Un projet européen de 400 milliards d’euro, DESERTEC, vise à faire de l’Afrique du nord et du moyen orient, la réserve énergétique de l’Europe. Parmi les pays concernés : l’Irak, la Tunisie, le Libye, l’Egypte, la Syrie, la zone tampon entre le Koweït et l’Iran… Cet investissement correspondrait, selon un article du Figaro daté du 17 juin 2009 (1), à une dizaine de centrales nucléaires nouvelle génération. Ce projet, selon les experts de Siemens, couvrirait une surface de 300 kilomètres sur 300 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques.
Ce projet pharaonique a été mis de côté durant ces dernières années car, comme l’a expliqué Frank Asbeck, patron de Solarworld (n° 1 allemand de l’énergie solaire) : «Si l’on construit des centrales solaires dans des pays aux régimes politiques instables, on entrera dans le même système de dépendance qu’avec le pétrole».
Note de Hannibal Genséric :
On recherchera donc à stabiliser ces pays en les 'normalisant", c'est à dire en faisant des sortes de micros émirats, des sortes de califats sur mesure pour chefs islamistes corrompus, à l'image du Qatar ou du Koweït, avec des émirs / califes drapés dans les habits islamo-intégristes et vassaux d'Israël et des Occidentaux. Nous allons voir comment le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, mène l'affaire tambour battant. De mauvaises langues ne manqueront pas de souligner qu'il y trouverait un intérêt personnel . Au lecteur de se faire sont idée.
Parallèlement, il y a quelques mois, un organisme méconnu a fait son apparition sur les réseaux sociaux, faisant l’apologie « d’une coopération bénéfique entre la Tunisie et ses voisins de la rive Nord Méditerranée afin d’établir un courant d’échange équitable et durable dans le domaine des énergies vertes ainsi que du dessalement de l’eau de mer par le recours à l’énergie solaire ».(3)
Si, en connaissance de ce projet, on énumère certains faits :
- Hamadi Jebali, chef du gouvernement tunisien, est ingénieur spécialisé dans l’énergie solaire, et possède sa propre entreprise à Sousse.
- Le groupe britannique Nur Energie s’implante en Tunisie. Noura Laroussi Ben Lazreg, directrice générale A.N.M.E. a annoncé que Hamadi Jebali, avait décidé, après sa réunion avec les responsables du projet TuNur, la création d’une commission technique pour étudier le projet et d’autres projets similaires pour faciliter, ultérieurement, leur obtention des autorisations. Ce projet utilisera des câbles HVDC. L’un des plus grands fabricants de câbles dans le monde n’est autre que LEONI, dont la directrice des ressources humaines en Tunisie est Somaya Jebali, fille de Hamadi Jebali.
- Abdel Rahim al-Kib, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen, a fait des études aux USA dans le domaine de l’énergie, il fut par la suite expert pour l’Institut du pétrole d’Abou Dhabi, et, en 2005, fonde la « Compagnie internationale pour l’Énergie et la Technologie en Libye »
- Hicham Kandil, ministre égyptien des Ressources hydrauliques a été promu chef du gouvernement. Il est également ingénieur diplômé aux USA.
- En 2011, la fuite des câbles diplomatiques des États-Unis a révélé que Sadad al Husseini, l’ex-chef de l’Aramco, qui détient le monopole de la production de pétrole en Arabie saoudite, a averti les États-Unis que les réserves de pétrole en Arabie saoudite pourraient en fait être de 40% inférieures à celles déclarées (4). Si cela est le cas, la Russie, la Chine, l’Iran et le Venezuela (dont les réserves prouvées en pétrole atteindraient 296,50 milliards de barils ce qui le place à la première place mondiale devant l’Arabie saoudite (5)) produiraient plus de barils que le bloc américano-capitaliste.
- La Banque d’import-export des Etats-Unis a déjà signé, le 7 août, un contrat de 2 milliards de dollars avec l’Afrique du Sud pour financer un projet d’énergie verte, a indiqué son président Fred Hochberg.
- Le 24 mars 2011, le premier accord signé entre la France et la Tunisie, après le départ de Ben Ali, est un accord de partenariat sur les énergies renouvelables.
- Solarworld porte plainte contre la Chine concernant l’énergie solaire, l’accusant de dumping. Solarworld avait déjà émis une requête similaire aux USA, ce qui a mené la première puissance économique mondiale à imposer en mai dernier des droits de douane de 31 % sur les panneaux solaires importés de Chine. (6)
En vue de tout ceci, nous sommes en droit de nous demander si les révolutions arabes n’ont pas été orchestrées en vue d’assurer à l’occident ses réserves en énergie…en premier lieu le pétrole, puis le gaz (voir http://numidia-liberum.blogspot.com/2012/07/syrie-des-arabes-massacrent-dautres.html), et enfin "les énergies vertes" pour les siècles à venir ?
Tout cela n’est peut-être que coïncidences, mais comme l’a souligné Franklin D. Roosevelt : « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi. »
Sources :