samedi 14 juin 2014

Comprendre ce qui se passe en Irak, c’est plus simple avec des cartes


Après la prise de Mossoul, deuxième ville d’Irak, par les djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) les combats se rapprochent dangereusement de Bagdad. A Kerbala, ville sainte chiite, lors de la prière du vendredi, un représentant de la plus haute autorité chiite en Irak a appelé la population à prendre les armes pour stopper l’invasion ennemie.
La situation évolue très rapidement et les conséquences de cette offensive lointaine pourraient être gigantesques. Grâce à des cartes de bonne qualité, il est possible de décoder les principaux enjeux des combats en cours. Souveraineté de l’Irak, pétrole, redécoupage envisageable des frontières : quelques clés pour comprendre en images.

1-L’avancée fulgurante d’EIIL

Une carte réalisée par le New York Times matérialise la vitesse de progression des insurgés sunnites sur le territoire (cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Avancée d’EIIL en Irak (New York Times)

Et les villes passées sous le contrôle d’EIIL (cliquez pour agrandir).
Les villes contrôlées par EIIL (New York Times)

Trois jours seulement après la prise de Mossoul mardi, les djihadistes ont capturé Tikrit, capitale de la province de Salah ad-Dind, et multiplié les assauts sur plusieurs villes au Sud. Ils sont à une centaine de kilomètres de Bagdad. Les désertions à répétition et les défaites subies ces derniers jours par les troupes irakiennes rendent la prise de la capitale plausible.
Le restant de l’armée régulière y est massé et assisté par des milices chiites fidèles au pouvoir central. La situation est à ce point préoccupante que même l’Iran envisage de coopérer avec les Américains pour arrêter les troupes d’EIIL.

2-L’enjeu pétrolier

La société Platts, spécialiste de l’information sur les marchés du pétrole et de l’énergie, a cartographié les infrastructures gazières et pétrolières de l’Irak.
Une grande partie des champs pétroliers se situent au nord et au centre du pays, où ont lieu les combats. Les djihadistes ont encerclé jeudi la raffinerie de Baiji (320 000 barils par jour) et le champ de Bai Hassan.
Mais EIIL n’a pas encore atteint la zone principale d’exploitation pétrolière, au Sud, près du Golfe persique et de la ville de Bassorah. Ce secteur regroupe des champs pétroliers majeurs et des terminaux d’exportation, alors que deux oléoducs du nord du pays (menant vers la Syrie et l’Irak) étaient déjà hors service à cause de combats antérieurs à l’offensive djihadiste.
Le cours du pétrole a commencé à grimper. A ce jour, les exportations ne sont pas menacées. C’est bien l’anticipation d’une aggravation du conflit qui inquiète les marchés. L’Irak, qui exporte 3 millions de barils par jour, étanche à lui seul 4% de la demande mondiale. Et le pays détient les quatrièmes ou cinquièmes réserves mondiales de brut.

3-Le cas particulier du Kurdistan

Le Kurdistan, seconde zone pétrolifère du pays, est aussi une province autonome. Depuis le début des combats, elle accueille des centaines de milliers de réfugiés de l’intérieur. Les peshmergas (combattants kurdes) ont réussi jusqu’à présent à garder le contrôle de Kirkouk, protégeant ainsi un immense champ de pétrole et ses infrastructures.
La progression des djihadistes donne aussi aux Kurdes, qui réclament toujours l’indépendance, un argument de choix pour pointer les défaillances du pouvoir central irakien.
Pour saisir les spécificités de la région, vous pouvez regarder cette édition du « Dessous des cartes » consacré aux Kurdes d’Irak, en avril 2013 et le dossier cartographique associé.
« Le Dessous des cartes » sur le Kurdistan irakien, avril 2013

4-Des repères sur EIIL

Une carte du Telegraph répertorie les groupes djihadistes se réclamant d’Al Qaeda dans le monde, même si pour EIIL le rapport à l’organisation est très compliqué (cliquez pour agrandir).
Répartition mondiale des groupes se réclamant d’Al Qaida (The Telegraph)
La première zone, celle qui nous intéresse, s’étend sur une diagonale partant de la frontière entre la Syrie et la Turquie jusqu’à Bagdad. Les deux autres se situent dans la région du Sahel, au carrefour frontalier entre l’Algérie, le Mali et le Niger, où les troupes françaises sont déployées depuis un an, ainsi qu’au Nigeria.
Si l’on « zoome », sur l’Irak grâce à une carte réalisée par un think tank américain, on peut avoir une idée plus fine des « sanctuaires » d’EIIL (cliquez pour agrandir).
Les sanctuaires d’EIIL en Irak (Institute for the study of war)

Une carte créée par Stratfor compare cette zone d’influence aux fiefs d’Al Qaeda en Irak en 2006.

La population de l’Irak (32 millions d’habitants) est majoritairement arabe (75% de la population) et kurde (15%). Les djihadistes d’EIIL sont des sunnites, alors que deux tiers des Irakiens sont chiites (comme les Iraniens).
Les sunnites vivent dans la partie ouest du pays, de la frontière irako-syrienne jusqu’à Bagdad. Le quart nord-est, délimité par la frontière commune de l’Irak avec l’Iran où se trouve le Kurdistan irakien, est lui aussi sunnite. Le Washington Post montre bien ces nuances ethno-religieuses.
La répartition ethno-religieuse en Irak (Capture d’&eacute ; cran de WashingtonPost.com)

5-Que deviendra le Moyen-Orient ?

La percée d’EIIL en Irak pourrait durablement mener à une recomposition complète de la région. En septembre 2013, une tribune de la chercheuse Robin Wright, publiée dans le New York Times émettait déjà cette hypothèse et proposait une nouvelle carte (cliquez pour agrandir).
Cinq Etats éclateraient en quatorze (Capture d’&eacute ; cran de NYTimes.com)
Cinq états du Moyen-Orient (la Libye, l’Arabie saoudite, la Syrie, l’Irak et le Yémen) éclateraient en quatorze nouveaux Etats. L’espace irako-syrien s’y découpe en trois zones : le Kurdistan (bleu), le « Sunnistan » (vert) et le « Chiistan » (rose), tous deux séparés au niveau exact de Bagdad. Ce Sunnistan correspond en partie à la zone actuellement sous l’influence d’EIIL.
Les frontières seraient complètement rebattues, à l’image de ce qui s’est produit dans les Balkans après l’éclatement de l’URSS. A la même époque, George Bush père avait mis fin à la première guerre du Golfe pour éviter l’éclatement de l’Irak en trois zones, chiite, sunnite et kurde.
 http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/14/comprendre-passe-irak-cest-plus-simple-cartes-252915

Commentaires

1- Cette dernière carte recoupe quasiment la carte ci-dessous que nous avons publiée sur ce blog il y a exactement deux ans, dans l'article  :  Moyen Orient : Le plan américano-israélien
ainsi que notre prévision concernant la Libye  : Libye : début du démantèlement ? 



2- Qui se cache derrière l’EIIL ?
L’Emirat Islamique en Irak et au Levant n’est pas une organisation djihadiste nouvelle. Si les médias occidentaux semblent découvrir aujourd’hui son existence et s’alarmer de son potentiel de nuisance, l’émirat, pour l’instant confiné aux marges de l’Irak et de la Syrie, est la conséquence de l’invasion de l’Irak par les troupes de G.W. Bush en 2003.

D’obédience sunnite, le groupe s’est tout d’abord constitué sous l’égide d’Al Qaïda et de Abou Mussab al-Zarqaoui dans le nord Irakien, sous le nom d’Al-Qaïda en Irak, et a démarré une guerre confessionnelle aussi bien contre les forces d’occupation que contre les mouvements de résistance chiites. Il agrège les différentes tribus sunnites du nord du pays hostiles au pouvoir central chiite, installé à Bagdad par les Anglo-Américains. Al-Qaïda ne constitue qu’une branche combattante parmi cet ensemble ethnico-religieux. Il prend en 2006 l’appellation officielle d’Emirat Islamique d’Irak suite à la mort de Zarqaoui. Dans les faits, les troupes d’EIIL ont rapidement oeuvré à la constitution d’un état islamique (émirat) et sont entrées en conflit avec les autres groupes armés de résistance, notamment l’Armée Islamique en Irak qui déclarait qu’Al Qaïda n’avait « pas les mêmes objectifs ». Selon Izzat Ibrahim al-Douri, chef du Baas clandestin, l’EII est « une pierre supplémentaire du programme visant à diviser l’Irak », selon des critères ethnico-religieux correspondants au plan de « nouveau moyen orient » américano-israélien. On y distingue très bien un « Irak sunnite » qui englobe tout le nord du pays…


La libération du territoire irakien est rapidement apparue très secondaire par rapport à la constitution d’un émirat. Selon un entretien diffusé par la chaîne d’information saoudienne, Al-Arabiya et repris par le Réseau Voltaire, le prince saoudien Abdul Rahman al-Faiçal, le frère du ministre des affaires étrangères, serait le commandant actuel de l’EIIL, ce qui suppose donc que l’organisation sert les buts stratégiques de l’Arabie Saoudite dans la région. Ainsi, c’est à la suite du désengagement américain à partir de 2011 que l’EIIL va monter en puissance et étendre sa zone d’influence jusqu’à ouvrir un deuxième front en Syrie à partir de 2012.

En 2013, à la faveur de la guerre contre le régime syrien, l’EIIL tente de fusionner avec le Front Al-Nosra, la principale force djihadiste combattant le régime de Bachar-el-Assad, pour devenir l’Emirat Islamique en Irak et au Levant. Le Front Al-Nosra serait alors intégré à l’organisation en tant que branche combattante en Syrie. Mais au sein du Front, officiellement affilié à Al Qaïda, des réticences apparaissent assez rapidement.  Cette tentative de putsch  a débouché sur des affrontements armés entre les deux groupes djihadistes sur le territoire Syrien qui auraient fait des milliers de morts dans les deux camps. Ces conflits entre les différents groupes armés en Syrie sont monnaie courante et témoignent des différentes influences à l’oeuvre à l’arrière plan, chaque puissance étrangère finançant « son » organisation combattante. Elles sont aussi la conséquence de la lutte que se livrent les différentes faction pour le contrôle des puits de pétrole dans le nord de la Syrie, qui constituent une importante source de financement.

Ainsi, les affrontements inter-milices et la tentative d’implantation d’EIIL en Syrie trouveraient leur origine dans la décision de l’UE de lever l’embargo sur le pétrole syrien afin « d’aider l’opposition », ce qui a provoqué une ruée pour le contrôle des puits et des pipeline au cours de l’année 2013.


Aux côtés du Front Al-Nosra estampillé « Al-Qaïda » et donc piloté en sous main par les états-unis, on trouve notamment le Front de l’Islam, financé par l’Arabie Saoudite. Le Qatar et la Turquie, proches des frères musulmans, financent plusieurs groupes djihadistes réunis au sein du Front Islamique de Libération de la Syrie. Les groupes salafistes évoluent au sein de la coalition du Front Islamique pour la Syrie, et prônent l’Islam le plus radical et le plus intolérant, ils ont les faveurs des Koweitiens

La tentative de putsch d’EIIL sur le Front Al-Nosra déboucha sur une condamnation de l’Emirat par Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al Qaïda, qui fera du Front Al-Nosra le seul représentant légitime de l’organisation en Syrie. Dans son message publié au début du mois de mai sur des sites islamistes, Ayman al-Zawahiri ordonne à l’EIIL de se concentrer sur l’Irak et de cesser ses opérations en Syrie : «  »Consacrez-vous à l’Irak, même si vous ressentez une injustice [...], pour que cesse cette boucherie [en Syrie]. Consacrez-vous [à lutter] contre les ennemis de l’islam en Irak ».

Il semble que l’organisation ait entendu l’appel de son leader ou ait obéit à un changement de stratégie de la part de l’Arabie Saoudite. Elle est ainsi passée à l’offensive en Irak pour  officiellement mettre à exécution son projet d’émirat islamique, comme annoncé sur les sites Internet de l’organisation « avant l’avènement du mois de Ramadan ».

3- Les sponsors français et occidentaux du terrorisme


Les groupes armés réunis au sein de l’ancienne Armée Syrienne Libre sont encadrés et armés par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, les états-unis et la France. Les pétro-monarchies assurent essentiellement le financement des djihadistes, chacune sponsorisant son groupuscule. La Turquie, via sa frontière avec la Syrie offre également des bases arrières aux combattants, et sert de passerelle d’approvisionnement logistique. 

La France a quant à elle fournit des instructeurs et des officiers d’encadrement. 13 d’entre eux ont été faits prisonniers par l’armée Syrienne lors de la libération de Homs où opérait le Front Al-Nosra.

Les médias français n’en ont quasiment pas parlé, mais un certain nombre d’articles en font mention, notamment dans la presse libre presse étrangère. La chaîne Russia Today avait évoquée quant à elle le nombre de 120 militaires français. D’autres sources, notamment la télévision Syrienne, évoquaient le chiffre de 18 militaires… C’est là qu’on peut effectivement faire le lien entre les djihadistes français comme Mehdi Nemmouche, et les services secrets comme la DGSE qui disposaient d’officiers d’encadrement sur le terrain…

Des officiers saoudiens et qataris ont également été fait prisonniers à cette occasion, ce qui atteste l’implication des deux monarchies.

Selon la journaliste Nafeez Mosaddeq Ahmed, Le chef actuel d’Al Qaïda, Ayman al-Zawahiri, qui était un ancien adjoint de Ben Laden, serait également un agent de la CIA. L’encadrement et le noyautage de groupuscules terroristes serait connu au sein de l’agence comme un « Gladio B » du nom des réseaux de l’OTAN mis en place en Europe de l’ouest et s’appuyant sur des groupuscules néo-fascistes. Ils ont été utilisés pendant la guerre froide pour contrer les organisations communistes en Europe et opérer des opérations sous fausse bannière.

L’Iran, qui soutient quant à lui le pouvoir chiite en place à Bagdad a immédiatement réagit en envoyant trois bataillons de commandos afin d’aider à défendre la capitale Irakienne. Un autre bataillon a déjà aidé l’armée régulière a reprendre la ville de Tikrit.

Une fois de plus on se retrouve donc dans une situation d’inversement total des valeurs, comme on a pu le constater en Ukraine ou le bloc occidental soutient un gouvernement qui assoie son pouvoir sur des milices néo-nazies qui sont en train de mener une opération de purification ethnique dans l’est du pays. L’Irak voit donc, comme la Syrie avant elle, le déferlement d’une armée de djihadistes fanatiques soutenue et financée par les pays du bloc occidental, au nom bien entendu de la « liberté » et de la « démocratie ». Et ce sont une fois de plus les pays désignés comme faisant parti de « l’axe du mal » qui vont lutter sur le terrain contre le déchaînement de barbarie encouragée par les puissances occidentales et les pétromonarchies du Golf Persique. Le Hezbollah libanais a fait sa part en Syrie, l’Iran fait de même aujourd’hui en Irak…

4- Et les Russes ? Ils fournissent des hélicos de combat



Des centaines de terroristes , 200 selon une dernière estimation , ont été tués dans huit localités des provinces de Ninive, Salaheddin, Al Anbar et de Diyala au cours des raids aériens menés par l’armée irakienne . 145 pick-up appartenant à Daesh (alias EIIL, alias ISIS en anglais) ont également été détruits, pour la plupart dotés de mitrailleuses.
A défaut d’avions de combat que les Etats Unis refusent de livrer à l’armée irakienne, dans l'objectif de laisser les terroristes de Daesh prendre le dessus, les hélicoptères de combat MI35 russes que Poutine a livrés jeudi dernier (deux jours après l’attaque contre Mossoul)  à Bagdad volent au secours des autorités irakiennes !! Ces hélicoptères extrêmement efficaces dans la chasse aux terroristes ont visé les repaires de ces derniers à Alam, à Ojah, à Samarra, à Beiji, à Salaheddin, à Wadi al Azim, et dans les monts de Hamar, à Diala, à Falloujah et dans le désert occidental de Al Anbar. Ces hélicoptères de combat frappent violemment les positions de l’EIIL, et ont déjà mené 102 opérations ! 109 véhicules terroristes ont ainsi été détruits.
Un cas typique est celui d’un  convoi terroriste composé de 40 véhicules. 19 de ces véhicules ont été détruits dans un tout récent raid. Les passagers tentaient de franchir les frontières syriennes en direction de l’Irak dans la localité de Damlaq. Les forces irakiennes membres de bataillons  "Daesh , Nous voilà !" ont réussi à l’aide de ces mêmes hélicoptères à nettoyer la localité de Nasseriya à Tikrit . Idem pour la localité de Qods à Mossoul, Tal al Ward et le siège du bataillon 47 à Kirkuk.
A Zaydan, au nord de Bagdad, ces mêmes MI35 ont chassé et détruit 17 véhicules de Daesh et en ont tué les passagers qui cherchaient à pénétrer la ceinture sécuritaire de Bagdad. Alors qui est anti-terroriste, Obama ou Poutine?

Israël salue la stratégie de Daesh!!

Les médias sionistes, qui applaudissent les "avancées fulgurantes" de l'EIIL en Irak, se sont livrés ces derniers jours à " définir les contours de la future stratégie de Daesh en Irak". Haaretz a largement couvert la chute de Mossoul et du nord de l'Irak évoquant " une victoire stratégique". Israël Today, proche de Netanyahu, a souligné que la milice terroriste "tente de s'emparer de l'Etat irakien". Haaretz encense en ces termes le gourou takfiri et chef de Daesh, Abou Bakr al Baghdadi :" en Syrie il a su dépasser tous les autres anti Assad et se battre seul contre Assad ,mettant l'Occident devant un paradoxe : au lieu de demander la chute d'Assad, l'Occident a fini par vouloir sa tête. en Irak, et à peine quelques semaines après la victoire de Maliki aux élections, Daesh a conquis une grande province stratégique au nord de l'Irak." Tel-Aviv continue à nourrir de la rancoeur à l'encontre des Etats-Unis pour son refus d'attaquer la Syrie. et Haretz d'ajouter : "Al Baghdadi fait partie de la troisième génération des jihadistes qui ont une stratégie de guerre bien différente de celle de Ben-Laden ou de Zarghawi. il ne se contente pas de guerroyer rue par rue , quartier par quartier. il veut s'emparer de l'Etat, du pouvoir" Le journal se réjouit ensuite :" en deux jours l'EIIL a pris le contrôle de Mossoul . l'EIIL contrôle Deir Ezzour à l'est de la Syrie . en effet il vient de relier le nord de l'Irak à l'est de la Syrie, créant ainsi un corridor où transitent armes et munitions entre la Syrie et l'Irak"!!!

VOIR AUSSI   :             Al-Qaida en Irak et en Syrie : les supplétifs de l’Otan