jeudi 21 novembre 2019

SYRIE. États voyous : La France apporte son soutien aux attaques israéliennes


Ce n'est sans doute pas la première fois que la France du CRIF décide de la politique étrangère de l'Hexagone mais c'est sans doute une toute première fois que cette France là s'engage aussi clairement aux côtés d'Israël dans une arène syrienne de plus en plus confuse pour l'Élysée. Après avoir perdu l'espoir si inutilement fondé dans le projet désormais avorté de Rojava (Kurdistan syrien indépendant, NDLR), la France d'Emmanuelle-la-fiotte juge bon et opportun d'apporter son plein appui à "la frappe massive d'Israël contre les positions de l'armée syrienne et les "forces iraniennes" à l'aéroport de Damas mais aussi dans le sud de la Syrie", une frappe qui a fait, rappelons-le, des morts et des blessés. Mais la France va encore loin : en cautionnant "la guerre dans la guerre" menée par Israël en Syrie, elle accuse l'Iran d'avoir "déstabilisé la région". À quoi joue l'Élysée? 

La porte parole du Quai d'Orsay nous l'explique très clairement : « La France réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la sécurité d'Israël.  Nous réaffirmons qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise syrienne et soulignons la nécessité d'éviter une dangereuse escalade des tensions au Moyen-Orient. Paris demande à Téhéran de s'abstenir de toute activité déstabilisatrice en Syrie », dit la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll.
Il y a quelques jours encore cette même porte-parole s'était permise de donner des leçons de droits de l'homme et de démocratie à l'Iran en appelant au respect des "droits à manifester" des protestataires iraniens qui pour une partie d'entre eux n'avaient rien de commun avec les pauvres Gilets jaunes sauvagement réprimés depuis un an en France mais qui ressemblaient plutôt à ses "fauteurs de troubles armés" qui se mêlent à la foule ces derniers temps un peu partout au Liban, en Irak, quitte à déstabiliser les États appartenant à l'axe de la Résistance. À en juger donc cette seconde position particulièrement prise par Paris en l'espace d'une semaine contre l'Iran, quelque constat s'imposent : 
Après s’être lâchement soustrait à ses engagements pris dans le cadre de l'accord de Vienne, et avoir contribué sous le masque de médiateur bienfaiteur à la campagne de sanctions économiques contre le peuple iranien, la France applaudit à ce que la souveraineté de l'État syrien soit violée par Israël, pire, à ce que les forces armées iraniennes et celles de la Résistance engagées en Syrie soient visées par les raids israéliens. Quand la diplomatie française appelle l'Iran à éviter des "actes déstabilisateurs", cela veut dire que Paris refuse à l'axe de la Résistance le droit de riposte, quelle que soit la nature de l'agression dont elle fait l'objet. Remarquons en passant que cette exigence on ne peut plus infondée, cadre bien avec ce que fait la France depuis 2015 au Yémen où ses armements tuent, massacrent et ravagent sans compter. À Téhéran on prend bien note de cette évolution, particulièrement dangereuse de la "politique iranienne" de l'Élysée : un soutien direct aux fauteurs de troubles à l'intérieur de l'Iran qui va avec un appui ferme à l'agresseur israélien. Cela en fait trop pour un État français qui accueille depuis 40 ans une milice armée anti-iranienne sur son sol et dont les services secrets sont ces derniers temps accusés par certains journaux iraniens ne pas être trop étrangers avec les troubles du début de semaine en Iran. 
Syrie : 13 terroristes français arrêtés par le renseignement irakien
Le renseignement irakien a arrêté, lors d’une opération dans les territoires syriens, 13 ressortissants français membres du groupe terroriste Daech.
US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)  
PressTV-Les USA, prêts à
La chaîne de télévision irakienne Al-Hadath a rapporté ce jeudi 21 février avoir arrêté 13 ressortissants français qui faisaient partie du groupe terroriste Deach.
Lors de cette opération, le renseignement irakien a également réussi à démanteler le plus grand réseau du financement de Daech en Irak.
Plus tôt en janvier, Paris aurait accepté de rapatrier au moins 130 terroristes français de Daech arrêtés dans le nord-est de la Syrie par des Kurdes soutenus par les États-Unis afin qu’ils puissent être jugés en France.
En même temps, le président américain Donald Trump a averti il y a deux semaines les alliés de l’UE sur Twitter, que s’ils n’agissaient pas au plus vite pour faire revenir les ressortissants dans leurs pays respectifs, Washington libérerait au moins 100 membres de Daech qui sont actuellement en détention en Syrie. Cette libération relève d’une véritable menace sécuritaire à l’encontre des alliés US, estiment les analystes.
Trump a exhorté les alliés de l’Union européenne à reprendre 800 éléments de Daech capturés en Syrie et à les traduire en justice :
« Daech est en déclin et de ce fait, nous appelons les nations européennes à récupérer leurs ressortissants capturés en Syrie. Nous en avons bien trop fait, il est temps maintenant que les autres fassent leur part du travail. »
« Les États-Unis n’ont rien à faire de la manière dont ces terroristes de Daech doivent s’intégrer à la société européenne », a-t-il lancé.
La Russie a-t-elle qualifié le raid israélien du 20 novembre d'"erreur"
Toute la journée de mercredi, la presse "mainstream", y compris celle de la France souvent peu disserte sur ce genre de sujet, a décrit de long en large l'ampleur de la toute dernière frappe israélienne contre à la fois le sud syrien (Quneïtra) et le sud-est de l'aéroport militaire de Damas. On a ainsi prétendu la destruction de six batteries de missiles, des QG et des stocks d'armes entiers de l'armée syrienne mais aussi et surtout de la Force Qods du CGRI, qui se tient depuis 2011 aux côtés de l'État syrien pour que celui-ci ne se désagrège pas et ne devienne pas une "colonie" israélienne.
Passé le bilan apocalyptique des pertes et des dégâts qu'a publié l'armée israélienne après cette frappe et ce, dans un ultime élan censé effacer la catastrophique défaite que fut la sienne la semaine dernière face au Jihad islamique de Palestine, le commentaire le plus approprié sur cette nouvelle sortie militaire israélienne est venu du vice-ministre russe des A.E., Mikhail Bougdanov: Tout en qualifiant le raid israélien de contraire au droit international, il a affirmé que le régime de Tel-Aviv est venu commettre là une "monumentale erreur". Pourquoi? 
Le Mouvement du Jihad islamique  affirme d'ailleurs que la Syrie a le droit de faire face à l’ennemi et de défendre son territoire et son peuple tout comme le Hamas qui condamne les frappes israéliennes contre la Syrie, en soulignant qu’Israël continuait son agression flagrante contre le territoire syrien, en s’appuyant sur la politique de démonstration de force et d'intimidation, une politique qui a fait son temps. Ce commentaire vise à faire comprendre au régime de Tel-Aviv que la riposte du sud sera cette fois plus forte puisqu'elle impliquera aussi le Hamas. 
Qualifiée d'erreur, la frappe israélienne l'était effectivement, l'armée israélienne comprenant parfaitement le danger qu’Israël encourt. Ce jeudi, alors que Beni Gantz déclare forfait affirmant ne pas être en mesure de former une coalition, le navire en perdition d’Israël entre de plein pied dans une "terrifiante guerre". De nouvelles batteries de Dôme de fer s'érigent sur le front Sud, batteries dont les missiles sont déjà entre les mains de la Résistance. 
Le journaliste de la chaîne 13 de la télévision israélienne, Or Heller, annonce la nouvelle, sans trop y croire : « L’armée israélienne a déployé son système de défense aérienne dans le nord d’Israël et le système de défense anti-missile, dit le dôme de fer dans le sud des territoires occupés. Les images satellitaires obtenues par les services de renseignement israéliens auprès de l'armée montrent que le quartier général de la "Force Qods" iranienne en Syrie, connue sous le nom de "maison de verre", avait été sérieusement endommagé par des raids israéliens. La réaction iranienne est donc très probable ». Mais la journaliste devra aussi regarder plus au sud. 
« Il y a une semaine jour pour jour, Israël quémandait une trêve par Le Caire interposé auprès du Jihad islamique après que 490 missiles tirés en 48 heures aient paralysé la moitié d'Israël. L’assassinant ciblé du commandant Abou Atta le 12 novembre à Gaza s’est ainsi tranformé en un véritable cauchemar. Le deuxième raid aérien toujours le 12 novembre contre l'ouest de Damas, ayant pour cible le membre du bureau politique du Jihad islamique, Akram al-Ajouri, et dont la frappe du 20 novembre semble être la suite, tournera lui aussi au cauchemar », affirme Alaa al-Asfari, analyste syrien. « Israël a tenté d'en finir avec une guerre d'usure qu'il a voulu imposer à l'axe de la Résistance mais qui se retourne désormais contre elle. Le 20 novembre la boîte de pandore a été définitivement ouverte contre Tel-Aviv », ajoute-t-il. 
Source : Presstv
Hannibal GENSÉRIC

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