mercredi 5 octobre 2016

Face à la Russie, Hillary ou Donald, c'est "blanc-bonnet et bonnet-blanc"


Ceux qui imaginaient, naïvement, que Donald Trump était « hors du système  politiquement correct» en vigueur aux États-Unis doivent se sentir trahis par les dernières déclarations il y a quelques heures de Donald Trump concernant la Russie.
Alors qu’il avait déclaré son admiration pour Vladimir Poutine et sa manière de gouverner – ce qui lui avait valu de violentes attaques de l’establishment américain, y compris dans son propre camp – Donald Trump d’une part déclare maintenant que la Russie est responsable de la violation du cessez-le-feu en Syrie, et d’autre part critique la Russie qui selon lui « ne respecte pas » le président Obama, ni la candidate Hillary Clinton.
donald-trumpConcernant la Syrie, Trump fait l’impasse sur le bombardement des forces régulières syriennes par l’armée américaine durant la trêve, fait l’impasse sur les livraisons d’armes aux « terroristes modérés », etc etc.
Concernant le « manque de respect » pour les dirigeants américains… Les gens respectables sont respectés par la Russie. La question est de savoir si tant Obama que Clinton peuvent être considérés comme «respectables»! Quand Clinton traite Vladimir Poutine de « dictateur », quand elle le compare à Hitler, quand Clinton compare la Russie avec l’Allemagne nazie (concernant la prétendue invasion Russe en Ukraine dont on attend depuis des années la moindre preuve en image), tout ceci indique t-il qu’Hillary Clinton est « respectable » aux yeux de la Russie?
Quand Obama ferme les yeux lorsqu’un de ses alliés, la Turquie, abat un bombardier Russe, quand il tente de provoquer la chute de l’économie Russe en décrétant des « sanctions » sous des motifs variés et tous aussi injustifiés les uns que les autres, quand il laisse ses ministres déclarer que la Russie pourrait bien avoir des attentats sur son sol, etc etc, tout ceci indique t-il qu’Obama est « respectable » aux yeux de la Russie?
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Tout ceci fait que l’on voit un peu partout en Russie des messages comme celui-ci, montrant ce que les citoyens Russes pensent, par exemple, d’Obama.
Par contre, et malgré l’attitude d’Obama et de Clinton, ni Vladimir Poutine ni aucun de ses ministres n’a jamais eu une telle arrogance verbale envers Obama ou Clinton. Donald Trump adopte donc la même manière de communiquer que sa prétendue adversaire avec des déclarations péremptoires sans la moindre preuve pour les étayer.
Ce revirement de Donald Trump était en fait largement prévisible: Le Président des États-Unis n’est somme toutes que le « représentant » des divers lobbies qui l’ont fait élire. Un nouveau président ne signifie aucunement une nouvelle politique, mais simplement un nouveau visage pour représenter les intérêts des lobbies. Il est donc clair que même une élection – plus qu’improbable –  de Donald Trump ne changera pas grand chose concernant les relations des États-Unis avec la Russie. Comme le disait un responsable Russe sous couvert d’anonymat, « Avec Clinton c’est la guerre, avec Trump ce sera la guerre ».

Bombardement de l’ambassade Russe en Syrie: Les USA?

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A peine quelques jours après les menaces du Département d’État américain contre la Russie, et alors que les USA viennent de décider de rompre tout dialogue avec la Russie, l’ambassade Russe en Syrie a été pilonnée par les terroristes du groupe « Al-Nosra », justement les fameux « terroristes modérés » soutenus, armés et financés par les États-Unis. Troublante coïncidence…
Déclaration du Ministère des Affaires Étrangères de Russie: « Nous considérons le pilonnage de l’ambassade russe à Damas comme la conséquence des actions de ceux qui, comme les États-Unis et certains de leurs alliés, provoquent la poursuite du conflit sanglant en Syrie en jouant avec différents extrémistes »
image27340315_ae3ff9d9b48aa931898ee7eb8c09c31eLes États-Unis ont bloqué une résolution la nuit dernière au Conseil de Sécurité de l’ONU une motion déposée par la Russie au sujet du bombardement de leur ambassade en Syrie.
Indépendamment du fait que ceci montre le peu de cas que font les américains pour les conventions diplomatiques, cette attitude signe le crime: Commis par Al Nosra, approuvé sinon incité voire directement commandité par les USA.
Source :  RusRéinfo – Agence Russe de Ré-Information

Les USA veulent envoyer des missiles sur la Syrie

Des représentants de la diplomatie, de la CIA et de l’armée des Etats-Unis appellent à frapper les positions de l’armée syrienne. Cerise sur le gâteau, ils ont même imaginé les moyens de contourner le véto, probable, de la Maison Blanche… Les autorités américaines envisagent la possibilité de réaliser des frappes aériennes contre les positions de l'armée syrienne, écrit le Washington Post. Selon le quotidien, des fonctionnaires du département d’État, de la CIA et du Comité des chefs d'état-major des armées américaines se sont réunis, la semaine dernière, à la Maison Blanche pour évoquer le projet. La discussion sera poursuivie lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale le weekend prochain sous la présidence de Barack Obama. Selon un participant aux discussions, il est notamment question de tirs de missiles de croisière et d'autres armes à long rayon d'action contre les pistes d'atterrissage de l'aviation gouvernementale syrienne. Il a également été proposé de mener l'opération en secret afin de contourner l'opposition de la Maison Blanche en l'absence de feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies. 
En outre, le Washington Post affirme que des représentants de la CIA et du Comité des chefs d'état-major ont soutenu l'idée d'attaques « cinétiques » contre les dirigeants syriens. Cependant, il est peu probable que Barack Obama approuve de telles frappes aériennes, conclut le Washington Post.

Hannibal GENSERIC