Une vie d’écriture m’a appris à me méfier des
mots.
Ceux qui paraissent les plus limpides sont souvent les plus
traîtres.
L’un de ces faux amis est justement « identité ».
Nous croyons
tous savoir ce que ce mot veut dire,
et nous continuons à lui faire
confiance même quand,
insidieusement, il se met à dire le contraire.
Les Identités meurtrières [ Amin Maalouf ]
L’identité
«arabo-musulmane» constitue un imaginaire et une stratégie politique,
aussi bien lorsqu'elle est brandie contre la
mondialisation et le cosmopolitisme par des nationalistes, que
lorsqu'elle sert de couverture idéologique aux islamistes. Dans de
nombreuses régions du monde, l'appartenance ethnique ou
religieuse fait partie des ressources que des formations politiques
racistes et fascisantes utilisent pour conquérir le pouvoir.
Cela
est vrai partout où la société se trouve bouleversée par des
mutations sociales et économiques que le système politique ne
parvient pas à gérer dans de bonnes conditions. En Europe, par exemple,
la transformation des systèmes de production économique et la
volonté politique de construction supranationale entraînent des replis identitaires qu'exploitent
des partis d'extrême droite. Ces derniers réactivent un discours et un
imaginaire national
d'exclusion dont le résultat est la stigmatisation des populations
immigrées et la radicalisation raciste de certaines franges de la
population. En réaction, les immigrés musulmans (arabes,
turcs), se regroupent dans des ghettos et tombent sous la coupe de
groupes islamistes radicaux. Soumise à un lavage de cerveau, la
population immigrée «islamisée» adopte un comportement, un
discours et une tenue vestimentaire qui choquent nombre de citoyens
des pays hôtes, et nourrit le racisme à leur encontre. L’islamisme et le
racisme européen d'extrême droite se nourrissent donc mutuellement, en utilisant
le prétexte de l’identité, tout en ayant les mêmes objectifs finaux : la conquête du pouvoir dans leur pays respectifs, l’infantilisation des peuples
afin de mieux les exploiter, le népotisme et la corruption.
Que veut dire l’expression «arabo-musulman» ?
Premier cas. Le sens
restrictif,
«arabo-musulman» équivaut à « arabe et musulman ».
Cela veut dire qu’on exclut tout
ce qui n’est pas à la fois arabe et musulman. On exclut d’abord tous
les musulmans non arabes - soit 80% à 90% des musulmans (Turcs, Berbères,
Iraniens, Kurdes, Afghans, Pakistanais, Indiens, Chinois,
Indonésiens, Malais, etc.). On exclut ensuite les Arabes non
musulmans (chrétiens égyptiens, libanais, jordaniens, palestiniens,
syriens et irakiens, juifs arabes, etc.). Ce qui revient à exclure
de l’ensemble «arabo-musulman» des artistes, des savants anciens et
modernes, des hommes politiques, des écrivains et des poètes célèbres,
etc. Dans ce sens restrictif, c'est le mode arabe regroupant les pays de la ligue arabe qui sont concernés.
Deuxième cas. Le sens large, équivalent à
«arabe ou musulman».
Dans ce cas, quelqu’un qui est arabe mais non musulman, est inclus dans
l’ensemble
« arabo-musulman ». De même, quelqu’un qui est musulman mais non
arabe, par exemple bosniaque ou pakistanais, est inclus dans cet
ensemble. Dans la carte ci-dessus, il faudrait inclure les états arabes et les états musulmans (tout ce qui est en vert, clair et foncé).
Dans la littérature laïque, c'est-à-dire celle qui sépare religion et politique, c’est ce sens large qui est généralement admis. Par contre, dans la littérature islamiste, c’est le sens restrictif qui est la norme, bien qu'un pays comme le Liban ait une forte minorité chrétienne.
Dans la littérature laïque, c'est-à-dire celle qui sépare religion et politique, c’est ce sens large qui est généralement admis. Par contre, dans la littérature islamiste, c’est le sens restrictif qui est la norme, bien qu'un pays comme le Liban ait une forte minorité chrétienne.
Rappelons que, d’après le dictionnaire le Petit Robert,
l’identité c’est le
caractère de ce qui demeure identique à soi-même. Le terme
d'identité reste donc flou, et il est souvent utilisé à mauvais escient.
La «carte d'identité» par exemple, est une somme d'informations
factuelles, mais qui ne résument en rien ce que nous sommes. Cette
confusion est ancrée dans notre inconscient. Si un inconnu vous demande
qui vous êtes, vous répondrez le plus souvent par "ce
que vous faites" : boulanger, infirmier, ou professeur. A la
rigueur, si vous êtes à l’étranger, vous pourriez aussi répondre «je
suis tunisien». Il ne vous viendrait jamais l’idée de répondre
«je suis arabo-musulman», car cela semblerait incongru, voire
ridicule. C’est comme si, à la même question, un Français répondait «je
suis gallo catholique», ou un Allemand «je suis germano-protestant» ou bien «euro-chrétien».
Tout
comme la culture, l’identité se construit et se transforme tout au long
de notre
histoire, au gré de nos multiples interactions avec notre
environnement. Ce qui veut dire qu’elle n’est pas une donnée intangible
et immuable: vouloir la figer dans une constitution, c'est aller contre le sens de l'Histoire. C’est le produit d’un processus dynamique de
construction sociale et historique.
Reste que derrière cette approche identitaire des islamistes, il y a une stratégie politique.
La stratégie politique
identitaire constitue toujours une entreprise rationnellement
conduite par des acteurs identifiables. Par exemple, les apparatchiks
communistes serbes se sont reconvertis en ultranationalistes
orthodoxes pour éradiquer les musulmans bosniaques et les
catholiques croates; de même, les extrémistes «arabo sunnites» irakiens
font quotidiennement la chasse aux derniers arabes chrétiens
d’Irak (la valise ou le cercueil) ; et les ««arabo musulmans»»
d’Egypte terrorisent les chrétiens coptes. Pourtant, dans ces deux
pays, chrétiens et musulmans avaient vécu ensemble
durant des millénaires en relative bonne entente, avant que la crise
identitaire «arabo musulmane», manipulée par des frérots subversifs, ne
pollue les esprits. Les dérives racistes et xénophobes sont le corollaire évident de tout repli identitaire. Il n'y qu'à voir les racistes "mort aux juifs" proférés impunément par les hordes salafistes tunisiennes, au vu et au su d'un gouvernement complice. Ces dérives racistes identitaires ont mené aux pogroms anti-juifs en Allemagne nazie, anti-musulmans en Bosnie, et aux attentats anti-chrétiens en Egypte ou en Irak.
La crise identitaire «arabo-musulmane»
La
crise identitaire «arabo-musulmane» correspond à un ensemble de
conflits et de tensions qui sont d’origines aussi bien exogènes
(externes) qu’endogènes (internes). On peut estimer que le débat sur
ce malaise identitaire daterait de la fin du XIXe siècle. Cette
problématique a alimenté nombre de courants de pensée
idéologiques, politiques et religieux qui ont émergé depuis le début
du XXe siècle (dont la nahdha égyptienne, à ne pas confondre avec le parti islamiste tunisien de même nom, et la
thawra égyptienne).
Le malaise dû aux origines et à l’Histoire. Il convient ici de relever le dénigrement de la société arabe préislamique. Celle-ci est appelée, dans le Coran et par
l'ensemble des musulmans, la Jâhiliyya,
c'est-à-dire, d'après la traduction de Mohammed Arkoun “les
ténèbres de l'ignorance”. Elle établit en fait la double
contradiction Islam contre Ignorance, Lumières contre Ténèbres. Mais , en même temps, les "arabo-musulmans" s'agrippent à des us et coutumes datant justement de la jahilya pour en faire les modèles de comportement islamique : voile , endogamie, polygamie, etc. Autre exemple : pour les islamistes tunisiens, l’histoire de la Tunisie
commence au 7 ème siècle avec la conquête arabe, et s'achève avec la chute du califat (ils ne précisent pas quel califat, car cela dépend de quelle secte on parle : wahhabite, salafiste, jihadiste, chiite, etc.). Ils veulent effacer
de leur mémoire et de celle de tous les Tunisiens, les 1500 ans de
l’histoire glorieuse de leur pays avant l’Islam. Tout ceci
induit une schizophrénie et un malaise évidents dans notre mémoire
collective. Il est vrai que les suppôts des islamistes (les monarchies
pétrolières) n’ont pas ce genre de malaise, car ils n’ont
ni histoire ni civilisation, ni avant l'islam ni après. Selon Ibn Khaldoun, les Arabes sont formés de quatre groupes distincts, les
Ariba, les arabes d’origine, les
Mostaâriba, ceux qui maîtrisent
parfaitement la langue arabe, les Tabi’in lil
âarab, ceux qui ressemblent aux arabes et enfin les Mostaâdjem,
ceux qui ne maîtrisent pas la langue arabe. Pour les Arabes orientaux,
les Maghrébins ne sont pas des Arabes, ce sont au mieux des
«arabisés», Mostaâriba, avec une connotation quelque peu péjorative et méprisante, au pire nous sommes des
Tabi’in lil âarab.
En
plus de vouloir dévaluer ou nier l’histoire tunisienne préislamique,
les courants réactionnaires prétendent que
le premier siècle de l’Islam a été un âge d’or, et qu’il devrait
être la référence arabo islamique. Nous pouvons légitimement en douter.
Voir notre article, sur ce blog : le sixième califat .
Voici par ailleurs ce qu’en dit Ibn Khaldoun (Al Mukaddima, trad. V. Monteil, pages 950-954)
"Il est remarquable qu’à quelques exceptions près, la plupart des savants musulmans , tant en matière religieuse que scientifique, aient été des étrangers à la race arabe (‘ajam). Même ceux qui sont d’origine arabe sont de langue différente et d’éducation étrangère, et leurs maîtres n’étaient pas des Arabes ….Pourquoi cela ? Parce que au début, l’islâm n’avait ni sciences, ni arts, à cause de la simplicité du bédouinisme. Ils (les Arabes) n’avaient pas idée de l’instruction scientifique, ou de l’art d’écrire des livres. Et il en fut ainsi du temps des compagnons du Prophète et de leurs successeurs immédiats. Les Compagnons du Prophète, comme les autres bédouins, étaient généralement illettrés (ummî). Plus tard, du temps de Haroun Ar-Rashîd, les fondateurs de la grammaire (arabe) furent Sibuyé (Sibawaayah), puis Al Fârisî (Le Persan) et az-Zajjaj, qui étaient tous iraniens. Quant aux sciences rationnelles, lorsqu’elles apparurent chez les musulmans, les savants et les écrivains formaient déjà un groupe à part. Elles étaient négligées par les Arabes et le domaine réservé aux étrangers."
Voici par ailleurs ce qu’en dit Ibn Khaldoun (Al Mukaddima, trad. V. Monteil, pages 950-954)
"Il est remarquable qu’à quelques exceptions près, la plupart des savants musulmans , tant en matière religieuse que scientifique, aient été des étrangers à la race arabe (‘ajam). Même ceux qui sont d’origine arabe sont de langue différente et d’éducation étrangère, et leurs maîtres n’étaient pas des Arabes ….Pourquoi cela ? Parce que au début, l’islâm n’avait ni sciences, ni arts, à cause de la simplicité du bédouinisme. Ils (les Arabes) n’avaient pas idée de l’instruction scientifique, ou de l’art d’écrire des livres. Et il en fut ainsi du temps des compagnons du Prophète et de leurs successeurs immédiats. Les Compagnons du Prophète, comme les autres bédouins, étaient généralement illettrés (ummî). Plus tard, du temps de Haroun Ar-Rashîd, les fondateurs de la grammaire (arabe) furent Sibuyé (Sibawaayah), puis Al Fârisî (Le Persan) et az-Zajjaj, qui étaient tous iraniens. Quant aux sciences rationnelles, lorsqu’elles apparurent chez les musulmans, les savants et les écrivains formaient déjà un groupe à part. Elles étaient négligées par les Arabes et le domaine réservé aux étrangers."
Malaise
d’origine endogène. Vivant sous des
régimes dictatoriaux, royaumes despotiques islamiste (Arabie, Qatar, et autres émirats) ou républiques bananières tout aussi islamistes (Soudan, Tunisie, Iran, Pakistan, Afghanistan, etc.) ,
les ««arabo-musulmans»» vivent au milieu de la corruption et du népotisme (comme avec les islamistes tunisiens), du favoritisme, de l'injustice, de la pauvreté, etc. Le citoyen
arabe est plus proche du « sujet » que du citoyen au sens démocratique.
L’Autorité (Elhakem pour le Tunisien)
œuvre pour le maintien de l'individu dans un état perpétuel
d'obéissance / reconnaissance envers elle. Non seulement les citoyens
sont privés de certains droits fondamentaux mais ils deviennent
les prisonniers en puissance de l'État et les cibles de sa violence
permanente et capricieuse. Une autre maladie interne au monde
«arabo-musulman» vient du fait de l’écart de richesse insolent et
insupportable entre ces pays. Autant la misère est écrasante chez
les uns (Centre et Sud Ouest tunisien, Yémen, Soudan, Egypte,
Palestine), autant la richesse est ostentatoire chez les autres,
leurs voisins et soi-disant «frères arabes». Bien pire, c’est en
envoyant chaque année leurs millions de pèlerins à la Mecque que les
miséreux enrichissent les plus riches.
Malaise d’origine exogène.
Mais par delà les difficultés et les paradoxes endogènes, l’on sait que
l'identité «arabo-musulmane» se définit aussi par rapport à l'autre, au
non musulman,
au “kâfir”, à l'Occidental. Cette perception de l'Occident est
porteuse d'une dualité complexe : celle du rejet et de l'engouement. Ce
binôme hostilité/fascination joue un rôle indéniable dans la
crise identitaire et dans la schizophrénie islamiste. Fort de son expansion, de son essor intellectuel
et scientifique et de son ouverture sur les cultures grecques et
asiatiques, le monde islamique médiéval ne voyait aucun
intérêt à découvrir les peuples d'Europe Occidentale. Les musulmans
dénigraient les Européens à cette époque. Plus tard, les défaites
successives des musulmans (Croisades, chute de l'Andalousie,
invasions mongoles et destruction de Bagdad, etc.) ont renforcé
encore plus ce rejet. Depuis environ mille ans, la décadence du monde
musulman avait commencé (Voir Grandeur et décadence de la civilisation arabe). Elle se traduisait
essentiellement par la sclérose de la pensée islamique, et l'acharnement
des ulémas à ériger un refus catégorique des emprunts
technologiques, scientifiques ou autres à l'Europe.
Par
ailleurs, la domination occidentale de l'après-guerre, le partage des
richesses entre les puissances occidentales sans oublier
la suprématie du modèle capitaliste et l'hégémonie américaine, et
son soutien indéfectible à Israël, ont fini par persuader les musulmans
que l'Occident s'érige en “ennemi” de leurs intérêts.
Toutefois, une importante part de fascination caractérise le
sentiment porté envers celui-ci. Cette fascination se résume dans
l'envie d'être comme “Eux”, de vivre et de posséder les mêmes
privilèges de démocratie et de richesse. Pour la richesse, les états
arabes du Golfe ont érigé des « Las Vegas » du désert, répliques
clinquantes de ce qui se fait de mieux (ou de pire,
selon les goûts) chez cet Occident. Autant cet Autre est rejeté,
autant il est source d'engouement et de jalousie. Quant à la démocratie,
elle commence à balbutier dans les états les moins
corrompus par le pétrole Tunisie et Egypte. Mais tant que ces pays
n’auront pas surmonté leur crise identitaire, tant qu’ils n’auront pas
séparé le profane du sacré, tant qu’ils n’auront pas
institué l’état de droit, la démocratie restera pour eux un rêve
inaccessible.
Etant
soupçonnés eux-mêmes d'être les premiers responsables de la crise
identitaire, les états et gouvernements arabes ont été
incapables jusqu'ici d'apporter une réponse satisfaisante. En
Tunisie et en Egypte, les nouvelles autorités transitoires sont tout aussi
incapables, voir pire. Ainsi, en Tunisie, des appels au meurtre sont quotidiennement proférées dans les mosquées islamistes (dont la prestigieuse Zeïtouna) : ces appels visent, comme toujours, les artistes, les journalistes, les intellectuels, les laïques, etc. Dans les pays civilisés et démocratiques, ces appels au meurtre sont condamnés et leurs auteurs jugés par les tribunaux. Pas en Tunisie, où, au contraire, le pouvoir islamiste, sous la conduite de moins en moins occulte de Rached Ghannouchi, les encourage et les protège : "les salafistes sont nos enfants" a-il-déclaré.
Conclusion
Affirmer le caractère dynamique et multidimensionnel de l’identité n’est pas de peu d’importance. Car l’identité ramenée à une
seule appartenance - surtout lorsqu’elle est imposée - peut devenir intolérante, dominatrice, voire "meurtrière", pour reprendre une expression d’Amin Maalouf.
Nous
ne pouvons pas oublier qu’au cours de ces dernières décennies, on a
tué, dans plusieurs pays, parce que l’autre n’était pas
de la même identité, religion ou ethnie que soi. Rappelez-vous de la
Bosnie et de la Tchétchénie, où on a massacré des musulmans, au nom de
l’identité slave orthodoxe. Regardons ce qui passe tous
les jours en Irak et en Syrie, où on massacre, quotidiennement, au nom de
l’identité arabo sunnite, des arabes chiîtes et chrétiens.
Le repli sur une seule dimension de son identité ou sur une seule mémoire est un obstacle à la compréhension d’autrui. En s’enfermant dans son appartenance, on exclut l’autre. Il y a alors “nous” et “eux”, Arabes contre Juifs, Kurdes contre Arabes, Sunnites contre Chiites, etc. Deux armées en ordre de bataille, prêtes à l’affrontement.
Notre
identité se conjugue toujours au pluriel. Dès lors que nous la
concevons comme étant faite d’appartenances multiples,
certaines liées à notre histoire passée, d’autres à notre présent et
d’autres en construction, se nourrissant à divers confluents, subissant
diverses influences, notre rapport aux
autres et à nous-même se trouve profondément modifié. Il n’y a plus
“nous” et “eux”, “inclus” et “exclus”. Notre identité est toujours en
chantier. Elle s’enrichit sans cesse d’appartenances
nouvelles au gré de nos rencontres et nos découvertes. Elle nous
permet de partager notre expérience avec d’autres, dans
l’accomplissement du bonheur de participer à plusieurs cultures.
Pour terminer, je dédie cette fable de La Fontaine aux Maghrébins qui veulent se faire passer pour Arabes, alors que, dans leur immense majorité, génétiquement et linguistiquement, ils ne le sont pas (Voir aussi sur ce blog : génétiquement, les Maghrébins ne sont pas arabes ; schizophrénie halal, Les Maghrébins et le syndrome de Stockholm).
Le Geai Paré Des Plumes Du Paon
Un paon muait : un geai prit son plumage
;
Puis après se l'accommoda
;
Puis parmi d'autres paons tout fier se
panada,
Croyant être un beau
personnage.
Quelqu'un le reconnut : il se vit
bafoué,
Berné, sifflé, moqué,
joué,
Et par messieurs les paons, plumé d'étrange sorte
;
Même vers ses pareils s'étant
réfugié,
Il fut par eux mis à la
porte.
Il est assez de geais à deux pieds comme
lui,
Qui se parent souvent des dépouilles
d'autrui,
Et que l'on nomme plagiaires
.
Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui
:
Ce ne sont pas là mes
affaires.
Hannibal Genséric