Hormis la contrôle de la route de la soie, l'autre enjeu de la guerre en Syrie - et plus largement la déstabilisation du Proche-Orient et du Maghreb - est avant tout énergétique. Explications.La Syrie était le blocage principal pour l’OTAN et l’UE dans la perspective de la création d’un gazoduc intercontinental.
Celui-ci devait être construit en deux étapes :
-La
première déjà effectuée relie désormais l’Égypte, la Libye, la Tunisie
pour remonter par voie sous-marine vers l’Europe et l’Italie. Le
Printemps arabe est « étrangement » bien tombé. Grâce à l’appui des
islamistes, les travaux ont fort avancé. Plus que le pouvoir offert par
l’Occident, ils auront leur part. Notons que les islamistes ont pris la
tête des pays suivants en une semaine: Libye, Tunisie, et Égypte.
Cependant, ce dernier pays a vu le peuple et l’armée renverser les
Frères Musulmans. Les États-Unis, via leur allié préféré dans le coin,
la Turquie, tentent néanmoins de reprendre le contrôle de la situation.
-La
deuxième phase devrait prochainement relier la Tunisie à l’Algérie pour
remonter vers l’Espagne et nourrir ainsi l’ouest de l’Europe en gaz.
L’utilité
du gazoduc est crucial, il permettra à l’Union Européenne de ne plus
dépendre du géant russe Gazprom. Ce qui signifie que, grâce à lui,
l’Europe acquiert une certaine indépendance énergétique, et par la même,
obtient quelques économies non négligeables en temps de crise, une
crise que vous me direz inventée pour la seule raison qu’elle n’existe
que dans le portefeuille des peuples.
De
cette nouvelle source énergétique, évidemment, vous n’en verrez quoi
que ce soit sur vos factures, le but n’étant pas de réduire celles-ci
mais d’augmenter les richesses du privé et des politiciens corrompus
jusqu’à la moelle.
Nonobstant
l’accord syrien sur les armes chimiques, la guerre se poursuit, l’UE
continue à verser des sommes astronomiques aux grands pays totalitaires
du Proche et Moyen Orient en échange d’hommes dans ce conflit. L’Arabie
Saoudite ou le Qatar peuvent être cités en exemple.
Pourquoi la Syrie est-elle si importante dans le projet de ce gazoduc américano-européen ?
Parce qu’il prend pour origine la Syrie, sans elle, aucun gazoduc ne se peut ni donc aucune indépendance énergétique.
Pourquoi continuer à guerroyer tandis qu’un accord a été trouvé ?
Parce
que la signature de cet accord n’a pour but que d’attendrir l’occident
et l’Asie sur ce qui est une véritable tragédie humaine. Il fallait un
« semblant d’accord » face aux images. Mais l’objectif reste inchangé
pour l’Europe, virer Bachar al-Assad, et dévier ses richesses ; et le
même pour Moscou, ne pas se laisser faire et asseoir sa domination
gazière sur le vieux continent.
Les
menaces d’une intervention militaire ont certainement permis d’éviter
le pire, ce qu’aucun parti ne souhaitait, mais révèle l’immensité des
tensions entre russes et américains. Il faut dire que l’enjeu va de pair
avec l’importance des menaces : navires de guerre, soldats déployés en
Jordanie et en Turquie par l’UE et les USA, et navires et menaces
ukrainiennes, entre autres, brandit par la Russie.
La
signature, vous l’aurez compris, nettoie l’opinion publique, pourtant,
la Syrie tombée dans l’oubli médiatique connaît un nombre record de
morts dont les chiffres peinent à percer. Le combat pour la Syrie est
toujours en cours.
L’Algérie, prochaine cible
Si
cela ne marche pas d‘un côté, on passe de l’autre. Ainsi, il est
probable que l’Algérie soit le prochain pays sur la liste. Il ne fait
aucun doute que ce pays approche de la guerre. Leur Président Bouteflika
décédé, les USA et l’UE préparent en secret la guerre civile. Un
gouvernement de transition a même déjà été créé en France il y a de cela
trois ans. Le pays est par ailleurs encerclé par l’OTAN. Un
commandement avancé des USA a été construit à la frontière avec la
Libye, des GI ont pris place en 2013 à la fois dans le sud de l’Espagne
et dans le sud de l’Italie. Les pions positionnés, il ne reste qu’à
attendre… Mais pas trop longtemps, cela coûte cher.
Le gazoduc en question est la SOURCE des évènements dans le nord-Afrique et en Syrie.
La
France, qui espère ne pas se laisser prendre la « nouvelle merveille »
qui est le gazoduc, a pris ses marques au Mali. C’est évidemment pas
demain que les soldats français quitteront ce territoire islamisé par la
France elle-même, car c’est bien le Qatar qui a importé ces islamistes
au Mali, en les payant pour déstabiliser la contrée et permettre l’envoi
d’hommes tricolores.
Les USA au nord, les français au sud, l’Algérie est sur la sellette.
USA,
Europe, Arabie, Qatar sont de faux amis, s’ils font la route ensemble
grâce à l’OTAN d’un côté, grâce à la main d’œuvre et l’argent de
l’autre, chacun voudra sa paie, reste à savoir comment se fera le
partage.
En politique, rien n’est hasard, tout est stratégie, la manipulation des masses pour patrie.
Par Joseph Kirchner pour WikiStrike.
"Si vous lisez ceci, c'est que vous êtes la résistance"
Gazouillis dans les tubes
C'est d'ailleurs toute la semaine qui a vu d'énormes quantités d'or bleu passer de Russie en Europe, commençant par un plus haut historique le mardi 19, record surpassé mercredi, puis jeudi et donc vendredi.
Est-ce à dire que derrière l'écran de fumée des déclarations officielles et des postures publiques, ça ne va pas si mal que ça ? Peut-être... Cela peut aussi vouloir dire l'inverse : on achète/vend autant de gaz que l'on peut avant une inévitable rupture.
Sellal : « l’Armée peut faire face au terrorisme, au Daech et au « Daouche »
Sallal : L’Algérie était sur l’agenda des fondateurs dudit "printemps arabe"
Intervenant devant les autorités locales, les élus et les représentants de la société civile de la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, wilaya d’Adrar, le Premier ministre a appelé à l’unité, pour annihiler toute tentative venant de l’intérieur ou de l’extérieur, visant à déstabiliser le pays. «Après la Syrie, c’était le tour de l’Algérie» a ajouté Abdelmalek Sellal, faisant allusion (sans les citer) aux fondateurs dudit «printemps arabe».
Hannibal GENSERIC