Après la prise de Mossoul, deuxième ville d’Irak, par les djihadistes
sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) les combats se
rapprochent dangereusement de Bagdad. A Kerbala, ville sainte chiite,
lors de la prière du vendredi, un représentant de la plus haute autorité
chiite en Irak a appelé la population à prendre les armes pour stopper
l’invasion ennemie.
La situation évolue très rapidement et les conséquences de cette offensive lointaine pourraient être gigantesques.
Grâce à des cartes de bonne qualité, il est possible de décoder les
principaux enjeux des combats en cours. Souveraineté de l’Irak, pétrole,
redécoupage envisageable des frontières : quelques clés pour comprendre
en images.
1-L’avancée fulgurante d’EIIL
Une carte réalisée par le New York Times matérialise la vitesse de progression des insurgés sunnites sur le territoire (cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Avancée d’EIIL en Irak (New York Times) |
Les villes contrôlées par EIIL (New York Times) |
Trois jours seulement après la prise de Mossoul mardi, les
djihadistes ont capturé Tikrit, capitale de la province de Salah
ad-Dind, et multiplié les assauts sur plusieurs villes au Sud. Ils sont à
une centaine de kilomètres de Bagdad. Les désertions à répétition et
les défaites subies ces derniers jours par les troupes irakiennes
rendent la prise de la capitale plausible.
Le restant de l’armée régulière y est massé et assisté par des
milices chiites fidèles au pouvoir central. La situation est à ce point
préoccupante que même l’Iran envisage de coopérer avec les Américains pour arrêter les troupes d’EIIL.
2-L’enjeu pétrolier
La société Platts, spécialiste de l’information sur les marchés du pétrole et de l’énergie, a cartographié les infrastructures gazières et pétrolières de l’Irak.
Une grande partie des champs pétroliers se situent au nord et au
centre du pays, où ont lieu les combats. Les djihadistes ont encerclé
jeudi la raffinerie de Baiji (320 000 barils par jour) et le champ de
Bai Hassan.
Mais EIIL n’a pas encore atteint la zone principale d’exploitation
pétrolière, au Sud, près du Golfe persique et de la ville de Bassorah.
Ce secteur regroupe des champs pétroliers majeurs et des terminaux
d’exportation, alors que deux oléoducs du nord du pays (menant vers la
Syrie et l’Irak) étaient déjà hors service à cause de combats antérieurs
à l’offensive djihadiste.
Le cours du pétrole a commencé à grimper. A ce jour, les exportations ne sont pas menacées.
C’est bien l’anticipation d’une aggravation du conflit qui inquiète les
marchés. L’Irak, qui exporte 3 millions de barils par jour, étanche à
lui seul 4% de la demande mondiale. Et le pays détient les quatrièmes ou
cinquièmes réserves mondiales de brut.
3-Le cas particulier du Kurdistan
Le Kurdistan, seconde zone pétrolifère du pays, est aussi une province autonome. Depuis le début des combats, elle accueille
des centaines de milliers de réfugiés de l’intérieur. Les peshmergas
(combattants kurdes) ont réussi jusqu’à présent à garder le contrôle de
Kirkouk, protégeant ainsi un immense champ de pétrole et ses
infrastructures.
La progression des djihadistes donne aussi aux Kurdes, qui réclament toujours l’indépendance, un argument de choix pour pointer les défaillances du pouvoir central irakien.
Pour saisir les spécificités de la région, vous pouvez regarder
cette édition du « Dessous des cartes » consacré aux Kurdes d’Irak, en
avril 2013 et le dossier cartographique associé.
« Le Dessous des cartes » sur le Kurdistan irakien, avril 2013
4-Des repères sur EIIL
Une carte du Telegraph répertorie les groupes djihadistes
se réclamant d’Al Qaeda dans le monde, même si pour EIIL le rapport à
l’organisation est très compliqué (cliquez pour agrandir).
Répartition mondiale des groupes se réclamant d’Al Qaida (The Telegraph) |
La première zone, celle qui nous intéresse, s’étend sur une diagonale
partant de la frontière entre la Syrie et la Turquie jusqu’à Bagdad.
Les deux autres se situent dans la région du Sahel, au carrefour
frontalier entre l’Algérie, le Mali et le Niger, où les troupes
françaises sont déployées depuis un an, ainsi qu’au Nigeria.
Si l’on « zoome », sur l’Irak grâce à une carte réalisée par un think tank américain, on peut avoir une idée plus fine des « sanctuaires » d’EIIL (cliquez pour agrandir).
Les sanctuaires d’EIIL en Irak (Institute for the study of war) |
Une carte créée par Stratfor compare cette zone d’influence aux fiefs d’Al Qaeda en Irak en 2006.
La population de l’Irak (32 millions d’habitants) est majoritairement
arabe (75% de la population) et kurde (15%). Les djihadistes d’EIIL
sont des sunnites, alors que deux tiers des Irakiens sont chiites (comme
les Iraniens).
Les sunnites vivent dans la partie ouest du pays,
de la frontière irako-syrienne jusqu’à Bagdad. Le quart nord-est,
délimité par la frontière commune de l’Irak avec l’Iran où se trouve le
Kurdistan irakien, est lui aussi sunnite. Le Washington Post montre bien
ces nuances ethno-religieuses.
La répartition ethno-religieuse en Irak (Capture d’é ; cran de WashingtonPost.com) |
5-Que deviendra le Moyen-Orient ?
La percée d’EIIL en Irak pourrait durablement mener à une recomposition complète de la région. En septembre 2013, une tribune de la chercheuse Robin Wright, publiée dans le New York Times émettait déjà cette hypothèse et proposait une nouvelle carte (cliquez pour agrandir).
Cinq Etats éclateraient en quatorze (Capture d’é ; cran de NYTimes.com) |
Cinq états du Moyen-Orient (la Libye, l’Arabie saoudite, la Syrie,
l’Irak et le Yémen) éclateraient en quatorze nouveaux Etats. L’espace
irako-syrien s’y découpe en trois zones : le Kurdistan (bleu), le
« Sunnistan » (vert) et le « Chiistan » (rose), tous deux séparés au
niveau exact de Bagdad. Ce Sunnistan correspond en partie à la zone
actuellement sous l’influence d’EIIL.
Les frontières seraient complètement rebattues, à l’image de ce qui
s’est produit dans les Balkans après l’éclatement de l’URSS. A la même
époque, George Bush père avait mis fin à la première guerre du Golfe
pour éviter l’éclatement de l’Irak en trois zones, chiite, sunnite et
kurde.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/14/comprendre-passe-irak-cest-plus-simple-cartes-252915
Commentaires
1- Cette dernière carte recoupe quasiment la carte ci-dessous que nous avons publiée sur ce blog il y a exactement deux ans, dans l'article : Moyen Orient : Le plan américano-israélienainsi que notre prévision concernant la Libye : Libye : début du démantèlement ?
2- Qui se cache derrière l’EIIL ?
L’Emirat Islamique en Irak et
au Levant n’est pas une organisation djihadiste nouvelle. Si les médias
occidentaux semblent découvrir aujourd’hui son existence et s’alarmer de
son potentiel de nuisance, l’émirat, pour l’instant confiné aux marges
de l’Irak et de la Syrie, est la conséquence de l’invasion de l’Irak par
les troupes de G.W. Bush en 2003.
D’obédience sunnite, le groupe s’est tout
d’abord constitué sous l’égide d’Al Qaïda et de Abou Mussab al-Zarqaoui
dans le nord Irakien, sous le nom d’Al-Qaïda en Irak, et a démarré une guerre confessionnelle aussi bien contre les forces d’occupation que contre les mouvements de résistance chiites.
Il agrège les différentes tribus sunnites du nord du pays hostiles au
pouvoir central chiite, installé à Bagdad par les Anglo-Américains. Al-Qaïda ne constitue qu’une branche combattante
parmi cet ensemble ethnico-religieux. Il prend en 2006 l’appellation
officielle d’Emirat Islamique d’Irak suite à la mort de Zarqaoui. Dans
les faits, les troupes d’EIIL ont rapidement oeuvré à la constitution
d’un état islamique (émirat) et sont entrées en conflit avec les autres groupes
armés de résistance, notamment l’Armée Islamique en Irak qui déclarait
qu’Al Qaïda n’avait « pas les mêmes objectifs ». Selon Izzat Ibrahim
al-Douri, chef du Baas clandestin, l’EII est « une pierre supplémentaire du programme visant à diviser l’Irak », selon des critères ethnico-religieux correspondants au plan de « nouveau moyen orient » américano-israélien. On y distingue très bien un « Irak sunnite » qui englobe tout le nord du pays…
La libération du territoire irakien est
rapidement apparue très secondaire par rapport à la constitution d’un
émirat. Selon un entretien diffusé par la chaîne d’information
saoudienne, Al-Arabiya et repris par le Réseau Voltaire,
le prince saoudien Abdul Rahman al-Faiçal, le frère du ministre des
affaires étrangères, serait le commandant actuel de l’EIIL, ce qui
suppose donc que l’organisation sert les buts stratégiques de l’Arabie
Saoudite dans la région. Ainsi, c’est à la suite du désengagement
américain à partir de 2011 que l’EIIL va monter en puissance et étendre
sa zone d’influence jusqu’à ouvrir un deuxième front en Syrie à partir
de 2012.
En 2013, à la faveur de la guerre contre
le régime syrien, l’EIIL tente de fusionner avec le Front Al-Nosra, la
principale force djihadiste combattant le régime de Bachar-el-Assad,
pour devenir l’Emirat Islamique en Irak et au Levant. Le Front Al-Nosra
serait alors intégré à l’organisation en tant que branche combattante en
Syrie. Mais au sein du Front, officiellement affilié à Al Qaïda, des
réticences apparaissent assez rapidement. Cette tentative de putsch a
débouché sur des affrontements armés entre les deux groupes djihadistes
sur le territoire Syrien qui auraient fait des milliers de morts dans les deux camps.
Ces conflits entre les différents groupes armés en Syrie sont monnaie
courante et témoignent des différentes influences à l’oeuvre à l’arrière
plan, chaque puissance étrangère finançant « son » organisation
combattante. Elles sont aussi la conséquence de la lutte que se livrent
les différentes faction pour le contrôle des puits de pétrole dans le
nord de la Syrie, qui constituent une importante source de financement.
Ainsi, les affrontements inter-milices et la tentative d’implantation d’EIIL en Syrie trouveraient leur origine dans la décision de l’UE de lever l’embargo sur le pétrole syrien afin « d’aider l’opposition », ce qui a provoqué une ruée pour le contrôle des puits et des pipeline au cours de l’année 2013.
Aux côtés du Front Al-Nosra estampillé
« Al-Qaïda » et donc piloté en sous main par les états-unis, on trouve
notamment le Front de l’Islam, financé par l’Arabie Saoudite. Le Qatar
et la Turquie, proches des frères musulmans, financent plusieurs groupes
djihadistes réunis au sein du Front Islamique de Libération de la
Syrie. Les groupes salafistes évoluent au sein de la coalition du Front
Islamique pour la Syrie, et prônent l’Islam le plus radical et le plus
intolérant, ils ont les faveurs des Koweitiens…
La tentative de putsch d’EIIL sur le Front Al-Nosra déboucha sur une condamnation de l’Emirat par Ayman al-Zawahiri,
le chef d’Al Qaïda, qui fera du Front Al-Nosra le seul représentant
légitime de l’organisation en Syrie. Dans son message publié au début du
mois de mai sur des sites islamistes, Ayman al-Zawahiri ordonne à
l’EIIL de se concentrer sur l’Irak et de cesser ses opérations en Syrie :
« »Consacrez-vous à l’Irak, même si vous ressentez une injustice
[...], pour que cesse cette boucherie [en Syrie]. Consacrez-vous [à
lutter] contre les ennemis de l’islam en Irak ».
Il
semble que l’organisation ait entendu l’appel de son leader ou ait
obéit à un changement de stratégie de la part de l’Arabie Saoudite. Elle
est ainsi passée à l’offensive en Irak pour officiellement mettre à
exécution son projet d’émirat islamique, comme annoncé sur les sites Internet de l’organisation « avant l’avènement du mois de Ramadan ».
3- Les sponsors français et occidentaux du terrorisme
Les groupes armés réunis au sein de
l’ancienne Armée Syrienne Libre sont encadrés et armés par le Qatar,
l’Arabie Saoudite, la Turquie, les états-unis et la France. Les
pétro-monarchies assurent essentiellement le financement des
djihadistes, chacune sponsorisant son groupuscule. La Turquie, via sa
frontière avec la Syrie offre également des bases arrières aux
combattants, et sert de passerelle d’approvisionnement logistique.
La France a quant à elle fournit
des instructeurs et des officiers d’encadrement. 13 d’entre eux ont été
faits prisonniers par l’armée Syrienne lors de la libération de Homs où
opérait le Front Al-Nosra.
Les médias français n’en ont quasiment pas parlé, mais un certain nombre d’articles en font mention, notamment dans la presse libre presse étrangère. La chaîne Russia Today avait évoquée quant à elle le nombre de 120 militaires français. D’autres sources, notamment la télévision Syrienne, évoquaient le chiffre de 18 militaires…
C’est là qu’on peut effectivement faire le lien entre les djihadistes
français comme Mehdi Nemmouche, et les services secrets comme la DGSE
qui disposaient d’officiers d’encadrement sur le terrain…
Des officiers saoudiens et qataris ont également été fait prisonniers à cette occasion, ce qui atteste l’implication des deux monarchies.
Selon la journaliste Nafeez Mosaddeq
Ahmed, Le chef actuel d’Al Qaïda, Ayman al-Zawahiri, qui était un ancien
adjoint de Ben Laden, serait également un agent de la CIA.
L’encadrement et le noyautage de groupuscules terroristes serait connu
au sein de l’agence comme un « Gladio B » du nom des réseaux de l’OTAN
mis en place en Europe de l’ouest et s’appuyant sur des groupuscules
néo-fascistes. Ils ont été utilisés pendant la guerre froide pour
contrer les organisations communistes en Europe et opérer des opérations
sous fausse bannière.
L’Iran, qui soutient quant à lui
le pouvoir chiite en place à Bagdad a immédiatement réagit en envoyant
trois bataillons de commandos afin d’aider à défendre la capitale
Irakienne. Un autre bataillon a déjà aidé l’armée régulière a reprendre la ville de Tikrit.
Une fois de plus on se retrouve donc dans
une situation d’inversement total des valeurs, comme on a pu le
constater en Ukraine ou le bloc occidental soutient un gouvernement qui
assoie son pouvoir sur des milices néo-nazies qui sont en train de mener
une opération de purification ethnique dans l’est du pays. L’Irak voit
donc, comme la Syrie avant elle, le déferlement d’une armée de
djihadistes fanatiques soutenue et financée par les pays du bloc
occidental, au nom bien entendu de la « liberté » et de la
« démocratie ». Et ce sont une fois de plus les pays désignés comme
faisant parti de « l’axe du mal » qui vont lutter sur le terrain contre
le déchaînement de barbarie encouragée par les puissances occidentales et
les pétromonarchies du Golf Persique. Le Hezbollah libanais a fait sa
part en Syrie, l’Iran fait de même aujourd’hui en Irak…
Des centaines de terroristes
, 200 selon une dernière estimation , ont été tués dans huit localités
des provinces de Ninive, Salaheddin, Al Anbar et de Diyala au cours
des raids aériens menés par l’armée irakienne . 145 pick-up appartenant à
Daesh (alias EIIL, alias ISIS en anglais) ont également été détruits, pour la plupart dotés de
mitrailleuses.
VOIR AUSSI : Al-Qaida en Irak et en Syrie : les supplétifs de l’Otan
4- Et les Russes ? Ils fournissent des hélicos de combat
A défaut d’avions de combat que les
Etats Unis refusent de livrer à l’armée irakienne, dans l'objectif de laisser les terroristes de Daesh prendre le dessus, les
hélicoptères de combat MI35 russes que Poutine a livrés jeudi dernier (deux jours après l’attaque contre Mossoul) à Bagdad
volent au secours des autorités irakiennes !! Ces hélicoptères
extrêmement efficaces dans la chasse aux terroristes ont visé les
repaires de ces derniers à Alam, à Ojah, à Samarra, à Beiji, à
Salaheddin, à Wadi al Azim, et dans les monts de Hamar, à Diala, à
Falloujah et dans le désert occidental de Al Anbar. Ces hélicoptères de
combat frappent violemment les positions de l’EIIL, et ont déjà mené 102 opérations ! 109 véhicules terroristes ont ainsi été détruits.
Un cas typique est celui d’un
convoi terroriste composé de 40 véhicules. 19 de ces véhicules ont été
détruits dans un tout récent raid. Les passagers tentaient de franchir
les frontières syriennes en direction de l’Irak dans la localité de
Damlaq. Les forces irakiennes membres de bataillons "Daesh , Nous
voilà !" ont réussi à l’aide de ces mêmes hélicoptères à nettoyer la
localité de Nasseriya à Tikrit . Idem pour la localité de Qods à
Mossoul, Tal al Ward et le siège du bataillon 47 à Kirkuk.
A Zaydan, au nord de Bagdad, ces mêmes MI35 ont chassé et détruit 17 véhicules de Daesh et en ont
tué les passagers qui cherchaient à pénétrer la ceinture sécuritaire de
Bagdad. Alors qui est anti-terroriste, Obama ou Poutine?
Israël salue la stratégie de Daesh!!
Les médias sionistes, qui applaudissent les "avancées fulgurantes" de l'EIIL en Irak, se sont
livrés ces derniers jours à " définir les contours de la future
stratégie de Daesh en Irak". Haaretz a largement couvert la chute de
Mossoul et du nord de l'Irak évoquant " une victoire stratégique".
Israël Today, proche de Netanyahu, a souligné que la milice terroriste
"tente de s'emparer de l'Etat irakien". Haaretz encense en ces termes le
gourou takfiri et chef de Daesh, Abou Bakr al Baghdadi :" en Syrie il a
su dépasser tous les autres anti Assad et se battre seul contre Assad
,mettant l'Occident devant un paradoxe : au lieu de demander la chute
d'Assad, l'Occident a fini par vouloir sa tête. en Irak, et à peine
quelques semaines après la victoire de Maliki aux élections, Daesh a
conquis une grande province stratégique au nord de l'Irak." Tel-Aviv
continue à nourrir de la rancoeur à l'encontre des Etats-Unis pour son
refus d'attaquer la Syrie. et Haretz d'ajouter : "Al Baghdadi fait
partie de la troisième génération des jihadistes qui ont une stratégie
de guerre bien différente de celle de Ben-Laden ou de Zarghawi. il ne se
contente pas de guerroyer rue par rue , quartier par quartier. il veut
s'emparer de l'Etat, du pouvoir" Le journal se réjouit ensuite :" en
deux jours l'EIIL a pris le contrôle de Mossoul . l'EIIL contrôle Deir
Ezzour à l'est de la Syrie . en effet il vient de relier le nord de
l'Irak à l'est de la Syrie, créant ainsi un corridor où transitent armes
et munitions entre la Syrie et l'Irak"!!!
VOIR AUSSI : Al-Qaida en Irak et en Syrie : les supplétifs de l’Otan