Le Coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) est un
virus respiratoire responsable d’une maladie pour laquelle aucun traitement
spécifique ou vaccin n’est actuellement disponible. C'est à partir de cette souche de virus que les Américains ont créé leur arme biologique qui a été introduite en Chine.
L'article suivant date de juin 2015.
L'article suivant date de juin 2015.
Qu'est-ce que le coronavirus?
Il ne faut pas
parler du coronavirus,
mais du NCoV (pour Novel coronavirus). Les coronavirus sont un genre de virus
appartenant à la famille des coronaviridae, ainsi nommés parce que, vus au
microscope électronique, leur forme évoque la couronne solaire. Ils sont très
nombreux et seuls une poignée est capable d'infecter l'homme, provoquant des
maladies essentiellement digestives ou respiratoires, du banal rhume au
terrible syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a provoqué une grave
épidémie en 2002-2003 qui a fait près de 800 morts.
Qu'est-ce que le MERS?
Le Syndrome
respiratoire du Moyen-Orient, ou MERS, est
ainsi nommé parce qu'il a été détecté pour la première fois en avril 2012
en Arabie saoudite. La souche responsable de l'épidémie sud-coréenne serait
sensiblement la même que celle identifiée au Moyen-Orient, mais la situation
semble évoluer plus vite avec déjà 108 personnes contaminées identifiées et
3500 placées en quarantaine, ce qui inquiète les autorités sanitaires. Au
total, 1154 cas d'infection confirmées en laboratoire avaient été notifiés à l'OMS
au 1er juin, dont au moins 434 mortels.
Comment se
transmet-il?
Le premier
diagnostic de MERS en Corée du Sud a été posé le 20 mai sur un homme revenant
d'un voyage dans des
pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite. On ne sait pas bien comment
se transmet le virus ni comment s'en protéger, mais l'OMS recommande de se
méfier… des camélidés. Celui-ci
semble capable d'infecter l'homme, et est probablement un réservoir
privilégié du NCoV qu'il aurait pu recevoir de la chauve-souris il y a très
longtemps. L'OMS recommande donc d'éviter «de boire du lait de chamelle cru ou
de l'urine de chameau, ou encore de consommer de la viande qui n'est pas assez
cuite». La
transmission interhumaine est possible mais exige un contact étroit avec un
malade: en Corée, les autorités soulignent que la transmission ne s'est pour le
moment faite qu'au
sein des établissements de soins.
Quels symptômes?
Fièvre, toux et
difficultés respiratoires essentiellement. «La présence d'une pneumonie est
fréquente, mais pas systématique. Des symptômes gastro-intestinaux, dont la
diarrhée, ont également été signalés», explique l'Organisation mondiale de la
Santé. Un gros tiers (36 %) des infections aboutirait au décès, jusqu'ici
uniquement chez des personnes déjà très fragilisées (personnes pagées, déjà
malades, immunodéprimées…) qui peuvent développer une forme grave de la
maladie, donc nécessiter des soins intensifs.
Quel traitement?
Il n’existe
aucun traitement spécifique contre ce virus , hormis les traitements
symptomatiques. Des recherches sont en cours pour mettre au point un vaccin.
Par Soline
Roy Publié le 10/06/2015
Le coronavirus présent chez les dromadaires
depuis vingt ans
Au
Moyen-Orient et en Afrique, la presque totalité des cheptels de camélidés ont
été en contact avec le virus responsable du MERS, qui a fait 180 morts.
Deux études internationales publiées dans la revue
en ligne Emerging Infectious Disease montrent que
lorsqu'on fait des prélèvements systématiques de sang chez ces animaux, une
forte proportion d'entre eux a des traces d'infection (séropositivité) par le
MERS-CoV.
«Globalement,
la séropositivité (au MERS-CoV) est de 94 % des dromadaires adultes au
Nigeria et respectivement de 93 % et 97 % pour les animaux jeunes et
les adultes en Éthiopie, estiment les chercheurs, toutes les provinces de ces
deux pays dans lesquelles des échantillons ont été prélevés montraient des taux
élevés de séropositivité.» Une situation différente de celle du Kenya où la
proportion la plus forte d'animaux ayant des anticorps contre le MERS-CoV se
trouve dans l'est du pays, là où les concentrations d'animaux sont les plus
fortes. En Tunisie, 30 % des dromadaires
de moins de 2 ans et 54 % des adultes ont été en contact avec le
virus. En Égypte, la présence d'anticorps concerne 82 à 98 % des
échantillons prélevés, selon les études. Oman, la Jordanie, le Qatar, le
Soudan, l'Éthiopie flirtent avec les 100 %. Contrairement à l'homme, le
virus n'est pas mortel pour les camélidés.
Pour le
MERS-CoV, les études qui viennent d'être publiées sur les dromadaires
confirment qu'il était déjà présent en 1992. Il sera peut-être identifié dans
des échantillons de sang antérieurs au premier cas humain repéré en 2012 en
Arabie saoudite.
Par
damien Mascret Publié
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