mardi 11 octobre 2016

Le Pentagone entame une guerre furtive en Syrie



 « Mercredi dernier, lors d’une réunion du Deputies Committee à la Maison Blanche, les fonctionnaires du Département d’Etat, de la CIA et les chefs d’état-major ont discuté de frappes militaires limitées contre le régime (de Assad)… Pour contourner l’opposition résolue de la Maison Blanche d’éliminer le régime de Assad sans une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, il a été proposé de procéder à des frappes secrètes à l’insu de l’opinion publique ». – Washington Post
Appelez la « guerre furtive », appelez-la « comment provoquer l’ours », appelez la comme vous voulez. Le fait est que la guerre en Syrie est entrée dans une nouvelle et plus dangereuse phase avec de plus en plus les chances d’une confrontation catastrophique entre les Etats-Unis et la Russie.
Ce nouveau chapitre du conflit est le fruit du chef de guerre du Pentagone, Ash Carter, dont l’attaque contre un poste syrien à Deir Ezzor a tué 62 soldats syriens et rompu le fragile accord de cessez-le-feu. Carter et ses généraux étaient opposés au cessez-le-feu négocié par Kerry et Lavrov car il impliquait « une coopération militaire et de renseignement avec les Russes ». En d’autres termes, les États-Unis devaient obtenir le feu vert de Moscou pour bombarder des cibles, ce qui aurait miné leur capacité à aider leurs combattants djihadistes sur le terrain. Une condition totalement inacceptable pour le Pentagone. Mais le bombardement de Deir Ezzor a réglé le problème. Il a permis au Pentagone de se sortir de l’impasse en sabotant le cessez-le-feu et a permis à Carter de lancer son propre concours de tir personnel sans autorisation présidentielle. Mission accomplie.
Quel genre d’escalade Carter a-t-il à l’esprit puisque, après tout, la plupart des analystes pensent qu’une confrontation directe entre les Etats-Unis et la Russie conduirait à une guerre nucléaire. Est-il vraiment prêt à prendre ce risque ?
Bien-sûr que non, mais il y en a qui pensent qu’une escalade de violence ne conduirait pas à une guerre nucléaire. Carter, par exemple, semble penser qu’il peut monter considérablement les enjeux sans danger réel, et c’est la raison pour laquelle il a l’intention de procéder à une guerre furtive, de basse intensité, principalement contre des objectifs syriens, ce qui forcera Poutine à accroître l’engagement militaire de la Russie. Et plus l’engagement militaire de la Russie sera grand, plus la probabilité qu’elle se retrouve dans un bourbier sera grande, ce qui est l’objectif principal du « Plan C », connu aussi sous le nom de « plan Carter ». Lisez cet extrait d’un article du Washington Post de mardi, qui aide à comprendre ce qui se passe :
« L’option de frappes militaires US contre le régime de Assad sera abordée mercredi à la Maison Blanche, où des hauts fonctionnaires de la sécurité nationale de l’administration Obama doivent discuter des options pour la voie à suivre en Syrie …
Au sein des agences de sécurité nationales, des réunions se sont tenues depuis des semaines pour examiner de nouvelles options à recommander au Président pour répondre à la crise en cours à Alep, … Une réunion du Conseil national de sécurité, auquel pourrait participer le Président, pourrait se tenir dès cette fin de semaine.
Mercredi dernier, lors d’une réunion du Deputies Committee à la Maison Blanche, les fonctionnaires du Département d’Etat, de la CIA et les chefs d’état-major ont discuté de frappes militaires limitées contre le régime …
Les options envisagées … comprennent le bombardement des pistes d’atterrissage de la force aérienne syrienne avec des missiles de croisière et d’autres armes à longue portée tirées depuis les avions et des navires de la coalition… Pour contourner l’opposition résolue de la Maison Blanche d’éliminer le régime d’Assad sans une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, il a été proposé de procéder à des frappes secrètes à l’insu de l’opinion publique, a indiqué le responsable. »
Ne pensez-vous pas que le Washington Post aurait du préciser que la sordide petite entreprise de Carter est déjà en cours ?
Considérons le bombardement de Deir Ezzor, par exemple. N’est-il pas conforme à la politique défendue par le Washington Post de « frappes militaires étasuniennes contre le régime de Assad » ?
Bien sûr que oui.
Et les deux ponts syriens sur l’Euphrate que les avions américains ont détruits la semaine dernière ? (Ce qui rend plus difficile une attaque contre les bastions de Daesh dans le quadrant est du pays) Est-ce qu’ils ne comptent pas ?
Bien sûr que oui.
Et il ne faut pas oublier le fait que les copains djihadistes de Carter sur le terrain ont lancé mardi dernier une attaque au mortier contre l’ambassade de Russie à Damas. Voilà un autre aspect de cette guerre de basse intensité qui est déjà en cours. Donc, tout ce fatras d’Obama ressassant de « nouvelles options » pour des « frappes militaires » n’est que foutaise. Le Plan Carter est déjà en plein essor. La seule chose qui manque est l’autorisation présidentielle qui n’est probablement pas nécessaire car Il Duce Carter a décidé que son tour était venu de diriger le pays.
Maintenant lisez cet extrait d’une note au Président rédigée par un groupe d’ex- agents du renseignement US qui se sont sentis dans l’obligation d’avertir Obama à propos de (entre autres) « le contrôle civil de la Maison Blanche sur le Pentagone ». Voici un extrait :
« Dans des remarques publiques frisant l’insubordination, de hauts responsables du Pentagone ont exprimé de manière inhabituellement ouverte leur scepticisme à propos des principaux aspects de l’accord Kerry-Lavrov. On peut supposer que ce que Lavrov a dit à son patron en privé est proche de ses propos inhabituellement crus à la télévision russe NTV le 26 septembre :
« Mon cher ami John Kerry… est l’objet de critiques féroces de la part de l’appareil militaire américain. Malgré le fait que, comme toujours, [ils] nous aient assuré que le Commandant en Chef américain, le président Barack Obama, le soutenait dans ses contacts avec la Russie … apparemment l’armée n’écoute pas vraiment le Commandant en Chef »
Les paroles de Lavrov ne sont pas de la simple rhétorique … les différents politiques entre la Maison Blanche et le Pentagone s’expriment rarement aussi ouvertement que dans le cas présent à propos de la Syrie ».
N’est-ce pas choquant ? À quand remonte la dernière fois que vous avez lu une note d’agents de renseignement à la retraite avertissant le Président que le Pentagone était en train d’usurper son autorité constitutionnelle ? Cela semble assez grave, non ?
En clair : ceux du Pentagone sont en train de mener leur propre petite guerre en Syrie pour ensuite aller papoter de politique avec Obama lorsque bon leur semble.
Voici un autre extrait du Washington Post :
« La CIA et les chefs d’état-major … ont exprimé leur soutien à ces options « cinétiques », a dit le fonctionnaire… Cela marque une augmentation du soutien pour frapper Assad par rapport à la dernière fois que ces options ont été envisagées. » (Washington Post)
Bien sûr qu’ils veulent bombarder Assad. Ils sont en train de perdre ! Tout le monde veut bombarder quelqu’un lorsqu’il perd. C’est dans la nature humaine. Mais ce n’est pas pour autant une bonne idée. C’est même une très mauvaise idée. Tout comme le soutien aux extrémistes sunnites est une mauvaise idée. Tout comme la livraison de lanceurs de missiles portables sol-air (MANPADS) a des cinglés fanatiques est une mauvaise idée. N’est-ce pas fou ? Combien de temps avant que l’un de ces cinglés religieux n’utilise leurs nouveaux jouets pour abattre un avion de ligne israélien ou américain ?
Pas très longtemps, je parie. L’idée de complaire à des maniaques meurtriers (en leur fournissant des armes plus meurtrières) est vraiment l’une des idées les plus stupides de tous les temps, et pourtant le Pentagone et la CIA semblent penser que c’est de la stratégie militaire de haut-vol. Voici un dernier extrait de l’article Washington Post :
« L’adjoint de Kerry, Antony Blinken, a témoigné la semaine dernière que le moyen de pression des Etats-Unis sur la Russie vient de l’idée que la Russie finira par se lasser du coût de son intervention militaire en Syrie. « Le moyen de pression sont les conséquences pour la Russie de se retrouver coincée dans un bourbier qui aura un certain nombre d’effets profondément négatifs », a déclaré Blinken devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat » (Washington Post)
Vous voyez ? C’est écrit noir sur blanc. « Bourbier ». La nouvelle stratégie du « Plan C » est conçue pour créer un bourbier pour Poutine en augmentant progressivement le niveau de violence pour le forcer à prolonger son séjour et approfondir son engagement. C’est un piège intelligent et il pourrait même fonctionner. Le seul hic est que Poutine et ses alliés semblent accomplir des progrès réguliers sur le champ de bataille. Ce qui rendra la tâche beaucoup plus difficile aux ennemis de la Syrie pour se livrer à des provocations sans déclencher des représailles massives.
Mais peut-être que Carter n’a pas encore réfléchi à ça.
 Mike Whitney
Counterpunch

Bombardements sous faux drapeau

Is The U.S. Preparing For A
Les militaires US ont été vus en train de repeindre
certains de leurs avions bombardiers et de combat
aux couleurs de la Force aérienne russe.


Serait-ce juste pour améliorer l'expérience de formation ou pourrait-il y avoir quelque chose de plus sinistre qui se trame ?

Préparent-ils des bombardements en Syrie sur des cibles civiles, comme des colonnes d’aide humanitaire ou des hôpitaux pour faire accuser et blâmer les Russes ?
Moon of Alabama rapporte:
Il y a une curieuse coïncidence d'une remarque que le secrétaire d'État Kerry a faite à des « militants de l'opposition syrienne » et un nouveau système de peinture appliqué sur certains avions militaires américains.
Les commentaires de Kerry sont venus lors d'une réunion qui a eu lieu à la mission néerlandaise à l'Organisation des Nations Unies en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, où Kerry allait de session en session dans un effort frénétique pour ressusciter un cessez-le-feu qui semblait sur le point de s’effondrer.
Un enregistrement audio complet de la rencontre entre Kerry, une partie de son personnel, et certains Syriens est disponible sur youtube.
 russian-planes
Les trois premières photos sont des avions américains  F / A-18 de combat et d'attaque dans la coloration russe. (Les wingtips sont élevés pour le stockage car cela est un plan de support activé. Les fenêtres de la hotte de cockpit surélevé sont couvertes de draps blancs de protection solaire.) En bas à droite est une image d'un SU-34 Russe dans le schéma habituel de couleur russe comme il est également utilisé par le contingent russe en Syrie.
Il serait extrêmement difficile de distinguer ces avions comme couleur de l'autre dans un "bombardement" vidéo fly-by et fragile.
Les USA utilisent régulièrement des avions peints en "ennemis" comme "force agresseur" lors de l'entraînement et des manœuvres. Il aide les pilotes américains à s’habituer à des cibles «ennemies» lors de la formation au combat air-air Donc, tout cela peut être une "formation standard".
Mais il y a aussi le discours de Kerry avec l'opposition syrienne et sa demande explicite des vidéos de jets "russes" bombardant des cibles civiles en Syrie.
Cela peut être une coïncidence innocente: Le Secrétaire Kerry demande aux artistes-escrocs que sont les Casques Blancs de lui fournir des vidéos de jets russes "bombardant des civils" en Syrie et, comme par hasard, l'armée américaine met de la peinture sur ses jets pour ressembler aux Su-34  "russes " strike fighter comme ceux déployés en Syrie.

Mais de nombreux incidents en Syrie, l'attaque au gaz Ghouta, la récente attaque du convoi  d'aide humanitaire attribuée à la Russie ou au gouvernement syrien sans aucune preuve (ou même en dépit des preuves contraires) montrent que les USA sont déjà en pleine campagne sous faux drapeau. Les médias avalent toujours ces mensonges basés simplement sur l’on-dit, sur quelques photos non vérifiées ou sur des vidéos fabriquées par certains officiels et sans poser d'autres questions. Une "attaque russe" sur des grandes cibles civiles comme un camp de réfugiés, documentée sur la vidéo  serait très facile à vendre. Le "vacarme" de la propagande sur une telle attaque pourrait facilement être utilisé pour lancer une guerre plus large. L'attaque de la Radio tour Gleiwitz, l’incident du golfe du Tonkin, et «les armes de destruction massive de Saddam» viennent à l'esprit. Kerry n’est pas timide pour sortir un tel gros mensonge. Aujourd'hui, il a inventé une nouvelle attaque d’un grand hôpital, a dit qu'il était un crime de guerre et que la Russie et la Syrie devraient être poursuivies pour cela. Les médias français ont suivi comme un seul homme. Le hic, c’est  qu’aucune attaque contre un hôpital n’a eu lieu.
Source : Is The U.S. Preparing For A “False Flag” Bombing In Syria?
Hannibal GENSERIC

Fiche signalétique des Casques blancs






À propos des Casques blancs, voici quelques faits que vous devez connaître. Partagez-les avec votre famille et vos amis qui croient encore en les médias commerciaux occidentaux.
* Les Casques blancs, aussi appelés Défense civile syrienne, ne sont pas ce qu’ils prétendent être. Le groupe n’est pas syrien ; il a été créé avec des fonds étasuniens et britanniques, sous la supervision d’un entrepreneur d’armes britannique en 2013, en Turquie.
* Le nom «Défense civile syrienne» a été volé à l’organisation syrienne légitime du même nom. L’authentique Défense civile syrienne avait été fondée en 1953 et est un membre fondateur de l’Organisation internationale de défense civile (1958).
* Le nom de «Casques blancs» a été improprement repris de l’organisation de secours argentine légitime Cascos Blancos / White Helmets. En 2014, Cascos Blancos / White Helmets a été honoré par les Nations unies pour 20 ans d’aide humanitaire internationale.
* Les Casques blancs de l’OTAN sont d’abord une campagne médiatique pour soutenir les objectifs de changement de régime des États-Unis et de leurs alliés. Après avoir été fondé par l’entrepreneur en sécurité James LeMesurier, la «marque» Casques blancs lui a été attribuée en 2014 par une société de marketing nommée «La campagne syrienne», gérée depuis New York par des non-Syriens comme Anna Nolan. «La Campagne syrienne» avait elle-même été «incubée» par une autre société de marketing nommée «Purpose» .
* L’affirmation des Casques blancs qu’ils sont «neutres, impartiaux et humanitaires» et «au service de tous les habitants de Syrie» est fausse. En réalité, ils ne travaillent que dans des zones contrôlées par l’opposition violente, principalement des terroristes associés avec Nusra/al-Qaïda (récemment renommé Jabhat Fath al Sham).
* Les Casques blancs affirment être sans armes, mais c’est faux. Il y a des photos  montrant leurs membres portant des armes et célébrant des victoires militaires de Nusra/al-Qaïda.
* Les Casques blancs affirment être apolitiques et non alignés, mais c’est faux. En réalité, ils promeuvent activement et font pression en faveur de l’intervention des États-Unis et de l’OTAN, violant ainsi les règles du travail humanitaire authentique.
* La description de Right Livelihood [dit «prix Nobel alternatif» en français, NdT] selon laquelle la «Défense civile syrienne» a sauvé 60 000 personnes et «soutient la fourniture de services médicaux à près de 7 millions de personnes» est fausse. En réalité, il reste peu de civils dans les zones contrôlées par les terroristes en Syrie. C’est pourquoi nous voyons ces vidéos choquantes représentant les Casques blancs.
* Les Casques blancs de l’OTAN sapent et détournent d’elles le travail d’authentiques organisations comme la VRAIE Défense civile syrienne et le Croissant-Rouge arabe syrien.
* Le récent film Neflix sur les Casques blancs n’est pas un documentaire ; c’est une auto-publicité promotionnelle. Les réalisateurs n’ont jamais mis un pied en Syrie. La vidéo syrienne, réelle ou mise en scène, a été fournie par les Casques blancs eux-mêmes. Depuis le début, avec les scènes montrant un acteur Casque blanc disant à son petit garçon de ne pas faire la vie dure à sa maman et jusqu’à la fin, la vidéo est artificielle et manipulatrice. La vidéo a été produite par une société de marketing commerciale, Violet Films/Ultra Violet Consulting, qui fait de la publicité pour ses services dans la «gestion de médias sociaux», la «gestion de foules» et la «mise en œuvre de campagnes médiatiques».
Par Simon Wood – Le 5 octobre 2016 –
Source Off Guardian

Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker francophone