"Si les terroristes daéchiens sont
autorisés à quitter la ville irakienne de Mossoul et aller en Syrie, la Russie
prendrait les décisions militaires et politiques appropriées," a mis
en garde le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. L'opération intervient alors que des
rumeurs selon lesquelles les États-Unis et l'Arabie saoudite ont conclu un
accord avec ISIS/Daech leur donnant libre passage de Mossoul à la condition
qu'ils déménagent en Syrie orientale.
"Pour
autant que je sache, la ville n’est pas complètement encerclée. J'espère
que c’est tout simplement parce qu'ils ne pouvaient pas le faire, et non pas
parce qu'ils ne le feraient pas. Mais
ce corridor pose un risque que les terroristes islamistes de Daesh pourraient
fuir Mossoul et aller en Syrie ", a déclaré Sergueï Lavrov, aujourd'hui.
Selon RT, Lavrov
a aussi déclaré :
"Nous
allons évaluer la situation et prendre des décisions à la fois la nature
politique et militaire si cela se produit. J'espère que la coalition menée par
les USA, qui est activement engagé dans l'opération pour prendre Mossoul, va le
prendre en compte."
Dans notre article du 12/10 « Irak. "Assaut factice" des Américains sur Mossoul afin de transférer les Daéchiens vers la Syrie », nous avions écrit :
" Pour atteindre cet objectif, le président américain a
donc ordonné de préparer une offensive fictive
pour reprendre Mossoul. La « libération » de Mossoul par les
Américains assurera le triomphe de l'Hilarante à l'élection présidentielle de
2016.
Pour s’assurer de
cette victoire, les
États-Unis et l'Arabie Saoudite ont conclu un accord avec Daech.
Ils
vont permettre à tous les terroristes et à leurs familles de quitter la ville
en emportant armes, esclaves et bagages. Pour s'assurer l’impunité totale, les
terroristes seront accompagnés par une partie de la population civile de
Mossoul, qui servirait comme bouclier humain en cas d’attaque surprise, venant
surtout des Irakiens, qui ne sont pas partie prenante de cette trahison. Après
leur arrivée sains et saufs dans leurs fortifications syriennes, les Daéchiens
auraient promis de libérer les otages irakiens.
En effet, selon cet accord, plus de neuf mille terroristes vont quitter
Mossoul et passer en Syrie afin de renforcer Daech dans la partie orientale
du pays. Ils iraient capturer à nouveau Deir ez-Zor et Palmyre.
Après la sortie de DAECH de Mossoul,
la « coalition internationale » lancera ses frappes aériennes sur des
cibles imaginaires ou isolées dans Mossoul et aux alentours, tout en évitant toute
attaque contre les terroristes.
Les Saoudiens ont accepté de
soutenir financièrement l’opération, en payant « les frais de
déménagement » aux terroristes. "
La coalition
- qui comprend les forces aériennes de plusieurs pays, principalement des
États-Unis, et des forces terrestres du gouvernement irakien, les milices
kurdes et chiites, et des troupes turques - est impliquée dans le siège de
Mossoul, bastion irakien de Daech. Lavrov
a souligné que la coalition a des rivalités internes, ce qui peut nuire à
l'effort pour libérer la ville de Daech, un objectif que Moscou soutient.
"L'équilibre
régional est affecté par la rivalité sur qui prendrait Mossoul sur le terrain. Serait-ce l'armée irakienne? Si oui, les troupes chiites
pourraient-elles y prendre part? Quelle partie va jouer la
milice kurde? Quelle
partie va jouer la Turquie, qui a une force expéditionnaire là-bas malgré l’opposition
ferme des autorités légales irakiennes ", a déclaré Lavrov.
D’ailleurs,
les autorités turques (Le Président et le Premier Ministre) ont annoncé aujourd’hui
leur intention d’entrer dans Mossoul, afin d’empêcher les milices irakiennes
chiites d’y entrer.
"Il
y a aussi quelques 5.000 soldats américains des opérations spéciales, que
Washington appelle des conseillers militaires. Eh bien,
5.000 conseillers est un grand nombre ", a-t-il ajouté.
Lavrov a
exprimé la préoccupation de la Russie sur l'exode en cours de réfugiés en
provenance de Mossoul, qui, selon le Comité international de la Croix-Rouge
(CICR) peut atteindre jusqu'à 1 million de personnes. Lavrov
a déclaré que ni l'Irak, ni ses voisins n’ont actuellement la capacité
d'accueillir un si grand nombre de réfugiés et que cela aurait dû être un
facteur dans la planification de l'opération de Mossoul.
Le
gouvernement irakien a annoncé l'offensive sur Mossoul dimanche dernier. La
ville a été le plus grand centre saisi par ISIS/DAECH pendant sa campagne 2014,
qui avait humilié l'armée irakienne formée par les USA (qui avaient dissous la
véritable armée irakienne), et qui avait capturé du matériel militaire flambant
neuf et les actifs financiers des banques de Mossoul pour se maintenir comme
une puissance majeure en Irak et en Syrie. Deux ans après cette catastrophe,
les Irakiens et le reste du monde ont compris qu’en fait, les Américains
avaient tout simplement donné Mossoul à Daech, qui est en réalité, leur armée
proxy en Irak et en Syrie. Aujourd’hui, les Américains jouent un scénario
hollywoodien consistant à :
-
Bloquer l’intervention des milices chiites irakiennes,
-
Freiner l’armée irakienne,
-
Protéger, avec l’aide de l’armée turque, l’exfiltration
des terroristes vers la Syrie,
-
"Rouler des mécaniques " envers le peuple
américain et les peuples occidentaux en leur disant « nous avons libéré
Mossoul de Daech »,
-
En récolter les bénéfices pour faire élire l’impotente
Hilarante.
Hannibal GENSERIC