« Le grand nomade a les instincts exactement inverses
[de ceux du sédentaire]. Politiquement, c'est un anarchiste, un nihiliste, il a
une préférence profonde pour le désordre qui lui ouvre des perspectives. C'est
le destructeur, le négateur» Dans (Histoire et historiens de l'Algérie,
p. 31). Par Émile-Félix Gautier (1864 - 1940), géographe et
ethnographe français, spécialiste de l'Afrique du Nord.
Le bédouinisme
On définit le bédouinisme comme
étant l’organisation sociale de tribus arabes nomades chamelières, de
confession sunnite. Le bédouinisme apparaît consubstantiel à l'Arabe jusque dans ses racines les plus
profondes. Malgré leur importance quantitative, les habitants des villes, comme
Médine ou Mekka, peuvent encore être considérés comme des bédouins sédentarisés
et leur existence ne fait pas obstacle à l'importance du nomadisme dans la
spécificité bédouine.
L'ethnologie même la plus simple nous apprend que chacun est le fils de son milieu, a fortiori quand ce milieu est aussi profondément typé que peut l’être le désert arabique. Ce n'est donc pas étonnant que cet emprunt originel ait marqué ce peuple d'une empreinte dont on ne peut méconnaître la profondeur et la force. Et ces traits de caractère originaux ont été exportés, à travers la religion islamique, dans toute une partie du monde dès le VIIe siècle. Ils ont même été imposés à des peuples n'ayant jamais pratiqué le nomadisme. On peut en mesurer les séquelles de nos jours, particulièrement auprès des franges de la population se proclamant de cet héritage arabo-musulman, et qu’on pourrait qualifier d’islamo-bédouin. L’Islamisme d’aujourd’hui, c’est la continuation, en milieu urbain, du Bédouinisme originel.
La sourate 16, verset 80 dit : "Dieu vous a afit de vos maisons une habitation et des peaux de bête des tentes que vous trouvez légères et pratiques le jour où vous voyagez et le jour où vous campez. De leurs laines, de leurs poils (chameaux) et de leurs crins (chèvres) il vous a afit un mobilier et autres sources de jouissance pour un certain délai.
L'ethnologie même la plus simple nous apprend que chacun est le fils de son milieu, a fortiori quand ce milieu est aussi profondément typé que peut l’être le désert arabique. Ce n'est donc pas étonnant que cet emprunt originel ait marqué ce peuple d'une empreinte dont on ne peut méconnaître la profondeur et la force. Et ces traits de caractère originaux ont été exportés, à travers la religion islamique, dans toute une partie du monde dès le VIIe siècle. Ils ont même été imposés à des peuples n'ayant jamais pratiqué le nomadisme. On peut en mesurer les séquelles de nos jours, particulièrement auprès des franges de la population se proclamant de cet héritage arabo-musulman, et qu’on pourrait qualifier d’islamo-bédouin. L’Islamisme d’aujourd’hui, c’est la continuation, en milieu urbain, du Bédouinisme originel.
La sourate 16, verset 80 dit : "Dieu vous a afit de vos maisons une habitation et des peaux de bête des tentes que vous trouvez légères et pratiques le jour où vous voyagez et le jour où vous campez. De leurs laines, de leurs poils (chameaux) et de leurs crins (chèvres) il vous a afit un mobilier et autres sources de jouissance pour un certain délai.
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وَاللَّهُ جَعَلَ لَكُم مِّن بُيُوتِكُمْ سَكَنًا وَجَعَلَ لَكُم مِّن
جُلُودِ الأَنْعَامِ بُيُوتًا تَسْتَخِفُّونَهَا يَوْمَ ظَعْنِكُمْ
وَيَوْمَ إِقَامَتِكُمْ وَمِنْ أَصْوَافِهَا وَأَوْبَارِهَا وَأَشْعَارِهَا
أَثَاثًا وَمَتَاعًا إِلَى حِينٍ
La vie bédouine et les mentalités individuelles
Le bédouin vit sous la tente et se déplace souvent.
Il ne peut donc posséder que les objets susceptibles d'être transportés par ses
chameaux. C'est dire qu'il n'a pas ou que peu de mobilier. Il dort sur un tapis
ou sur une peau de chèvre ou de mouton. Il palabre, il fume et il boit son thé
sur une natte. Il est frappant de constater que l'habitude ancestrale ainsi
créée s'est perpétuée dans le monde
islamo-bédouin même après des siècles de vie urbaine. En 2013, Il est courant
que le prêcheur dans sa mosquée soit assis par terre, le dos appuyé à une
colonne, les auditeurs étant assis en tailleur, tout autour, par terre aussi.
Le bédouin souffre de toutes les privations. Il
sait que sa survie est suspendue aux aléas d'un puits sec ou ensablé. La toile
de la tente est le plus frêle des abris. Quant à la ration alimentaire, elle
n'est souvent faite que d'une pauvre galette, d'un peu de lait, ou de quelques
dattes plus ou moins écrasées. La longue soumission à cette extrême frugalité
s'est imposée dans l'inconscient collectif de tous les islamo-bédouins. Pour
eux, le paradis promis, c’est lieu d’abondance, lieu de bombance. C’est le lieu
où se trouvent les jardins « sous lesquels coulent des fleuves perpétuels ».
Si l’Islam était apparu au Bengladesh, où les gens sont périodiquement emportés par de
terribles inondations du Brahmapoutre et du Gange, ces fleuves gigantesques, le paradis promis aurait eu une autre image.
Le bédouin n'a ni murs, ni portes, ni serrures. Son
maigre bien n'est protégé que par une dérisoire haie de broussailles, qu'il
entasse parfois autour de son campement, et par les crocs impitoyables de
chiens faméliques et affamés. Ajoutons à ces conditions matérielles
singulières, l'isolement du nomade dans son désert, privé de la protection
effective qu'assurent au sédentaire le gendarme et le juge. Dans les langues
sémitiques, le terme "din" signifie religion ou bien loi. Le
mot "médina" signifie la ville
en arabe ; c’est donc le territoire où règnent la loi et/ou la religion.
En dehors de ce périmètre privilégié, le bédouin est donc celui qui n’a ni foi
ni loi. Il ne connaît, comme l’Islamiste, que la loi du plus fort, dite loi de
la jungle.
Pour le Bédouin, le travail est l’apanage de l’esclave.
« Le nomade n'est pas tant le fils que le père du désert”. Jean Dorst, La force du vivant (1981)
Le
bédouin a un mépris sans limites pour le travailleur, qu’il soit intellectuel
ou manuel, et particulièrement, envers le cultivateur. Nous en voyons deux
preuves parfaitement convergentes. D'une part, il y a le texte du hadith où il
est affirmé que la honte entre dans une maison en même temps que la charrue. On
ne peut oublier, à titre de rappel, que les bédouins arabes qui ont envahi le Maghreb
(premières invasions du septième siècle, puis secondes invasions hilaliennes du
onzième siècle) ont eu un plaisir sadique à détruire toute l’infrastructure
agricole (barrages, routes, puits, aqueducs), édifiée durant les siècles par
les générations de paysans berbères. D’autre part, on constate, de nos jours, une
forte proportion de noirs parmi la population des oasis. Ce sont les
descendants des harrathines (les laboureurs), des esclaves noirs que les
Arabes affectaient aux travaux agricoles. A l'évidence, c'est dans cette
mentalité que s'enracine la pérennité de l'esclavage dans le monde arabe,
particulièrement dans la Péninsule arabique. Dans ces pays, seuls travaillent les
esclaves modernes : immigrés « arabes », noirs et asiatiques Ce
mépris à l'égard du travailleur jette une certaine lumière sur l'accusation de
paresse qu'on a souvent porté à l'encontre de l'Arabe et qui expliquerait son
inefficacité dans la vie et la compétition modernes.
"On est mieux assis que debout, couché qu'assis, endormi qu'éveillé et mort que vivant." ce proverbe arabe est des plus explicite
Aucun pays arabe n'est productif |
Les vertus guerrières du Bédouin
Qu’y-a-t-il de commun entre Attila
(395-453), Gengis-Khan (1160-1227), Tamerlan (1336-1405),... et les Bédouins arabes ? Ils ont tous été nomades : Huns, Mongols, Turcs ou Arabes.
Les steppes et les déserts ont fabriqué leurs corps rabougris et trapus, indomptables
puisqu’ils ont survécu à des conditions physiques extrêmes. Jamais, hommes
n’ont été davantage les fils de la terre, expliqués par elle, voulus par le
milieu, immédiatement « lisibles » en leurs mobiles et en leur
comportement dès qu’on connaît leur mode d’existence. Pour les sédentaires de
Byzance, de Perse ou d’Égypte, le Bédouin arabe, le Turcoman ou le Mongol sont
proprement des sauvages, qu’il s’agit d’intimider par quelques parades,
d’amuser avec quelques verroteries ou quelques titres, de tenir en respect loin
des terres cultivées. Quant aux nomades, leurs sentiments se devinent. Les
pauvres pâtres qui, les années de sécheresse, sur l’herbe rare de la steppe et
du désert, s’aventurent de point d’eau tari en point d’eau tari jusqu’à l’orée
des cultures, aux portes du croissant fertile, de l’Égypte, de l’Ifriqya ou de
la Transoxiane, y contemplent, stupéfaits, le miracle de la civilisation
sédentaire, les récoltes plantureuses, les villages regorgeant de grains, le
luxe des villes. Ce miracle, ou plutôt le secret de ce miracle, le patient
labeur qu’il a fallu pour aménager ces ruches humaines, le nomade, le bédouin, ne
peut le comprendre. S’il en est ébloui, son réflexe millénaire est pour
l’irruption par surprise, le pillage, puis la fuite avec le butin.
Ajoutons
que les bédouins, selon Ibn Khaldoun, se trouvent appartenir à une race
intelligente, équilibrée, pratique, qui, dressée par les dures réalités du
milieu, est naturellement préparée pour le combat militaire. Que les sociétés
sédentaires, souvent décadentes, cèdent facilement sous le choc des nomades. Le
nomade entre dans la cité et, une fois passées les premières heures de tuerie,
se substitue sans grand effort aux potentats qu’il a abattus. Sans s’intimider,
il s’assied sur les trônes les plus vénérables. Le voilà calife de Damas ou de
Bagdad, grand-khan de Chine, roi de Perse, empereur des Indes, sultan des
Roums. Jusqu’à ce qu’une nouvelle horde nomade vient le détrôner.
D’où vient que cette aventure réussisse presque toujours, que le même rythme se renouvelle pendant dix mille ans ?
C’est
que, pendant tout ce temps, le nomade, bien que fort arriéré pour la culture
matérielle, a possédé une avance, un avantage militaire énorme. Il a été
l’archer à cheval. Une cavalerie incroyablement mobile d’archers infaillibles,
voilà « l’arme » technique qui lui a donné sur le sédentaire. Le
monde entier connaît les admirables qualités du cheval arabe. Il est souvent
cité comme le « plus beau cheval du monde ». C'est aussi l'une des
races les plus anciennes qui soient. D’une race intelligente et toujours prête
à apprendre, ce cheval a développé une grande endurance et une résistante
exceptionnelle à l'effort prolongé. Comme pour le cheval arabe, le cheval
mongol est docile, intelligent et extrêmement résistant.
La mobilité, l’ubiquité hallucinante de cette cavalerie font d’elle une sorte d’arme savante. L’archer ou le Bédouin à cheval a donc régné sur le monde pendant 10 millénaires, parce qu’il était la création spontanée du sol même, le fils de la faim et de la misère, le seul moyen pour les nomades de ne pas entièrement périr les années de disette.
Défaite des nomades, victoire de la civilisation
Ce conflit géostratégique mondial entre nomades et
sédentaires s’achève à l’avantage des sédentaires au début du XVIe siècle, avec
l’implosion de l’Empire mongol. Cette implosion est due à trois causes
principales. La première est la décadence produite par les rivalités internes
des différentes hordes qui se sont séparées et affaiblies. La deuxième est le
développement de l’artillerie moderne qui bat en brèche la supériorité
militaire des cavaliers nomades. La supériorité technologique des sédentaires
l’emporte définitivement sur les qualités guerrières des nomades. La troisième,
curieusement, est la tolérance religieuse des Mongols. Toutes les grandes
religions de l’époque sont présentes dans l’Empire mongol où Tengri, « le
ciel très haut », la principale divinité du chamanisme mongol peut, selon
les chamans, contenir tous les autres dieux. Pendant que l’Europe passe de
l’Inquisition aux Guerres de Religion, tout en poursuivant le combat contre
l’Islam, la capitale mongole de Karakorum est le seul lieu au monde où, sans
affrontements religieux, les temples bouddhistes voisinent avec les mosquées et
les églises chrétiennes nestoriennes. Cette tolérance sonnera la perte des
Mongols dont les antagonismes seront exacerbés par les conversions de certaines
tribus à des religions beaucoup moins tolérantes que leur chamanisme originel.
L’issue de ce conflit géostratégique entre nomades et sédentaires sera la
montée des impérialismes religieux qui caractérisent les empires sédentaires.
La
guerre entre nomades et sédentaires, commencée par des escarmouches au
néolithique 8.000 avant J.C., s’achèvera au XVIe siècle, soit pendant presque
10.000 ans. Pour la première fois, mais aussi pour toujours, la technicité
militaire a changé de camp, la civilisation est devenue plus forte que la
barbarie.
Le bédouin, n’a qu’une obligation morale : obéir au Cheikh
Son attitude, d’origine tribale, envers des notions
telles que la loyauté, l'objectivité et la neutralité ne peut être comprise
indépendamment de la sociologie nomade. Sa loyauté inconditionnelle étant
réservée au Cheikh de la tribu, l'objectivité lui devient étrangère et la
neutralité tient de la trahison.
La fidélité au Cheikh de la tribu (ou du parti
islamiste) est personnelle par sa nature, alors que la loyauté envers l'État est une notion plus abstraite et plus
objective. L'obéissance aux désirs et aux ordres du Cheikh est la contrepartie
de l'engagement du citoyen moderne aux règlements constitutionnels et légaux de
l’État. Il n’est guère étonnant que les tenants de l’islamo-béduinisme, les
islamistes tunisiens, fassent tout pour éradiquer toute référence à l’État
tunisien et à ses acquis historiques, dont le 9 avril et le 20 mars. Dans
l'environnement tribal (ou islamiste), on ne peut discuter de sujets tels que
la diversité ou l'acceptation d'autrui; on ne peut s'engager à une autocritique
ou à admettre la critique venant d’autrui. On ne peut reconnaître que le savoir
est universel et qu'il est le legs collectif de l'humanité entière. En fait, la
notion même de l'«humanité» est étrangère à la société tribale, et donc à
la mentalité islamiste. La Troïka au pouvoir en Tunisie, ou les Frères
Musulmans en Égypte, en sont les exemples les plus flagrants et les plus
choquants.
Wahhabisme = islamisme + bédouinisme
Le Wahhabisme, cet islam bédouin, sectaire et déviant, a été conçu et
propagé au courant du demi-siècle dernier par des tribus bédouines vivant dans
les déserts intérieurs de l'est de la Péninsule d'Arabie, le Nejd. Il a été
initié, encouragé et soutenu par les impérialistes et les sionistes anglais,
afin de diviser l’islam, de bouter les Turcs hors du monde arabe, de mettre la
main sur les richesses arabes, et de créer un terrain favorable à la création
d’Israël. On pourra se référer, pour plus de détails, à nos articles « Confessionsde l'espion britannique à l'origine du wahhabisme » et « Origines de la connivencewahhabisme-sionisme ».
Cet islam wahhabite, c’est aussi la revanche des
tribus du Nejd sur celles du Hedjaz, car ces dernières ont toujours
« trusté » tous les honneurs inhérents à l’islam orthodoxe. On voit
de nos jours avec quel acharnement les Wahhabites, dont les représentants
locaux sont les Nahdhaouis et leurs comparses salafistes, s’acharnent à
détruire toute trace de l’islam authentique. Lors de leur prise de Mekka, les
Wahhabites avaient saccagé toutes les reliques historiques, dont certaines
dataient du temps du prophète. Ils ont brûlé tous les anciens exemplaires du
coran, qui avaient plus de mille ans d’âge, et ont récupéré leurs couvertures
en cuir pour en faire des savates. De nos jours, l’ancienne demeure d’Aïcha,
l’épouse préférée du Prophète, a été transformée en toilettes publiques ! La maison
où le Prophète était né a été transformée en bibliothèque, sans qu’aucune
référence au Prophète ne soit indiquée. C’est cette secte qui gouverne la
plupart des pays arabes de nos jours. Aucun arabe, aucun musulman ne réagit ni
ne proteste.
Peut-on imaginer que des sectes chrétiennes ou
juives transforment le Saint-Sépulcre ou le Mur des Lamentations en
vespasiennes ? Assurément pas, car chrétiens et juifs, croyants ou athées,
pratiquants ou non, toutes obédiences confondues, ont du respect pour la religion et
pour ses symboles.
Est-ce la mort de l’islam authentique, fraternel et tolérant ?
Dans ce cas, les anglo-sionistes auraient réussi
au-delà de toutes leurs espérances.
L'un des développements les plus alarmants des dernières
années, est que l’hérésie wahhabite n'a pas monopolisé seulement les centres et
les écoles islamiques à travers le monde, mais elle a aussi élargi son cercle
d'influence pour conquérir le pouvoir temporel et spirituel dans la
quasi-totalité du monde arabe. Ses tentacules s'étendent jusqu'à de vénérables
institutions Islamiques dans des pays comme l'Égypte (Al-Azhar), la Tunisie
(Ezzitouna), et d’autres, rongeant leurs traits originaux, et les remplaçant
par les siens. Ainsi, alors que jadis on reconnaissait en écoutant son
sermon du vendredi, un orateur comme étant Shaféite ou Hanafite en Égypte,
Malékite au Maroc ou en Tunisie, on entend aujourd'hui un tout autre ton, une
note unique, Hanbalite, accordée à la musique d'Ibn Taymiyah ou d'Ibn Abdoul Wahhab.
Ce dernier n'a jamais été un juriste, mais simplement un prêcheur (formé,
téléguidé et encouragé par les impérialistes et les sionistes anglais)
cherchant des conversions à l'Islam bédouin (obscurantiste, archaïque et
déviant) du Nejd, qu'il faut entendre dans le contexte de ses origines
désertiques, tribales, bédouines, et insulaires. Si ce n'était pour le
pétrole découvert dans ces régions, cette hérésie de l'Islam serait restée
prisonnière de la géographie et des dunes sablonneuses du Nejd, dunes qui n'ont
produit ni art, ni musique, ni littérature, ni science, ni philosophie. Rien,
que du malheur et de la misère pour les Arabes, pour les Musulmans, pour l’Humanité.
Hannibal Genséric