samedi 5 mai 2018

Le Clan atlantiste ne peut accepter que la Russie défende les valeurs occidentales classiques


L'évolution du conflit entre le Clan atlantiste et la Russie montre qu'il n'est pas conjoncturel, mais fondamental. Dans le sens où ce conflit touche les fondements de ce Clan, lui-même éloigné des valeurs occidentales. L'hystérie qui se dégage de ces manœuvres en rase campagne n'est que le résultat de cette distance croissante entre le comportement destructeur de ces pays et les valeurs occidentales, dont la Russie est aujourd'hui plus proche. Ce qui contribue à provoquer une montée de haine, accompagnant l'impasse dans laquelle le Bloc atlantiste s'enfonce.

Face au désaveu par les instances internationales des accusations d'attaques chimiques et de dopage d'Etat portées contre la Russie (voir notre texte ici), le Clan atlantiste se radicalise, ne peut reconnaître l'évidence: il a menti, bêtement, simplement, instinctivement, primitivement, sans même réfléchir, pensant être totalement protégé, pensant que toutes les instances se plieront immédiatement devant ses désirs. 
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Elles finiront peut-être par se plier, mais elles résistent. Pour l'instant. Et dans l'espace créé par cette résistance, le public peut entrevoir une autre réalité, celle dans laquelle la Russie n'est pas ce monstre sanguinaire et dégénéré, dans laquelle le Clan atlantiste se comporte sans morale et sans autres principes que celui de la fin justifie les moyens. Le portrait de Dorian Grey dévoilé. Il fait peur. 
Il est donc rejeté. Le CIO déclare que les décisions du Tribunal arbitral sportif ne le satisfont pas, car il estime que les Russes sont coupables. Point. Ca ne se discute pas. Donc, ils feront appel devant le Tribunal fédéral suisse. Enfin, sur deux affaires ... sans savoir encore lesquelles. C'est une question de principe. Le CIO ne peut accepter les décisions massives d'acquittement rendues par la justice en faveur des sportifs russes. Au moins sur deux affaires les contester, pour sauver la face et continuer la pression et le discours "Russie = dopage" - d'Etat. Non pas individuel comme partout, malheureusement, mais d'Etat, de l'Etat russe. Sinon toute cette affaire ne sert à rien, puisque la lutte contre le dopage n'intéresse manifestement personne en réalité. C'est la lutte contre la Russie est qui importante.
Sur les soi-disant "attaques chimiques": la remise en cause de leur véracité est le résultat de la propagande russe. Dixit la presse. Qui ne s'interroge pas sur la différence de budget et d'audience entre RT ou Sputnik et CNN and Co. Qui sert docilement les intérêts politiques. Et la Grande-Bretagne, cheval de Troie dans lequel peuvent confortablement se cacher les autres pays, de vouloir renforcer le combat contre la Russie. Pour l'instant aucune substance chimique n'a été trouvée à Douma. Peu importe. Personne ne sait ce qui s'est passé avec les Skripal. Peu importe. Les contres-témoignages apportés par la Russie sont de la propagande, donc inacceptables. Les arguments sont rejetés a priori, car ils viennent de la Russie et sont donc inacceptables, puisqu'elle est coupable, puisqu'elle est la Russie. Il faut donc renforcer les liens, qui se distendent, entre les pays contre cette Russie. La Grande-Bretagne veut utiliser à cette fin toutes les plateformes internationales, qui sont déjà entre les mains du clan atlantiste, pour tenter encore une fois d'exclure la Russie:
British diplomats plan to use four major summits this year – the G7, the G20, Nato and the European Union – to try to deepen the alliance against Russia hastily built by the Foreign Office after the poisoning of the former Russian double agent Sergei Skripal in Salisbury in March. “The foreign secretary regards Russia’s response to Douma and Salisbury as a turning point and thinks there is international support to do more,” a Whitehall official said. “The areas the UK are most likely to pursue are countering Russian disinformation and finding a mechanism to enforce accountability for the use of chemical weapons.”
L'on pourrait se demander pourquoi ces pays sont tellement accrochés à l'invocation de la "propagande russe", comme un hymne, comme une prière, comme un mantra?
Il ne s'agit pas seulement de reconnaître ses propres erreurs. Il ne s'agit pas seulement d'affirmer aux populations qu'elles se sont faites manipuler. Ces populations occidentales, que l'on a si bien formées aux droits de l'homme, au culte de l'individu tout-puissant, au nombrilisme conquérant et puéril. On leur a donné les Droits de l'homme pour remplir leur vide égotique.
Le conflit est fondamental. Il vient de l'abandon par les pays du clan atlantiste des valeurs occidentales qu'ils prônent:
  • De la manipulation des élections par l'instrumentalisation extrême de la justice et de la presse pour faire gagner le candidat voulu contre le principe des élections libres. 
  • De la négation de la vie humaine, de ces civils dont les vies peuvent être prises, détruites, si elles sont nécessaires, ces êtres transformés en "victimes collatérales", déshumanisés contre le plus important des droits, le droit à la vie. 
  • De la possibilité de recourir à la torture, aux prisons secrètes si certains estiment cela utile, le plus important étant que ces pratiques restent secrètes pour ne pas choquer l'opinion publique, contre le droit à la dignité, les droits des prisonniers, le droit de la guerre etc. 
  • Du soutien inconditionnel apporté aux minorités et aux particularismes contre la voix de la majorité, de la prise de pouvoir de ces minorités (culturelles, ethniques, oecuméniques, sociales, (homo)sexuelles...) contre la majorité, ce qui contrevient à l'essence même de l'idée démocratique, qui est le pouvoir de la majorité sur la minorité.
Etc. Etc. Etc. 
Comment reconnaître tout cela? Ce n'est pas possible. Cela reviendrait à reconnaître que les pays atlantistes sont en conflit avec les valeurs occidentales. Ces sociétés s'effondreraient. Donc, il faut se concentrer contre la Russie, qui reste de manière inconcevable et impardonnable fidèle à ces valeurs classiques fondamentales. Et finalement, c'est dans le cadre de l'OTAN que cette réalité a été affirmée avec le plus de netteté.
Le chef du Comité militaire de l'OTAN, Piotr Pavel, a déclaré sur un site d'information tchèque, que Moscou tente de changer l'ordre mondial en fonction de son modèle sociétal. Pour cela, la Russie n'a pas un comportement frontalement agressif, mais utilise les médias et les réseaux sociaux pour discréditer le modèle occidental.
Donc, c'est de la propagande: ce qui n'est pas en accord avec soi, ne pouvant exister. Il est bien connu que la tolérance implique l'unicité.
Avons-nous réellement envie de ce monde?

Source : 
Russie politics.


Commentaire


Comment expliquer cette russophobie omniprésente ? Trois livres importants mais peu remarqués fournissent beaucoup de recul historique et d’analyses utiles : The American Mission and the « Evil Empire » [la mission de l’Amérique et « l’empire du Mal », NdT], de David S. Foglesong ; Russophobia d’Andrei P. Tsygankov ; et, plus récemment, de Guy Mettan Creating Russophobia [créer la russophobie, NdT], qui l’assimile à une « folie anti-russe ». Ils examinent de nombreux facteurs : les peuples ethniques (maintenant des États indépendants avec de grandes diasporas) avec des griefs historiques contre les empires tsaristes et soviétiques ; les évolutions historiques à partir du 19e siècle ; les besoins budgétaires du complexe militaro-industriel américain actuel d’un « ennemi » depuis la fin de l’Union soviétique ; d’autres lobbies anti-russes actuels aux États-Unis (comme celui, ultra puissant de la mafia juive d'origine "russe" mais qui regroupe des géorgiens, et d'autres mafieux juifs de l'ex URSS [1]) et l’absence de lobbies pro-russes ; ainsi que d’autres facteurs explicatifs.
Tous doivent être pris en compte, mais  trois choses sont certaines : 
- Les attitudes russes envers l’Amérique ne sont pas historiquement ou génétiquement prédéterminées, comme en témoigne la « Gorbymania » qui a balayé les États-Unis à la fin des années 1980 lorsque le président russe Mikhaïl Gorbatchev et le président américain Ronald Reagan ont tenté de mettre fin à la précédente Guerre froide ; 
- la diabolisation extraordinaire de Poutine s’est associée à la Russie ; 
- et la russophobie des élites politiques et des médias américains – bien moins parmi les citoyens ordinaires – est un autre facteur qui a rendu la nouvelle Guerre froide beaucoup plus dangereuse.

[1]  La Mafia judéo-russe : du Goulag à Brooklyn à la domination mondiale

VOIR AUSSI :

Hannibal GENSERIC

1 commentaire:

  1. La Russie fait peur car elle sait trouvé des alliés et aussi les même intérêt que les USA donc il y aura forcément ne confrontation avec un bouc émissaire

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