Ce n'est
sans doute pas la première fois que la France du CRIF décide de la politique étrangère
de l'Hexagone mais c'est sans doute une toute première fois que cette
France là s'engage aussi clairement aux côtés d'Israël dans une arène syrienne
de plus en plus confuse pour l'Élysée. Après avoir perdu l'espoir si
inutilement fondé dans le projet désormais avorté de Rojava (Kurdistan syrien
indépendant, NDLR), la France d'Emmanuelle-la-fiotte juge bon et opportun
d'apporter son plein appui à "la frappe massive d'Israël contre les
positions de l'armée syrienne et les "forces iraniennes" à l'aéroport
de Damas mais aussi dans le sud de la Syrie", une frappe qui a fait,
rappelons-le, des morts et des blessés. Mais la France va encore loin : en
cautionnant "la guerre dans la guerre" menée par Israël en
Syrie, elle accuse l'Iran d'avoir "déstabilisé la région".
À quoi joue l'Élysée?
La porte
parole du Quai d'Orsay nous l'explique très clairement : « La France
réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la sécurité d'Israël.
Nous réaffirmons qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise
syrienne et soulignons la nécessité d'éviter une dangereuse escalade des
tensions au Moyen-Orient. Paris demande à Téhéran de s'abstenir de toute
activité déstabilisatrice en Syrie », dit la porte-parole du
ministère français des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll.
Il y a
quelques jours encore cette même porte-parole s'était permise de donner des
leçons de droits de l'homme et de démocratie à l'Iran en appelant au
respect des "droits à manifester" des protestataires iraniens qui
pour une partie d'entre eux n'avaient rien de commun avec les pauvres Gilets
jaunes sauvagement réprimés depuis un an en France mais qui ressemblaient
plutôt à ses "fauteurs de troubles armés" qui se mêlent à la
foule ces derniers temps un peu partout au Liban, en Irak, quitte à
déstabiliser les États appartenant à l'axe de la Résistance. À en juger donc
cette seconde position particulièrement prise par Paris en l'espace d'une
semaine contre l'Iran, quelque constat s'imposent :
Après
s’être lâchement soustrait à ses engagements pris dans le cadre de l'accord de
Vienne, et avoir contribué sous le masque de médiateur bienfaiteur à la
campagne de sanctions économiques contre le peuple iranien, la France applaudit
à ce que la souveraineté de l'État syrien soit violée par Israël, pire, à ce
que les forces armées iraniennes et celles de la Résistance engagées en Syrie
soient visées par les raids israéliens. Quand la diplomatie française appelle
l'Iran à éviter des "actes déstabilisateurs", cela veut dire que
Paris refuse à l'axe de la Résistance le droit de riposte, quelle que soit la
nature de l'agression dont elle fait l'objet. Remarquons en passant que cette
exigence on ne peut plus infondée, cadre bien avec ce que fait la France depuis
2015 au Yémen où ses armements tuent, massacrent et ravagent sans compter. À
Téhéran on prend bien note de cette évolution, particulièrement dangereuse de
la "politique iranienne" de l'Élysée : un soutien direct aux fauteurs
de troubles à l'intérieur de l'Iran qui va avec un appui ferme à l'agresseur israélien.
Cela en fait trop pour un État français qui accueille depuis 40 ans une milice
armée anti-iranienne sur son sol et dont les services secrets sont ces derniers
temps accusés par certains journaux iraniens ne pas être trop étrangers
avec les troubles du début de semaine en Iran.
Syrie : 13 terroristes
français arrêtés par le renseignement irakien
Le
renseignement irakien a arrêté, lors d’une opération dans les territoires
syriens, 13 ressortissants français membres du groupe terroriste Daech.
La
chaîne de télévision irakienne Al-Hadath a rapporté ce jeudi 21 février avoir
arrêté 13 ressortissants français qui faisaient partie du groupe terroriste
Deach.
Lors de
cette opération, le renseignement irakien a également réussi à démanteler le
plus grand réseau du financement de Daech en Irak.
Plus tôt
en janvier, Paris aurait accepté de rapatrier au moins 130 terroristes français
de Daech arrêtés dans le nord-est de la Syrie par des Kurdes soutenus par les
États-Unis afin qu’ils puissent être jugés en France.
En même
temps, le président américain Donald Trump a averti il y a deux semaines les
alliés de l’UE sur Twitter, que s’ils n’agissaient pas au plus vite pour faire
revenir les ressortissants dans leurs pays respectifs, Washington libérerait au
moins 100 membres de Daech qui sont actuellement en détention en Syrie. Cette
libération relève d’une véritable menace sécuritaire à l’encontre des alliés
US, estiment les analystes.
Trump a
exhorté les alliés de l’Union européenne à reprendre 800 éléments de Daech
capturés en Syrie et à les traduire en justice :
« Daech
est en déclin et de ce fait, nous appelons les nations européennes à récupérer
leurs ressortissants capturés en Syrie. Nous en avons bien trop fait, il
est temps maintenant que les autres fassent leur part du travail. »
« Les
États-Unis n’ont rien à faire de la manière dont ces terroristes de Daech
doivent s’intégrer à la société européenne », a-t-il lancé.
La Russie
a-t-elle qualifié le raid israélien du 20 novembre d'"erreur"
Toute la
journée de mercredi, la presse "mainstream", y compris celle de
la France souvent peu disserte sur ce genre de sujet, a décrit de long en large
l'ampleur de la toute dernière frappe israélienne contre à la fois le sud
syrien (Quneïtra) et le sud-est de l'aéroport militaire de Damas. On a ainsi
prétendu la destruction de six batteries de missiles, des QG et des stocks
d'armes entiers de l'armée syrienne mais aussi et surtout de la Force Qods du
CGRI, qui se tient depuis 2011 aux côtés de l'État syrien pour que celui-ci ne
se désagrège pas et ne devienne pas une "colonie" israélienne.
Passé
le bilan apocalyptique des pertes et des dégâts qu'a publié
l'armée israélienne après cette frappe et ce, dans un ultime élan censé effacer
la catastrophique défaite que fut la sienne la semaine dernière face au
Jihad islamique de Palestine, le commentaire le plus approprié sur cette nouvelle
sortie militaire israélienne est venu du vice-ministre russe des A.E., Mikhail
Bougdanov: Tout en qualifiant le raid israélien de contraire au droit
international, il a affirmé que le régime de Tel-Aviv est venu commettre là une
"monumentale
erreur". Pourquoi?
Le
Mouvement du Jihad islamique affirme d'ailleurs que la Syrie a le
droit de faire face à l’ennemi et de défendre son territoire et son peuple tout
comme le Hamas qui condamne les frappes israéliennes contre la Syrie, en
soulignant qu’Israël continuait son agression flagrante contre le territoire
syrien, en s’appuyant sur la politique de démonstration de force et
d'intimidation, une politique qui a fait son temps. Ce commentaire vise à faire
comprendre au régime de Tel-Aviv que la riposte du sud sera cette fois plus
forte puisqu'elle impliquera aussi le Hamas.
Qualifiée
d'erreur, la frappe israélienne l'était effectivement, l'armée israélienne
comprenant parfaitement le danger qu’Israël encourt. Ce jeudi, alors que Beni
Gantz déclare forfait affirmant ne pas être en mesure de former une coalition,
le navire en perdition d’Israël entre de plein pied dans une "terrifiante
guerre". De nouvelles batteries de Dôme de fer s'érigent sur le front Sud,
batteries dont les missiles sont déjà entre les mains de la Résistance.
Le
journaliste de la chaîne 13 de la télévision israélienne, Or Heller, annonce
la nouvelle, sans trop y croire : « L’armée israélienne a déployé
son système de défense aérienne dans le nord d’Israël et le système de défense
anti-missile, dit le dôme de fer dans le sud des territoires occupés.
Les images satellitaires obtenues par les services de renseignement
israéliens auprès de l'armée montrent que le quartier général de la "Force
Qods" iranienne en Syrie, connue sous le nom de "maison de
verre", avait été sérieusement endommagé par des raids israéliens. La
réaction iranienne est donc très probable ». Mais la journaliste devra
aussi regarder plus au sud.
« Il y a
une semaine jour pour jour, Israël quémandait une trêve par Le Caire
interposé auprès du Jihad islamique après que 490 missiles tirés en 48 heures aient
paralysé la moitié d'Israël. L’assassinant ciblé du commandant Abou
Atta le 12 novembre à Gaza s’est ainsi tranformé en un véritable cauchemar.
Le deuxième raid aérien toujours le 12 novembre contre l'ouest de Damas, ayant
pour cible le membre du bureau politique du Jihad islamique, Akram al-Ajouri,
et dont la frappe du 20 novembre semble être la suite, tournera lui aussi au
cauchemar », affirme Alaa al-Asfari, analyste syrien. « Israël a
tenté d'en finir avec une guerre d'usure qu'il a voulu imposer à l'axe de la
Résistance mais qui se retourne désormais contre elle. Le 20 novembre la boîte
de pandore a été définitivement ouverte contre Tel-Aviv »,
ajoute-t-il.
Source : Presstv
Hannibal GENSÉRIC
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