jeudi 23 août 2012

ENNAHDHA : magouilles et argent sale


Les élus et membres de la troïka ne sont là que depuis huit mois et les affaires liées à l’argent ne cessent de se multiplier. 
Sous Ben Ali, on reprochait à la presse de ne pas avoir jeté la lumière sur ce type d’affaires, mais on constate là que même quand la presse en parle, le pouvoir fait ce qu’il a projeté de faire, sans se soucier de ce qu’en disent les médias, les ONG et la société civile. 
Peu importe les preuves présentées, on dément systématiquement et on trouve toujours un bouc émissaire à qui l’on colle la publication de ces informations qualifiées de mensongères et diffamatoires. Le pouvoir en place adopte la stratégie de la fuite en avant, visant un but bien déterminé. Jusqu’à quand ?

La dernière affaire en date est celle de Belgacem Ferchichi, haut cadre d’Ennahdha, conseiller du chef du gouvernement et illustre inconnu du grand public, sa nomination étant passée en catimini.
Selon Express FM  :
«Belgacem Ferchichi a été arrêté, le 18 août, durant deux heures au moins, à l'aéroport de Paris Orly, alors qu’il débarquait d’un avion en provenance de Ryadh (Arabie Saoudite), un avion qui assurait le vol Doha-Ryadh-Paris, pour transport frauduleux de devises, des coupures de gros billets de 100 dollars estimés selon les sources du journaliste à des centaines de milliers de dollars fourrés dans plusieurs sacs.».

En réponse aux questions des douaniers français, M. Ferchichi aurait déclaré, selon Allain Jules, que «l’argent était destiné aux militants de son parti Ennahdha à l’extérieur du pays »....

Le journaliste, qui a tenu à préciser que «ses sources ont bien vérifié, au moment de la garde à vue, que Belgacem Ferchichi ne figurait pas sur une quelconque liste d’Interpol», contrairement à ce qu’a annoncé le parti Ennahdha dans un communiqué pour justifier cette arrestation, a affirmé ignorer «tout de l’usage don't les douaniers français ont fait de l’argent saisi», s’interrogeant si ces derniers ont gardé les sacs pleins d’argent ou s’ils l’ont remis à M. Ferchichi, qui aurait alors poursuivi sa mission de transport de fonds.

«Selon le récit d’Alain Jules, Belgacem Ferchichi a été ensuite relâché après qu’il eut montré son passeport diplomatique et après des contacts entre le Quai d’Orsay et le ministère tunisien des affaires étrangères», écrit Express FM.
Juste après, sont dévoilés sur les réseaux sociaux des documents révélant des histoires assez intéressantes sur la nébuleuse islamiste en matière de financement. 

Pour Ennahdha, le mensonge est le plus saint des devoirs

Ennahdha, par le biais de son service de presse, confirme à moitié l’information ci-dessus en avouant l’arrestation de Belgacem Ferchichi, mais en mettant cela sur le compte d’un mandat d’Interpol sorti des oubliettes. Vérification faite, le démenti est démenti puisqu’il n’y a point de mandat d’Interpol ciblant le conseiller du chef du gouvernement.
Quelques heures plus tard, le communiqué d’Ennahdha est démenti une deuxième fois par le biais de l’intéressé lui-même qui rejette les accusations en bloc. Il n’y a point d’arrestation, point de transport de fonds. A l’entendre, il n’y a que manipulation et surenchères. On aurait bien cru la version de Belgacem Ferchichi, s’il n’y avait pas le communiqué d’Ennahdha, s’il n’y avait pas Nicolas Beau et Allain Jules, et s’il n’y avait pas d’antécédents en la matière dans sa famille. 

Hélas pour lui et pour sa famille, les démentis d’Ennahdha ne sont plus crédibles. Meherzia Laâbidi leur a porté un sérieux coup en osant nier une information publiée dans le Journal officiel. La même information publiée quelques semaines plus tôt par la presse et vigoureusement démentie.

C'est avec leurs mensonges du matin que les Islamistes font leurs vérités du soir.

A force de démentir ce qui est vrai, les gens finissent par ne plus vous croire. Il suffit de laisser le temps au temps pour que l’on s’aperçoive qui dit vrai et qui dit faux. 
C’était le cas avec la question des salaires des députés de l’ANC. Quand l’information relative à leur salaire a été révélée, les élus d’Ennahdha se sont empressés pour nier en bloc. Il a suffi de quelques jours pour que le pot aux roses soit découvert. 
Quand la rémunération de Meherzia Laâbidi a été révélée, la vice-présidente de l’ANC s’est empressée de démentir. Il a suffi de quelques semaines pour que son salaire paraisse au JORT.
Quand l’histoire des 750 millions de dinars a été révélée, le gouvernement s’est empressé de démentir. Il a suffi de quelques semaines pour qu’un membre démissionnaire du gouvernement dévoile un des secrets des conseils ministériels. 
Si l’information du transport illicite de fonds est avérée, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement sur ce qui se trame actuellement. Il y a de quoi se rappeler la campagne mise en place contre Mustapha Kamel Nabli, gouverneur limogé de la Banque centrale de Tunisie. Il y a de quoi s’interroger sur la destination de ces devises exportées de la Tunisie. Il y a de quoi s’interroger sur cet argent qui circule dans les mosquées, les meetings, les associations dites de bienfaisance, les prières géantes… 
Quand ils se sont sentis menacés, les principaux dirigeants d’Ennahdha ont pris la poudre d’escampette et ont fui à l’étranger. Comment et avec quoi ont-ils vécu vingt ans durant ? Cela fait partie des nouvelles questions taboues en Tunisie. 
Ces mêmes dirigeants s’attendent-ils à une éventuelle défaite et préparent dès maintenant un trésor de guerre en devises ? L’affaire de Belgacem Ferchichi (si elle est avérée) laisse croire cela. 
Aujourd’hui, on sait que les 89 élus d’Ennahdha ont droit - ou disposent - de passeports diplomatiques. En clair, ils ne font l’objet d’aucune fouille et d’aucun contrôle de douane à la sortie des frontières. 
Les ingrédients autorisant la suspicion sont réunis. Rien qu’avec les histoires dévoilées par les médias, il y a de quoi être suspect. Et tout cela a été accompli en huit mois ! Ne parlons pas des histoires soigneusement dissimulées et encore ignorées par le public. 
Depuis le 14-janvier, les projecteurs ne sont braqués que sur l’argent dérobé par la famille Ben Ali. D’anciens hauts cadres de l’Etat sont détenus en prison pour des histoires ridicules. On parle trop des listes noires et de la corruption sous l’ancien régime.
Il est peut-être temps de s’occuper du présent et de l’argent qui circule actuellement. L’argent supposé dérobé par Ben Ali est déjà dérobé, occupons-nous de ce qui ne l’est pas encore et qui commence à s’envoler sous nos yeux. 
Il y a suffisamment de signaux précurseurs et trop d’histoires ébruitées d’argent pour que les «gardiens du temps et de la morale » et les « protecteurs de la révolution » réagissent et exigent des comptes à nos gouvernants. Tant qu’ils sont encore là.


Nizar Bahloul.


MacDo, c'est bon pour la poche du Frérot

Après monsieur gendre Rafik Bouchlaka ( c’est son vrai nom ),  l'ignare, promu ministre des affaires étranges et étrangères, après les filles de qui-vous-savez, qui passent de plateau télé en plateau télé, voici venu le Frère de qui-vous-savez, qui se conduit comme un certain Belhassen Trabelsi. Monsieur Frérot aurait obtenu la franchise de Mac Donald’s en Tunisie. Comme un miracle d'Allah, une famille tout à fait quelconque, sortie de nulle part, du genre des ex Trabelsi, accapare des postes, amasse des milliards, sans honte et sans vergogne. Les crève-la-fin de Sidi Bouzid, pendant ce temps, se font massacrer par les miliciens nahdhaouis, déguisés ou non en salafistes.  Monsieur Frérot compte déjà ouvrir 3 "restaurants" en Tunisie, avant de généraliser ces "usines à graisse" à toute la Tunisie. Rappelons que Mac Do importe toutes ses saloperies directement des US, depuis les frites à la graisse de porc (obligatoire), jusqu'à la viande de vaches folles et obèses, incapables de marcher, tellement elles sont chargées en graisse, nourries qu'elles sont aux hormones et aux carcasses d'animaux morts. Le résultat attendu pour notre pays ? de charmantes obèses, comme ci-contre, et comme tant d'obèses au Qatar. L'obésité est en pleine explosion dans les pays du Moyen-Orient, avec des taux de 30% pour l'Arabie Saoudite et le Qatar. En Arabie Saoudite, 17% des garçons et à Bahrein 40% des filles sont en surpoids. En Iran, au Maroc et en Tunisie, 10% des hommes et 20% des femmes sont obèses. Mais les islamistes vont remédier à ce retard impardonnable par rapport à leurs patrons saoudo-qatari. Leur nouveau slogan : bouffez du Mac Do, devenez gros, enrichissez le Frérot.



On doit la vérité aux gens intelligents, on doit le mensonge aux imbéciles. (Georges Courteline )

 Avec une constance effarante, Ennahdha a érigé le mensonge en système de communication. Il n'y a qu'à voir tous les mensonges du Sinistre de l'Intérieur, distillés à chaque "bavure volontaire" de ses milices et de ses agents. Ils prennent les Tunisiens pour des imbéciles. Normal : ils ont voté pour eux.  

Le mensonge est l'abc de la trahison. Les Tunisiens s'en souviendront.

1) Durant leur exil doré, les membres de la famille Ghannouchi vivaientt grassement en Angleterre, grâce aux milliards d'origine "inconnue". Maintenant que la "Famille " est aux commandes de la Tunisie, elle "rembourse" en cédant, à vil prix, les biens de la nation à leurs débiteurs qataris, saoudiens et US. Voir un début de révélations, fournies par Noureddine Mahfoudhi, concernant les sociétés qu'ils auraient possédées en Angleterre durant leurs années d'exil doré, à la "mode saoudo-qatarie".


2)  Le journaliste britannique Robert Fisk affirme que l’émir du Qatar a accordé au parti islamiste tunisien Ennahdha 150 millions de dollars la veille des élections du 23 octobre 2011.


Dans un article intitulé «We believe that the USA is the major player against Syria and the rest are its instruments» («Nous pensons que les Etats-Unis sont l’acteur majeur contre la Syrie et le reste sont ses instruments»), paru dans Belfast Telegraph , Robert Fisk évoque une entrevue qu’il a eu avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid El-Mouallem. Au cours de cette entrevue, le chef de la diplomatie syrienne lui parle d’une rencontre qu’il avait eu avec l’émir du Qatar, à Doha, au cours de laquelle il était question de la situation en Libye et en Syrie et de la position du Qatar vis-à-vis de ces deux pays.

El-Mouallem, cité par Robert Fisk, se souvient : «Alors que j’attendais pour entrer dans la réunion, il y avait le chef du parti tunisien Ennahdha (Rached Ghannouchi, Ndlr). L’émir a ordonné de lui payer 150 millions de dollars pour aider son parti Ennahdha aux élections (du 23 octobre 2011, remportées par Ennahdha, Ndlr)». El-Mouallem ajoute : «J’ai dit à l’émir : ‘‘Vous aviez des relations très étroites avec Mouammar Kadhafi (…), alors pourquoi vous envoyez vos appareils pour attaquer la Libye et acceptez de faire partie de l’opération de l’Otan (contre la Libye, Ndlr)?’’ L’Emir répond simplement: ‘‘Parce que nous ne voulons pas perdre notre élan à Tunis et en Egypte – et Kadhafi était responsable de la division du Soudan.’’»
Robert Fisk, n’est pas n’importe qui. Journaliste et analyste politique mondialement connu, il a reçu un très grand nombre de prix et a écrit beaucoup d’ouvrages de référence, sur les divers aspects des conflits qui traversent l’Afrique du Nord et le Moyen Orient : Algérie, Liban, Syrie, Irak, Iran, etc...  Correspondant du quotidien britannique The Independent à Beyrouth pendant 35 ans, il connait beaucoup de monde.

Ajout le 30/9/2012 :  république des coquins et des cousins

Dernières nominations :


1) Slim Ben Jaâfar, nommé ambassadeur à Varsovie: Cousin de Mustapha Ben Jaâfar président de l’Assemblée Nationale Constituante (Ettakatol).
2) Zohra Ladgham, Chargée d’Affaires à Helsinki : Sœur de Abderrahmen Ladgham, ministre auprès du Chef du gouvernement chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption !!!! (Ettakatol).
3) Hichem Marzouki, Nommé consul général à Bonn : Frère du président provisoire de la république Moncef Marzouki (CPR).
Une autre considération entrerait-elle, donc, en jeu, en plus de la compétence, et de la loyauté envers les partis, et ça serait les liens de parenté avec les hauts responsables de la Troïka ? Oui, cela s'appelle du népotisme, pratique des Arabes du Golfe et d'ailleurs.
A suivre…

Sheraton-Gate (21/5/2013)

Voilà ce que j'ai écrit le 8 mai :
"J'ai inventé le terme SHERATON-GATE et j'en suis heureux.
Il a fait le tour du monde parce qu'il synthétise en un seul mot des faits, des situations, une morale, une forme de gouvernance...
Et l'épisode suivant du feuilleton le voilà :
Commençons par le coup de pied : Aujourd'hui le juge poursuit Bouchlaka pour abus de biens publics.
Mais, comme par hasard Bouchlaka est parti avant hier. Au Qatar.
Ne dites surtout pas qu'il est en fuite, mais seulement le juge ne l'a pas trouvé pour lui signifier l'accusation. Il a le droit de partir en vacances non ?
Le problème c'est que nous n'avons plus de Diplomatie Agissante et Réactive.
Pourquoi ? parce que c'était mieux sous Bouchlaka ? Non, pas exactement.
C'est que le nouveau Ministre a pris ses fonctions en avril, disons. Et qu'il n'y a plus un sou dans le budget "Voyages et Missions" du Ministre. Son prédécesseur a CONSOMME (c'est le cas de le dire) TOUT LE BUDGET programmé pour durer jusqu'en janvier 2014 en 3 MOIS.
Résultat : les quelques déplacements que le Ministre actuel Gérandi est dans l'OBLIGATION IMPERATIVE de faire, il les paye de sa propre poche...
N'étant pas excessivement riche, celà a couté à l'honnète Ministre un malaise cardiaque et une semaine à l'hopital militaire en ce tout début du mois.
Ne désespérez pas de la Tunisie, il existe encore des responsables qui préfèrent YAKOLHA FI 3ADHAMOU pour servir son pays.
P.S. : Le problème, cornélien, se pose maintenant à la Diplomatie Qatarie. Va-t-elle extrader Bouchlaka avant Sakhr Matri ou après. Ils ne doivent plus dormir la nuit...
Hannibal Genséric