1) L’ambassadeur russe au Conseil de sécurité menace d’éradiquer le Qatar
Au cours du mois de février 2012, on se rappelle que, dans un
enregistrement de la chaine française « France 2 » d’une discussion
entre, d’une part, l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité Vitali
Tchourkine, et d’autre part, le premier ministre du Qatar et son ministre des
affaires étrangères Hamed Ibn Jassem, ce dernier s’est adressé à l’ambassadeur
russe au Conseil de sécurité en lui disant : « Je vous
préviens de toute utilisation du veto sur la crise en
Syrie, la Russie doit approuver la résolution, sinon elle
perdra tous les pays arabes »
L’ambassadeur russe a répondu à Ibn Jassem en toute froideur :
« Si vous me reparlerez sur ce ton de nouveau, il n’y aurait plus cette
chose qui s’appelle le Qatar ».
Ce dernier à poursuivi en s’adressant cette fois au Premier
ministre du Qatar : « Vous êtes ici au Conseil de
sécurité en tant qu’invité, respectez vous et reprenez votre taille initiale,
d’ailleurs je ne m’adresserai plus à vous, je parle au nom de la grande Russie,
et je ne parle qu’avec les grands »
Les
menaces du ministre russe n’étaient pas des paroles en l’air.
1) La Russie a des plans de bombardement du Qatar et d’Arabie Saoudite
Une
source haut placée dans l’armée d’air de la Russie a communiqué au Телеграфист
que la Russie a des plans de bombardement des monarchies du golfe – Qatar
et Arabie Saoudite.
Ce n’est
pas du tout un secret, de tels plans étaient déjà élaborés du temps de l’URSS.
Depuis ce temps-là, ils ont changé un peu : on a par exemple remplacé l’atterrissage
en Irak (qui était alors amical) par le ravitaillement en l’air au-dessus
de la mer Caspienne ”, – a communiqué l’officier.
Il a
remarqué que le groupe d’avions de chasse Su-27 et Su-34 peuvent accomplir
cette mission grâce à des réservoirs supplémentaires.
“Aujourd’hui
la situation est telle que, même au cas où les Su-34 n’ont pas assez de
combustible pour sortir de l’espace aérien de l’Iran sur le chemin de retour,
ils pourront y atterrir directement”, – il a remarqué – “le rayon d’action des
Su-27 permet de voler jusqu’aux capitales des monarchies et de revenir ”.
Sur la
question quand et pourquoi les plans étaient élaborés, l’officier a répondu :
“l’Arabie Saoudite est l’allié clé des États-Unis dans la région, et non pas
Israël comme plusieurs le croient, l'Arabie est prête à se mêler de n’importe
quel problème afin de faire plaisir à ses maîtres américains, c’est pourquoi,
depuis longtemps, l’URSS avait déjà les plans de la destruction de ce régime.
Alors, Washington aura à ses trousses "des hordes de barbares"
qui supprimeront les bases américaines avec l’aide de la technologie
américaine”. L’expression «barbares saoudiens» est la terminologie yankee pour
qualifier ce peuple arabe.
La source
a communiqué aussi que, toute l’opération aérienne de destruction des cercles dirigeants
des monarchies ne prendrait pas plus de 24 heures.
2) L’armée de l’air russe peut protéger la Syrie contre l'OTAN
C’est la raison pour laquelle la Russie a presque obtenu l’accord de
Chypre pour le déploiement d’une force aérienne militaire russe sur la base
aérienne Papandreou, à Paphos, et des facilités navales dans le port de
Limassol. Si Chypre accepte l’hébergement de plus de 100 avions multi-rôle, la Russie va s’assurer la suprématie aérienne dans la
Méditerranée orientale, le contrôle de tout l’espace aérien autour de la Syrie
et peut imposer un blocus naval et aérien dans l’ouest, le sud-ouest, le sud et
le nord de la Syrie. La distance de vol de l’aérodrome de Paphos jusqu’à
la Syrie est de 240-280 km. Une formation de combat de MiG-31 ou de Su-30
décollant de Paphos peut entrer dans l’espace aérien syrien en 15 minutes. De
l’aérodrome de Paphos, les Russes peuvent établir deux services aériens dans le
sud-est de la Syrie et les maintenir en permanence avec 2 à 4 avions.
En outre, il est prévu que les bases à Chypre seraient défendues par des
systèmes S-400 (*) dont la zone de feu s’étend en profondeur à travers le
territoire continental turc pour atteindre sa partie nord (y compris la base
aérienne de Konya) et à l’est, pour couvrir la moitié est du territoire de la
Syrie et le Liban.
Le déplacement temporaire de la base opérationnelle de Tartous (en
Syrie) de 16 navires de guerre russes à Limassol (Chypre) est destiné à
accroître leur portée, leur mission est restée la même : celle d’interdire
toute attaque de la Syrie par mer.
Ce nouveau mouvement sur l’échiquier effectué par Poutine, connu sous le
nom de Plan B, est une réaction préventive au déploiement en Jordanie de deux
escadrilles d’avions F-16 américains, d’une batterie de missiles Patriot et de
plus de 1.000 soldats de l’Armée de terre et de Marines américains.
3) Les USA veulent ouvrir un 3ème front contre la Syrie
Devant la résistance syrienne et la menace russe, les Etats Unis envisagent d'ouvrir un troisième front de combat contre la Syrie sur les frontières jordaniennes ! (Selon un chroniqueur du site World Tribune).
"
Les rebelles qui sont entrainés en Jordanie vont entrer dans les combats pour
amortir les pressions subies en ce moment par le front Al Nosra et l'ASL dans
le nord (Alep) et à l'est de la Syrie. Ces forces vont tenter de renforcer les
rebelles de Deraa » écrit Brian M Downing. Ce qui
devrait d’après lui, « disperser l'armée arabe syrienne (AAS) » et diviser les rangs du Hezbollah concentrés autour
d'Alep.
Le site
d'analyse poursuit : " Le Hezbollah ne risque pas trop de s'éloigner des
frontières libanaises vu les événements violents à caractère salafiste qui
secouent Tripoli (Liban). Le front méridional que les Américains veulent ouvrir
en Jordanie a l'avantage d'impliquer les combattants sunnites qui combattront
plus volontiers contre Assad. Et puis les Israéliens peuvent aussi les armer.
Ouvrir ce nouveau front permettra aussi d’écarter les takfiris peu présentables
».
Le World
Tribune se dit toutefois inquiet des répercussions de cette démarche : "
ouvrir le front jordanien donnera à l’Iran, à la Chine, à la Russie
l'impression d'avoir à combattre les États Unis ce qui ne va pas dans l'intérêt
des USA et ne permettra qu'un gain limité dans le temps et dans l'espace ».
Hannibal GENSERIC
(*) Le S-400 Triumph est un système de défense antiaérienne et
antimissile mobile russe, développé par la société Almaz-Antei. Sa désignation
OTAN est SA-21 Growler.