Dans toute la Création, ils sous-tendent les formes. “L'univers n'est pas figé : il est en perpétuel mouvement mais il faut reconnaître qu'il est loin d'être livré à lui-même (...) Pour notre compréhension, tout est nombre. Les nombres permettent d'amener à notre faible niveau de conscience des valeurs, des relations, des rapports qui souvent sont hors de proportion de la nature humaine.
Les nombres représentent la projection du plan invisible dans le visible.[1] ” Derrière toute forme se trouve le nombre et tout nombre est implicitement une forme, voire une multitude de formes.
Platon par Raphaël (détail).
Déjà le nombre était pour Platon le plus haut degré de la Connaissance, l'essence de l'harmonie cosmique et de l'harmonie intérieure, et “les Anciens s'accordent à attribuer à Pythagore la théorie suivant laquelle tout dans l'Univers est réglé par les nombres, ou même est nombre.[1] ” Dans le Discours Sacré que cite Jamblique, il est écrit : “Tout est arrangé par les nombres. ”
Buste de Pythagore, musée du Vatican.
Cette
conviction est plus ancienne encore puisque, dans l'ancienne Sumer, Nisaba, la
déesse de la science et de l'astronomie, était “celle qui connaît l'intérieur
des nombres [1]”.
La pensée des Grecs a des racines très anciennes, égyptiennes entre autres.
“Pythagore
appelait ses disciples des mathématiciens parce que son enseignement supérieur
commençait par la doctrine des nombres. Mais cette mathématique sacrée, ou
science des principes, était à la fois plus transcendante et plus vivante que
la mathématique profane, seule connue de nos savants et de nos philosophes. Le
NOMBRE n'y était pas considéré comme une quantité abstraite, mais comme la
vertu intrinsèque et active de l'UN suprême, de Dieu, source de l'harmonie
universelle. La science des nombres était celle des forces vivantes, des
facultés divines en action dans les mondes et dans l'homme, dans le
macrocosme et dans le microcosme...[2]“.
Le Nombre
par excellence est-il le Un ? “Le Nombre commence avec la scission de l'Unité
primordiale.[3]
”. Tous les nombres peuvent être vus comme des “attributs” de l'Unité, du
Divin. Cette pensée se retrouve chez les Pères de l'Eglise ; saint
Augustin écrit : “L'âme, mue par une espèce d'inspiration miraculeuse, a
soupçonné qu'elle était un nombre. Tout dans la Nature tend à réaliser le
nombre, l'Unité.”
Tous les arts du Moyen Âge et de la Renaissance ont été nourris de cette pensée. Puis la physique divorça de la métaphysique, la chimie de l’alchimie, et la pensée voulut s’émanciper du carcan du dogme et de la théologie. Il eut mieux valu que la science et la théologie puissent évoluer de concert, ce qui ne fut pas possible alors. Une dualité s’opéra si profondément que les effets, pour une part bénéfiques apparemment au niveau de la pensée, dans un premier temps, se révélèrent dommageables quant à leurs incidences sur l’évolution des techniques qui virent le jour prématurément dans des contextes de guerres et de révolutions, ne faisant qu’illustrer la célèbre constatation de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, c’est pourquoi il convient de servir, aimer et craindre Dieu. » En voyant que, pour nous, « Dieu n’est pas un nom ni une personne mais il est de vous ce qui Est la Vie.[2] »
La Vie a déployé, à travers une chaîne de mathématiciens qui se sont passé le relais de siècle en siècle, cette recherche extraordinaire sur les nombres premiers. De temps à autre des ouvertures se manifestaient sporadiquement, mais paraissaient des excentricités pour la plupart des mathématiciens. Il y eut parmi eux des croyants, des athées, des agnostiques, des jouisseurs et des ascètes, des royalistes et des révolutionnaires, des catholiques ultra et des bonapartistes, des génies, des fous, des obsédés, tout l’éventail de la condition humaine et de ses notions ; certains furent violemment anti-religieux allant jusqu’à vouloir démontrer l’inexistence de Dieu, comme le mathématicien anglais Geoffroy Harold Hardy (1877-1947) qui se fit pourtant le mentor du brahmane Srinivasa Ramanujan.
Godfrey Harold Hardy. |
Bernhard Riemann. |
Hilbert.
Srinivasa Ramanujan. |
Source : http://nombres-premiers-et-symphonie.wifeo.com/1-tout-est-nombre.php
Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509 |
Le nom de Pythagore ou Pyth-agore, étymologiquement «celui qui a été annoncé par la Pythie», découle de l'annonce de sa naissance faite à son père lors d'un voyage à Delphes.
La vie énigmatique de Pythagore permet difficilement d'éclaircir l'histoire de ce réformateur religieux, mathématicien, philosophe et thaumaturge.
Le néopythagorisme est néanmoins empreint d'une mystique des nombres, déjà présente dans la pensée de Pythagore. Hérodote le mentionne comme «l'un des plus grands esprits de la Grèce, le sage Pythagore»[1]. Il conserve toujours actuellement un grand prestige à tel point que Hegel disait qu'il était «le premier maitre universel»[2].
La religion des nombres s'appelle la Numérologie : on en trouve souvent en queue des journaux TV entre les annonces coquines et les voyances. C'est une SUPERSTITION. Et une IDOLÂTRIE.
RépondreSupprimerVous êtes totalement à coté de la plaque, je dirais à des années lumières …….. IL faudrait trop de temps afin de vous expliquer ces mécanismes , mais si j’évoque le mot “quantique” vous devez penser sans doute aux antiquaires….😹😹😹
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