La Russie a déployé des systèmes de défense antiaérienne S-300VM (SA-23 Gladiator
selon la classification de l'OTAN) à Tartous, ville côtière du
nord-ouest de la Syrie où elle possède des installations portuaires
militaires, a annoncé, mardi soir 4 octobre, le ministère russe de la
Défense.
"En
effet, dans la République arabe de Syrie, des systèmes de défense
antiaérienne S-300 ont été déployés", a déclaré dans un communiqué le
porte-parole du ministère, Igor Konachenkov.
Le S-300VM est capable
d'intercepter non seulement des avions, mais aussi des missiles de
croisière. Moscou a visiblement pris la décision de déployer ces
missiles en Syrie à un moment où Russes et Américains s'affrontent sur
le dossier syrien.
De toute évidence, ces systèmes de missiles de
défense anti-aérienne ne sont pas destinés à lutter contre les groupes
jihadistes, mais doivent servir à protéger les installations militaires
russes et syriennes contre des attaques aériennes et des frappes de
missiles Ils sont donc destinés à détruire des aéronefs d'autres états
présents dans l'espace aérien syrien.
Les médias russes rappellent à
ce propos que les Américains n'ont pas exclu la possibilité d'une action
militaire contre les troupes du régime de Bachar al-Assad, soutenues
par la Russie.
Ces missiles représentent également une menace pour
l'armée de l'air israélienne qui frappe occasionnellement les positions
de l'armée syrienne en réponse aux tirs visant le territoire israélien.
En outre, l'armée de l'air israélienne a effectué de nombreux raids
contre les installations militaires, les dépôts d'armes, des combattants
et des convois du "Hezbollah" en Syrie.
Rappelons qu'en décembre
2015, le journal koweïtien "al-Rai" avait écrit que la Russie avait
livré à la Syrie des S-300. L'information n'avait pas été confirmée. En
2014, des médias arabes avaient affirmé que des avions israéliens
avaient détruit un entrepôt à Lattaquié contenant des éléments du S-300 -
Il n'y a jamais eu de confirmation officielle.
En novembre 2015 les
médias officiels russes avaient indiqué que la Russie avait déployé son
système de missiles anti-aérien S-400 sur la base militaire de Hmeymeym.
Au printemps de 2016, il a été officiellement annoncé que ces missiles
resteraient sur place.