mardi 18 octobre 2016

Irak. Accord final entre Américains, Turcs et Saoudiens pour "laisser filer" Daech de Mossoul vers la Syrie

"Si les terroristes daéchiens sont autorisés à quitter la ville irakienne de Mossoul et aller en Syrie, la Russie prendrait les décisions militaires et politiques appropriées," a mis en garde le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.  L'opération intervient alors que des rumeurs selon lesquelles les États-Unis et l'Arabie saoudite ont conclu un accord avec ISIS/Daech leur donnant libre passage de Mossoul à la condition qu'ils déménagent en Syrie orientale.
"Pour autant que je sache, la ville n’est pas complètement encerclée. J'espère que c’est tout simplement parce qu'ils ne pouvaient pas le faire, et non pas parce qu'ils ne le feraient pas. Mais ce corridor pose un risque que les terroristes islamistes de Daesh pourraient fuir Mossoul et aller en Syrie ", a déclaré Sergueï Lavrov, aujourd'hui.
Selon RT, Lavrov a aussi déclaré :
"Nous allons évaluer la situation et prendre des décisions à la fois la nature politique et militaire si cela se produit. J'espère que la coalition menée par les USA, qui est activement engagé dans l'opération pour prendre Mossoul, va le prendre en compte."

Dans notre article du 12/10 « Irak. "Assaut factice" des Américains sur Mossoul afin de transférer les Daéchiens vers la Syrie », nous avions écrit :

" Pour atteindre cet objectif, le président américain a donc ordonné de préparer une offensive fictive pour reprendre Mossoul. La « libération » de Mossoul par les Américains assurera le triomphe de l'Hilarante à l'élection présidentielle de 2016.
Pour s’assurer de cette victoire, les États-Unis et l'Arabie Saoudite ont conclu un accord avec Daech. 
Ils vont permettre à tous les terroristes et à leurs familles de quitter la ville en emportant armes, esclaves et bagages. Pour s'assurer l’impunité totale, les terroristes seront accompagnés par une partie de la population civile de Mossoul, qui servirait comme bouclier humain en cas d’attaque surprise, venant surtout des Irakiens, qui ne sont pas partie prenante de cette trahison. Après leur arrivée sains et saufs dans leurs fortifications syriennes, les Daéchiens auraient promis de libérer les otages irakiens. 
En effet, selon cet accord, plus de neuf mille terroristes vont quitter Mossoul et passer en Syrie afin de renforcer Daech dans la partie orientale du pays. Ils iraient capturer à nouveau Deir ez-Zor et Palmyre.  
Après la sortie de DAECH de Mossoul, la « coalition internationale » lancera ses frappes aériennes sur des cibles imaginaires ou isolées dans Mossoul et aux alentours, tout en évitant toute attaque contre les terroristes.
Les Saoudiens ont accepté de soutenir financièrement l’opération, en payant « les frais de déménagement » aux terroristes. "
La coalition - qui comprend les forces aériennes de plusieurs pays, principalement des États-Unis, et des forces terrestres du gouvernement irakien, les milices kurdes et chiites, et des troupes turques - est impliquée dans le siège de Mossoul, bastion irakien de Daech.  Lavrov a souligné que la coalition a des rivalités internes, ce qui peut nuire à l'effort pour libérer la ville de Daech, un objectif que Moscou soutient.
"L'équilibre régional est affecté par la rivalité sur qui prendrait Mossoul sur le terrain. Serait-ce l'armée irakienne? Si oui, les troupes chiites pourraient-elles y prendre part? Quelle partie va jouer la milice kurde? Quelle partie va jouer la Turquie, qui a une force expéditionnaire là-bas malgré l’opposition ferme des autorités légales irakiennes ", a déclaré Lavrov.
D’ailleurs, les autorités turques (Le Président et le Premier Ministre) ont annoncé aujourd’hui leur intention d’entrer dans Mossoul, afin d’empêcher les milices irakiennes chiites d’y entrer.
"Il y a aussi quelques 5.000 soldats américains des opérations spéciales, que Washington appelle des conseillers militaires. Eh bien, 5.000 conseillers est un grand nombre ", a-t-il ajouté.
Lavrov a exprimé la préoccupation de la Russie sur l'exode en cours de réfugiés en provenance de Mossoul, qui, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) peut atteindre jusqu'à 1 million de personnes. Lavrov a déclaré que ni l'Irak, ni ses voisins n’ont actuellement la capacité d'accueillir un si grand nombre de réfugiés et que cela aurait dû être un facteur dans la planification de l'opération de Mossoul.
Le gouvernement irakien a annoncé l'offensive sur Mossoul dimanche dernier. La ville a été le plus grand centre saisi par ISIS/DAECH pendant sa campagne 2014, qui avait humilié l'armée irakienne formée par les USA (qui avaient dissous la véritable armée irakienne), et qui avait capturé du matériel militaire flambant neuf et les actifs financiers des banques de Mossoul pour se maintenir comme une puissance majeure en Irak et en Syrie. Deux ans après cette catastrophe, les Irakiens et le reste du monde ont compris qu’en fait, les Américains avaient tout simplement donné Mossoul à Daech, qui est en réalité, leur armée proxy en Irak et en Syrie. Aujourd’hui, les Américains jouent un scénario hollywoodien consistant à :
-               Bloquer l’intervention des milices chiites irakiennes,
-               Freiner l’armée irakienne,
-               Protéger, avec l’aide de l’armée turque, l’exfiltration des terroristes vers la Syrie,
-               "Rouler des mécaniques " envers le peuple américain et les peuples occidentaux en leur disant « nous avons libéré Mossoul de Daech »,
-               En récolter les bénéfices pour faire élire l’impotente Hilarante.

Hannibal GENSERIC