"Al-Qaïda n'est
rien d'autre que l'expression religieuse du fascisme arabe. Nous avons permis à
cette branche du tronc nazi de survivre, de prospérer et elle est revenue nous
hanter. Nous devons faire mieux. Si nous voulons préserver nos enfants, notre
héritage, notre futur, nous devons leur enseigner les leçons du passé. Une des
plus grandes tragédies de l'histoire a réellement eu lieu mais le mal qui l'a
provoqué, le nazisme, a survécu parce que nous ne nous sommes pas suffisamment
battus. Nous n'avons pas fini le travail".
John Loftus, ancien procureur
du ministère de la justice US, et expert en terrorisme.
Les origines nazies d'Al-Qaïda.
Dans les
années 1920, l'égyptien Hassan Al-Banna forme un groupe pour la conquête du pouvoir : les
Frères Musulmans. Préoccupé par le déclin de la civilisation islamique depuis
des centaines d’années, Al-Banna pensait alors, comme Ghannouchi aujourd’hui,
que le principal danger pour l'Islam provenait de l'influence des idées
occidentales : liberté, démocratie, égalité homme/femme, citoyenneté,
culture positive, laïcité (c’est-à-dire séparation entre l’état et la Religion), etc. Aussi
prêchait-il le rejet de toute notion occidentale. Cette idée du retour à la
pureté de l'Islam des origines et de l'éradication de toute influence ou
institution non islamique est au cœur de leur doctrine. Al-Banna était aussi un
fervent admirateur d'Adolf Hitler et lui écrivait très souvent. Dans les années
20, les Frères musulmans deviennent une branche secrète des services de
renseignements nazis. En 1938 les Frères musulmans se comptaient par
centaines de milliers. Leurs troupes de chocs, inspirées des mouvements de
jeunesse fasciste et nazi (les SS (1) et les SA (2) ), défilaient dans les principales
rues du Caire. Ces islamistes arabes avaient, et ont encore, beaucoup en commun avec
les doctrines nazies: ils haïssaient les juifs, la démocratie
et la culture occidentale.