairement fait savoir qu'elle soutenait le retour de tous les Turkmènes sunnites et chiites à Tal Afar après la libération de Mossoul, mais qu'elle ne voulait pas que les miliciens chiites des Hashed al-Chaabi prennent le contrôle de la ville.
L'arrivée des miliciens chiites des Hashed al-Chaabi dans la ville de Tal Afar provoquerait, selon les Turcs, un conflit sectaire dans la ville
Depuis la prise de Tal Afar par les jihadistes de Daech; la population de la ville, en majorité turkmène, a chuté de plus d'un demi-million à moins de 50.000.
Quel est le rôle de la coalition de milices chiites Hashed al-Chaabi dans la bataille de Mossoul ?
Les Hashed al-Chaabi
ont reçu la mission de bloquer tous les axes de sortie et d'entrée de
la ville de Mossoul. Toutefois, il est prévu de garder une seule voie
de sortie pour permettre aux hommes armés de Daech de se retirer.
La bataille de Mossoul va être livrée en deux étapes
Au
niveau pratique, la bataille de Mossoul devrait être livrée en deux
étapes: la première concerne la ville de Mossoul et ses quartiers,
tandis que la seconde concerne l'ouest de Mossoul, soit la partie
frontalière de l'Irak avec la Syrie.
La première partie est la responsabilité de l'armée irakienne et des forces de la sécurité irakienne, ainsi que des forces kurdes (Peshmergas) et des Hashed Achayri (ou Hashed Ashayeri), une milice sunnite progouvernementale.
Pour la seconde partie, celle de la région qui va de Mossoul à la frontière syrienne, ce sont uniquement les Hashed al-Chaabi qui seront chargées de la mission. Ce sont elles qui devront "libérer" Tal Afar. On a vu que c'était précisément ce que refusait Ankara.
La première partie est la responsabilité de l'armée irakienne et des forces de la sécurité irakienne, ainsi que des forces kurdes (Peshmergas) et des Hashed Achayri (ou Hashed Ashayeri), une milice sunnite progouvernementale.
Pour la seconde partie, celle de la région qui va de Mossoul à la frontière syrienne, ce sont uniquement les Hashed al-Chaabi qui seront chargées de la mission. Ce sont elles qui devront "libérer" Tal Afar. On a vu que c'était précisément ce que refusait Ankara.
Les Hached al-Chaabi sont prêts et n'attendent que le "feu vert"
Au niveau logistique, les Hashed al-Chaabi ont achevé leurs préparatifs pour le début des opérations.
La chambre des opérations militaires attend le feu vert de Hayder al-Abadi, le premier ministre irakien, pour lancer leurs opérations.
Toutefois, le chef du gouvernement irakien semble retarder son feu vert à la suite « de fortes pressions américaines pour limiter le rôle des Hached ».
Les forces des Hashed al-Chaabi supporteraient de plus en plus mal ces tergivérations politiques et sont impatientes d'engager le combat .
Le commandant en chef de la brigade al-Qods, la brigade des forces spéciales du Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI), le général Qassem Souleimani, est arrivé en Irak, via le Kurdistan et a rejoint la chambre des opérations des Hashed avec l'intention de servir de conseiller pour la bataille..
Le Commandement des Hashed estime que cette région dépend entièrement de sa responsabilité. Il insiste pour que les opérations commencent au plus vite, en parallèle avec les combats en cours, et non "d'attendre que soit libérée la ville de Mossoul". Le but est d'empêcher Daech de se ravitailler ou de se regrouper durant les combats. Il est donc, selon lui, impératif de lancer les deux batailles simultanément, dans la ville et à l'ouest, afin d'étouffer les combattants de Daech.
En effet, la zone concernée à l'ouest de Mossoul s'étale sur une superficie de plus de huit mille kilomètres carrés et constitue donc une énorme ligne d'approvisionnement pour Daech du côté syrien, un voie logistique cruciale et un atout trés important pour Daech pour résister à Mossoul
En d'autres termes, il s'agit pour les forces du Hached, en menant la bataille de Tal Afar, d'empêcher Daech de s'échapper de Mossoul vers la Syrie et de couper totalement la ville de Mossoul et ses environs de la Syrie.
La chambre des opérations militaires attend le feu vert de Hayder al-Abadi, le premier ministre irakien, pour lancer leurs opérations.
Toutefois, le chef du gouvernement irakien semble retarder son feu vert à la suite « de fortes pressions américaines pour limiter le rôle des Hached ».
Les forces des Hashed al-Chaabi supporteraient de plus en plus mal ces tergivérations politiques et sont impatientes d'engager le combat .
Le commandant en chef de la brigade al-Qods, la brigade des forces spéciales du Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI), le général Qassem Souleimani, est arrivé en Irak, via le Kurdistan et a rejoint la chambre des opérations des Hashed avec l'intention de servir de conseiller pour la bataille..
Le Commandement des Hashed estime que cette région dépend entièrement de sa responsabilité. Il insiste pour que les opérations commencent au plus vite, en parallèle avec les combats en cours, et non "d'attendre que soit libérée la ville de Mossoul". Le but est d'empêcher Daech de se ravitailler ou de se regrouper durant les combats. Il est donc, selon lui, impératif de lancer les deux batailles simultanément, dans la ville et à l'ouest, afin d'étouffer les combattants de Daech.
En effet, la zone concernée à l'ouest de Mossoul s'étale sur une superficie de plus de huit mille kilomètres carrés et constitue donc une énorme ligne d'approvisionnement pour Daech du côté syrien, un voie logistique cruciale et un atout trés important pour Daech pour résister à Mossoul
En d'autres termes, il s'agit pour les forces du Hached, en menant la bataille de Tal Afar, d'empêcher Daech de s'échapper de Mossoul vers la Syrie et de couper totalement la ville de Mossoul et ses environs de la Syrie.
Cependant, il y a eu un Accord final entre Américains, Turcs et Saoudiens pour "laisser filer" Daech de Mossoul vers la Syrie.
Pour cette raison, les Américains bloquent tout le monde et empêche les Irakiens d'entrer rapidement à Mossoul.
Ceci est également indirectement corroboré par le comportement d'une partie
des combattants de la coalition, ce qui met une nouvelle fois en
lumière l'invraisemblable bric-à-brac de celle-ci. Peut-être soupçonneux
des intentions américaines et fermement décidées à éviter des
difficultés supplémentaires à leur allié Assad, les milices chiites
irakiennes annoncent qu'elles vont couper
toute retraite possible aux petits hommes en noir du califat. De fait,
certaines se dirigent déjà vers Tal Afar, prenant à revers Mossoul et
isolant la ville. Si les Américains pensaient utiliser la grande
bataille du nord de l'Irak pour mettre Damas en difficulté, leurs
"alliés" au sein de la coalition sont en train de court-circuiter le
stratagème...
Les commandants des Hached s'attendent " à des combats féroces et difficiles" , parce que leur mission consiste à couper le front ouest irakien du front est syrien.
Les commandants des Hached s'attendent " à des combats féroces et difficiles" , parce que leur mission consiste à couper le front ouest irakien du front est syrien.