Une
vision du monde façonnée par le désir d'éviter la désapprobation d'un
père despotique, une dynamique familiale marquée par la cupidité, les
trahisons et les humiliations : voilà comment Mary Trump décrit
l'enfance du président américain dans un livre à paraître qu'ont obtenu
plusieurs médias américains.
Dans des mémoires de 240 pages intitulés Too Much and Never Enough: How My Family Created the World's Most Dangerous Man (Trop
et jamais assez : comment ma famille a créé l'homme le plus dangereux
du monde), Mary Trump lève le voile sur la jeunesse de son célèbre oncle
et dissèque les comportements destructeurs de sa famille
dysfonctionnelle.
Titulaire d'un doctorat en psychologie clinique, elle le présente comme un être
narcissique
,
répondant aux neuf critères de la définition clinique. Plus encore,
elle dresse le portrait d'un individu aux multiples troubles
psychologiques, inapte à exercer la fonction de président.
Elle dépeint un environnement familial toxique dans
lequel les abus allégués du patriarche, Fred Trump, auraient privé le
jeune Donald de
la capacité de développer et de vivre tout le spectre des émotions humaines
, et va jusqu'à qualifier les deux hommes de sociopathes
.En empêchant Donald de vivre pleinement ses propres sentiments et en rendant bon nombre d'entre eux inacceptables, Fred a perverti la perception du monde de son fils et a nui à sa capacité à y vivre.
Selon elle, Donald Trump a, par ses comportements,
soigneusement cherché à éviter le mépris qu'affichait son père pour son
frère, de sept ans son aîné, et a réservé à ce dernier le même manque de
respect.
Pour Fred Trump père, qui faisait de son fils éponyme un
souffre-douleur qu'il ridiculisait, la sensibilité, les erreurs et les
excuses étaient un signe de faiblesse, affirme Mary Trump.
Donald Trump, qui évalue les autres
en termes monétaires
et a appris à mentir pour convaincre les gens qu'il était meilleur qu'il ne l'était en réalité
, a érigé la tricherie en mode de vie
,
poursuit-elle. Elle va jusqu'à affirmer qu'il faisait faire ses devoirs
par l'une de ses sœurs et qu'il a payé quelqu'un pour passer à sa
place l'examen d'admission des universités américaines.L'ego de Donald a été et reste une barrière fragile et inadéquate entre lui et le monde réel, auquel, grâce à l'argent et au pouvoir de son père, il n'a jamais eu à faire face.
Mary Trump se permet en outre de citer sa tante Maryanne
Trump Barry, une juge fédérale à la retraite, qui aurait dit de son
frère, lors du lancement de sa campagne présidentielle, qu'il était un
clown
. Selon sa nièce, l'ancienne magistrate aurait été particulièrement déconcertée par l'attrait que son frère, un homme sans principes
, exerçait sur les évangélistes.
Un danger pour les États-Unis
La
nièce du 45e président américain ne passe pas par quatre chemins pour
décrire les risques que pose, selon elle, Donald Trump pour les
États-Unis.
Si on lui accorde un second mandat, ce sera la fin de la démocratie américaine
, argue-t-elle.Donald,
suivant l'exemple de mon grand-père et avec la complicité, le mutisme
et l'inaction de ses frères et sœurs, a détruit mon père. Je ne peux pas
le laisser détruire mon pays
, écrit Mary Trump, dont le
père, Fred, le frère aîné du président, a succombé à une crise cardiaque
découlant de ses problèmes d'alcoolisme alors qu'elle-même n'était
qu'une adolescente.
Dans une entrevue accordée au Washington Post
l'an dernier, Donald Trump, qui n'a pas l'habitude de faire son
mea-culpa, a exprimé des regrets sur les pressions que lui et son père
ont exercées sur Fred Trump, qui aspirait à devenir pilote de ligne
plutôt que de travailler dans l'entreprise familiale.
Démenti de la Maison-Blanche
Je n'ai pas encore vu le livre, mais c'est un livre rempli de faussetés
, a réagi dans un premier temps la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, dénonçant des allégations ridicules, absurdes
et n'ayant absolument aucun rapport avec la vérité
.Mary
Trump et l'éditeur de son livre peuvent prétendre agir dans l'intérêt
public, mais ce livre est clairement dans l'intérêt financier de
l'auteur
, a par la suite soutenu la porte-parole adjointe de
la Maison-Blanche, Sarah Matthews, dans un communiqué. Dans sa brève
déclaration, elle ajoute que le président dit avoir eu une relation chaleureuse
avec son père aimant
et dément spécifiquement les allégations sur le test d'admission.
L'éditeur Simon & Schuster a devancé à la semaine
prochaine la publication du livre, dont la sortie était prévue à la fin
du mois et qui s'est retrouvé au centre de poursuites visant à en
empêcher la publication.
La semaine dernière, une cour d'appel a renversé l'ordre
d'interdiction temporaire de parution visant la maison d'édition
qu'avait obtenue d'un tribunal inférieur le frère cadet du président,
Robert Trump.
Ce dernier allègue que Mary Trump a violé un accord de
confidentialité lié à l'acceptation de l’héritage du patriarche qui
avait lui aussi fait l'objet d'une bataille judiciaire. La décision sur
cet enjeu pourrait être rendue cette semaine.
Les médias avaient déjà rapporté il y a quelques semaines que Mary Trump révélait dans son livre avoir fourni au New York Times les documents financiers au centre d'une vaste enquête menée par le quotidien en 2017. Le Times
avait signalé à l'époque que Donald Trump avait reçu plus de
400 millions de dollars américains (en dollars d'aujourd'hui) provenant
de l'empire immobilier de son père, dont une grande partie provenait
d'actes d'évasion fiscale commis dans les années 1990.
En après-midi, le livre de Mary Trump trônait déjà en
tête de la liste des meilleurs vendeurs d'Amazon, devant celui de John
Bolton, The Room Where It Happened: A White House Memoir (La pièce où c’est arrivé, mémoires de la Maison-Blanche), lui aussi publié par la même maison d'édition.
Une énième description peu flatteuse
C'est
la première fois qu'un parent de Donald Trump expose ainsi des secrets
familiaux, mais plusieurs anciens membres de l'administration Trump ont
déjà dressé un réquisitoire sévère contre leur ancien patron.
Dans un livre récent, l'ex-conseiller de la
Maison-Blanche à la sécurité nationale John Bolton affirmait entre
autres que Donald Trump confondait les intérêts américains avec ses intérêts personnels.
Dans la même veine, CNN a publié la semaine dernière un article avançant que d'anciens collaborateurs du président le percevaient comme une menace à la sécurité nationale, et, au début du mois, l'ex-secrétaire à la Défense James Mattis portait lui aussi un jugement sans appel sur son ancien patron dans une lettre ouverte.
Au cours des dernières années, certains ont préféré se
confier à des journalistes comme Bob Woodward, dont les sources
parlaient d'un homme inculte, colérique et paranoïaque.
C'est surtout l'homme le plus impuissant du monde ! On va voir avec Ghislaine...
RépondreSupprimerje l'ai dit depuis son election , ce type est un malade tout ce qu'il touche doit etre dore. le reste ne sont que de la merde ce qu'il fait actuellement n'a qu un seul but c'est d'etre, r e e l u
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