mercredi 12 octobre 2016

Irak. "Assaut factice" des Américains sur Mossoul afin de transférer les Daéchiens vers la Syrie



En Irak, l’action de l’armée irakienne et des milices chiites a contribué à faire reculer Daech sur tous les fronts. Mossoul reste pourtant la « capitale » irakienne du califat. Après avoir été plusieurs fois annoncées et toujours différées, les opérations visant à la libération de la ville, semblent imminentes, et, en touts cas, avant la fin de l’année. Bien mieux, cette libération, freinée depuis toujours par les Américains, devient tout à coup urgente : elle doit avoir lieu juste avant les élections présidentielles américaines. Tout le monde, sauf l'Irak, en est d’accord.  Voici pour quoi.
US, Saudi Arabia Grant ISIS Free Passage From Iraqi To Syria -Report
Mercredi 5 octobre, les milices irakiennes qui se battent sous le drapeau irakien dans la région de Kayara près de Mossoul ont été touchées par une frappe de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. 21 combattants ont été tués. Selon le porte-parole des milices, lors du raid, les combattants se battaient contre les terroristes islamistes de Daech, qui ont pu s’enfuir grâce aux actions de la coalition. Quelle coïncidence!
Selon le porte-parole des milices, Thou El-Faqqar Al-Baldawi, ce raid s’est passé en plein jour alors que les milices se battaient contre de petites unités de Daech dirigées par de hauts dirigeants. Les terroristes transportaient des armes de Mossoul au sud de Ninive quand ils été attaqués et encerclés par les milices. Après trois heures d’affrontement, des avions de la coalition ont attaqué les milices qui se battaient sous le drapeau irakien, épargnant les militants de Daech sous leurs drapeaux noirs.
Irak: 21 combattants progouvernementaux tués dans un raid US En savoir plus: https://fr.sputniknews.com/international/201610061028071851-coalition-us-frappe-milices-irak-daech/
« Ce combat n’a pas eu lieu dans une forêt, dans une zone difficilement visible. La bataille a eu lieu dans une zone ouverte où on peut clairement distinguer depuis le ciel les parties en présence. Les militants de Daech ont percé l’encerclement et ont réussi à s’échapper avec leurs dirigeants. Les avions qui ont frappé les milices n’ont pas attaqué les militants de Daech fuyant dans leurs Toyotas fournies par l’Amérique», a raconté M. Al-Baldawi.
Selon lui, ce n’est pas la première fois que la coalition attaque les milices populaires. La même chose s’est déjà passée à Tikrit, à Samarra, à Baïji, à Falloujah et dans d’autres villes de la province d’Al-Anbar.
L’attaque de ce mercredi a eu lieu alors même que la milice irakienne coordonne ses actions avec les forces armées américaines déployées dans le sud de Ninive sur la base de Kayara, ces dernières connaissant bien les divisions des milices. Apparemment, cette coordination permet aux Américains et aux autres Occidentaux de protéger efficacement Daech. Comme en Syrie voisine.
Debkafile, site proche des milieux de renseignement de l'armée israélienne, consacre une analyse au "comportement de l'administration américaine en Syrie et en Irak" et conclut qu'Obama " cherche à tout prix à remporter une victoire sensationnelle contre Daech avant la fin de son mandat".
"En dépit de l'escalade verbale sans précédent entre les États-Unis et la Russie, l'administration Obama n'a aucun plan précis pour contrer les frappes de Moscou à Alep. Obama a la tête ailleurs au cours des dernières semaines de son mandat"   
Et le site d'ajouter :" En réalité, l'administration US fait semblant de vouloir lancer une attaque à grande échelle à Alep. Elle a abandonné Alep et la Syrie aux russes et elle ne fait que se préparer pour intervenir à Mossoul en Irak; C'est en Irak qu'il veut se rattraper et contrer les sorties particulièrement violentes de Donald Trump". 
Citant des sources "bien informées" à Washington, Debka poursuit :" Les généraux américains avaient préparé un plan d'attaque contre l'armée syrienne à Alep, un plan de dimensions réduites. Mais Obama n'y a trouvé aucune justification. Il préfère désormais se tourner vers Mossoul où il espère remporter une retentissante victoire contre Daech
Le plan machiavélique d’Obama
Pour atteindre cet objectif, le président américain a donc ordonné de préparer une offensive fictive pour reprendre Mossoul. La « libération » de Mossoul par les Américains assurera le triomphe de l'Hilarante à l'élection présidentielle de 2016.
Pour s’assurer de cette victoire, les États-Unis et l'Arabie Saoudite ont conclu un accord avec Daech. 
Ils vont permettre à tous les terroristes et à leurs familles de quitter la ville en emportant armes, esclaves et bagages. Pour s'assurer l’impunité totale, les terroristes seront accompagnés par une partie de la population civile de Mossoul, qui servirait comme bouclier humain en cas d’attaque surprise, venant surtout des Irakiens, qui ne sont pas partie prenante de cette trahison. Après leur arrivée sains et saufs dans leurs fortifications syriennes, les Daéchiens auraient promis de libérer les otages irakiens. 
En effet, selon cet accord, plus de neuf mille terroristes vont quitter Mossoul et passer en Syrie afin de renforcer Daech dans la partie orientale du pays. Ils iraient capturer à nouveau Deir ez-Zor et Palmyre.  

Après la sortie de DAECH de Mossoul, la « coalition internationale » lancera ses frappes aériennes sur des cibles imaginaires ou isolées dans Mossoul et aux alentours, tout en évitant toute attaque contre les terroristes.
Les Saoudiens ont accepté de soutenir financièrement l’opération, en payant « les frais de déménagement » aux terroristes. 
Cette opération n'est pas la premère du genre. On se rappelle que :
- les services secrets saoudiens ont fait de même lors de la libération de Fallujah (Irak) en Juin dernier, 
-  les Américains ont évacué les terroristes daéchiens lors de l’offensive kurde sur Raqqa, en mai 2016. 
- Les Américains ont aussi évacué les terroristes daéchiens hors de Ramadi, en décembre 2015, lors de l’offensive irakienne sur cette ville.
Les têtes pensantes de la Maison Blanche croient que cet assaut factice sur Mossoul permettra à la Maison Blanche de poursuivre un autre objectif important : discréditer les efforts de Moscou en Syrie tout en sapant le pouvoir de Bachar al-Assad.
Les stratèges de la Maison Blanche croient que ce scénario va conduire le gouvernement syrien à la catastrophe et faire que la Russie va quitter le Moyen-Orient.
Ils croient encore et toujours au Père Noël.

Hannibal GENSERIC